C’est la gauche qui sauvera notre modèle de société !

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national

La lecture de la Tribune de Genève en cette fin de semaine valait son pesant de cacahouètes. Le quotidien donnait la parole à celle qu'il présente comme la pièce maîtresse du gouvernement socialiste français depuis son retour au pouvoir en 2012, à savoir la Ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem. L'intéressée, outre le titre de ce billet, précise que François Hollande est encore porteur d'espoir à gauche.

Manifestement, comme l'affirmait Pierre Daninos, l'autruche est bien le seul animal officiellement doté de sens politique. Chez nous, on sait depuis un certain temps que Christian Levrat consacre une vive énergie à étayer ce trait d'humour mais il faut admettre qu'il est très largement battu par ses camarades hexagonaux. Aux côtés de François Hollande, le gouvernement tente de faire illusion dans un pays qui sait qu'il n'a plus rien à attendre de ce président occupé à satisfaire sa geisha. L'homme répète désormais comme un mantra que la France va mieux. Cruel aveu, si tel était le cas, point ne serait besoin de le claironner. Le capitaine de pédalo est très inquiet quant à sa réélection en 2017 et s'occupe à satisfaire les ambitions de celles et ceux qui pourraient, à gauche, lui disputer le trône. L'effet Jospin reste en effet un souvenir effroyable pour François Hollande. Honni par plus de trois quarts de ses compatriotes, l'homme sait qu'il doit être le seul candidat à gauche s'il veut avoir une chance de dépasser le premier tour. C'est ainsi que les Verts Jean-Vincent Placé et Emmanuelle Cosse ont obtenu leurs maroquins après avoir juré qu'ils ne s'associeraient jamais à un tel gouvernement. Paris valait bien une messe, un ministère vaut bien un parjure. L'ambition avant la conviction.

Hélas pour Hollande, la réalité s'acharne. La menace terroriste ne faiblit pas malgré l'état d'urgence, surtout depuis la disparition de l'Airbus A320 d'EgyptAir en Méditerranée. Le chômage ne cesse de croître, tout comme la dette qui atteint des records. Que les taux d'intérêts repartent à la hausse et la France ira mendier le soutien financier de la Grèce. Le passage en force de la loi travail provoque des mouvements sociaux d'une rare importance, une partie du pays étant paralysée faute de carburant suite aux grèves dans les raffineries. Les casseurs tenant le pavé passent leur temps à expédier les policiers à l'hôpital sous l'œil régulièrement indigné du Ministre de l'Intérieur qui rappelle sans cesse la sévérité dont le gouvernement fait preuve face à ceux qui s'en prennent à la force publique. Une fois encore, verbe haut, geste faible.

En Suisse, le pouvoir de nuisance de la gauche, longtemps triomphant, a heureusement marqué un net recul depuis quelques mois. La démocratie directe nous a en effet permis de renvoyer à leurs études les adeptes de l'adhésion à l'Union européenne et du principe des autres avant les nôtres. Ce n'est hélas pas le cas en France qui devra attendre 2017 pour se prononcer, n'ayant de démocratie que le nom. Il faut dire que le principe affole bien au-delà de l'hexagone. S'agissant du Brexit, on a entendu Barack Obama, Christine Lagarde et Jean-Claude Juncker menacer la Grande-Bretagne des pires maux si la population ne s'exprimait pas dans le sens souhaité. Juncker, encore lui, s'en prend aussi à l'Autriche qui pourrait élire un président patriote. On entend également à Bruxelles et ailleurs qu'il ne faudrait jamais soumettre les questions européennes au vulgaire. La menace des élites face à la populace ignorante. Que cette nouvelle aristocratie se méfie néanmoins, la précédente a mal fini.

