Les médias des Etats-Unis attaquent Trump à ce sujet pour « violation de la Constitution » ! Les médias européens, et la quasi-totalité de la presse suisse, n’en font pas moins.

La talentueuse journaliste du Matin, Cléa Favre, en fait son éditorial, page 2 du 15 novembre, édito suivi d’un dessin abjectement tendancieux de Ben intitulé « Trump va renoncer à son salaire de président ». On y voit Trump tenant d’une main une immense brique marquée « DÉMAGOGIE » et disant « MA PREMIÈRE PIERRE » !

Extraits de l’éditorial de Cléa Favre :

Un « non, merci » qui cache la forêt

Trump a décidé de renoncer à son salaire de 400'000 dollars annuels. Mais en réalité, il ne se prive de rien. D’ailleurs, le réflexe immédiat est plutôt de trouver ce geste classe…

Notre futée Mme Favre a trouvé la faille qui fera la peau de Trump ! Elle l’attend au tournant.

Elle continue son réquisitoire pour débusquer le véritable enjeu de Trump :

« Or cette stratégie ne doit pas endormir la vigilance des citoyens. [… ] Mais les conflits d’intérêt qui se présenteront à lui. […] Et sur ce plan-là, sa décision de remettre les clés de la Trump Organization à ses enfants s’avère inquiétante. […] les zones grises qui entourent ses affaires […] les Etats-Unis aient urgemment besoin de transparence, et pas spécialement d’esbroufe. »

Extraits de l’article de Cléa Favre en page 17 :

Pas de politiciens à un franc

Un pe­tit dol­lar par an­née. C’est ce que rap­por­te­ra à Do­nald Trump la charge pré­si­den­tielle, continue à fulminer Mme Favre.

«C’est le mé­pris des riches sur les ins­ti­tu­tions. C’est dé­pla­cé», com­mente Car­lo Som­ma­ru­ga (PS/ GE) qui re­çoit en tant qu’élu sous la Cou­pole 26 000 francs par an et une part va­riable de 440 francs par jour de pré­sence aux di­verses séances. «On tra­vaille. Je trouve juste que l’on soit payé pour ce­la. Par ailleurs, les in­dem­ni­tés par­le­men­taires sont là pour faire en sorte que les po­li­tiques ne se vendent pas au­près de tiers. Eux aus­si paient des primes ma­la­die, Billag, des im­pôts. Et ils ne s’ac­quittent pas de leurs fac­tures en suf­frages!» ré­agit Phi­lippe Nan­ter­mod (PLR/VS).

Par­mi les per­sonnes contac­tées, seuls Mi­chaël Buf­fat (UDC/VD) et Jean-Luc Ad­dor (UDC/VS) es­timent qu’ils pour­raient re­non­cer s’ils dis­po­saient de l’ai­sance du mil­liar­daire. Pour «mon­trer son dés­in­té­rêt et qu’on ne s’en­gage pas en po­li­tique pour l’ar­gent», ex­plique le pre­mier.»

[…] Si per­sonne n’a ja­mais cra­ché sur une ré­tri­bu­tion pen­dant son man­dat, cer­tains po­li­ti­ciens ont en re­vanche re­non­cé à leur rente. Ain­si, trois conseillers fé­dé­raux n’ont pas de­man­dé les 220 000 francs à vie au­quel ils ont droit après au moins quatre an­nées à l’exé­cu­tif. Il s’agi­rait de Joseph Deiss, Chris­toph Blo­cher et Ruth Metz­ler (in­for­ma­tion que la Chan­cel­le­rie fé­dé­rale ne confirme pas). Dix-huit an­ciens mi­nistres la per­çoivent, ain­si que trois veuves pour un bud­get cette an­née d’en­vi­ron 4,6 mil­lions de francs. […]

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Commentaire concernant le salaire démentiel de nos parlementaires et de nos conseillers fédéraux.

Ces derniers gagnent plus que le président des Etats-Unis, et lorsque cette question est abordée sur nos médias, la réponse claque: « A Singapour, c’est plus élevé » !

Chaque conseiller fédéral gagne environ 445'000 francs par année, auxquels s’ajoutent un forfait annuel de 30'000 francs non imposable pour leurs divers frais et encore une indemnité de 12’000 francs, non imposable. A ce joli pactole, il se rajoute encore des déplacements en avion, un abonnement CFF 1er classe ainsi que : chauffeur et voiture de service, hôtels tout frais payés, des déplacements pour eux et leur équipe.

https://www.ch.ch/fr/conseillers-federaux-salaire/

Regardons aussi ce que gagnent nos parlementaires:

https://www.parlament.ch/centers/documents/fr/bezuege-ratsmitglieder-f.pdf

Soit une rémunération annuelle de 140'000 francs pour un conseiller national et de 155'000 francs pour un conseiller aux Etats, en moyenne.

http://www.tdg.ch/suisse/Combien-gagne-un-parlementaire-suisse/story/26982943

A la lecture de tous ces avantages matériels auxquels nos élus repus ont droit, nous comprenons pourquoi ils s’accrochent tant à leur siège et pourquoi se faire réélire devient un but en soi, le but premier qu’ils poursuivent et poursuivront. Autre but aussi, le plaisir de la notoriété et ses avantages.

Dans leur majorité, les politiciens se servent d’une idéologie pour se donner une posture, une identité qui devient une seconde nature, et qui les paralysera dans leur capacité de réflexion et d’appréhension de la réalité.

Une fois à la retraite, ils pourront surfer sur leur notoriété, en occupant divers postes bien rémunérés, tout en « ramenant leur fraise » idéologique à tort et à travers.

Quand Monsieur Blocher a traité les parlementaires de bande de parasites, il était encore clément...

Lorsque l’UDC a voulu faire élire le Conseil fédéral par le peuple, la démagogie des journalistes, le matraquage et les mensonges des élites, ont réussi à faire croire au peuple que cette « solution populiste » nuirait à ses intérêts.

Quand M. Blocher dit qu’il faudrait un véritable parlement de milice, il donne effectivement la solution à la majorité de nos problèmes. Mais comment réaliser ce changement ? Avec la désinformation orchestrée par les tout-puissants médias actuels, l’initiative échouerait de nouveau.

Cenator, 17 novembre 2016