Paranoïa anti-russe et théories du complot

David l’Epée
Philosophe, journaliste
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Paranoïa anti-russe et théories du complot

 

Nous assistons depuis quelques mois – mais cela va en s’intensifiant depuis quelques semaines – à une vaste offensive médiatique contre la Russie, suspectée d’ingérence dans les affaires intérieures de certains pays occidentaux. Entre accusations de piratage informatique (comme dans l’affaire de la révélation des courriels privés d’Hillary Clinton) et de tentatives d’influer dans diverses campagnes électorales (présidentielles américaines, primaires de la droite française, etc.), les charges contre la Russie s’accumulent et font monter les tensions. Or, il s’avère que ces soupçons reposent souvent sur des éléments très minces, voire inexistants, et que dans le cas d’influences qui pourraient s’avérer vraies (dans le sens où, théoriquement, elles pourraient avoir lieu), comme celles que seraient effectivement susceptibles d’exercer sur une frange des opinions publiques occidentales certaines agences de presse russes et autres médias en ligne ayant pris le parti de Moscou, il n’y a pas matière à scandale : en effet, elles n’outrepassent pas le domaine de la légalité, ne ressortissent en aucun cas d’actes de guerre et s’inscrivent tout simplement dans le cadre ordinaire de la liberté d’expression et de communication des informations et des idées.

Or malgré cette observation qui paraît assez évidente – les faits litigieux reprochés à la Russie ne sont pas avérés tandis les faits avérés, eux, ne sont pas litigieux – un grand nombre de médias se sont lancés sans la moindre hésitation dans cette nouvelle croisade, qui pose le double problème de faire abstraction de la situation réelle et d’être potentiellement dangereuse pour tout le monde. C’est notamment, en Suisse romande, le cas du Temps qui, comme j’ai eu l’occasion d’en parler dans un article précédent [ https://lesobservateurs.ch/2016/12/01/medias-trump-retour-du-protectionnisme-et-main-tendue-a-la-russie/ ], avait publié le 26 novembre dernier un éditorial (rédigé par Sylvain Besson) qui, par ses outrances, ressemblait à une déclaration de guerre, dénonçant « une offensive subtile [de la Russie] sur le front immatériel de la propagande et de la désinformation » et saluant la décision du Parlement européen qui, quelques jours auparavant, avait voté une résolution condamnant la propagande russe, qui se trouvait mise sur le même plan que la propagande de l’Etat islamique. Le quotidien parvenait, en quelques paragraphes, à dénoncer des théories du complot que véhiculeraient certains médias russes à destination du public occidental et à produire lui-même une théorie qu’il faut bien appeler conspirationniste puisque le complot dénoncé ne reposait sur aucune preuve concrète…

Cet éditorial, et d’autres articles du même tonneau l’accompagnant, appelait nécessairement une réaction. Elle s’est exprimée le 6 décembre, Le Temps publiant ce jour-là une lettre d’Irina Dedkova, attachée de presse du consulat général de Russie à Genève. Celle-ci, offensée par les allégations paranoïaques et passablement complotistes dont nous venons de parler, a répondu ceci : « Au lieu de propager la russophobie dans les médias, il faudrait peut-être chercher les causes de l’insécurité actuelle en Europe dans les conditions de vie extrêmement précaires et difficiles auxquelles sont confrontées les populations d’Afghanistan, de Libye, d’Irak. […] L’Europe a déjà subi des attaques terroristes sur son territoire, la Suisse en a heureusement été épargnée. Il faut enfin comprendre que les terroristes n’arrêteront pas leurs actes abominables tant qu’ils ne seront pas combattus sur le terrain et tant que cette ambiguïté de la part des Occidentaux continuera. […] L’éditorial du 26 novembre prétend que “le mensonge et la désinformation viennent de Russie” et que c’est l’Occident qui détient le monopole de la “vérité”. Est-ce vraiment le choix engagé et assumé de la rédaction ? L’objectivité et l’analyse sans parti pris sont alors à chercher ailleurs que dans les pages du Temps. » On pourrait ajouter qu’il y a quelque chose d’extrêmement indélicat de la part du Parlement européen à renvoyer dos à dos Daech et la Russie, lorsque l’on sait le rôle que cette dernière a joué ces derniers temps dans la lutte contre le terrorisme islamiste sur le front syrien. Les amis bruxellois de l’Alliance atlantique ont-ils vraiment, dans cette guerre-là et après le désolant constat d’échec de leurs alliés, des leçons à donner à Poutine ?

