Messieurs les Anglais, de grâce, tirez les premiers.

Gérard Brazon
Ancien Conseiller municipal et permanent syndical, souverainiste, responsable politique à Siel

Partira, partira pas? Jeudi prochain, le Royaume Unis est appelé à décider de son avenir à l’intérieur de la dictature européenne ou d’en sortir. Messieurs les Anglais, de grâce, tirez les premiers.

La finance, les entreprises internationales, les banques d’affaires ont chaud aux plumes. Le Royaume-Uni a cette chance encore impensable en France de décider de nouveau, si elle veut faire partie de cet ensemble que beaucoup désormais jugent liberticide pour les peuples et les citoyens.

C’est enfoncer une porte ouverte d’affirmer que cette Europe n’a pas rempli toutes ces promesses de sécurité et de puissance économique. Quid de la liberté d’expression mise sous surveillance ? Quid de l’égalité de traitement entre les peuples suivant que vous soyez puissants ou misérables? Quid de la fameuse paix en Europe qu’ont dû subir les Serbes à coup de bombes de l’OTAN. Pourquoi cette volonté d’aller chercher des noises à la Russie? Où est le progrès économique? Où est la protection des artisans et des petites entreprises écrasées par les normes, les obligations tatillonnes. Que penser des subventions aux uns,(agriculture) et des préférences et autres abandons de secteurs économiques jugés obsolètes, (par qui?) comme le textile, les chaussures, la sidérurgie et que sais-je encore.

L’Europe c’est la paix nous disait-ils alors que des bruits de bottes de l’OTAN résonnent dans les pays Baltes et en Pologne et alors que menons une guerre larvée à Vladimir Poutine ! Nous connaissons les réalisations de cette Europe en termes de chômage, de dumping sociaux, de désertification industrielle, de privation des peuples à dire et à agir par des référendums dans leur propres intérêts. Nous savons ce qu’à fait Nicolas Sarkozy du référendum de 2005 et de sa trahison du peuple de France en 2008. Abandon de la souveraineté, et impuissance politique qui fait de nos politiques nationaux, de simples supplétifs au mieux, des traîtres au pire, au service des technocrates qui siègent à Bruxelles.

Nous étions six à l’origine, nous sommes vingt-huit désormais. Qui a décidé de cette expansion, de cet ajout permanent ? Qui décide que la Turquie devienne un jour prochain, un pays pleinement européen, alors même que son territoire est à 97% en Asie, que son histoire n’est qu’une suite de conquêtes, de massacres, de mise en place de la traite des Blancs, d’occupation de territoires comme la Bulgarie, la Roumanie, la Serbie, la Croatie et autre Bosnie ! La France n’est pas innocente dans cette entreprise. Depuis quarante ans, tous nos politiques de droite comme de gauche ont accepté, participé, à cette entreprise de destruction des Nations qui ne sont plus souveraines de fait, hormis pour décider de la tonte des peuples !

De Giscard à Hollande, tous ont été complices de cette expansion territoriale permanente, de cette Europe que je perçois comme une gangrène. Une Europe agissante dans le cadre du « Grand remplacement » que dénonce un Renaud Camus qui, de facto devient un fasciste, un extrémiste de droite à contrario de son histoire personnelle. Que penser de ces persécutions judiciaires contre tous ceux qui se revendiquent, de prés ou de loin, comme patriotes et souverainistes sur les médias alternatifs.

Les Britanniques ont cette chance de pouvoir revenir à leur état d’origine, c’est-à-dire, un état qui va, j’espère, retrouver la liberté et redevenir souverain en décidant par lui-même, pour lui-même et dans son propre intérêt.

Que penser de cette campagne vue par les médias Français.

