Autriche : Le verdict est tombé.

Gérard Brazon
Ancien Conseiller municipal et permanent syndical, souverainiste, responsable politique à Siel

 Les urnes ont révélé le vainqueur: Avec des résultats extrêmement serrés, 50,2 % contre 49,8 %, la société autrichienne semble, aujourd'hui plus que jamais, coupée en deux. D'un côté, les territoires ruraux et péri-urbains, les banlieues, les catégories populaires dont les emplois sont directement menacés par la concurrence de la main d’œuvre immigrée, de l'autre les populations des centres-villes, les populations aisées, ceux qui vivent pleinement dans la mondialisation.

Il n'en reste pas moins qu'avec les 900 000 votes par correspondances nous sommes en droit d'imaginer le pire.

Je dirai même plus, nous pouvons avec certitude être sûr que cette élection présente tous les stigmates européistes et totalitaire. Elections pièges à cons disaient-on autrefois ! Nous nous retrouvons de nouveau, comme en France lors des Régionales, devant un vote contre un candidat de la droite nationale qui n'était même pas foncièrement anti européen, ni même anti euro. Cette élection marque la volonté de refuser y compris par les urnes, un changement de pouvoir politique radicalement différent et en dehors des partis habituels qui s'étaient partagés le pouvoir en alternance ou en communauté d'intérêts. Oui, j'ai des doutes profonds sur ces 900 000 votes par correspondance. Oui je crois qu'il peut y avoir eu magouilles ! Comment, je ne sais pas ! Pourquoi me semble plus évident.

De nouveau, comme en France, des électeurs auraient votés contre et non pour leurs idées. Pas si simple car ces 900 000 votants par voie postale sont du pain béni pour les eurocrates. S'ils n'étaient pas foncièrement contre les racines chrétiennes de l'Europe, Bruxelles pourrait faire dire une messe et pourquoi pas honorer Allah. Cette défaite n'est pas la fin des espoirs patriotes. Elle n'est pas une victoire du camp de Bruxelles, elle est encore moins une victoire des écologistes. Elle est la marque d'un processus infernal qui souhaite interdire de parole plus de la moitié des peuples d'Europe. Elle est la volonté d'ouvrir les frontières à l'immigrant, aux déserteurs syriens et irakiens, aux djihadistes islamistes et au chaos qui ne manquera pas de venir à terme. Qui seront les vainqueurs? À ce jour, on peut dire que les vaincus sont les patriotes. Ils ont un genou à terre, mais n'ont pas renoncé à se battre.

L'Autriche est l'exemple. Elle nous démontre ce qu'il ne faut pas faire en France. Se diviser, se nier, refuser de parler ensemble, vouloir cultiver son pré carré, satisfaire son ego et refuser de mettre en commun nos forces.

Marine Le Pen devra, et sans doute le fait-elle déjà, tirer les leçons de cette élection autrichienne. Elle devra comprendre que tous les systèmes à deux tours ont cette faculté de rendre les combats individuels inutiles ! Comme pour les régionales, le système électoral fait que le Front National perdra les élections futures au deuxième tour. C'est le jeu disent certains qui ne comprennent pas que la chandelle s'appelle France et que le jeu final est de l'éteindre.

À ce jour, et à titre personnel, je n'imagine pas le Front National de Marine Le Pen remettre en question la ligne politique de Florian Philippot. Son tropisme chevénementiste  devient évident pour beaucoup de militants. Cette volonté de faire la cueillette des "jeunes pousses" sortis tout juste de la puberté chez les adhérents du parti de Jean Pierre Chevénement commence à en gêner  plus d'un. Ces nominations de "jeunes pousses" comme Secrétaires Départementaux et sans l'avis des militants, posent un souci de fond. Beaucoup se posent des questions sur la direction prise par le navire Amiral et son Commandant. Ce refus d'être accompagné par les vaisseaux patriotes de moindre tonnage comme le SIEL de Karim Ouchick inquiète !

