La prise de Constantinople vue par Stefan Zweig en 1930 …

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[…] Ceux qui veulent comprendre la taqiyya et la collaboration de chrétiens qui ont aussi participé à la chute de Byzance (Constantinople) peuvent lire le chapitre du livre de S. Zweig « Les très riches heures de l’humanité » consacré à la prise de Byzance le 29 mai 1453. […]

Mahomet, le sultan turc, « après avoir suffisamment proclamé sa volonté de paix, provoque la guerre par un coup de force ». […]

« lors de son avènement au trône, Mahomet accueille les ambassadeurs de Constantin avec les paroles les plus cordiales, les plus rassurantes : il jure solennellement devant témoins par Allah et son prophète, par les anges et le Coran, qu’il respectera scrupuleusement les traités conclus avec le basileus » (p. 16). […]

On peut aussi penser au conflit entre Russie et Etats-Unis en lisant ce qui est dit de l’opposition de Gênes et Venise à cette époque, ainsi qu’à toutes les divisions réalisées pour mieux régner qui sont faites entre les Français (« stasis » diraient les Grecs) :

« dans le cours de l’Histoire, se répètent toujours ces instants tragiques où les princes et les Etats se révèlent incapables de mettre fin même pour un moment à leurs petites rivalités, alors qu’ils devraient unir étroitement leurs forces pour la défense de la civilisation européenne. Il semble plus utile à Venise de supplanter Gênes et à Gênes d’abaisser Venise que de s’associer pendant quelque temps pour vaincre l’ennemi commun ».

La chute de Byzance a eu des conséquences catastrophiques pour l’humanité et la civilisation occidentale. […]

Finalement, p. 43 :

« l’Europe s’aperçoit en frémissant que, par sa sombre indifférence, une puissance destructrice a fait irruption chez elle, puissance qui paralysera ses forces pendant des siècles ».

Ce texte fut écrit dans les années 1930 !

Article complet : Résistance républicaine

 