Cette petite mise au point ne sera toutefois pas d’une grande utilité pour la suite car Le Temps va continuer à déployer, semaine après semaine, les éléments de langage de ce nouveau feuilleton (qu’on pourrait intituler Russia-bashing) qui constitue désormais un rendez-vous incontournable dans les pages de ce quotidien – et de bien d’autres. C’est le cas par exemple de l’édition du 28 décembre, dans laquelle on peut lire un article explicitement intitulé Désinformation : l’offensive russe. On nous y entretient de la doctrine Gerasimov, une stratégie russe qui recourrait à des vecteurs de contre-information pour mener contre l’Occident un assaut sournois relevant de la guerre asymétrique. On peut y lire ceci : « Selon Keir Giles, auteur d’une étude sur le sujet, l’objectif n’est plus, comme du temps de l’Union soviétique, de vendre un modèle, mais de “saper la notion de vérité objective et la possibilité même de faire du journalisme”. Il s’agit “d’affaiblir l’immunité morale face à la propagande” ainsi que de “réduire la confiance dans les sources du savoir” des sociétés occidentales. »

Il est tout à fait possible que cette stratégie russe existe et qu’elle procède de cette manière dans le cadre de la nouvelle guerre froide à laquelle nous assistons, mais nous devrions, avant de monter sur nos grands chevaux, nous poser quelques questions toutes simples : qui, aujourd’hui, et bien mieux que tous les cyber-moujiks réunis, est parvenu à remplir les mêmes objectifs ? Qui s’acharne chaque jour à « saper la notion de vérité objective », à « réduire la confiance dans les sources du savoir » de nos sociétés et à détruire « la possibilité même de faire du journalisme » ? Qui sinon les journalistes eux-mêmes, les représentants de ces mêmes médias qui se plaignent maintenant d’être discrédités et de perdre des lecteurs ? Mais de ce côté-là, on n’assistera jamais à aucune remise en question, la responsabilité de la crise des médias traditionnels sera toujours attribuée à un élément extérieur : la Russie, internet, la presse dissidente, les réseaux sociaux ou que sais-je encore. L’auteur de l’article ne doute pas une seconde de la supériorité morale qu’il pense avoir sur ses confrères russes puisqu’il écrit, avec un aplomb qui laisse songeur : « Le risque est de tomber dans le piège d’une contre-propagande, ce qui reviendrait pour les Européens à renier leurs propres valeurs. » Nos propres valeurs ? Mais où sont-elles nos valeurs, dans le travail de réécriture permanent effectué par nos médias, dans l’opération quotidienne de manipulation, de déformation, de censure et – lâchons le mot – de propagande ? Pensez-vous vraiment, chers journalistes suisses, avoir les mains plus blanches que les petits télégraphes du Kremlin ?...

Interrogé sur ce sujet en conclusion de cet article, Jakub Janda, chercheur à l’Institut Valeurs européennes de Prague, « centre de recherche indépendant pro-européen et atlantiste » (sic !), croit voir l’empreinte russe dans plusieurs élections passées ou à venir sur le continent européen. Au journaliste qui lui demande si Poutine risque de mettre son grain de sel dans les élections présidentielles françaises, il répond : « Il n’y aura pas d’interférence directe dans le processus électoral. C’est inutile. Que ce soit Marine Le Pen ou François Fillon qui l’emporte, Moscou est de toutes façons gagnant. » Traduction : quoiqu’il arrive désormais, on fera toujours porter le chapeau à Poutine.