À Bezier, lors des journées voulues par Robert Ménard, la question se posera et il faudra bien qu'au terme de cette réflexion patriote, qu'une ligne se dégage et se positionne à la fois sur le Front National qui méprise ces journées patriotes et sur l'idée d'une création d'une sorte d'UDI patriote suffisamment puissante pour faire comprendre à la ligne Le Pen-Philippot qu'elle aura besoin de forces d'appoint. Pour gagner, il faudra au FN des alliés fidèles et décidés à la manière des 300 Spartes qui permirent à la Grèce, par leur courage et persévérance, de gagner contre la Perse impériale.

En attendant, et malgré les cris de victoire des traîtres aux Nations, ce ne sont pas les patriotes Autrichiens qui ont perdu la bataille électorale, c'est le système Bruxellois qui, à chaque fois, à travers ses communications, ses interventions, ses discours alarmistes, les peurs qu'il diffuse, ses appels aux "heures sombres", révèle un peu plus dans ses élections nationales, sa perfidie profonde et sa défense des nantis de la Finance aux électeurs européens. Ceux-ci finiront bien par comprendre en majorité ce qu'est ce système antidémocratique. Espérons, si ce n'est pas trop tard, qu'ils sauront renverser la table.

Demain, souhaitons que les Anglais, par leur référendum, seront le second coup de tonnerre dans le ciel de Bruxelles. Sinon, et hélas, un orage violent viendra fatalement noyer les bureaux de Bruxelles et sortir des Palais nationaux, les autorités d'opérettes, ces dirigeants vendus et corrompus.

Gérard Brazon

10 commentaires

  1. Posté par Nicolas le

    Qu’il y ait eu trucage est plus que probable. Que le vaincu accepte ce verdict sans sourciller est plus qu’étonnant.

  2. Posté par Myrisa Jones le

    Petit calcul pour un tour de magie:

    Autriche : Hofer battu, à qui fera-t-on croire cette blague ?

    Rappelons que ce vote comprenait 2 groupes.

    3.731.720 votants dans les urnes. 83% des votes.

    746.222 votants par correspondance. 17% des votes

    Comment un candidat qui totalise 51,9% dans les urnes, donc 1.937.863 voix sur 3.731.720, peut-il tomber à 38,27% des votes exprimés par correspondance ?

    Plus qu’étrange, sachant que de Bruxelles aux capitales européennes, toute la clique aux commandes depuis cinquante ans refusait au peuple autrichien le droit élémentaire d’élire Norbert Hofer, candidat du FPO.

    D’ailleurs Manuel Valls s’est empressé, depuis Israël, de saluer le vote autrichien qui repousse “le populisme et l’extrémisme”. L’Europe anti démocratique est soulagée !

    Mais revenons au score en détail, car ça vaut le détour !

    Dimanche soir Hofer totalise 1.937.863 voix sur 3.731.720 exprimés dans les urnes.

    Son adversaire en obtient 1.793.857.

    Hofer a donc 144.006 voix d’avance. Confortable. 4% d’écart ça ne peut pas se combler avec les 17% de votes restants exprimés par correspondance.

    Ce qui donne 51,9% pour Hofer et 48,1% pour Van der Bellen, dans les urnes.

    Mais, nous dit-on aussitôt, cela n’a rien de significatif car il reste 746.222 votes par correspondance à décompter. Il faudra donc attendre lundi.

    Et comme par hasard, ce sont des votes traditionnellement favorables aux partis au pouvoir. Ils peuvent donc tout changer. Nous voilà prévenus.

    Calculs faits dès dimanche soir avec le chiffre de 750.000 votes par correspondance, il s’avère qu’il faudrait un rapport de 60/40 en faveur du candidat écologiste, donc passer de 48/52 à 60/40, pour combler son retard et battre Hofer. Un tel renversement parait impossible. Pourtant cela n’a interpellé aucun commentateur politique. Etonnant…

    Et lundi, miracle, on apprend que Hofer n’a récolté que 28.5595 voix sur 746.222, soit 38,27% des suffrages exprimés.

    Son adversaire en récolte 460.627, soit 61,73% des suffrages.

    Encore mieux que 60/40 !

    Par un formidable retournement, les 373.1720 électeurs des bureaux de vote, près de 4 millions, qui avaient choisi Hofer comme président par 52% contre 48%, se voient donc souffler leur victoire par les 746.222 électeurs ayant voté par correspondance. L’impossible s’est bien réalisé. L’Europe a senti le vent du boulet mais elle respire.

