Médias, Politiques : Aylan, et Maria?

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens
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Il s'appelait Aylan Kurdi. En septembre 2015, son corps fut retrouvé noyé sur une plage de Turquie après le chavirage de l'embarcation qui devait le mener, lui et sa famille, jusqu'en Grèce. Les images du petit enfant noyé, le visage sans vie léché par les vagues, firent le tour du monde et la couverture de tous les journaux. Au 19h30 de la RTS, on relaya la séquence vidéo sans retenue, se délectant d'infliger tant de mauvaise conscience à tous ces Suisses mal-pensants.

Car voyez-vous, les gens qui s'opposaient aux migrants, faux réfugiés et passeurs, étaient complices de la mort du petit Aylan. On le leur fit bien comprendre. C'était eux qui devaient se livrer aux reproches et à l'introspection, et non son père au rôle trouble, envoyant sa famille en pleine tempête en rognant sur les gilets de sauvetage alors que pas un ne savait nager.

allemagne,médias,mensonge,criminalité,immigrationUn an plus tard, nous avons Maria.

Elle s'appelait Maria Ladenburger. En octobre 2016, son corps fut retrouvé noyé sur la berge du Dreisam à Fribourg-en-Brisgau (Baden-Württemberg) en Allemagne. Violée avant d'être noyée, Maria, dix-neuf ans, était étudiante en médecine et travaillait comme volontaire pour le centre des réfugiés locaux. Fille d'un haut-fonctionnaire de l'Union Européenne, Clemens Ladenburger, conseiller juridique de la Commission Européenne, elle militait comme son père pour un accueil plus grand encore des hordes d'immigrés clandestins qui prennent d'assaut le continent européen depuis un an et demi.

Son agresseur fut arrêté début décembre - Hussein Khavari, un demandeur d'asile théoriquement âgé de 17 ans, arrivé en provenance d'Afghanistan comme "mineur non accompagné" en 2015 et vivant depuis en famille d'accueil. Son ADN fut formellement identifié comme celui du violeur. Son vélo fut retrouvé à 500m du lieu de l'assassinat et des images de vidéosurveillance montrent qu'il tenta de changer son apparence après le meurtre.

La police soupçonne également Hussein Khavari du viol et du meurtre de Carolin G., assassinée près d'Endingen, à 30 kilomètres de Fribourg, trois semaines après la mort de Maria Ladenburger. Cependant, aucune trace d'ADN n'a été retrouvée sur cette scène de crime. Mais quels que soient les actes dont il est accusé, M. Khavari ne pourra subir de peine d'emprisonnement supérieure à dix ans, en vertu du droit pénal allemand envers les mineurs. Il faut préserver ses chances de réinsertion, voyez-vous.

Les médias allemands choisirent de ne pas parler du meurtre de Maria. Certains avancèrent qu'il s'agissait avant tout d'un fait-divers régional. D'autres, moins hypocrites quant à leurs motifs, expliquèrent qu'ils craignaient de donner des munitions aux adversaires de la politique d'accueil fermement tenue par la Chancelière allemande Angela Merkel. C'est une attitude tout à fait responsable: rien de plus odieux que d'exploiter la mort d'un(e) innocent(e) à des fins politiques. Aucun média digne de ce nom ne s'abaisserait à une telle félonie ; tous se contentent de seulement rapporter les faits lorsqu'ils le méritent, avec pudeur et sobriété, comme dans l'affaire Aylan Kurdi.

S'exprimant donc sur un simple fait-divers régional qui ne demandait aucune attention particulière, plusieurs responsables politiques allemands comme Sigmar Gabriel, ministre de l'économie, se sentirent malgré tout obligés de venir plaider que "de tels meurtres odieux existaient bien avant que le premier réfugié venu d'Afghanistan ou de Syrie n'arrive". Dont acte, même si des événements comme les attaques de Cologne de ce début d'année bousculent un peu les statistiques.

Au final, il est regrettable que les médias ne se soient pas étendus davantage sur l'assassinat de Maria car c'est une belle histoire de persévérance et de pardon. Pendant la messe d'enterrement de sa fille, M. Ladenburger organisa une petite quête pour aider à financer des associations d'accueil de migrants. Nul doute qu'un peu avant de se faire violer et noyer par un réfugié afghan, c'est sans doute ce qu'elle aurait voulu.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 8 décembre 2016

9 commentaires

  1. Posté par jsg le

    Dans les deux cas, des enfants d’acteurs politiques de ce drame de haine engendré par un islam qui ne veut pas se réformer, qui ne veux pas avouer qu’il est la cause de tous ces crimes, et d’un autre côté de ceux qui se font complices de cette invasion musulmane amalgamée avec une immigration de gesn désespérés..
    Non l’immigration ne doit pas être montrée du doigt; simplement l’invasion de l’islam en occident, et rien d’autre.

  2. Posté par max le

    La photo d’un enfant décédé , en premiére page cela suffit.
    Montage ou non , manipulation ou non , moi je vois un gosse .
    et au petit déjeuner cela gâche la journée

  3. Posté par Noel Cramer le

    @ Vidal Marguerite:
    Vous avez raison. La position de l’enfant n’est pas « naturelle » pour un rejet par la mer. Une mer bien calme comme vous le dites… Il s’agit – avec peu de doute – d’une mise en scène. Et c’est profondément immoral d’utiliser la mort d’un enfant dans un but de manipulation.

  4. Posté par Vidal Marguerite le

    Ce malheureux petit enfant est mort noyé, mais quand on connait tant soit peu la mer, sa position n’est pas celle de quelque chose rejeté par la mer (bien calme au demeurant) la mer rejette les objets dans le sens de la largeur, plus que rarement à la verticale. Alors ? manipulation pour faire pleurer dans les chaumières et amener les gens à prendre certaines positions ?

  5. Posté par Palador le

    Les vrai coupables ce sont les passeurs et tout les politiciens pourris et corrompus de Bruxelles qui les font venir ici ! Y en a marre de culpabiliser le peuple !

  6. Posté par Arturus le

    Ils ont embarqué en Turquie et son revenu en Turquie, ils habitaient en Turquie depuis 3 ans et le père de Aylan voulait venir en Europe pour se refaire une nouvelle dentition et peut-être PASSEUR selon un témoin se trouvant dans la même embarcation. La Turquie à cet époque n’était pas en guerre alors pour moi s’était un réfugié économique ! C’est une honte sans scrupule de déplacer le corps de se petit défunt pour cette mise en scène de la part du photographe (qui se trouvait en Grèce) ? des médias et la RTS= radio télévision socialauds tous complices pour cette fausse information mensongère corrompu par SOROS et Billag !!
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/09/11/01003-20150911ARTFIG00383-aylan-le-recit-du-pere-conteste-par-une-survivante-du-drame.php
    http://www.bfmtv.com/international/migrations-l-europe-sous-le-choc-apres-la-photo-d-un-enfant-mort-noye-911785.html

  7. Posté par Beuret Eric le

    Cette photo joue sur l’ émotivité des gens. Donc, elle propage des fausses réactions. En plus, on peut demander à n’importe quel enfant d’adopter une pose qui touche la sensibilité des personnes.

  8. Posté par Alain le

    Merci M. Montabert
    Jusqu’où cela ira-t-il, comment les personnes qui réfléchissent un peu vont-elles supporter ces situations encore longtemps ?
    Notre civilisation et nos médias sont vraiment très malades !

  9. Posté par Antoine Gayet le

    Encore un exemple du double standard des médias, reflet de leur arrogance et du fascisme intellectuel ambian

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