Être de gauche, c’est être dans le déni de la réalité

Dans le monde occidental, lorsque la gauche gagne les votations, la droite encaisse silencieusement le coup, et aucune larme de nos médias n’accompagne les sentiments des perdants.

Trump gagne l’élection présidentielle et l’on assiste à des manifestations hystériques des perdants, ces derniers traitant les gagnants de racistes, sexistes, homophobes, xénophobes. Les médias, les gauchistes parlent des « pulsions des populistes », évoquent un parallèle avec le nazisme, prétendent que les gens ayant voté à droite sont des manipulés, incapables de faire leur propre jugement mais suivant leurs bas instincts.

Le vote à droite est forcément un vote de contestation irrationnel, prenant racine dans un nostalgique nationalisme d’une époque révolue.

D’une manière générale, la gauche, trop gâtée par la toute-puissance des médias qui mentent et désinforment à son profit, est incapable de résilience, son seuil de frustration est extrêmement bas, tout au contraire des gens votant à droite.

La gauche n’a aucune dignité, aucune lucidité sur elle-même, elle fait beaucoup de bruit, et, avec le soutien des médias, refuse la réalité : elle a perdu !

Ce déni de la réalité se retrouve sur nos ondes, du matin au soir, et dans la presse (du moins en Suisse Romande pour parler de ce que je connais).

Le 10.11.2016, la Radio suisse romande La Première, avec Simon MATTHEY-DORET et ses trois invités du matin, a parfaitement rempli son rôle, comme pour illustrer ce qui vient d’être dit.

Audio: Le Journal du matin - Présenté par Simon Matthey-Doret - Jeudi 10 novembre 2016

http://www.rts.ch/play/radio/le-journal-du-matin/audio/elections-americaines-emission-speciale-premiere-partie?id=8138171

http://www.rts.ch/play/radio/le-journal-du-matin/audio/elections-americaines-emission-speciale-deuxieme-partie?id=8138163

Simon Matthey-Doret s'entretient avec Marie-Hélène MIAUTON (journaliste du Temps), le professeur Panteleimon GIANNAKOPOULOS (responsable médical de la nouvelle prison-hôpital Curabilis à Genève), et de Micheline CALMY-REY (socialiste, ancienne conseillère fédérale, enseignante à l’Université de Genève, militante pour une gouvernance mondiale, militante pour RASA) .

[Mon commentaire : Micheline Calmy-Rey est une femme qui a beaucoup nui, et nuit encore, à la Suisse. Cette pseudo-scientifique à l’ego démesuré, avec ses enflures verbales, les journalistes la ressortent à chaque événement pour qu’elle nous resserve son idéologie. Elle intervient à la radio, à la TV, dans la presse, partout et, en plus, elle infecte le cerveau de la jeunesse à l’université de Genève. Mais quel journaliste a demandé l’avis de Christoph Blocher ? De plus, M. Blocher n’a jamais enseigné à l’université (malgré son doctorat et sa proposition d’assumer un poste de professeur honoraire… et son parcours fabuleux), mais ses interventions publiques ont déclenché des manifestations violentes des gauchistes, sans parler du dernier salopard qui l’a attaqué physiquement. Pourtant, le peuple suisse est très redevable à M. Blocher.]

 

Quelques extraits :

 

S. Matthey-Doret : Le choix de Trump, est-ce qu’il révèle la part d’ombre de l’Amérique ? Qu’est-ce que tout le monde a raté ? Est-ce qu’on n’a pas voulu voir ce qui se passait ? Difficile d’imaginer que les propos sexistes, racistes, violents du candidat Trump, avec ses dérapages populistes, aient eu, au fond, si peu d’impact sur sa trajectoire. Certains redoutent que l’esprit de cette campagne se propage au-delà des USA et inspire les électeurs d’autres pays. Le sentiment qu’on a tous, journalistes, analystes, universitaires et beaucoup d’autres gens, c’est qu’on n’a pas vu, entendu, ou pas voulu voir, entendre …

 

M. Calmy-Rey : Le langage de Trump a séduit. Il y a un blocage chez les élites, on le voit venir mais ça ne monte pas jusqu’au cerveau. Il faut s’interroger : quel était le mécanisme de ce blocage des élites ?

Ce type de vague de fond, on l’a déjà vu en Suisse avec le vote sur les minarets, celui du 9 février 2014, on a vécu ça, notre démocratie directe permet de détecter ce type de vague de fous (sic !), mais tout simplement, on n’a pas voulu y croire. Ils ont voté pour sortir de l’Union Européenne ! On ne veut pas y croire ! On ne veut pas croire que des gens soient si en colère qu’ils veulent essayer Trump.

Trump est la libéralisation de la parole. Trump, c’est le mâle, le leader autoritaire, qui est capable de dire des énormités, ça rassure [!]. Si une femme avait parlé comme ça, ça n’aurait pas passé. Dans cette campagne entre une femme et un homme, c’était deux poids, deux mesures. Trump, cet homme impulsif et dangereux aura le doigt sur le bouton nucléaire.