La question identitaire niée par l'Union européenne dans son continentalisme dictatorial revient enfin sur le devant de la scène grâce aux populations qui demeurent attachées à leurs racines mêmes si tout est fait pour les nier. L'hégémonie de l'Allemagne, ses leçons de rigueur et d'humanisme suscitent une hostilité grandissante auprès des populations qui se souviennent de ce que fut le Reich au siècle passé. Vendue à Erdogan et à ses légions islamistes, Angela Merkel aura, par sa funeste action, réveillé les consciences nationales. On lui en saura gré.

Désavouée, affaiblie, la gauche n'a plus guère que le vocabulaire à brandir face aux patriotes. Ceux-ci sont donc régulièrement traités de populistes, nationalistes, racistes, xénophobes, homophobes, fascistes voire nazis selon la connaissance historique du locuteur. N'ayons que faire de ces adjectifs et souvenons-nous que ce que nos adversaires taxent de populisme, c'est juste le respect du peuple.

La Côte-aux-Fées, le 22 mai 2016                                                            Yvan Perrin, président UDC-NE

 

9 commentaires

  1. Posté par Vengeur le

    Bravo M.Perrin vos écrits sont tellement justes que naturellement les me(r)dias n’en font aucune parution, ils se déjugeraient de leurs dogme à tendance gauchiste.

  2. Posté par Madelaine le

    Monsieur Perrin, votre juste vision des choses n’a d’égale que votre talent d’écriture. Merci, vous positivez toute ma journée!

  3. Posté par Dominique Marie le

    Si tu as le complexe de Peter Pan, si tu veux tout partager mais seulement quand ça ne t’appartient pas, si tu veux déshabiller Pierre pour habiller Paul, si tu vis dans le dogme et que tu le préfères à tes propres enfants, à ta propre famille,
    alors oui, tu es socialo.

    Si tu regardes les choses en face, si tu sais te confronter à la réalité, si tu sais un peu calculer, si tu sais qu’une voiture qui fonce à 200 à l’heure sans freins et sans visibilité à toutes les chances de finir dans le mur, on dira que tu es frileux, replié sur toi-même, nationaliste, xéno, populiste, raciste, extrémiste, skin et néo nazi.

  4. Posté par Arturus le

    Il y à une époque on pouvait utiliser les journaux pour se torcher le …, aujourdui ce n’est plus possible !!!! car vous aurez de suite des hémorroïdes et le cancer du socialaud !!!!!!

  5. Posté par Dominique Marie le

    Rien de pire actuellement que la prétendue et perverse

    « DEMO – CRASSIE »

    qui donne au citoyen l’illusion qu’il a son mot à dire…

    … et aux gouvernants qu’ils sont officiellement mandatés par le peuple pour l’entuber

    sans jamais être inquiétés…

  6. Posté par marguerite le

    faut-il encore lire ces journaux de désinformation ?
    un boycott total ne vaudrait-il mieux ?

  7. Posté par JeanDa le

    « N’ayons que faire de ces adjectifs et souvenons-nous que ce que nos adversaires taxent de populisme, c’est juste le respect du peuple. »
    OUI, OUI et OUI !
    Si ‘la base populaire’ (quelle arrogance dans cette expression !) n’a pas, et heureusement, l’intelligence de comprendre que 2 × 2 font 5, elle a par bonheur celle de sentir avec son cœur et ses ses tripes que la soupe qu’on tente de lui faire avaler est IMBUVABLE !
    Par contre, nos zélites ne semblent pas capables de comprendre que cette ‘base populaire’ est susceptible de se révolter, et cela au mépris du politiquement correct, de la loi, et simplement sans égards pour ‘ce qui se fait et ce qui ne se fait pas’. Certaines révoltes et révolutions se sont hélas terminées dans le sang.
    Ne pas s’en rendre compte pousse à la dictature. Ouvrons les yeux : elle déjà là !

  8. Posté par pierre frankenhauser le

    Bravo Monsieur Perrin et merci pour vos articles pleins de lucidité et de justesse. La gauche est en train de creuser sa propre tombe. Pourvu qu’elle ne traîne pas trop.

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