Il est également dommage qu’un hebdomadaire comme Causeur, connu pour penser en dehors des clous, sacrifie dans son numéro de décembre à cette même paranoïa avec un article de Philippe Raynaud intitulé Les équivoques de la primaire dans lequel on peut lire : « Les Français de droite ont cru voter pour un gaulliste, ils se sont engagés dans la voie de la collaboration avec une puissance impériale qui s’appuie sur des relais internationaux très actifs et dont rien ne permet de croire que ses ambitions soient compatibles avec les intérêts français. » A qui cet épouvantail est-il censé faire peur ? Il y a de très bonnes raisons de s’en prendre à François Fillon, candidat de la rigueur néolibérale et de la destruction programmée des conquêtes sociales françaises, mais il y en a aussi de très mauvaises, et lui reprocher de n’être pas aussi atlantiste et américano-compatible qu’un Nicolas Sarkozy ressemble finalement moins à un grief qu’à un compliment. Le plus ironique dans l’affaire, c’est qu’on aurait tout à fait pu prononcer la même phrase en 2007 mais pour parler cette fois de Sarkozy et en faisant référence à une autre puissance impériale. Vous souvenez-vous d’avoir entendu beaucoup de journalistes lui faire ce procès-là ?...

Heureusement, tous les médias ne sont pas dupes, certains chroniqueurs savent raison garder et, devant les humeurs va-t-en-guerre de leurs confrères, tentent de ramener les choses à leur juste mesure et de dégonfler quelques baudruches. C’est le cas par exemple de Jack Dion qui, dans le numéro de Marianne du 2 décembre, signe un article assez bien senti titré Pourquoi Poutine les rend tous fous. Il se moque de Libération qui, « voici peu, expliquait que le travail d’influence idéologique de la Russie avait débouché sur le Brexit, le vote des Néerlandais contre un accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine, la victoire de Donald Trump et, bien sûr, la percée de François Fillon, déjà transformé en marionnette de Vladimir Poutine (ça promet !). » Le quotidien bobo n’a toutefois pas été le seul à tomber dans ce panneau car le même jour, « Le Monde publiait une tribune de l’historienne Françoise Thom digne du maccarthysme naguère en vogue aux Etats-Unis. Cette prose vaut le détour car elle dit tout haut ce que suggère mezza voce Le Monde au fil de ses articles. Au terme d’une longue enquête, la dame dénonce “la patiente stratégie de prise de contrôle des élites et des opinions étrangères par le Kremlin”. Si tel était le cas, vu la folie russophobe en vogue jusqu’ici dans les médias, on pourrait en déduire que les fins limiers venus des steppes pour embrigader les esprits sont des nuls. Selon Françoise Thom, qui a dû trop consommer de vodka, la Russie “ne dissimule même plus sa prétention à dicter l’issue des scrutins tenus sur le continent européen”. Bref, si les participants à la primaire de la droite ont voté majoritairement Fillon, c’est sur ordre de Moscou. »

