Le Vivrensemble est un objectif si noble qu'il exige parfois des sacrifices, comme celui de la vérité, par exemple. Au terme d'une période difficile, la tuerie de Munich oblige en effet les médias et les politiques à un effort particulier d'habillage des faits pour rendre l'horreur de la situation, sinon convenable, au moins conforme à la vision dominante.
Les neuf morts et les seize blessés seront donc victimes de l'extrême-droite. Dans ce contexte particulier, naturellement, l'amalgame est vivement conseillé. Ainsi, la RTS n'hésite pas à intituler un de ses reportages "l'Ombre de Breivik" ; mais elle n'est de loin pas le seul média à verser dans cette présentation du récit.
Le Matin choisit soigneusement ses illustrations d'article.
Pourquoi cette piste? Les autorités sont sauvées par le calendrier. La tuerie de Munich correspond au triste anniversaire des cinq ans du massacre sur l'île d'Utøya par Anders Behring Breivik. Et... C'est à peu près tout. Pour l'heure, pas de trace du manifeste du nazi chez l'adolescent et sur son ordinateur, pas de consultation avérée de sites en rapport. Il y aurait bien l'arme employée, un Glock de 9 mm, qui aurait été une des armes de l'arsenal de Breivik, mais c'est un pistolet répandu.
Le tueur de 18 ans aurait créé une fausse page Facebook pour inciter des jeunes à venir profiter de bons de réduction à un restaurant McDonald's tout proche pour avoir davantage de cibles. La plupart des victimes sont des jeunes. On est là encore très loin du mode opératoire de Breivik et de sa tuerie soigneusement orchestrée visant des cibles politiques, la jeunesse travailliste du pays.
La "piste Breivik" semble bien légère, et il n'est pas sûr que le grand public morde à l'hameçon. Le seul point commun avec le Norvégien est dans l'exécution d'une attaque indiscriminée: l'adolescent, souffrant apparemment de troubles psychiatriques, aurait peut-être éprouvé une fascination morbide pour les tueries collective. Outre les inévitables "jeux vidéo violents" stigmatisés par la presse, il possédait des livres et des articles de journaux en rapport avec ces derniers, qui incluaient évidemment l'épisode des 77 victimes de Breivik. Mais à notre époque les tueries de masse ne sont pas le seul apanage de néo-nazis, loin de là.
Pour forcer le lien de la fusillade de Munich avec la tuerie d'Utøya, il fallait non seulement préparer l'opinion pour cette thèse, mais aussi couper les liens de l'agresseur avec la principale source d'attentats de notre époque, l'islam. Les premiers pas furent faciles: apparemment, le tueur n'avait pas de lien avec l’État Islamique, pas de drapeau noir chez lui, ne laissa pas de revendications. Il n'était donc ni un agent dormant, ni un "loup solitaire", ouf. Mais il restait quelques soucis.
Pour commencer, son nom un peu trop connoté, Ali Sonboly. Au fil des articles Ali Sonboly devint donc Ali "David" Sonboly, puis "David Ali" Sonboly, puis enfin, parfois, "David" Sonboly tout court. Pourtant Ali est bien son prénom d'usage, puisque c'est celui qu'il affichait sur sa page Facebook avant qu'elle ne soit désactivée:
Un germano-iranien parfaitement intégré.
Ensuite, deuxième souci, les témoins. Malgré les cris, la fuite éperdue, le bruit des tirs, plusieurs témoins entendirent distinctement que notre jeune homme criait en donnant la mort: "Allah akbar", bien sûr. Mais pour en avoir la confirmation, il faut aller chercher dans la presse britannique:
Dans une vidéo il fut filmé en train de sortir des toilettes d'un restaurant McDonald's avant d'ouvrir le feu sur des enfants. On rapporte qu'il cria "Allah akbar" avant de leur tirer dessus à courte portée.
Les journalistes d'outre-Manche disposent des mêmes informations de base que leurs collègues du continent, mais ces derniers se bornèrent à dire que le tireur avait dit "quelque chose". Il en va du vivre-ensemble, comprenez-vous?
Un échange entre un Bavarois sur un balcon et le tueur peu avant qu'il ne se donne la mort donne une idée de la confusion mentale du jeune homme. Il en avait apparemment contre les Turcs car il aurait été victime de harcèlement de leur part à l'école. Parmi les morts figurent trois Kosovars, trois Turcs et un Grec, mais il est difficile d'en tirer des conclusions au vu de la population du quartier et du facteur aléatoire d'un tir dans la foule.
