Sully, un film de Clint Eastwood

Francis Richard
Resp. Ressources humaines
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Le 15 janvier 2009, il y aura bientôt huit ans, un Airbus de la compagnie US Airways se posait sur l'Hudson avec à son bord 150 passagers et 5 membres d'équipage. Tous eurent la vie sauve. Le commandant de bord s'appelait Chesley Sullenberger, alias Sully.

Clint Eastwood, à partir de cette histoire vraie, fait un film à suspense bien que le dénouement soit connu. Et un film roboratif, parce que Sully (Tom Hanks) est comme tous les vrais héros: il n'a pas du tout le sentiment de l'être, mais d'avoir fait son job...

Cela fait plus de 40 ans que Sully pilote des avions. Il a donc de nombreuses heures de vol à son actif et c'est cette longue expérience qui va lui permettre de prendre la bonne décision dans le temps très court qui lui est imparti, c'est-à-dire moins d'une minute.

Le vol 1549 de l'A320 de l'US Airways à destination de Charlotte vient de décoller de l'aéroport new-yorkais de La Guardia à 15:26. Deux minutes plus tard des oiseaux s'engouffrent dans ses deux réacteurs et les mettent tous deux hors service.

Sully et son copilote Jeff Skiles (Aaron Eckhart), dans un premier temps, envisagent de retourner à La Guardia, puis de se poser sur l'aéroport plus proche de Teterboro. Mais, l'appareil perdant trop rapidement de l'altitude, Sully décide d'amerrir sur l'Hudson.

Après l'amerrissage, grâce au sang froid de Sully et des autres membres d'équipage, et grâce à l'intervention rapide de plusieurs ferrys, d'hélicoptères et de secouristes, les 155 personnes du vol 1549 sortent vivantes de l'eau glacée du fleuve.

Cette décision d'amerrir est toutefois remise en cause par la commission de la NTSB, National Transportation Safety Board, qui, simulations informatiques à l'appui, estime que l'A320 aurait eu le temps de regagner La Guardia, ou, à défaut, Teterboro.

Clint Eastwood montre toute l'importance que revêt le facteur humain dans de telles circonstances et ce n'est pas fortuit que les relations de Sully avec sa femme Lorrie (Laura Linney) y jouent un rôle pour en dresser le portrait.

Comme c'est un film qui finit bien, qu'il est édifiant - l'action de l'homme confronté aux défaillances de la machine est décisive -, que les personnages sont joués avec beaucoup d'authenticité, le spectateur sort ragaillardi pour un bon moment de l'avoir vu.

Francis Richard

 

Publication commune Lesobservateurs.ch et Le blog de Francis Richard

5 commentaires

  1. Posté par grota le

    M. Richard est un français qui habite en Suisse.

  2. Posté par L'expatrié le

    Un film à voir absolument ! Un pilote fabuleux ce Sully. Et oui Clint Eastwood est le réalisateur qu’il fallait pour ce film.

    @white elefant , au contraire, dans le cas du Rio-Paris qui s’est écrasé dans l’Atlantique, il est évident que les pilotes ont vraiment merdé… il suffisait de piloter en manuel pour sauver l’avion. Certaines données était erronée et le pilote automatique ne fonctionnait plus correctement à cause de cela, mais cela n’empêche que toute les commandes de vol fonctionnaient parfaitement. Par ailleurs le commandant expérimenté qui est venu dans le cockpit a vu le problème après quelques dizaines de secondes d’analyse et de réflexion, mais il était déjà trop tard hélas.

  3. Posté par white elefant le

    Les constructeurs ont tout intérêt à ce que ce soit la faute du pilote (plutôt que de l’avion), en général ça passe, parce que le pilote ne survit pas et ne peut pas se défendre et que les constructeurs font partie des « experts » qui analysent ce qui reste d’un avion après un accident. Voir par exemple Airbus et les tubes Pitot…

  4. Posté par Sergio le

    D’accord avec vous @ Bussy. Ces petits génies dont vous parlez sont pour l’essentiel des juges, autant dire des divinités. Très confortablement assis dans un fauteuil, ils critiquent, sanctionnent de véritables héros qui ont pris une décision en quelques secondes. Puis, imbus de leur conviction, ils s’autocongratulent en condamnant des gens qui ont un vrai travail et en ont sauvé d’autres.

  5. Posté par Bussy le

    J’aime bien la remise en cause de la commission de la NTSB, certainement un groupe de petits génies autoproclamés qui détiennent la vérité, bien à l’abri dans leur bureau climatisé, gênés parce que quelqu’un a réalisé quelque chose de concret….. on peut en tirer un parallèle avec d’autres domaines qui préoccupent les gens actuellement !

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