Référendum contre l’adoption Homosexuelle

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Nos lecteurs ont trouvé encartée dans le présent numéro une feuille de signatures pour un référendum contre la modification du droit de l’adoption. De quoi s’agit-il?

Le 17 juin dernier – soit à la veille des vacances d’été… – une majorité du Parlement fédéral a approuvé une modification du Code civil permettant à une personne homosexuelle d’adopter l’enfant de la personne avec qui elle vit en partenariat enregistré. Juridiquement, l’enfant se retrouverait donc avec deux pères (et pas de mère) ou deux mères (et pas de père).

Rappelons pour commencer qu’avant, pendant et même après l’adoption du partenariat enregistré en 2005, tant les militants homosexuels et les médias que les politiciens et les autorités juraient leurs grands dieux que le partenariat enregistré n’ouvrait pas la voie à l’adoption1.

On voit d’ores et déjà ce que valent les assurances qui nous sont données aujourd’hui, selon lesquelles l’adoption de l’enfant du partenaire n’ouvre en aucune manière la voie à l’adoption par des couples homosexuels d’enfants n’ayant pas de lien de filiation préalable avec l’un des deux partenaires.

C’est la fameuse tactique du salami: d’abord le partenariat enregistré, puis l’adoption de l’enfant du partenaire, puis l’adoption ordinaire, en attendant la procréation médicalement assistée (PMA, c’est-à-dire l’insémination artificielle) et la gestation pour autrui (GPA, c’est-à-dire les mères porteuses)…

Ce qui confirme que l’adoption de l’enfant du partenaire n’est qu’un jalon en vue de l’adoption ordinaire, de la PMA et de la GPA, c’est le nombre théoriquement très restreint de ses cas d’application. En effet, s’il y a en Suisse un certain nombre d’enfants qui vivent de fait avec des couples homosexuels, l’écrasante majorité d’entre eux ne sont pas adoptables par le partenaire du parent biologique avec lequel ils vivent, pour la raison principale qu’ils ont un autre parent biologique, qui sera rarement disposé à céder ses droits parentaux.

Suivons la démonstration du conseiller national Yves Nidegger2 :

Les enfants «adoptables» par le partenaire homosexuel d’un de ses parents devraient, pour exister, remplir une série de conditions cumulées extrêmement improbable. A défaut d’un parent disposé à céder ses droits parentaux au nouveau partenaire homosexuel de l’autre parent, l’enfant adoptable devrait n’avoir qu’un seul parent. Or, les enfants orphelins de père ou de mère se font rares en Suisse. […] Chaque nouveau-né est donc pourvu d’une mère juridique, la femme qui accouche, ainsi que d’un père juridique si la mère est mariée ou que l’enfant est reconnu. A défaut de reconnaissance, un curateur est chargé systématiquement d’intenter l’action en paternité contre tout père putatif. L’enfant d’un seul parent sera donc celui d’un veuf, d’une veuve ou d’une mère célibataire dont la recherche en paternité n’a pas abouti. Le cas existe, bien sûr. Mais il est très peu fréquent. A cette première condition, s’ajoute ensuite celle que l’unique parent de l’enfant, hétérosexuel puisqu’il a conçu, se soit par la suite découvert une homosexualité. Compte tenu des proportions respectives de présence de l’hétérosexualité et de l’homosexualité dans la société, le maigre échantillon statistique de départ – enfants d’un seul parent – se liquéfie sous le poids de cette seconde exigence.

Yves Nidegger poursuit:

Que vise la réforme en réalité? Essentiellement les méthodes de procréation actuellement contraires au droit suisse, au premier rang desquelles le contrat de mère porteuse à l’étranger que le droit suisse interdit. Qu’ils soient nés dans un pays européen connaissant l’accouchement sous X, ou aux Etats- Unis où le contrat de mère porteuse est légal, ces enfants ont en commun de n’être liés qu’à un seul parent juridique: l’acheteur. Refusant de ratifier un état de fait créé à l’étranger en violation du droit suisse, les tribunaux suisses ont jusqu’ici rejeté l’adoption d’un tel enfant par l’autre partenaire. En l’absence d’un autre parent pouvant s’y opposer, le nouveau droit qui autorise expressément l’adoption de l’enfant du partenaire homosexuel, après trois ans de vie commune dont une année avec l’enfant, ouvre un boulevard à la pratique des mères porteuses, une des pires formes sans doute de l’exploitation de la femme pauvre par l’homme riche. Combien de temps encore tiendra l’interdiction de cette pratique en Suisse sachant qu’on peut la contourner à l’étranger puis, de retour en Suisse, faire désormais adopter l’enfant par un second père?

On le voit, l’adoption par le partenaire homosexuel appellerait mécaniquement la légalisation des mères porteuses.

Indépendamment même de cet enchaînement pernicieux, le motif fondamental de notre opposition à l’adoption homosexuelle – même limitée à l’adoption de l’enfant du partenaire – est bien entendu le souci du développement équilibré des enfants. Si tel ou tel couple homosexuel particulièrement stable peut s’avérer plus propice au développement équilibré d’un enfant que tel ou tel couple hétérosexuel particulièrement dysfonctionnel, il n’en reste pas moins que, de manière générale (toutes choses égales par ailleurs), un couple homosexuel est, en tant que tel, moins propice au développement équilibré d’un enfant qu’un couple hétérosexuel.

