Des droits de l’homme aux hommes sans droits

Michel Garroté
Politologue, blogueur

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Michel Garroté - Vous avez dit "droits de l’homme" ? Au temps de la guerre dite "froide" (100 millions de victimes à l'échelle planétaire en 40 ans), nos médias passaient sous silence les violations des droits de l'homme dans la sphère soviétique et se concentraient sur les violations des droits de l'homme dans les pays à régimes autoritaires pro-occidentaux.
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Aujourd'hui, nos médias passent sous silence les violations des droits de l'homme en terre dite terre d'islam et se concentrent sur les violations des droits de l'homme en Russie. Ils ne les dénonçaient pas en Russie au temps de l'URSS et maintenant ils les dénoncent parce que la Russie est devenue notre alliée, au moins tactique à court terme, voire stratégique à moyen et long terme.
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En somme, avec la guerre froide, puis, la guerre djihadique, nous vivons dans un monde où nos médias nous font passer systématiquement des droits de l'homme aux hommes sans droits. Laguerre froide était un jeu à somme nulle dans un monde bipolaire. La guerre djihadique est une guerre assymétrique dans un monde multipolaire. Et dans les deux cas, nos médias nous font glisser des droits de l'homme aux hommes sans droits.
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A ce propos, dans Valeurs Actuelles, Laurent Dandrieu écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : En France, Les magistrats se sont conféré "une fonction prophétique", au détriment du peuple. Détournés de leur but originel, les droits de l’homme empêchent aujourd’hui le peuple de se défendre contre l’immigration de masse. Avec la récente série d’attaques terroristes islamistes, la question de l’état de droit s’est retrouvée au centre des débats, et derrière elle, celle des droits de l’homme : sont-ils le symbole même de notre civilisation, ce à quoi il faut s’accrocher contre vents et marées sous peine de renier notre identité profonde, ou sont-ils devenus l’incarnation de notre impuissance, la figure d’une société incapable de se défendre parce qu’elle ne se réduit plus qu’à un assemblage de règles juridiques dont la finalité a été perdue de vue ?
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Laurent Dandrieu : Dans ce débat, le petit essai de Jean-Louis Harouel, les Droits de l’homme contre le peuple, fournit un aliment indispensable pour la réflexion. Le titre est sans équivoque, la thèse limpide. C’est celle d’un dévoiement des droits de l’homme, détournés du but pour lequel ils avaient été conçus et retournés contre les peuples qu’ils étaient censés défendre des empiètements du pouvoir. Jean-Louis Harouel : « L’application de droits individuels jadis conçus pour protéger un peuple contre les excès d’autorité de ses gouvernants devient dangereuse pour ce peuple quand se déversent sur son territoire d’autres peuples, surtout dans un climat de guerre entre civilisations. Aujourd’hui transformés en une religion séculière de nature millénariste obsédée par la non-discrimination, les droits de l’homme exposent chaque peuple européen à voir des membres d’un autre peuple s’installer massivement chez lui et mettre à profit ces droits pour travailler à le détruire, pour faire prévaloir leur mode de vie et leurs valeurs, au détriment de ceux du pays d’accueil », précise Jean-Louis Harouel.
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Laurent Dandrieu : Porteur de valeurs rigoureusement contraires à celles de notre civilisation, parmi lesquelles la confusion du profane et du sacré et la soumission de la liberté de pensée à la révélation divine, stipulée par la Déclaration islamique universelle des droits de l’homme de 1981, le communautarisme musulman, qui résulte inéluctablement de la présence massive de l’islam en Europe, utilise par exemple notre conception des droits de l’homme pour tendre à empêcher toute critique véritable de cette religion, qui serait une manière détournée de discriminer les musulmans. Il utilise l’obsession de la non-discrimination à laquelle se résume de plus en plus notre système juridique pour protéger de toute critique et répandre une pensée religieuse par nature discriminatoire - vis-à-vis des femmes ou des minorités religieuses non musulmanes, par exemple.
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Laurent Dandrieu : La façon dont l’arsenal juridique censé lutter contre les discriminations a progressivement réduit la liberté d’expression sur des sujets aussi cruciaux que l’immigration ou l’islam est caractéristique de ce détournement des droits de l’homme contre le peuple : « Il y a, au nom des idées les plus généreuses, création subreptice d’une société liberticide, dans laquelle il est interdit de dire ce que l’on voit, de dénoncer les mécanismes qui sont en train de détruire nos sociétés et notre civilisation », écrit Harouel.
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Laurent Dandrieu : Symbole de cette façon dont la promotion des droits de l’homme en alpha et oméga de toute politique a conduit nos sociétés, suivant le mot de Marcel Gauchet, à « se promettre à l’impuissance collective », Jean-Louis Harouel pointe une décision du Conseil d’État, datant de 1978, érigeant en principe intangible le droit au regroupement familial. C’est ainsi, note-t-il, que « la très vertueuse religion séculière des droits de l’homme trace aux Européens le devoir de disparaître en souriant pour faire place à d’autres peuples et d’autres civilisations ». Au nom des droits de l’homme, ils deviennent des hommes sans droits, qui n’ont plus que celui de s’effacer en silence. Dans le silence étourdissant produit par la léthargie des Européens qui semblent consentir à leur propre disparition, le livre éclairant de Jean-Louis Harouel apparaît comme un salutaire cri d’alarme, conclut Laurent Dandrieu dans Valeurs Actuelles (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction, adaptation et mise en page de Michel Garroté
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Les Droits de l’homme contre le peuple, de Jean-Louis Harouel, Desclée de Brouwer, 146 pages, 14 €.
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http://www.valeursactuelles.com/des-hommes-sans-droits-64361
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2 commentaires

  1. Posté par Aude le

    Qui dit mieux…
    Eh..oui…interdit de dire ce que l’on voit et on entend…quand bien même nous en sommes profondément choqués…grave…très grave!
    Une occasion de le faire grâce à vous « Les observateurs » et autres sites courageux…
    Toute ma reconnaissance..

  2. Posté par Vautrin le

    Oui, j’en étais arrivé aux mêmes conclusions que Dandrieu, par d’autres voies, avant de connaître son ouvrage. Les « droits de l’homme » (je propose le terme de recto-humanisme, ce qui me paraît assez euphonique relativement aux orientations de certains « défenseurs » desdits « droits) sont une idéologie mortifère pour les nations, les sociétés, les cultures. Les combattre est une priorité idéologique; mais n’oublions-pas les combats plus prégnants, plus terre à terre, et, oserais-je ? Plus corps à corps, pour essayer d’endiguer le flot des trahisons et de l’invasion.

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