Retraites: vous n’aurez rien!

Les Suisses voteront le 25 septembre sur l'initiative "AVS Plus" visant à augmenter de 10% les rentes AVS en contrepartie de nouvelles taxes.

Les partisans du texte invoquent un rééquilibrage des rentes à leurs yeux nécessaire, les adversaires une initiative mal conçue qui ne profitera absolument pas aux rentiers modestes. Dans ce combat politique classique, la gauche fidèle à son marxisme culturel vise avant tout une augmentation des transferts entre classes sociales désignées comme antagonistes (ici les retraités aux dépens des travailleurs) face à la droite dénuée d'imagination et qui ne vise rien d'autre que d'essayer, mollement, de préserver un système à l'agonie.

Car une chose est sûre, le système de retraite helvétique est promis à l'effondrement dans les dix à vingt prochaines années, et peut-être avant. Cet effondrement est d'autant plus probable que le bon peuple est endormi, les politiciens lâches, et l'échéance encore assez lointaine. Nous nous dirigeons donc comme d'habitude vers une procrastination fatale. Dans ce contexte, le résultat de l'initiative AVS Plus a autant d'importance qu'une argutie sur le style de broderie des rideaux du Titanic.

Le mythe de la retraite heureuse

Assis sur trois piliers, solide comme un roc, le système de retraite helvétique est en théorie un modèle du genre - fiable, solide, rémunérateur et intelligemment conçu.

Le premier pilier, assuré par l'Etat, garanti à chacun un minimum vital, au besoin à l'aide de prestations complémentaires. Le deuxième pilier, assuré par le milieu professionnel, est une cotisation conjointe des salariés et des entreprises dans des fonds visant à assurer le maintien d'un certain niveau de vie une fois arrivé à l'âge de la retraite. Le troisième pilier, enfin, est un choix d'épargne individuel, qui se traduit en pratique par un crédit d'impôt.

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Stable, fiable, réparti, et parfaitement obsolète.

Associés, les trois piliers doivent permettre aux retraités présents et futurs de vivre dignement, assurant leur niveau de vie tout en préservant même éventuellement un capital à transmettre à leurs descendants.

Reconnaissons-le, le système a tenu pendant plusieurs décennies où un mélange de croissance économique, de démographie et de force du franc assurait la pérennité du pouvoir d'achat des rentiers. Il a même permis aux banques suisses de disposer d'immenses avoirs sous gestion, contribuant à la puissance économique du pays.

L'avenir est malheureusement un peu moins rose.

Le premier pilier, érodé par la démographie

Les trois piliers sont attaqués de diverse manière, mais aucun ne sort indemne de l'évolution du monde - en grande partie, d'ailleurs, à cause d'une classe politique jurant pourtant ses grands dieux qu'elle cherche à les préserver. Nous aurons l'occasion d'y revenir.

Le premier pilier est une retraite par répartition. Un jeu de l'avion où les assujettis actuels (les travailleurs) payent leur retraite aux rentiers actuels (les retraités). Le système suisse est un peu mieux conçu que son équivalent français dans la mesure où les retraites passent par un fonds richement doté, le fameux fonds AVS, qui a accumulé des réserves pendant les trente glorieuses ; de plus, le niveau des rentes est faible et plafonné. Ces deux facteurs rendent le système plus résilient. Malgré tout, le système prend l'eau depuis quelques temps:

Les dépenses ont excédé les recettes de 579 millions de francs, annonce mardi [29 mars 2016] l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS). C'est une nette baisse par rapport au résultat de 2014, où les dépenses dépassaient déjà les recettes, à hauteur de 320 millions de francs.(...)

De plus, contrairement à 2014, les placements du Fonds de compensation ne sont pas venus à la rescousse des comptes de l'AVS l'an dernier. Leur rendement a été négatif à -0,97%, soit une perte de 237 millions de francs.

En Suisse comme ailleurs, la retraite par répartition est liée aux aléas économiques ; que la conjoncture se ralentisse et les cotisants deviennent moins nombreux, alors que le nombre de rentiers ne cesse d'augmenter. La mauvaise performance des placements du fonds AVS est un autre facteur. En 2015, il enregistra une perte de 31 millions de francs.