Certes, l’actuelle interdiction de l’adoption homosexuelle n’empêche pas qu’un certain nombre d’enfants vivent de fait avec un couple homosexuel. Cependant, toute normalisation juridique de ces situations de fait a pour effet d’en accroître le nombre, ce qui n’est pas souhaitable pour le motif indiqué au paragraphe précédent.

Nous invitons donc nos lecteurs à signer et faire signer la feuille de référendum encartée dans le présent numéro.

Notes:

1 Recensement assez complet de ces prises de position hypocrites à l’adresse suivante: http://www.bafweb.com/2016/07/04/quand-les-homosexuels-juraient-ne-jamais-demander-ladoption.

2 https://lesobservateurs.ch/2016/06/14/adoption-homosexuelle-pour-le-bien-de-lenfant-comme-ils-disent/

 

Extrait de: Source et auteur

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3 commentaires

  1. Posté par Pittet le

     » … se soit par la suite découvert une homosexualité »
    Ce petit bout de phrase dénote la confusion induite dans les esprits depuis les années septante par les lobbies du milieu (politique, artistique). Comme si « l’homosexualité » était une particularité comme le fait de faire partie d’une ethnie. Cette particularité est toujours démentie par la science (non partisane).
    Avoir des rapports sexuels avec une personne du même sexe est un choix. Choix qui est assuré par notre constitution. Chacun fait ce qu’il veut avec son corps et nul ne peut discriminer quelqu’un parce qu’il a choisi ce mode de vie.
    Alors vous direz : « Le fait d’interdire d’adopter est une discrimination ! »
    Cela dépend de la perspective. Le droit à la procréation est lié à la nature même de ce que nous sommes. L’enfant nait de la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde.
    C’est ici le droit naturel d’être parent. Quelqu’un qui pratique une sexualité homophile se prive de ce droit par le choix qu’il adopte.
    La suite est une question de cohérence. Si le droit au choix de sexualité est assuré et défendu, il nous parait important que chacun assume ses choix jusqu’au bout.
    J’approuve l’analyse de M. Nydegger, mais j’aimerais ajouter qu’en acceptant d’entrer dans ce processus d’ouverture à l’adoption « homosexuelle », nous réduisons les enfants à un bien de consommation égocentrique pour des personnes qui veulent le fruit d’une sexualité qu’ils ont rejetée.
    Il est dramatique de voir comment la famille dite « traditionnelle » (alors que cette notion induite n’existe pas) est attaquée consciemment ou non et comment les enfants sont réduits à des biens de consommation.
    D’une part ont les avorte quand ils sont une charge ou qu’ils ne viennent pas au « bon moment », par des couples qui seraient en mesure de les assumer. Nous faisons portés à ces enfants à naître, mais pour le moins vivant, la responsabilité de choix d’avoir des rapports sexuels, parce que nous ne sommes pas nous-mêmes assez lucide et courageux pour comprendre que dès qu’il y a rapport sexuel, il y a potentiellement un enfant et l’assumer. Et d’autre part le conseil fédéral s’oriente pour ouvrir la possibilité à des personnes qui se privent eux-mêmes par leur choix d’avoir des enfants de bricoler des solutions qui seront pour le moins douteuses sur le plan éthique.
    Ces mêmes mouvements qui luttent pour l’adoption « homosexuel », luttent jusque dans les sphères de l’ONU (standforfamily.org) pour propager leur mode de vie par des programmes d’éducation pour enfants afin de les troubler dès le plus jeune âge sur ce que leur corps détermine comme identité sexuel en inventant toute sortes de nouvelles particularités indépendantes de notre détermination anatomique.
    Tous cela n’est que le fruit d’esprit confus et esclave d’idées égocentrique qui mettent le désir sexuel non seulement au centre de la vie, mais l’impose à des êtres innocents.

  2. Posté par Sancenay le

    Comme vous dites, le Taz ! L’adoption des enfants par les homosexuels est la négation même de l’humanité au même titre que l’avortement, la recherche sur l’embryon, le DPI , la GPA,qui sont autant de transgressions révolutionnaires visant à chosifier l’homme pour en faire le commerce Les philosophies de Lumières relèvent du charlatanisme le plus abouti.
    C’est la racine même du mal dont se meurt l’occident qui a cru bien futé de rejeter ses racines chrétiennes.Les charognards se perchent de préférence sur des arbres morts.

  3. Posté par Le Taz le

    Le sujet de l’adoption d’enfants par des couples homosexuels peut passer pour un sujet secondaire alors qu’il est en fait un sujet de première importance.

    Cette volonté d’imposer le mariage pour tous et l’adoption d’enfants par des couples homosexuels est une arme de destruction de nos valeurs et de notre culture. De plus elle ouvre la porte au commerce d’enfants et au développement du business des mères porteuses, c’est pour acheter, pour vendre… Allez faire quelques recherches sur les propos de Pierre Bergé…

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