Une campagne à charge. Une campagne dénonçant « l’irresponsabilité » de ceux qui veulent le retrait de leur pays.(Boris Johnson, Nigel Ferrage). La plupart refusent de faire de ces « libérateurs », de véritables responsables politiques animés par le patriotisme, l’amour de leur pays, son intérêt et sa souveraineté de nouveau possible ! Bien au contraire, nos médias soumis les taxent le plus souvent d’inconscience face aux risques économiques. Comme si l’économie était l’alpha et l’oméga des peuples. Certains disent que l’Angleterre ne sera plus qu’une « petite nation« , comme a pu l’affirme Emmanuel Macron. Quel triste et pitoyable argument,quelle honte, quelle négation des peuples et de leurs HistoiresComme si l’Europe était devenue une Nation alors qu’elle n’est rien d’autre qu’un agglomérat d’intérêts financiers sans âme, ouverte à l’immigration et soumise à l’islamisation à terme, ainsi qu’aux intérêts saoudiens et qataries. Chaque fois que je vois un drapeau européen flottant sur nos bâtiments publics, je le regarde comme le drapeau de l’infamie et de l’occupation par un ordre venu d’ailleurs, par des étrangers.

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L’Angleterre n’est pas ma tasse de thé. L’Angleterre qui, à partir d’un peuple de 6 millions d’âmes, devint la première puissance maritime et commerciale du monde, faisant du Royaume Uni, un l’Empire ou jamais le soleil ne se couchait. Seule l’ancienne Espagne de Charles Quint, ou la France ensuite, ont été des rivales à sa mesure. On sait ce qu’il en advint par la suite. On sait ce que fit l’Angleterre face à l’Allemagne nazie par rapport aux décisions de nos politiciens, de nos Républiques trop souvent si ce n’est toujours, soumises de fait.

 

La France et l’Angleterre ont eu une histoire commune faite d’admirations réciproques, de répulsions communes, de conquêtes et de défaites. Inutile de rappeler Guillaume le conquérant, la langue française dominant l’aristocratie anglaise, de rappeler Jeanne d’Arc, l’échec de Napoléon en Égypte, puis Waterloo plus tard. L’accueil au général De Gaulle, mais aussi Mers-el-Kébir , etc. Autant de faits qui justifient cette ambivalence, cet amour-haine que ces deux peuples ont en commun et partagent. Nous sommes deux vieux peuples, nous avons souffert ensemble, et souvent par nous-mêmes, mais la différence fondamentale est que l’Angleterre, sa Reine, ses dirigeants, ont su garder la fierté et la mémoire de leur histoire, et cette volonté farouche de rester une Nation souveraine. Aujourd’hui, même le Front National revendique pour la France d’être traité au minimum comme le Royaume-Uni. C’est tout dire…

Depuis quelques jours, je constate que nos médias ne tirent aucune leçon de nos fabulistes et en particulier celle de Jean de la Fontaine sur Le loup et le chien. Les médias sont comme le chien qui explique au loup le bonheur d’avoir un maître. Le loup est fasciné par le discours dithyrambique du chien jusqu’à ce qu’il remarque le collier autour du cou de son nouvel ami et sa justification. Le loup se sauve car il préfère avoir faim, que d’être attaché à une chaîne.

L’Angleterre libre est, et restera une grande Nation y compris si elle retrouve son entière indépendance. Elle est armée et chargée de son histoire plus que millénaire. Je suis admiratif de cette ferveur lorsqu’elle honore la Reine, son passé, ses relèves de la garde, ses défilés, son peuple présent alors que nous, nous n’avons rien qui honore notre passé, hormis la culpabilisation et la repentance permanente.

L’Angleterre restera un partenaire financier et économique incontournable quoi qu’en dise les médias Français qui sont soumis à la doxa européiste. Le caractère des Britanniques, leur pugnacité, leurs spécificités feront que c’est l’Union Européenne qui suite à son  largage des amarres, perdra de sa superbe à son départ.  Demain, la France soumise, comme le chien de la fable, regardera sa voisine avec envie dans les années qui viennent. Toute l’Histoire de l’Angleterre est faite de cette liberté et de cette indépendance.

Pour conclure, non seulement j’espère que l’Angleterre se libérera, mais j’espère que l’électrochoc qui suivra, permettra qu’un jour, le plus proche possible, la France ait cette possibilité. Que nous aurons un jour, le choix et la liberté de retirer ce collier qui nous serre le cou, et que notre choix futur sera la rupture de cette chaîne qui nous retient à la niche européenne.

