«C’est comme vivre dans la mort» : des familles refusant de quitter Alep se confient à RT

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Depuis quelques semaines, la partie sud de la ville d'Alep s'est transformée en un véritable champ de bataille. Quelque 1 070 immeubles d'habitation contrôlés par les forces gouvernementales font face à ceux qui sont aux mains des forces de l'opposition, composées principalement de militants des groupuscules Jaish al-Fateh, précédemment connu sous le nom de Front al-Nosra, la branche d'Al-Qaïda en Syrie.

«Ils commettent des attentats kamikazes et ont énormément d'armes», a déclaré à RT un soldat syrien qui lutte contre les rebelles, ajoutant : «Nous les vaincrons dans cette bataille.» 

Les trois académies militaires, dont les rebelles se sont récemment emparés dans les efforts qu'ils déploient pour reprendre le contrôle de la ville, sont également situées à cet endroit. Sur place, le personnel médical syrien décrit la situation actuelle comme la plus violente depuis des mois. Pourtant, ne pouvant se résoudre à quitter leur foyer, certains habitants sont restés, comme l'ont constaté l'équipe de RT.

En pénétrant dans le domicile d'une de ces familles, un cameraman de RT a filmé des morceaux d'obus jonchant le sol, ainsi que des impacts de balles dans les fenêtres et les murs.

Avant le début des combats, le mois dernier, ce quartier était pourtant l'un des plus sûrs d'Alep. De nombreux bâtiments y étaient utilisés pour reloger ceux qui avaient été contraints de quitter d'autres quartiers de la ville. N'ayant plus d'autre endroit où aller, certains d'entre eux vivent toujours ici, comme l'a constaté l'équipe de RT.

«Nous sommes des réfugiés de la région de Karm al-Myasser près de l'aéroport d'Alep. Voilà maintenant trois ans et demi que nous avons fui», a confié à RT un jeune homme prénommé Ahmed.

Le jeune homme raconte que certains de ses amis ont quitté le quartier pour des zones plus sûres, «comme les quartiers de al Furgan et Salah Eddin». Pourtant, le second n'est pas un lieu sûr selon les constatations auxquelles Lizzie Phelan a pu procéder. La reporter de RT précise toutefois que le quartier de Salah Eddin était, il y a quelques mois encore, l'un des champs de bataille les plus sanglants d'Alep. Aujourd'hui, ce quartier est en ruines, après des mois de combats entre les forces gouvernementales syriennes et les rebelles.

«Avant, lorsque la situation n'était pas aussi dure, j'allais travailler régulièrement. Aujourd'hui, je ne peux pas, je n'ai que deux heures dans la journée durant lesquelles je peux sortir de chez moi», a expliqué Ahmed.

«Les enfants ne sortent presque plus depuis le début des combats dans le quartier», raconte Ahmed qui espère tout de même que la situation s'améliorera un jour. Il fourmille déjà de projets :  

«Tout d'abord, je vais nettoyer la rue. Ensuite, je vais appeler tous mes amis et leur dire de revenir ici. On pourra jouer au football sur la place, ça sera super», dit-il, les larmes aux yeux, rêvant du jour où la guerre sera terminée.

Sur le terrain, la situation reste épouvantable, malgré les tentatives des diplomates du monde entier et de la communauté internationale pour trouver une solution à la crise syrienne. 

Le 26 août, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est longuement entretenu avec le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, en Suisse, à Genève. A huit clos, les deux hommes ont discuté de la crise syrienne.

A l'issue de leur rencontre, les deux hommes se sont exprimés devant les journalistes, assurant que les négociations se poursuivaient au sein de l'ONU pour parvenir à un cessez-le-feu véritable, mais que ce projet ne serait atteint que lorsque toutes les parties seraient satisfaites des étapes à suivre.

Or, pour le moment, les Etats-Unis et la Russie sont en désaccord majeur sur l'avenir à réserver au président syrien Bachar al-Assad. Si Moscou le soutient, Washington souhaite ardemment le voir quitter ses fonctions. 

Lire aussi : Syrie : pour se protéger, le Front Al-Nosra rompt avec al-Qaïda et change de nom

 

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