Le deuxième pilier, fracturé par les crises financières

Les mauvaises performances des placements menacent tout autant le deuxième pilier, la prévoyance professionnelle. Celle-ci se constitue sur la base d'un apport mixte employé-employeur dans un fonds propre à chaque entreprise, géré par des professionnels. Le deuxième pilier incarne à merveille le paternalisme qui imprègne les mécanismes sociaux du pays.

Les employés sont obligés de cotiser dans ces fonds - dans quelles frivolités dépenseraient-ils leur argent sinon! - et les employeurs doublent la mise, selon l'illusion bien connue des prétendues "charges patronales". Les sommes à verser augmentant avec l'âge, elles garantissent à de nombreux salariés helvètes cinquantenaires un passage au chômage, car ils coûtent désormais trop cher à des employeurs qui ne sont pas dupes. Évidemment, ces fins de carrière peu glorieuses n'aident guère les ex-salariés à tenir leurs objectifs d'une retraite optimale.

Le mécanisme du deuxième pilier est donc une puissante machine à faire perdre leur emploi aux salariés les plus vulnérables.

Outre qu'il corresponde à une conception surannée de la vie professionnelle - quasiment plus personne ne fait carrière au sein d'une seule entreprise aujourd'hui, d'où des oublis - le vrai problème du deuxième pilier tient à sa nature: les caisses de pension sont censées fructifier les avoirs des salariés pour payer les rentes des retraités et préparer l'avenir des cotisants. Et comment obtenir des rendements si ce n'est en prenant des risques en bourse?

Depuis 2008, les crises financières se succèdent et nul n'en voit la fin. Contre vents et marées, certains gestionnaires de deuxième pilier arrivent parfois à s'en sortir, mais il ne faut pas être devin pour comprendre qu'à chaque crash boursier de nombreuses caisses de pension risquent de se retrouver à terre, et avec elles les avoirs de retraite de leurs salariés.

Et parce que le sujet mériterait un livre entier, je n'aborderai pas le thème des caisses de pension publiques et de leur situation catastrophique, une autre bombe qui ne demande qu'à exploser...

Le troisième pilier, laminé par l'inflation

Avec les deux premiers piliers, les salariés n'ont quasiment aucun contrôle sur l'argent de leur propre retraite, une situation proprement hallucinante. Mais même pour le troisième pilier, la prévoyance individuelle, la situation n'est guère meilleure.

Le troisième pilier est une épargne assortie d'un crédit d'impôt. L'individu choisit de souscrire à une forme ou une autre de troisième pilier ("assurance-vie" ou "compte bancaire") et place de l'argent chaque année. Les Suisses qui peuvent se le permettre connaissent bien ce type d'épargne et se renseignent chaque année pour savoir quel est le montant maximal possible de placer de cette façon.

Toutefois, l'argent placé ainsi rentre dans un système sur lequel l'épargnant a bien peu de contrôle. Pas question de convertir ces montants en métal précieux, par exemple. Bien trop risqué! Il s'agit de votre retraite tout de même! A la place, parmi les choix raisonnables qui restent au propriétaire théorique de la somme, on peut acheter de la dette publique de divers pays d'Europe, un choix extrêmement peu risqué comme chacun sait...

Le plafond d'épargne change chaque année à cause de l'inflation. Chaque Suisse voit donc régulièrement devant lui les raisons pour lesquelles il ne peut pas gagner la course: il faudrait que son avoir progresse davantage que l'inflation, ce qui n'arrive quasiment jamais. Les Suisses mettent donc de côté un tas d'argent qui se dégonfle - non en termes numériques, mais en pouvoir d'achat. Cela vaut-il l'économie d'impôt? A chacun de voir!

Des boules dans un jeu de quille

Les trois piliers sont donc mis en péril par l'inflation, les crises économiques et la démographie. Mais à côté de ces menaces "intrinsèques" liées à un système dépassé et peu flexible s'ajoutent récemment des facteurs "conjoncturels" autrement plus puissants, et qui pourraient changer la donne aussi radicalement qu'une simple érosion par le vent s'efface devant un tremblement de terre.

