Les marchés ou la patrie : il faut parfois choisir

Pascal Décaillet
Pascal Décaillet
Journaliste et entrepreneur indépendant

Par Pascal Décaillet

Une mentalité de commis-voyageurs. Au plus haut niveau de notre pays. Une tyrannie du commerce extérieur qui, sous prétexte qu’un franc sur deux est gagné à l’étranger, tyrannise notre diplomatie. Ce qu’on fait pour nos exportateurs, on n’en fait pas le dixième pour nos paysans. Sous l’impulsion du PLR, qui tient à la fois nos Affaires étrangères et notre Economie, tout est organisé, en Suisse, pour la plus grande facilité de ceux qui font des affaires à l’étranger, sans contrepartie pour ceux qui, ayant choisi de demeurer attachés à un sol qu’ils aiment, labourent et produisent, travaillent à la qualité du terroir suisse, respectent l’environnement, nourrissent notre population. Toute la lecture de nos relations avec l’Europe est à placer dans ce contexte-là, qui procède de choix politiques très précis, dictés par une idéologie plus que jamais au pouvoir à Berne : celle du néo-libéralisme. D’abord les marchés, ensuite la patrie.

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10 commentaires

  1. Posté par lucie le

    Le grand marche et ses consequences : Les élites économiques fuient le vieux continent ! C’EST OFFICIEL: selon l’agence New World Wealth, le vaisseau européen prend l’eau, et les riches fuient le vieux continent, ruiné et envahi. Les métropoles de la France et des pays méridionaux comme l’Espagne, l’Italie ou encore la Grèce se vident de leurs bons riches. Les millionnaires quittent des villes comme Paris, Bruxelles, Athènes ou Rome. On ne précise pas (comme c’est curieux !!!) quel rôle peuvent avoir les réfugiés dans la fuite de ces villes. Et le document ne parle pas non plus de Cologne ou de l’Allemagne ! Quel dommage ! (Lire la suite)

    http://lepouvoirmondial.net/2016/04/10/vers-fin-de-leurope/

  2. Posté par Pierre Steiner le

    Un principe universel : La liberté et la souveraineté sont toujours plus importants que la richesse et l’opulence pour les individus et pour les peuples.

  3. Posté par Nicolas le

    A 20 ans, on se moque bien de la patrie, on est citoyen du monde et on s’empresse de franchir les frontières d’un pays étriqué pour passer des vacances idylliques au soleil. A 40 ans, on est bien trop occupé pour s’en soucier. A 60 ans ,on réalise que la patrie est le terreau sur lequel s’épanouiront nos descendants. Or rien de ce que l’on laisse derrière soi n’a davantage de valeur que le patrimoine génétique, social, et culturel dont nous sommes responsables. Du plus humble au plus savant, tous les ainés le ressentent dans leurs tripes. Les traîtres à la nation sont les maillons faibles de cette chaîne. A mettre au rebut.

  4. Posté par marguerite le

    les gens ont besoin de manger, dormir au chaud, s’instruire, un peu d’amour et c’est déjà …énorme

    le reste est du superflu, la sur-consommation est une ânerie aujourd’hui dépassée et révolue,..

    pratiquer la décroissance et la permaculture à large échelle permettrait à tous de retrouver un peu d’autonomie et le sens des responsabilités individuelles et collectives dont nous manquons …
    le marché la dedans n’est qu’une corde pour se pendre.

  5. Posté par Mescolles le

    Un grand patron d’un grand groupe multinational français avait déclaré il y a quelques temps: “le pire ennemis du profit c’est le plein emploi”.
    Qu’a t’on fait en Suisse? on a cassé le plein emploi par les bilatérales obligeant la libre circulation! Au profit de qui? pas du peuple mais des patrons et grâce à qui? aux médias suisses bien pensants et aux socialistes qui prônent sans réfléchir l’immigration non contrôlée. C’est assez cocasse, et triste pour le peuple suisse, que se sont les organes bien pensants de gauche qui fassent le lit des patrons et de leurs profits, patrons et profits qu’ils combattent!

  6. Posté par Peyhem Veys le

    C’est une conception bien établie et importée qui donne aux gens le sentiment que le bonheur, c’est l’argent ! Mais même bourré de fric jusqu’aux yeux, si on est comme ça, on reste malheureux car on en aura jamais assez. Quand l’Eglise recule et abandonne ses ouailles, elles trouvent d’autres dieux, et franchement pas tous très recommandables….

  7. Posté par Cécile le

    Vive notre patrie elle reste mais les politicien on peut les changer ou éjecter ou chasser , car indignes et ne respectant pas la volonté du peuple . Il ne faut pas nous pousser à bout. On en a marre !

  8. Posté par Myrisa Jones le

    Merci M. Décaillet!
    C’est exactement cela.
    « Le marché ou la patrie ? Bien sûr, il faut du marché, nul ne le nie. Mais il y a des moments où les intérêts supérieurs d’une communauté nationale doivent prendre en compte d’autres dimensions que la seule prospérité de notre commerce extérieur.  »
    Et si Bern continue avec ce chantage, en bradant le pays par pur mercantilisme, le peuple suisse se fâchera sérieusement. Et si en plus le droit de choisir par les urnes nous est nié, comme cela devient tristement habituel, ces messieurs-dames qui magouillent à longueur de temps contre l’intérêt du collectif, souvent par inconscience, manque de vision, ou carrément par bêtise et carriérisme pour certains, devront, comme partout ailleurs, se promener avec des gardes du corps.
    En ont-ils seulement conscience eux qui sont payé par les impôts des citoyens?
    Le souhaitent-ils vraiment, eux qui sont si fiers de pouvoir encore utiliser les transports publics comme de simples citoyens?
    Car c’est ce qui arrive lorsque l’on pousse les populations au désespoir en leur ôtant tout droit de décider pour eux-mêmes et leurs enfants.

  9. Posté par Théodore J Berseth le

    néolibéralisme
    C’est d’abord les marchés et ensuite les marchés….la patrie il n’en a que faire !

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