    En fait, on n’a jamais vu 17% des bulletins restants, renverser le score final dans de telles proportions. N’importe quel sondeur connaissant le résultat de 83% des bulletins décomptés, vous donnera le résultat final à 2% près. Il y a des normes statistiques immuables.

    J’aimerais donc qu’on m’explique comment Hofer a pu passer de 52% des 3731720 votes exprimés dans les urnes, à 38,27% des 746222 votes exprimés par correspondance.
    (…)

    http://ripostelaique.com/autriche-hofer-battu-a-fera-t-on-croire-cette-blague.html

  3. Posté par André Verk le

    Les souverainistes n’ont qu’un seul choix: agir tel ce boxeur qui, à la question « Comment pouvez-vous gagner alors que le jury est acheté par votre adversaire? » répondit: « En le mettant K.O! ».
    Car à 49 contre 51% le pouvoir peut truquer le vote, mais à 80-20 il ne peut plus rien faire.
    Il faut pour cela travailler plus que ses adversaires et seuls ceux qui ne jouissent pas déjà du status quo sont motivés pour le faire.
    Ceux se réjouissent de cette défait car elle « donne de l’espoir pour le futur » sont des perdants et n’ont aucun avenir.

  4. Posté par Un observateur le

    Si l’Europe continue à nier le problème identitaire, les populistes qui progressent dans toute l’Europe finiront par arriver au pouvoir. Les partis traditionnels gauche/droite sont morts et on assiste à un combat nouveau. Ceux qui defendent leurs frontières, nations, identité , culture, mode de vie, cohésion sociale, valeurs, avenir de leurs enfants etc..pour espérer rester maitres de leur destin et ne pas devenir minoritaires et étrangers chez eux , et ceux qui détiennent le pouvoir politique , l’argent , les médias etc…qui prônent un multiculturalisme enrichissant et une immigration massive, même si elle apporte des problèmes ethnico-religio-socio-politico-culturels et civilisationnels sans solution.
    Les technocrates Européens ne jurent que par l’économie et ne se soucient guère de l’identité mise en péril par l’immigration /colonisation/islamisation/décomposition de l’Europe. Mais les peuples Européens attendent inconsciemment avec angoisse le jour où sera remis en cause tout ce qu’ils sont. C’est évident qu’ils pensent déjà à leur survie et à leur identité avant l’économie . Le rempart contre leur destruction programmée est bien le vote populiste.

  5. Posté par sophie edouard le

    J’ai bien peur qu’il ne fallait pas « rater le coche » car la situation va devenir tellement catastrophique que le revirement à droite se fera de manière moins pacifique…. La population européenne devrait comprendre que l’on n’a plus le temps, c’est maintenant qu’il fallait agir, le revirement se fera oui, mais après la destruction de nos pays, une destruction digne de la seconde guerre mondiale.

  6. Posté par Baron d'Bobard le

    Le FPÖ obtient 49.8% malgré que tous les partis et presque tous les médias soient contre lui (sauf le journal Krone). C’est une réussite.
    La moitié de la population autrichienne a compris que sa survie passait par celle de la nation.

  7. Posté par groudonvert le

    La ligne politique du FN n’est pas celle de Philippot, mais celle de Marine Le Pen. C’était déjà la sienne avant même qu’ils se connaissent.

    Au passage, le FN a tendu plusieurs fois la main à des partis souverainistes, ils ont toujours refusé.

  8. Posté par Jeanne Darbaumont le

    L’explication est très simple : en vérité peu importe comment votent les électeurs, l’important c’est de bien savoir comment on compte les voix…..

  9. Posté par meulien le

    tant qu’ils ne mangeront pas « la merde »,beaucoup ne comprennent toujours pas.Ce jour la arrivera le jour ou, faute de moyens,l’etat sera oblige de couper dans le social. L’europe est incapable de nourir les millions de personnes desirant y venir pour profiter de son social

  10. Posté par conrad.hausmann le

    Déjà le Vert exulte : » Je représente la diversité »! Ne nous laissons pas abattre pour 0,2%…

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