Quelles boules menacent de déferler sur le jeu de quille des trois piliers?

  • La crise de l'immigration. Quoi qu'on pense des migrants, leur nombre met déjà au défi les systèmes de solidarités actuels, d'autant plus qu'ils ne repartiront sans doute jamais, ne travaillent quasiment pas et vivent à la charge de la collectivité. Or, en Suisse, les différents mécanismes sociaux reposent sur un équilibre fragile lié à un modèle de société où chacun contribue au pot commun. Que la proportion de population productive se dégrade par un afflux soudain de migrants et tout s'effondrera.
  • L'affaiblissement du Franc suisse. Les apprentis-sorciers de la BNS jouent à affaiblir le franc par tous les moyens possibles ; ce faisant, s'ils réussissent, ils auront contribué à détruire le pouvoir d'achat des rentes. L'initiative AVS Plus s'inscrit particulièrement dans ce contexte: les rentes AVS sont sans doute insuffisantes aujourd'hui mais c'est à cause de l'augmentation générale du coût de la vie en Suisse, celui-ci passant par les assurances-maladie, la TVA, le coût des loyers, de la main-d’œuvre dans les EMS, etc.
  • Les taux négatifs. Les taux négatifs rendent caduque toute forme d'épargne - ni les emprunts d’État, ni les prêts ne sont plus rentables, malgré les risques qu'ils continuent à impliquer. Or, les trois piliers reposent sur des taux d'intérêts sains, c'est-à-dire positifs. Les taux négatifs helvétiques (ainsi que ceux de plusieurs pays de la zone euro) mettent à mal tout le système et enjoignent les caisses de pension à chercher des placements toujours plus dangereux. Même si la chance peut être au rendez-vous, ce n'est évidemment pas une solution viable à long terme.

Nul ne sait quand un de ces facteurs fera tomber un des piliers - ou davantage - du système de retraite, mais les conséquences semblent dramatiques et la probabilité d'un "incident" inéluctable sur les dix, vingt, trente prochaines années, et probablement bien plus tôt.

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Les piliers helvétiques risquent de ne pas tenir aussi longtemps.
(Temple de Hera, Grèce)

Comment sauver sa retraite?

En premier lieu, en refusant absolument de la laisser entre les mains des hommes politiques et de leurs sbires. Incapables de penser hors cadre, ils n'envisagent que des corrections à la marge du système, repoussant l'âge de la retraite ou diminuant le taux de conversion. Mais à leur décharge, il est probable que les Suisses eux-mêmes ne comprennent le besoin de faire autrement qu'une fois que les trois piliers se seront écroulés. Nous passerons par des temps difficiles... Les plus mal lotis seront bien sûr les retraités du moment, qui découvriront alors avec horreur à quel point ils sont à la merci du système.

Sur le plan individuel, la solution est simple: essayer de sortir des trois piliers par tous les moyens. Les étrangers sont comme d'habitude mieux lotis et peuvent retirer leur 2e pilier en une fois sous forme de capital bien plus facilement que les Suisses, mais même pour ces derniers ce n'est pas totalement impossible. En jouant sur le remboursement d'hypothèque, il est possible de sortir de l'argent du système de retraite. Ou carrément de quitter le pays - et si l'hypothèse vous fait sourire aujourd'hui, elle se concrétisera avec une rapidité déconcertante alors que le système approche de l'effondrement.

Évitez absolument les contributions volontaires au système, comme par exemple des versements accrus à votre prévoyance professionnelle ; l'inflation et une ou deux crises boursières vous garantissent que vous en sortirez perdants à l'heure de la retraire. Misez sur l'or, ou sur n'importe quel placement que vous décidez, tant que vous le choisissez vous-même ; en temps de crise, ne laissez surtout pas vos avoirs entre les mains de professionnels. Ils n'ont pas les mêmes intérêts que vous et ne jouent pas sur la même durée.