Héritier du communautarisme germanique, Ali Sonboly est né en Allemagne mais ne se sentait visiblement pas réellement Allemand. Son statut de germano-iranien était source de frictions avec d'autres communautés de son quartier. Il souffrait d'une grave dépression pour laquelle il était en traitement, mais échafauda un plan inspiré d'autres tueries de masse où il donnerait libre court à ses pulsions vengeresses dans un final spectaculaire.
Il attira ses victimes, se procura une arme au numéro de série effacé et des centaines de munitions - comment un adolescent asocial peut-il avoir si facilement accès à ce genre de matériel? - puis se lança dans la tuerie. Il n'était pas en lien avec l’État islamique, n'était pas revendicatif comme les islamistes, ni un réfugié syrien traumatisé par la guerre ; il choisit néanmoins d'évacuer son mal-être avec un maximum de violence.
Plutôt que d'essayer à tout prix d'en faire un néo-nazi au même titre que Breivik, les autorités allemandes seraient plus inspirées de se livrer à davantage d'introspection sur le racisme intra-communautaire et les tensions qu'il provoque au sein des banlieues pauvres allemandes. Elles poussèrent à bout un jeune homme en l'amenant à choisir d'évacuer son mal-être selon la violente tradition musulmane de résolution des conflits, en vidant des chargeurs sur des innocents au cri de "Allah akbar". Car si Anders Behring Breivik était heureusement un cas isolé, ce n'est certainement pas le cas d'adolescents comme Ali Sonboly.
Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 24 juillet 2016
A Stéphane@
Ses bourreaux étaient des Turcs, chances providentielles pour l’Allemagne!
Des musulmans, quoi….
Mise à jour (25 juillet): la « piste Breivik » se dégonfle progressivement. Le tueur a lui-même rédigé un texte avant son passage à l’acte mais la police refuse d’en dévoiler le contenu. Il ne semble finalement pas y avoir de trace du manifeste de Breivik chez Ali Sonboly. Les autorités semblent elles-mêmes faire machine arrière. Citant une dépêche:
« De son côté, le ministère de l’Intérieur allemand, cité par l’agence Reuters, s’est montré beaucoup plus réservé quant à cette piste [« d’adulation » de Breivik], estimant qu’il était trop pour faire le lien entre les deux tueries. Des documents et l’historique de navigation du tueur de Munich montrent toutefois qu’il avait un intérêt tout particulier pour les fusillades, y compris celle d’Anders Behring Breivik. »
Il faut dire que malheureusement, l’actualité en Allemagne a donné d’autres motifs d’urgence, toujours en rapport avec l’islam.
« L’oligarchie allemande, paniquée, ne sait plus quoi inventer. Après la thèse farfelue du tueur d’origine iranienne admirateur du tueur norvégien d’extrême droite Breivik, thèse qui n’aura pas dépassé le week-end, nous avons droit à la thèse du crime passionnel… Les autorités et les médias allemands prouvent qu’ils possèdent la même imagination fertile que leurs confrères français dès qu’il s’agit de désinformer l’opinion publique »
Présence du manifeste du cinglé norvégien sur l’ordinateur du terroriste Ali démentie ce
soir par le chef de la police munichoise.Propagande nihilo mondialiste kaput !
Inutile de se précipiter pour tenter d’expliciter dans l’émotion ces tragiques évènements: leur logique et leur cohérence est constante, tout autant que l’incurie , si ce n’est la trahison de nombre de ceux qui font mine de nous en préserver.
Mise à jour (24 juillet): l’enquête avance à grands pas et on en sait davantage sur le tueur. Le lien avec Breivik est finalement avéré, Ali Sonboly utilisait son portrait pour son profil Whatsapp et se serait procuré son manifeste sur son compte Twitter (?). Mais la fascination semblait moins politique que technique, car liée aux tueries de masse en général – l’adolescent avait même fait un voyage pour se rendre sur les lieux d’un tel acte en Allemagne.
On sait qu’il aurait planifié son attaque un an à l’avance, ce qui contredit toute hypothèse d’une soudaine crise de folie. On s’en doutait déjà largement au vu de la planification nécessaire à son geste (armes et munitions, appels sur Facebook à se rendre au fast-food où il avait prévu de frapper).
Or, Ali Sonboly, scolarisé dans l’école mal famée d’un quartier pauvre, était maltraité par les autres élèves immigrés, à cause de sa voix haut perchée et d’une légère claudication. Il aurait été passé à tabac sous les yeux de sa propre classe par deux « camarades ». On comprend un peu mieux le verdict de « dépression » des autorités médicales, plus promptes à rendre un avis médical que de désamorcer les causes du mal-être…
L’hypothèse d’une vengeance nihiliste – le fameux « Amok » sur lequel l’adolescent possédait de la littérature – semble de plus en plus vraisemblable. Ali Sonboly aurait voulu se venger de la société, et y serait parvenu dans la mesure de ses moyens. Mais gageons que les médias continueront de se délecter de ses liens avec Breivik plutôt que de poser des questions plus gênantes sur les laissés pour compte du multiculturalisme.
