Le nouveau président autrichien se définit comme étant un « enfant de réfugiés et fait l’éloge du vivre-ensemble »

Alors que la question migratoire a été au centre de la campagne - dans un pays de 8,5 millions d'habitants qui a accueilli 90.000 demandeurs d'asile, près de 1% de sa population, lors de la crise des réfugiés de fin 2015- , Alexander Van der Bellen s'est décrit lui-même comme "enfant de réfugiés", rejeton d'un aristocrate russe et d'une mère estonienne ayant fui le stalinisme. Né à Vienne, sa famille a trouvé refuge dans le vert Tyrol, aux confins de l'Autriche et de l'Italie, lorsque l'Armée rouge est entrée dans la capitale autrichienne, en 1945.

Durant la campagne, les T-shirts colorés à son effigie, les concerts de ses comités de soutien - jusqu'à une soirée techno à la veille du premier tour - ont toujours semblé en décalage avec la personnalité austère, voire intimidante de ce grand septuagénaire à l'éternelle barbe de trois jours.

Face à un adversaire d'extrême droite, Norbert Hofer, formé aux techniques de communication les plus sophistiquées, les secondes de silence d'Alexander Van derBellen aux questions des débats télévisés ont souvent semblé une éternité.

L'ancien professeur d'université, s'est cependant révélé plus offensif entre les deux tours de la présidentielle que son adversaire d'extrême droite. Lors des derniers débats, ce fumeur invétéré a attaqué Nobert Hofer avec un mordant que peu lui connaissait: "Vous ne comprenez rien à l'économie" ou "Je vous parle d'Europe: E-U-R-O-P-E, vous en avez déjà entendu parler ?", a-t-il lancé à Hofer comme pour faire sortir de son flegme un rival qui cultive sang-froid et affabilité.

Un "gauchiste en habits bourgeois" pour le FPO

Sans consigne de vote en sa faveur des partis social-démocrate (SPÖ) et conservateur (ÖVP), Alexander Van derBellen a emmagasiné les soutiens individuels entre les deux tours, son comité de soutien revendiquant 4.000 supporteurs parmi les personnalités du monde politique, artistique, intellectuel.

Un argument que lui a retourné Nobert Hofer: "Vous avez l'élite, j'ai le peuple", l'a interpelé le candidat FPÖ lors d'un débat.

Le FPÖ l'a présenté comme un "gauchiste en habits bourgeois", le renvoyant aux positions de son ancien parti en matière d'immigration. Les Verts ont toujours défendu une société ouverte et multiculturelle qui fait figure d'épouvantail pour le FPÖ.

Durant son passage à tête des Verts autrichiens, le parti est devenu la quatrième force politique du pays, derrière le FPÖ. Alexander Van der Bellen, qui avait débuté en politique dans les années 80 s'engageant brièvement aux côtés des sociaux-démocrates, s'était mis ces dernières années en retrait de la scène politique.

Arrivé en seconde position, loin derrière le FPÖ au premier tour, Alexander Van der Bellen, 72 ans, a dit avoir senti "un élan" entre les deux tours. Plus modestement, il a été pour beaucoup d'électeurs le choix "le moins diabolique", comme l'ont décrit plusieurs journaux. Une électrice avait confié à l'AFP dimanche voter "entre la peste et le choléra", se sentant obligée de choisir un candidat qu'elle "n'aime pas car voter pour l'autre candidat est juste inenvisageable".

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9 commentaires

  1. Posté par Un observateur le

    Alexander Van Der Bellen, candidat par défaut a été soutenu par les gaucho-socialo-verts-écolos et petits bourgeois des villes multiculturelles et Hofer par les campagnes, ceux qui tiennent à ne pas perdre leur identité , leurs terroirs, mode de vie, cohésion sociale, sécurité, valeurs, liberté etc..
    Cet écolo retardera les bonnes décisions politiques impérative pour faire bouger les technocrates Bruxellois et sauver l’Europe de la décomposition. Ce qui est incroyable , c’est que malgré le terrorisme islamique, l’islamisation/colonisation territoriale de milliers de quartiers et villes en Europe, on ne réagisse pas ..et on continue à rêver à une belle société multiculturelle, multiethnique , multiconfessionnelle, communautarisée où tout le monde vivra fraternellement en harmonie…

  2. Posté par Loulou le

    Il a surtout profité d’un bourrage d’urnes.

  3. Posté par pierre frankenhauser le

    Eh bien, il n’a pas perdu de temps, le vieux trotskiste. Encore un bon petit soldat du multiculturalisme soutenu par toutes ces racailles de mondialistes manipulateurs. Dommage que ses parents aient fuit le communisme, vu que leur rejeton en est un fan inconditionnel.

  4. Posté par Peyhem Veys le

    Et voilà, en tripatouillant les votes, on a mis à la présidence, un vieux tocson engoncé dans ses certitudes d’ex-soixantehuitard. Un vrai crétin bien soumis. On doit respirer à Bruxelles et au Bilderberg…

  5. Posté par Aude le

    La jeunesse autrichienne va se taper un vieux de la vieille et moche…..petit valet des baillis UE

  6. Posté par Tommy le

    Oui, mais personne n’a de reproches à formuler à l’encontre d’un descendant d’aristocrates russes.
    Le problème, ce ne sont pas les réfugiés, mais les caractéristiques de ces derniers. Religion, formation, aptitude au travail, violence, délinquance, communautarisme.
    On cherche à nouveau à noyer le poisson.
    À ce propos, j’avais lu un jour un article d’un sponsor de l’immigration incontrôlée qui prétendait qu’au Luxembourg, il y avait ENCORE plus de migrants qu’en Suisse , et que tout y allait pourtant bien. Ce manipulateur avait omis de préciser que la  » communauté étrangère » la plus nombreuse était composée ….d’Allemands qui, comme on le sait, sont totalement inintégrables et arriérés.

  7. Posté par MichelSwiss le

    Sans pour autant lui souhaiter du mal, à 72 ans et surtout au vu de sa mine, je parierai que van der Bellen n’arrivera pas au bout de son mandat…

  8. Posté par sophie edouard le

    je ne comprends même pas comment un seul autrichien a pu voter pour lui!!!

  9. Posté par Sam le

    La mafia est bien installée en UE. De là à mettre un vert au pouvoir on peut difficilement faire pire… Alexander Van der Bellen, un gros bourgeois de 72 ans face à Nobert Hofer, un honnête homme réaliste de 45 ans…Comment peut-on juste choisir un vieux de 72 ans qui n’a connu que la soie dans sa vie pour représenter un pays

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