Face à ces supputations délirantes, on trouve une mise au point bienvenue dans la chronique de Jacques Pilet parue dans L’Hebdo du 22 décembre. « Depuis que la Russie se remet lentement de la terrible débâcle qui a suivi son effondrement, écrit-il, depuis qu’elle se reconstruit et veut faire entendre sa voix, la tension Est-Ouest ne cesse de monter. Poutine est devenu le diable. Aucun expert sérieux ne pense pourtant qu’il souhaite déborder de ses frontières. Il n’en a pas les moyens. L’Ukraine était un cas très particulier. » Seulement, aujourd’hui, les élites européennes craignent moins de voir déferler les chars russes sur les grands boulevards des capitales que de subir l’intrusion d’espions ou d’une cinquième colonne mue par une nouvelle propagande… « Que la frousse gagne les autres pays de l’Union européenne, cela paraît irrationnel, explique Jacques Pilet. Le dernier discours de Poutine sur l’état de la Russie était pourtant des plus rassurants à cet égard. Il a eu peu d’écho. Il est piquant de voir le Parlement européen demander des mesures pour contrer la propagande russe vers l’Ouest. Les moyens de Moscou sont plus que limités. Un ou deux sites, une chaine TV. Rien à voir avec la puissante Radio Free Europe, créée en 1951 par la CIA, qui arrose dans toutes les langues l’espace de l’ex-URSS. Si l’on songe au déferlement de la propagande américaine sur toute l’Europe, dans une multitude de formes, ces accusations antirusses apparaissent paranoïaques. » Il fallait en effet que ce soit dit.

Ces théories du complot seraient risibles si elles ne risquaient pas d’aboutir à des impairs diplomatiques graves et à des orientations géopolitiques contre-productives. Je continue de penser, même si rien n’est encore fait, que l’élection de Donald Trump est susceptible d’entrainer, comme effet bénéfique, une réduction des tensions entre les Etats-Unis et la Russie. Il apparaît en effet très probable que l’élection de sa rivale, si elle avait eu lieu, aurait presque immanquablement favorisé la cristallisation d’un climat politique extrêmement hostile et belliqueux à l’issue duquel aurait pu éclater une guerre, et peut-être même une guerre nucléaire, avec toutes les conséquences catastrophiques que l’on peut imaginer. Le pire, sur ce plan-là, a été évité, mais les grands médias occidentaux, dont on connait le sympathie pour le clan Clinton et ce qu’il représentait, semblent tout faire désormais pour saborder Trump dans ses velléités de pacification, comme s’ils voulaient, avant son entrée en fonction, précipiter les choses et rendre la guerre inévitable. Par quels moyens ? En multipliant les provocations et les scandales et en préparant l’opinion publique à l’affrontement qu’ils appellent de leurs vœux. L’anti-poutinisme de nos médias n’est certes pas un phénomène nouveau mais il connaît actuellement une phase d’accélération car il s’agit maintenant, j’insiste sur ce point, d’un véritable feuilleton, d’un sujet d’actualité qui s’est installé durablement et avec une régularité entêtante, dans la plupart des grands titres de presse sous nos latitudes.

Nous sommes en train d’assister à ce que l’écrivain italien Giulietto Chiesa, ancien député au Parlement européen et ancien correspondant de L’Unita à Moscou, avait anticipé et analysé dans un livre paru il y a quelques mois (avant les élections américaines, avant les derniers événements en Syrie, avant l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara), Russphobie 2.0. Dans ce livre, il prévoyait que la propagande mise en place par l’Occident contre un certain nombre de pays musulmans depuis le 11 septembre 2001 au nom de la guerre contre le terrorisme préfigurait, dans les méthodes comme dans la stratégie, celle qui allait maintenant prendre pour cible la Russie. « L’Occident cherche à couper les ponts pour supprimer toute possibilité de dialogue ! » mettait-il en garde, craignant l’éclatement d’un conflit dont les effets seraient dévastateurs. « L’expansion de l’OTAN le long des frontières de la Russie, observait-il, au nord avec la participation volontaire des pays baltes et de la Pologne, au sud avec l’entrée (de fait) dans l’OTAN de la Géorgie et de l’Ukraine, paraît inexplicable, non seulement à la lumière de la dissolution de Pacte de Varsovie, mais aussi en l’absence totale d’agressivité de la Russie à l’égard de ses voisins. »

Il est impossible de prévoir ce qui arrivera ces prochains mois sur ce front-là mais il ne paraît pas exagéré de penser que les grands médias occidentaux, dans leurs attaques incessantes contre la Russie, répondent à un agenda bien précis dont la guerre pourrait bien être l’objectif et le point d’orgue. Il revient dès lors à la société civile, aux populations, aux opinions publiques, aux citoyens européens que nous sommes de ne pas tomber dans ce piège et de prêter une oreille plus attentive aux discours de paix qu’aux bouteurs de feu.