Gérard Brazon

 

9 commentaires

  1. Posté par Jenkins le

    Pensons aussi a nous, partons des bilaterales ! Les politiques nous disent NON a cause de l economie. Quelle economie ? La notre, personnelle ? Tout augmente et nos revenus ne suivent plus. Le travail ? Il y a de plus en plus de chomeurs, de personnes a l aide sociale, de personnes a l A.I. tombant dans des depressions par manque de travail et donc d argent pour s occuper de leurs proches etc, l economie de l Etat, non puisque, il n a plus de sous, il faudrait couper les prestations pour ces pauvres personnes, avant les bilaterales il y avait moins de chomage, les gens pouvaient jouir de leurs revenus, les seuls gagnants sont les patrons et les politiques qui ont tous des residences en France, ou ailleurs et qui font tout pour preserver leurs avantages, l Etat qui veut une image de marque dans le monde mais, n oublions pas, cette image existait avant les bilaterales. Ces bilaterales amenent la pollution, la surpopulation et le debut de la precarité qui ne va cesser d augmenter. Si les bilaterales partaient certaines partiraient et leurs employés avec, cela ferait de la place, de la pollution en moins et des loyers moins chers, si les frontaliers partaient cela redonnerait du travail a nos residents et diminuerait donc les aides sociales Pour le reste, re prenons les frontaliers comme avant quand cela est vraiment necessaire. Arretons tout cela !

  2. Posté par Cathy le

    Je pense, au contraire, que la sortie de l’Angleterre aura à moyen terme, un impact énorme, car c’est un très grand pays, celui, qui n’a pas l’habitude de marchander sa liberté (la preuve par la deuxième guerre mondiale). Celui qui est respecté et écouté. Et puisque le vrai visage de l’union européenne est découvert (la propagande ne fonctionne plus), il est clair entre quoi on a le choix. Le peuple ne se trompera pas.

  3. Posté par Sancenay le

    Je serais tenté de dire : Messieurs les Anglais, tirez-vous les premiers, mais nos cousins grands bretons, mais souvent petits bras, ne le feront pas.Il y a trop de pression avec le dernier montage, et ils sont trop viscéralement liés à l’oncle Sam.
    L’Europe est une prison, si peu dorée. On ne peut la quitter à la nage, il faudra passer par le Ciel.

  4. Posté par De Landsheere Jacques le

    Au moment même où j’écris ce texte, j’ignore totalement comment va bien pouvoir se passer le référendum de jeudi.
    Ceci, d’autant plus que la donne a été relançée brutalement par l’assassinat de la députée Joe Cox.
    Si aucun élément concret ne vient encore étayer les théories, il faut bien reconnaître que ce drame tombe à un moment disons….étrange, sinon opportun pour certains.
    La question que je me pose au final est la suivante : Quelle que soit l’issue du vote, l’Europe aurait-elle assez de modestie et d’humilité pour reconnaître qu’elle s’est complètement dévoyée depuis quelques années.
    Déjà, sa boulimie d’intégration de pays tiers en a fait une diva obèse et capricieuse qui ne chante que ce qu’elle veut chanter (enfin, peut-être ce qu’on lui dicte outre-Atlantique!) et impose ses caprices à tous ceux qu’elle a invité au spectacle.
    Ensuite, la démocratie telle que la concoit le citoyen n’est devenue qu’un torchon sur lequel elle s’essuie les pieds avec dédain.
    En tout état de cause, la situation est dangereuse dans un cas comme dans l’autre car, si le Brexit peut servir de claque à ce sale gosse qui a mal grandi, d’autre part, le précédent créé aura immanquablement un effet « boule de neige » et Dieu sait qu’en géo-politique les frontières multiples ne peuvent qu’être source de problèmes.

  5. Posté par sophie edouard le

    oui, on espère, on espère, je suis persuadée que ça donnerait le départ du démantèlement de cette ignominie qu’est devenue l’EU…. sinon ça aura lieu mais avec une destruction massive de nos nations avant….