En fin de compte, essayez de vous  reposer sur vos propres décisions plutôt que sur un système dirigiste instauré par des gens qui vivaient dans un monde différent et qui sont pour beaucoup morts de vieillesse depuis longtemps. Le meilleur système de retraite est encore celui que vous choisissez vous-même.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 13 juillet 2016

11 commentaires

  1. Posté par aldo le

    Comme les rentes reposent fortement sur l’immobilier c’est un curieux exercice que celui qui consiste à demander des hausses de rente puis de les annuler en augmentant les loyers. Plus démago tu meurs. D’autant qu’à chaque tour de passe-passe, des rigolos s’engraissent sans retenue. Ce qu’il manque, c’est des entreprises véritablement suisses, peuplées de robots, qui par la qualité et l’inventivité dament le pion aux industries extérieures. On aura ainsi une baisse des prix, donc du coût de la vie, exactement le contraire de ce qui se passe avec la surpopulation. Ce qui est déjà le cas avec l’automobile qui par rapport aux salaires actuels permet d’obtenir des modèles de prestance et capacité identique au tiers du prix d’il y a 55 ans. Mais avec les boeufios de la politique, ignare en toute matière, on est très mal parti. Un premier pas vers le progrès, une guillotine automatisées spécialement pour ces boeufios.

  2. Posté par aldo le

    Les natalistes et leurs complices de la politicaille sont des tordus du même acabit que Maddof. Ils pratiquent la cavalerie financière, vident les caisses sans compter, offrent l’AVS aux parents de leur chers migrants après un an de cotisations… et proposent l’immigration pour boucher les trous. Comme l’immigration crée la surpopulation et augmente tous les coûts de la vie de manière exponentielle cette solution est un véritable suicide, une ruée vers la pauvreté généralisée.

    On a l’impression que ces apprentis-sorciers comme BHL ou Attali qui ne se cachent pas de vouloir une dictature, méconnaissent l’exemple pourtant très clair de ces familles nobles, qui en multipliant les naissances ont conduit à l’extinction de leur lignée et ont plongé leurs descendants dans la pauvreté et l’anonymat.

    Tout devient périlleux et coûteux dans un univers de plus en plus concentrationnaire. Les taxes pleuvent, les déplacements sont limités, les choix professionnels aussi. C’est planifier l’insatisfaction, la violence, les meurtres gratuits, le suicide. Un encouragement aux trafiquants de drogues et autres calamités des paradis artificiel qui ne manquent pas d’exploser.

    Les solutions existent pourtant, mais les mentalités esclavagistes qui président les arcanes du pouvoir laissent peu de places à des réflexions sur la manière de résoudre ce très grave problème de surpopulation. D’autant qu’ils s’enrichissent avec leurs amis sur les dépenses supplémentaires que cet accroissement ne manque pas de générer.

  3. Posté par RealrecognizeReal le

    Démographie et crise migratoire sont liés : nos élites (actuelles et de l’époque) pensent que c’est la solution pour assurer le financement des rentes.
    Les papyboomers partant tous à la retraite : comment les rentes seront financées? comment l’économique tournera s’il n’y a pas de relève pour reprendre les postes vacants ?
    Notre gouvernement aurait dû favoriser une politique nataliste : promouvoir la famille, donner de meilleurs allocations, congé paternité/maternité,….etc. Avoir une relève de petits Suisses d’origine plutôt qu’une relève d’ailleurs mais née ici (qui se revendiquent plus facilement du pays de papa/maman) nous auraient apporté moins d’emmerdes.

  4. Posté par alticor le

    Peut être faudrait il songer a lancer une initiative pour assurer aux cotisants un genre de forfait qui leurs donnerait un passe droit prioritaire aux réserves alimentaires et aux services en cas de crise aggravée, ça éviterait au travailleur qui en plus d’être ruiné après une vie de labeur, de se faire coiffer au poteau par cette horde de sangsues parasites sponsorisée par les élites mondialistes qui seraient trop contents de nous achever tout en provoquant de l’instabilité et des émeutes, pour ne pas avoir à répondre de leurs manquements…..