 

David L’Epée

15 commentaires

  1. Posté par Cathy le

    Pour Pierre-Alain Tissot, juste un petit rappel: la guerre en Géorgie (et en Ukraine) n’a pas été provoquée par la Russie, mais par Géorgie (et Ukraine respectivement), sous l’ordre de…?

  2. Posté par Claire le

    Les grands médias sont devenus une Propagandastaffel qui pourrait faire pâlir d’envie Himmler lui-même. Le problème est que 1) les ficelles sont tellement énormes que beaucoup de gens commencent à les voir, 2) il existe maintenant des sites de réinformation qui n’existaient pas dans les années 40, et heureusement pour nous…

  3. Posté par Dé Gage le

    Excellente article d’une rare qualité journalistique. La mainstream le paiera, elle est vouée à disparaître, la profession et la déontologie de journaliste est sérieusement mise à mal…par eux mêmes, à force de publier de façon orientée et biaisée (voir à sens unique), sans recherche de vérité, les gens se méfient, et s’informent de façon alternative. Ensuite, pour lire les torchons propagandistes qu’on trouve dans les médias, n’importe qui avec internet et une caméra peut être journaliste, pour autant qu’il présente des infos fiables. Parfois je me demande si la mainstream nous prend pour des ignares, ou pense simplement qu’en répétant leurs mensonges, on finira par y croire un peu! En tout cas pour moi c’est l’effet inverse, quand j’ai quelques minutes à tuer et pour rigoler un peu, je lis la mainstream.

  4. Posté par Michel Mottet le

    Ne lisant pas, par liberté de choix, LE TEMPS, journal oblique par vocation obligée, et n’écoutant ni TSR et RSR, malgré le fait que je suis obligé de payer le salaire de ceux qui me dénigrent à longueur d’années , je remercie donc LES OBSERVATEURS et ses collaborateurs qui me renseignent sur la poursuite de la sape poursuivie avec zèle par ces … pour transformer le faux en vrai, et le vrai en mensonge, voire même en saloperie particulièrement condamnable.

  5. Posté par Martin le

    Lorsque les usa sont venus liberes l europe pendant la 2eme guerre, ce n etait pas pour nos beaux yeux ! Les usa veulent depuis des decenies etre les patrons du monde.
    Maintenant qu il n y a plus Hitler, il faut casser du sucre sur les russes, seul pays puissant qui concurence les usa a tous les niveaux. Et pourquoi pas etre main dans la main avec la Russie ? Parce que pour les usa, il ne peut y avoir qu un seul pays qui dirige le monde : eux memes ! Une honte.
    Alors faisons plier les usa, soyons pro russe et pro usa, seule facon de lutter contre les extremistes !

  6. Posté par egni le

    « l’objectif n’est plus … de vendre un modèle, mais de “saper la notion de vérité objective et la possibilité même de faire du journalisme”. Il s’agit “d’affaiblir l’immunité morale face à la propagande”. »
    Petite anecdote: le psychopathe (ou la dictature, ou le diable pour les croyants), accuse TOUJOURS ses adversaires de ce dont il est lui-même coupable.
    C’est même le moyen, presque toujours inconscient, pour lui de révéler au monde ce qu’il est vraiment.

  7. Posté par Baron d'Bobard le

    Les journalistes ont, dans leur grande majorité, fait campagne contre le Brexit, contre Trump, pour le référendum italien, contre le gouvernement syrien, etc. Ils ont été quasiment criminels dans leur soutient inconditionnel au « printemps arabe ».
    Ils ont abandonné le travail d’investigation pour le troquer contre de la propagande.
    Les journalistes ne comprennent plus le monde dans lequel ils vivent parce qu’ils sont prisonniers du politiquement correct. Maintenant ils essaient de mettre la faute sur de supposées « fake news », la Russie et in fine sur le public devenu trop bête pour les comprendre.
    Ils devraient tenter de réformer leur profession ou voir inexorablement le nombres de lecteurs, d’auditeurs diminuer drastiquement.