  6. Posté par benz le

    La sortie de l’Angleterre de l’U.E n’aura pas grand impact en cas de sortie vu qu’elle n’a qu’un tout petit morceau de pied dedans. Ce qu’il faudra observer c’est la manière dont des gros acteurs de l’U.E comme l’Allemagne vont interpréter ça et là on doit observer les banquiers allemand qui ne supportent plus l’attitude de la banque centrale européenne. Bref la sortie de l’Angleterre n’aura aucun effet direct et il faut ajouter que le processus de sortie de l’Angleterre prendra plus que 5 ans alors s’émotionner la-dessus ne sert à rien.

  7. Posté par maury le

    Merci Gérard !bien d’accord avec toi, mais j’ai peur que l’UE ne joue un tour à sa façon comme en Autriche Va t-on savoir à qui profite ce crime???:
    Anna Lindh, Joe Cox : une troublante coïncidence…
    Aujourd’hui

    Si les électeurs britanniques, après avoir dit non au Brexit, découvrent qu’ils ont été manipulés, l’Europe aura un goût de sang.
    Roland Hureaux
    Essayiste

    Anna Lindh était suédoise, de gauche, et très favorable à l’adhésion de la Suède à l’euro. Ministre des Affaires étrangères, elle était devenue l’égérie des partisans de l’euro. Mère de deux jeunes enfants, elle est assassinée à 46 ans à Stockholm.
    Joe Cox était anglaise, de gauche, et très favorable au maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Députée travailliste, elle était devenue l’égérie des opposants au Brexit. Mère de deux jeunes enfants, elle est assassinée à 42 ans à Leeds.

    Le premier meutre a eu lieu le 11 septembre 2003, à trois jours du scrutin.
    Le second meurtre a eu lieu le 16 juin 2016, à six jours du scrutin.
    Deux victimes pathétiques.

    Dans les deux cas, les meurtriers sont des déséquilibrés. Ils avaient fait des séjours en hôpital psychiatrique. Le premier était d’origine serbe, le second est anglais. « Des meurtriers dans le genre de Lee Harvey Oswald » dit François Asselineau, homme politique français, président d’un petit parti souverainiste, l’UPR, qui, dès le 8 juin, avait envisagé que les partisans du maintien aient recours à un attentat analogue à celui qui avait frappé Anna Lindt.

    Le bruit a couru que le meurtrier de Joe Cox, apolitique pour les uns et néo-nazi pour les autres, aurait crié au moment du meurtre « la Grande-Bretagne d’abord ! ». Mais le témoin cité a démenti avoir entendu rien de tel. Les techniciens de la communication le savent : après un drame, c’est la première parole que l’on retient.

    La presse favorable au maintien a immédiatement installé le meurtrier dans le rôle de partisan fanatique du Brexit. Bien mal inspiré puisque les sondages étaient en train de se retourner en faveur du Brexit. Être contre l’Europe de Bruxelles, n’est-ce pas être nationaliste et donc nazi, et donc criminel en puissance ?

    Le meurtre de Stockholm, venu trop tard sans doute, n’avait pas changé l’issue du scrutin : les Suédois avaient refusé l’euro et s’en portent d’autant mieux aujourd’hui. Celui de Leeds a déjà inversé les sondages en faveur du maintien dans l’Union européenne.

    Entre complotisme et naïveté, la ligne de faîte est étroite. La coïncidence entre les deux drames demeure troublante.
    Ce qui est sûr, c’est que le Brexit remettrait en cause, à terme, l’Union européenne dans son ensemble et que celle-ci est une des pièces maîtresses de l’architecture politico-militaire et économique de plus en plus contraignante imposée au monde occidental. Obama, plus impérial que jamais, est venu dire aux Britanniques ce qu’ils devaient voter. Les défenseurs de l’ordre occidental ne plaisantent pas. Les idéologues non plus. Les idéologies – et la construction européenne qui prétend en finir avec les nations, comme d’autres voulaient en finir avec les classes sociales, en est une -, font toujours passer leur logique avant toute autre considération. Le crime ne leur fait sûrement pas peur.

    Si les électeurs britanniques, après avoir dit non au Brexit, découvrent un jour qu’ils ont été manipulés, nul doute que l’Europe aura un goût de sang.

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