Les gens seront forcement déçus de Trump, car on ne peut pas ériger des murs contre la migration ni empêcher le réchauffement climatique.

Calmy-Rey pense que la montée du populisme provient des inégalités (elle précise qu’elles sont structurelles), qu’en Suisse les élites auraient pu la résoudre avec des mesures d’accompagnement, mais qu’elles n’ont rien fait depuis le 9 février. Si on continue à s’aveugler, croyant que tout va bien, on va au-devant de graves difficultés. On va essayer de trouver des fautifs et ça risquera de dégénérer. Calmy-Rey admet que le problème de la migration est un sujet tabou mais elle ajoute que « ça fait partie des problèmes de paupérisation ». Alors que selon les sondages, depuis des années le problème n° 1 des Suisses est l’immigration, vouloir réguler l’immigration est toujours considéré comme raciste, xénophobe. Puis, Calmy-Rey reparle du problème du dumping salarial comme si c’était la principale cause des votes dits populistes, ajoutant que si on continue comme ça, on va perdre les prochaines élections. « Allez dans les bistrot, vous verrez ! On sent ce mécontentement ! »

 

P. Giannakopoulos : « C’est en même temps relativement simple et assez complexe » [!]. Il y a un blocage des élites pour se protéger de la remise en question. Ce mécanisme, c’est la dénégation [!] : effacer la chose, dire qu’elle n’existe pas. Un sentiment de trahison, d’humiliation, d’insécurité, c’est un cocktail détonant qui conditionne ceux qui ont voté Trump. Des mouvements de masseCe n’est pas la première fois dans l’histoire de l’humanité… [l’allusion revient plusieurs fois et sera explicitée plus tard : l’Allemagne des années 20 et 30]. Il y a un décalage entre les belles paroles lénifiantes et la réalité des gens, un sentiment d’humiliation, une crainte diffuse par rapport à l’insécurité.

Il y a un mécanisme d’évitement de la réalité qui devient insupportable, c’est le cas aussi quand il y a de grandes catastrophes, et on le vit aussi dans le deuil. Le problème est qu’on reste chaque fois dans l’état de sidération, on se dit c’était une fois, ça ne va pas se reproduire.

Les sondages ? L’humain déteste l’incertitude. La tendance à diaboliser une personne a un effet inhibant par rapport à la personne qu’on questionne. Il y a une certaine mobilisation autour et ça fausse les résultats. Des discours lénifiants que tout le monde a envie d’entendre. Des paroles creuses, dont il ne reste que la pulsion et l’agressivité, l’euphorie. Quand la parole perd son sens, ce qui reste est la pulsion brute d’une population qui se sent muselée.

P. Giannakopoulos conclut : Au fond, Donald Trump était un libérateur des pulsions.

 

S. Matthey-Doret : Cette haine populaire s’est manifestée en votant Trump, est-ce que cette haine populaire existe aussi en Suisse ? La recette des populistes flatte les pulsions... En Suisse il y a les nouveaux populistes, comme le MCG, est-ce qu’on peut faire le parallèle ?

 

M.-H. Miauton trouve Trump d’une rare vulgarité, et malgré l’horreur que lui inspire le personnage, elle arrive à comprendre l’insatisfaction des gens. Elle nous avertit qu’il ne faut pas faire de l’Obamania car cela va augmenter l’insatisfaction donc, le populisme! Pour M.-H. Miauton, Mme Clinton n’était pas la bonne candidate pour la gauche, elle n’était pas à la hauteur. Mme Calmy-Rey conteste : Mme Clinton était une femme intelligente, et la mieux préparée, qui connaissait ses dossiers.

 

 

Cenator, 11 novembre 2016

3 commentaires

  1. Posté par Tommy le

    Calmy-Rey a le sourire carnassier de Cruella dans les 101Dalmatiens.
    Ensorceleuse et perfide!

  2. Posté par FrançoisB le

    Je rigole chaque fois que nos bienpensants parlent des « Elites » qui n’ont rien vu venir, qui ceci, qui cela… Ces Elites autoproclamées, dont font évidemment partie nos journalistes ainsi que tous les parlementaires de gauche et du centre, sont en réalité des personnes qui se sont retrouvées aux postes qu’elles occupent par le hasard d’une élection, le choix d’une direction de médias asservis aux groupes de pression, ou souvent par copinage, mais très rarement par le fait de leur grande intelligence, de leurs capacités d’analyse couplées à une distanciation seule capable d’enfanter des réflexions argumentées et plausibles. Somme toutes, nos Zélites n’en sont pas, ce sont des imposteurs revêtus d’atours trop grands pour eux, qui nous rabâchent toujours le même discours formaté à l’aune du socialisme bien-pensant, incapables de se remettre en question, ayant perdu tout esprit critique et ne vivant que par le Dogme.

  3. Posté par Sergio le

    C’est consternant. La RTS nous sort systématiquement la momie Calmy-Rey quel que soit le sujet à commenter. Comment peut-on être aussi pauvre d’esprit pour penser que quelqu’un aurait besoin de ses lumières ? No Billag c’est pour quand ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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