2 commentaires

  1. Posté par Alberto Da Giussano le

    Tout d’abord citer mes sources parmi les nombreux ouvrages que je possède : L’empire du Levant (René Grousset), La Ruine de Byzance (Gérard Walter), … et plus particulièrement en pages 181 / 182 de ‘’La chute de Constantinople’’ (Steven Runciman -Texto) :
    « C’était leur devoir de rentrer et d’informer l’empereur [qu’il n’y avait nulle flotte de secours en vue], dû-t-il leur en coûter la vie. Quand ils furent en présence de Constantin, celui-ci les remercia en pleurant. La ville, dit-il, ne pouvait plus avoir foi qu’en Jésus-Christ, en sa sainte Mère et en Saint Constantin, fondateur de la cité.
    Cette foi devait elle-même être mise à l’épreuve.
    À en croire certains signes, le Ciel lui-même abandonnait la cité.
    Ces jours-là chacun se rappela de nouveau les prophéties relatives à la chute de l’Empire.
    Le premier empereur chrétien avait été Constantin, fils d’Hélène ; le dernier serait son homonyme.
    Les hommes se rappelaient aussi la prophétie selon laquelle la ville ne tomberait jamais pendant les phases montantes de la lune. Les défenseurs s’en étaient prévalus lorsqu’ils avaient repoussé l’assaut de la semaine précédente. Mais le 24 mai serait le jour de la pleine lune ; et pendant la période suivante, celle des deux derniers quartiers, le péril renaîtrait.
    La nuit de la pleine lune il y eut une éclipse et trois heures d’obscurités.
    C’est probablement le lendemain lorsque les habitants eurent tous appris les mauvaises nouvelles apportées par le brigantin, et après que l’éclipse les eut démoralisés un peu plus, qu’un dernier appel fut fait à la Mère de Dieu.
    La plus sainte des icônes fut portée en procession sur les épaules des fidèles dans les rues de la cité ; et tous ceux dont la présence n’était pas requise sur l’enceinte se joignirent à la procession. Pendant que celle-ci s’avançait lentement et solennellement, tout à coup l’icône glissa de la plate-forme où elle reposait. On se précipita pour la relever : on eût dit du plomb tant il fut difficile de la remettre en place. Puis, comme la procession reprenait, un orage éclata sur la ville. La grêle était presque de force à vous renverser ; des torrents de pluie inondèrent les rues à tel point que des enfants faillirent être emportés.
    Il fallut renoncer à la procession.
    Le lendemain, comme si ces présages n’avaient pas suffi, toute la ville fut noyée dans un épais brouillard, phénomène inconnu au mois de mai en cette région.
    La Présence divine s’enveloppait d’un nuage pour cacher son départ de la cité ; la nuit suivante, quand le brouillard se fut levé, l’on observa une lueur étrange jouant sur le dôme de la grande église de la Divine Sagesse … ».
    Giovanni Giustiniani issu d’une des plus nobles familles de Gène (parente des Doria), était arrivé à Constantinople le 29 janvier 1453 avec 700 soldats génois et italiens pour y défendre la chrétienté en se mettant au service de Constantin.
    Avec lui tant d’autres italiens fameux, surtout des vénitiens : Gabriel le Trévisan, Alvisio Diedo, Cornaro, Mocenigo, Contarini, Venier … étaient venus spontanément avec de petites troupes en arme.
    D’emblée sa seule présence réussie à cristalliser autour de lui et de sa troupe l’esprit de résistance, d’espérance et de sacrifice.
    Jusqu’à ce que … le 29 mai 1453 juste avant le lever du soleil, et à un moment critique de la bataille, une balle de couleuvrine, tirée à courte distance, le blessa gravement.
    Ce fût seulement quand la nouvelle de sa défection (trop cruellement blessé il ne pouvait plus combattre malgré les supplications de Constantin lui-même) fut connut et qu’épuisé par un jour et une nuit de combats sans relâche pendant lesquels tous les assauts et les assaillants, pourtant plus de 10 fois plus nombreux, avaient été écrasés -en premiers les horribles et sanguinaires bachi-bouzouks dont le Sultan avait prévu que leurs cadavres seraient utiles pour … remblayer les fossés, puis les ghazis anatoliens et enfin les troupes d’élites, les janissaires- que la démoralisation, puis la panique, se répandirent parmi les défenseurs voyant ses gardes le transporter à travers la ville jusqu’au port où il l’embarquèrent sur un bateau génois.
    L’Empereur et ses grecs restèrent seuls sur les lieux les plus critiques des combats : la vallée du Lycus vers la porte civile de Saint Romain …
    Leurs fins, et celle des nombreux génois et vénitiens restés pour se battre jusqu’au bout, et qui ne savaient que trop bien l’horrible sort qui les attendaient s’ils étaient capturés vivants, furent héroïques.

  2. Posté par Alberto Da Giussano le

    La Turquie n’a pas toujours été la Turquie mais la partie majeure (avec la Grèce actuelle) du très Chrétien, même si Orthodoxe, Empire Romain d’Orient, lequel était de langue et de culture grecque (même si ethniquement vraiment grecque qu’en Grèce actuelle, dans les îles et dans certaines franges côtières de la mer Égée et de la mer Noire).
    La chute de Constantinople eût lieu le 29 mai 1453.
    Suivant une très vielle prédiction celle-ci devait intervenir lors d’une phase décroissante du croissant de lune.
    Tant que celle-ci fut ascendante, les Grecs et leurs alliés (Génois et Vénitiens principalement), bien que terriblement inférieurs en nombre, tinrent tête victorieusement et avec l’énergie du désespoir à tous les assauts.
    Quand le croissant de lune devint descendant, une étrange torpeur se rependit chez les défenseurs de la ville …
    Ce croissant de lune descendante devait flotter ensuite sur toutes les bannières de l’empire Ottoman, et encore aujourd’hui sur les drapeaux de la Turquie devenue soit disant ‘’laïque’’.

    Suite et fin suivant une légendaire prophétie grecque concernant Istanbul (anciennement Constantinople et antiquement Byzance) :
    « Le jour où la ville fut prise, on mit sur un navire l’autel de Sainte-Sophie pour que, transporté chez les Francs, il ne tombât pas entre les mains des Turcs.
    Mais au milieu de la mer de Marmara le vaisseau coula et l’autel alla au fond.
    A cet endroit la mer est toujours calme, même si la tempête fait rage tout autour. Et on connaît l’endroit justement à cause du calme qui y règne toujours et par le parfum qui s’en dégage.
    Beaucoup ont tenté de le voir au fond de la mer.
    Quand nous reprendrons la Ville on reprendra l’autel, on le réinstallera à Sainte-Sophie et on le consacrera. »

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