  5. Posté par Marcassin le

    Rassurez-vous chers retraités, bientôt au lieu de percevoir une retraite, vous devrez payer un intérêt négatif sur les sommes accumulées durant votre vie de travail.
    Avec quel argent ?
    Ça, c’est votre problème !

  6. Posté par Aude le

    Ce qui est certain….c’est que les dépenses additionnées pour l’aide au développement et l’asile en Suisse sont beaucoup trop élevées et ce au détriment des petits rentiers présents et futurs. Sans parler de la pompe aspirante locale de l’aide sociale.
    Ce gouvernement fédéral en tient l’entière responsabilité ayant accepté sans sourcilier la politique suicidaire de S.Sommaruga….
    Attention aux pièges posés lors de cette future votation. Les médias ont l’obligation d’informer de manière neutre la population….

  7. Posté par Dufour R. le

    Effectivement, ce n’est qu’une question de temps avant l’effondrement du système financier occidental. Pour celles et ceux qui ont encore quelques économies, l’achat d’or physique soit en petits lingots et/ou monnaies (par. ex. Vreneli de 10 ou 20 francs) est vivement recommandé.

  8. Posté par Bussy le

    Se reposer sur ces propres décisions…. oui mais pour s’assurer un rente annuelle, je ne vois pas comment ne pas passer par les banques !
    Et rien ne dit que l’or ne perdra pas sa valeur durablement, c’est déjà arrivé, j’en avais fait l’expérience !
    Nos politiciens tous bords confondus et pseudo-élites sont donc en train de nous préparer un cocktail explosif à coup de système de Ponzi en bout de course et immigration massive de gens inemployables alors que l’automation va supprimer quantités d’emplois !
    Avis de tsunami… mais effectivement les susnommés, les pieds dans l’eau, continuent de réfléchir aux broderies du Titanic, empêchés d’agir par idéologie dépassée, ou courte vue et manque d’intelligence, ou fainéantise, ou corruption par des puissants qui se tireront sur une autre planète quand ça va péter !
    Je suis triste pour mes enfants et futurs petits-enfants !

  9. Posté par Pascal le

    Si les craintes de M. Montabert peuvent être justifiées sur certains points, j’aimerais quand même le rendre attentif au fait qu’inflation il n’y a plus en Suisse depuis un certains temps (13.8 % entre 05/1993 et 05/2016, soit 0.6/an en moyenne. On descend même à une moyenne de 0.45%/an entre 05/2000 et 05/2016, voire 0.14%/an entre 12/2005 et 12/2015). Et je n’ai pas vraiment le sentiment que l’on s’achemine vers une inflation à 2, 3 voire 4 % ces prochaines années). Donc, rassurez-vous, votre 3e pilier n’est pas laminé par l’inflation.

  10. Posté par Brélaz François le

    Faudra-t-il soutenir l’initiative AVS Plus ? J’avoue ma perplexité…
    En juin, le parlement acceptait un crédit de 11 milliards sur 4 ans pour l’aide au développement,soit approximativement 3 milliards par année. Ceci correspond à 0,5 % du produit intérieur brut. Or, des voix revendicatrices affirment que c’est toujours insuffisant et qu’il faudrait arriver à 0,7%, soit encore 1 milliard de plus par année.
    Et maintenant les autorités politiques nous disent que l’on n’a pas les moyens d’augmenter les rentes AVS. Il est vrai que l’application de l’initiative AVS Plus coûtera cher mais je me demande s’il ne faut pas soutenir l’initiative afin qu’elle passe devant le peuple et faire comprendre à la classe politique que l’on peut sans autre économiser 1 milliard par année sur l’aide au développement et transférer cette somme à l’AVS.
    François Brélaz, Cheseaux-sur-Lausanne

  11. Posté par Pierre Steiner le

    Merci pour cette synthèse parfaite et didactique du système suisse de prévoyance vieillesse. J’approuve entièrement ce sombre tableau de notre avenir et les idées suggérées pour s’en sortir individuellement. Surtout ne jamais croire nos élites qui ne diffusent que des mensonges rassurants.

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