Sachant que la législation allemande est extrêmement restrictive concernant l’accès aux armes et munitions, comment un jeune de 18 ans a-t-il pu se procurer 300 cartouches de 9mm en passant par la filière officielle, où un armurier peut normalement demander de produire l’autorisation d’acquisition de l’arme pour laquelle ces munitions sont destinées, si tant est qu’il ait été titulaire d’une telle autorisation? Aucune précision de la part des autorités de ce côté-là, mystère complet! S’ils veulent que nous croyions à leur thèse Brevik, ce serait le minimum à expliquer. Pour les armes, savez-vous que les sociétés de tir n’ont bien souvent que l’accès à de petites carabines à air comprimé. Et pour défiler lors de fêtes, c’est fusil en bois sur l’épaule! Alors?
vous avez tout faux: le 21 juillet c’est la fête nationale belge, ce type est un indépendentiste flamand – mais le problème c’est que les importés de Mme Merkel sont extrème droite – neonazi iranien ça c’est une première…
Bien documenté. Merci pour cette excellente prestation qui démontre avec précision les mécanismes d’intox concoctés dans le laboratoire Tamedia-Pravda, puisqu’on à les mêmes infos sur le Matin ou 20 minutes et les mêmes manipulations qui se répètent. On devrait pouvoir facilement déterminer qui a organisé cette manip. Plus facile de savoir que c’est pour le bénéfice de l’extrême gauche qui a toutes les peines du monde à trafiquer l’info pour charger l’extrême-droite dont l’implication dans des violences et du vandalisme est tellement mineure voir inexistante, qu’elle relève manifestement du seul fantasme qu’on peu proposer aux idiots utiles qui croient encore aux « vérités » de l’extrême-gauche et lui permette d’exister.
En règle générale, les Iraniens ont comme prénom Davood et non pas David: on est donc passé de Ali Davood Sonboly à David S. …
http://www.blick.ch/news/ausland/ali-david-sonboly-18-wieso-hat-der-muenchen-amok-einen-juedischen-namen-id5299414.html
« Le hashtag endroit sécurisé a fleuri pour aider les gens qui étaient dans la rue… »
Oups, ces mêms réseaux sociaux (hic) qui ont amené ces jeunes vers la mort ?
On marche sur la tête : imaginez que « l’endroit sécurisé » soit en fait un coupe gorge (sans jeu de mots) où sévissent des cerveaux maldes. Quid du résultat ?
Pour rappel : Le national-socialisme est et a toujours été une idéologie anti-capitaliste et d’extrême gauche, qui s’est opposée à l’international-socialisme. Par conséquent, Breivik est bien un extrémiste de gauche puisqu’il se revendique néo-nazi ! Prétendre que la national-socialisme relève de l’extrême droite est de l’enfumage des mondialo-gauchistes.
A noter que les médias romands ont modifié leurs titres:
http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/fusillade-a-munich-le-tireur-etait-decrit-comme-solitaire-et-discret?id=7897234
http://www.lematin.ch/monde/europe/tueur-lie-letat-islamique/story/22116095
http://www.24heures.ch/monde/forcene-fascine-breivik/story/18788283
Visiblement, ils ont constaté que leur propagande était trop grosse, contre-productive et ils ont effectué une marche arrière désespérée : cela en dit long sur ces journalistes et leurs buts… Seul le 20 Minutes en français continue à se tirer une balle dans le pied.
Malheureusement pour eux, nous avons effectué des copies d’écran de leur manipulation.
L’article en allemand (posté par Madelaine) démontre qu’il y a tout de même des gens qui réfléchissent ! Les déclarations mensongères répétées des hautes sphères pourries françaises nous laissent rapidement faire un parallèle sur les autorités allemandes. Pourquoi donc seraient-elles différentes ? Et j’attends les belles déclarations de nos 7 conseillers fédéraux suite aux résultats similaires de nos pays voisins. Pour quelles raisons serions-nous épargnés ?
Plein d’infos intéressantes mais peu diffusées ici, malheureusement en allemand: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/udo-ulfkotte/die-wahrheit-ueber-den-muenchen-attentaeter-ali-s-und-unsere-multikulturelle-zukunft.html
Bof ! C’est la chanson habituelle. A la fin, ce sera de notre faute et les musulmans seront décrits pour des gentils agneaux doux et humble de cœur. La presse nous serine ça depuis tellement longtemps que maintenant on sait: nous sommes les seuls racistes de la Terre….