Trump, la bête noire de toutes les « élites »

Gérard Brazon
Ancien Conseiller municipal et permanent syndical, souverainiste, responsable politique à Siel

Donald Trump est la bête noire de toutes les "élites"  occidentales et européennes. La moquerie l'a accompagnée jusqu'à la victoire. La haine l'englobe désormais et s'exacerbe jusque chez les "Grands électeurs" qui ont été parfois menacés de mort pour changer leur vote ultime en consacrant la victoire de Donald Trump.

Toute cette haine ne peut pas surgir pour un simple propos sexiste, une attitude de matamore et que sais-je encore. Cette haine est profonde et souligne que nous sommes à l'aube d'un véritable changement de politique aux USA qui va produire une secousse phénoménale dans le monde et singulièrement en Europe.

À commencer par l'exigence de Trump qui s'est prononcé clairement pour un retour  de gré ou de force, de la trésorerie d'entreprise multinationales (entre 1000 et 3000 milliards de dollars). Celle comme  Apple (230 milliards de dollars), Microsoft (100 milliards) et Google (Plus de 230 milliards) (source Les Échos du 12 déc. 2016)

De même, il souhaite rapatrier les usines et le travail qui va avec aux USA et redonner du boulot aux ouvriers et techniciens américains. Bref, il y a des paradis fiscaux, des banques, des financiers, des entreprises et le Conseil Européen qui ont tous intérêts à ce que Trump ne soit pas le 45 iém Président des États-Unis. Le fric n'a pas de couleur, n'a pas de patrie. Et les délires antisémites que l'on peut lire dans certaines gazettes de l'extrême gauche, et même de ce qui reste de l'extrême droite, devraient en tirer des leçons. Le fric n'a pas de couleurs, ni de religions, ni de patrie.

Notons qu'en France, le programme de Donald Trump fait hurler nos économistes branchés aux discours socialistes. Tous affirment que ce n'est pas possible de contrôler les frontières et de mettre en place une politique de préférence nationale et de taxation sur la base de règles sociales et écologiques des pays exportateurs. Donc, un état stratège serait une ineptie. C'est ce type d'état stratège, voire un brin isolationniste, que veut mettre en place Donald Trump avec des moyens qui n'ont rien à voir avec ceux de la France. L'addition pour les Européistes va être lourde et là aussi, après le Brexit, l'Union Européenne va tanguer lourdement. Espérons qu'il chavire.

En clair, la pression est aussi à la hauteur des risques que l'ancienne administration américaine encoure. Les Clinton et leur fondation ne sont que le haut de l'Iceberg. Donald Trump a mis en place une partie de son équipe, et tous ne sont pas de la maison bien-pensante. La plupart sont blindés, bourrés de dollars et fins connaisseurs du monde des affaires. Pour l'observateur d'essence gaulliste que je suis, ce devrait plutôt m'inquiéter. C'est tout le contraire. Car dans ce genre d'affaire, le loup n'est pas celui que l'on croit. La bergerie n'est pas celle que l'on imagine. Les gentils ne sont pas là, ou chacune des pleureuses l'imagine.

Cette vaste fumisterie des Clinton et autres Obama est un trompe l'œil gigantesque. C'est un nid d'araignées tueuses, associées à des guêpes, aidées par des crotales et  dans lequel, Donald Trump a décidé de mettre un grand coup de pied. Cela va faire mal. C'est un peu mon doux rêve à peine secret pour la France: virer cette socia-lie qui détruit les nerfs et les forces vitales et suce les énergies des Français comme des vampires.

Il ne suffit pas de s'appeler démocrate pour être pour la démocratie. De même il ne suffit pas de s'appeler socialiste pour être social. En France, nous savons que le socialisme a donné naissance à des monstruosités comme les pires dictatures du 20iém siècle. Les millions de morts du communisme, ceux du fascisme et du nazisme ne peuvent pas être oubliés,  comme par magie, par la cinquième semaine de congés payés ou les 35 heures.

Si les démocrates américains ne sont pas plus démocrates qu'ailleurs, on ne peut pas dire que les républicains américains soient plus démocrates non plus. Il n'y a qu'à voir comment ils se sont défaussés de Donald Trump pour savoir qu'il lui faudra compter que sur lui-même et non sur l'appareil du Parti.

Je dirai que nous avons les mêmes à la maison avec nos républicains qui changent de nom comme de chemises au gré des situations et des contextes. Il parait même que Nicolas Sarkozy serait un possible Président du PSG, l'équipe parisienne du Qatar. Il n'y a pas de hasard. Qatar hier, Qatar toujours le Sarko  ?

Qu'est-ce qui fait si peur chez Donald Trump?

C'est son indépendance financière. Il a une fortune qui lui permet non seulement de bien vivre mais d'être très influent dans le monde et singulièrement celui des affaires, le seul qui compte finalement. Il n'y a que des grands naïfs comme moi pour croire encore à cette petite flamme humaniste, le vrai, celui qui songe que la pauvreté peut être combattue et que des peuples peuvent être sauvés de la famine et de la sous médicalisation, pour peu qu'ils aient les dirigeants qu'ils méritent. Or, le plus souvent, ces dictatures sont aussi sous le contrôle des multinationales. Ce qui explique en partie le déferlement de ces déserteurs, ces clandestins en Europe tant ils préfèrent fuir plutôt que de faire la révolution dans leurs propres pays. Quand on est lâches ou désespérés, il reste l'abandon et la fuite, tandis que d'autres se battent à leurs places.

J'espère que des présidents comme Trump, par l'exercice du pouvoir, par sa liberté d'entreprendre, par son indépendance financière saura faire évoluer ce monde de folie dans le bon sens. Il y a aussi du fric à se faire dans des pays vivant en paix et en devenir, y compris pour les vendeurs d'armes.

Les dépendants des grandes multinationales, les Clinton et autres Obama qui se sont installés sur la pauvreté pour sucer la bête encore vivante, doivent se dire qu'ils ont beaucoup à perdre en laissant Trump prendre le pouvoir le 20 janvier. Ils feront tout pour essayer d'interdire cette réalité. Ils feront tout pour acheter les voix des "Grands électeurs". Celles-ci n'ont pas de prix, leurs valeurs ne seront jamais aussi importantes que la liberté des Clinton, la mort de leur fondation et la crédibilité des démocrates qui les auront soutenus.

C'est pourquoi, à l'heure où j'écris ce lundi 19 décembre, les tractations doivent être extraordinaires et les tensions fortes. Que vont finalement choisir les 38 "Grands électeurs" qui font la différence ? La fortune où l'opprobre ! Une carrière politique qui continue, ou la honte d'avoir été acheté. Seuls, eux-mêmes le savent.

Si quelques-uns parmi eux choisissent de trahir leurs mandats, et que Donald Trump est finalement élu, non seulement ils risquent très gros dans leurs propres états, mais Trump ne leur fera pas de cadeaux en retour de bâton. La traîtrise se paiera au prix fort. C'est donc un gros, un lourd pari pour ces représentants qui détiennent la clef du pouvoir.

Espérons qu'il reste dans ce monde électoral, une certaine idée de l'honneur et de l'engagement prit à défaut des sanctions en retour. Sans grand espoir malheureusement.

Gérard Brazon 

Un commentaire

  1. Posté par gaspard le

    ça c’est bien parlé, bravo, très bon article, très lucide.
    merci!

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