  8. Posté par Odidole le

    Amis suisses vous êtes chanceux…
    En France on aurait attendu vainement un tel jugement !

  9. Posté par Odidole le

    A monsieur Tissot !
    Les premiers manipulateurs sont les Etats-Unis et leurs services secrets.
    Depuis des années les Etats-Unis, comme ils l’ont fait dans de nombreux pays au monde, soutenaient les opposants ukrainiens et les poussaient à l’action contre leur gouvernement ( certainement trop proche de la Russie…).
    Quand ceux-ci sont descendus dans la rue les pays occidentaux, France en premier, sont venus les soutenir contre leur gouvernement pourtant élu démocratiquement. La Russie a réagi en face de cet état de fait et a défendu les russophones. Poutine n’est pas un enfant de choeur mais arrêtons de l’accuser de tous les crimes et regardons honnêtement qui nous défendons réellement et le jeu de qui nous faisons …
    Pour moi mon choix est clair. Et je trouve qu’Obama devrait avoir honte de démolir les relations internationales au moment de son départ pour son seul plaisir et par vengeance envers l’adversaire de son camp.

  10. Posté par Héradote le

    La CIA a mis sa crédibilité dans la balance. Elle qui n’espionne personne, n’écoute personne, ne déstabilise personne, ne lance pas de satellites espions et surtout se s’ingère pas dans les affaires des autres.. Belle leçon de morale de la part de ceux qui juraient devant l’ONU que Sadam avait des armes de destruction massive…

  11. Posté par Bussy le

    La question qui fait froid dans le dos : sachant que la Russie ne cherche visiblement qu’à se défendre, encerclée de plus en plus donc ayant de plus en plus de raisons d’avoir peur, cherchant à limiter cet encerclement en reprenant la Crimée, et ne menaçant de son côté personne, pourquoi ces grands médias et ceux qui leurs dictent ce qu’ils doivent écrire et dire veulent-ils tellement un holocauste nucléaire ?
    Peur d’un rapprochement de l’Allemagne avec la Russie, l’industrie et les ressources naturelles ?
    Et sachant que le théâtre des opérations serait en Europe, certains n’ont pas peur de nous mettre en danger….

  12. Posté par Alain le

    Cette avalanche anti Trump est vraiment lamentable et tous les médias comme 20 Min se délectent de cela.
    Et nous voyons le Monsieur mauvais perdant Obama faire du théâtre en versant des larmes, mais cela les médias l’adorent et applaudissent.
    Quelle mascarade !

  13. Posté par Pierre-Alain Tissot le

    « … mais aussi en l’absence totale d’agressivité de la Russie à l’égard de ses voisins. »
    Donc, après la Géorgie amputée, la Crimée détachée de l’Ukraine, à qui le tour ? Les pays baltes peut-être…
    Mais non, ne craignons rien, l’ange blanc de la Russie poutinienne ne menace personne et ne nous veut que du bien !

  14. Posté par Sergio le

    Aux États-Unis, nous avons assisté à une campagne électorale lamentable dans tous les sens du terme. À deux mois des élections, la TSR, aux ordres comme les autres médias de l’internationale socialiste, nous gratifiait tous les soirs d’un article anti Trump et d’un autre pro Clinton. La suite est connue, Trump l’a emporté et tout sera fait, jour après jour, pour discréditer le président élu. Et tous les jours, les médias rapporteront des rumeurs, des contre-vérités et toutes les sournoiseries possibles pour affaiblir Trump. En route, on en a pour quatre ans.

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