Pas de nouveaux abus dans la loi sur l’asile !

Lucie Rochat, conseillère municipale UDC-Morges

Depuis le début de la campagne pour la nouvelle Loi sur l’asile, Mme la conseillère fédérale Simmonetta Sommaruga a pris part à plusieurs débats publics ou télévisés pour défendre son projet de loi. Force est de constater que notre conseillère fédérale répond à toutes les inquiétudes et justifie toutes les mesures proposées par un seul argument : cette loi aurait l’immense mérite d’accélérer la procédure d’asile, ce qui est souhaitable et souhaité par tous.

L’UDC partage ce désir puisqu’elle est à l’origine du référendum ; elle s’oppose pourtant à l’adoption de cette loi, car l’accélération de la procédure ne justifie pas n’importe quelle mesure. Outre d’offrir gratuitement aux requérants d’asile les services d’avocats (généralement peu connus pour leur capacité à accélérer les démarches), la nouvelle loi sur l’asile porte également atteinte au respect de la propriété privée, pourtant garantit par l’article 26 de notre Constitution, en autorisant les services du Département Fédéral de Justice et Police à exproprier communes et citoyens en vue de créer des centres d’accueil. Rappelons-le, l’expropriation n’est jusqu’ici permise en Suisse qu’en cas d’intérêt supérieur de la Confédération ou d’une partie considérable du pays, ou d’autres intérêts public (Loi fédérale sur l’expropriation, article 1).

Augmenter notre capacité d’accueil peut-il être considéré comme un intérêt national supérieur, justifiant d’éventuelles expropriations ? C’est à cette question que nous sommes appelés à répondre le 5 juin prochain.

Face à une communication faussée et exagérée nous laissant croire que la majorité des requérants d’asile seraient des familles syriennes fuyant leur pays en guerre, faisons preuve de pragmatisme, et regardons les chiffres : 9'996 Erythréens, 7831 Afghans pour 4745 Syriens ; seuls 2,1% des requérants d’asile sont des enfants de moins de 15 ans, 0,3% ont moins de 12 ans. Ne rendons pas notre pays plus attractif pour ce qu’il convient d’appeler de « faux réfugiés », seul un « non » glissé dans l’enveloppe le 5 juin permettra d’éviter de nouveaux abus dans le domaine de l’asile.

Source : UDC News / EDITION N° 98 | Mai 2016

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