La contribution de l’Afrique aux combats de 14‑18 fut respectable mais pas décisive

Pour justifier l'organisation du concert du rappeur anti français Black M au centenaire de la bataille de Verdun, les tenants du politiquement correct ont mis en avant la contribution des soldats africains. A entendre Joseph Zimet, époux de Rama Yade et en charge de la mission du centenaire de la Grande Guerre, ce sont les Africains qui auraient permis la victoire française, en 1918.

De fait, les armées françaises comptaient bon nombre d'Africains ?

Bernard Lugan, directeur de la revue l'Afrique réelle, a fait le compte. Durant le premier conflit mondial, 7,8 millions de Français furent mobilisés, soit 20 % de la population française totale. On retrouve la même proportion parmi les Européens d'Algérie. Quant aux indigènes du Magheb et d'Afrique noire, avec environ 400 000 hommes, ils ont compté pour à peine plus de 5 % de l’effectif global de l’armée française. Ils représentaient en outre moins de 2 % de la population de leur pays : une mobilisation dix fois moindre que chez les Français.

Mais n'ont ils pas servi de chair à canon ?

Là encore, les statistiques démentent cette légende malintentionnée. Bernard Lugan relève que les pertes françaises furent de 1 300 000 morts, soit près de 17 % des effectifs. Pour les indigènes algériens, le taux de perte monte à 18 %. Les chiffres sont moins précis pour les soldats d'Afrique noire, avec des pertes estimées entre 16 et 18,5 % des effectifs.

Rien qui ne révèle un emploi anormal des troupes coloniales...

D'autant plus que ces troupes n'étaient pas composées uniquement d'indigènes des colonies. Ainsi, le 2e corps colonial engagé à Verdun en 1916 était majoritairement composé de Français, notamment des Européens d'Algérie. Laissons le mot de la fin à Bernard Lugan, je cite : « Ces chiffres sont respectables et il n’est naturellement pas question de les négliger. Mais prétendre qu’ils furent déterminants est un mensonge doublé d’une manipulation ».

Source

Un commentaire

  1. Posté par Sancenay le

    ma conclusion sur l’affaire de Verdun:

    « Morts pour la France éternelle. »

    Comme c’est le cas de beaucoup de français, l’un de mes grands oncles est mort du côté de Verdun, à Rossignol, manifestement, enseveli par un énième bombardement. Je pense à la souffrance de mes arrière- grands-parents, qui ont attendu vainement le retour de leur fils, un beau et bon gars qui aurait été en âge de se marier ou peut-être d’entrer dans les ordres car il était très mystique. Ses lettres émouvantes adressées à ses parents depuis le front en témoignent.
    Qu’allait-il faire, le malheureux, dans ce bourbier inhumain déclenché par les hordes aux pouvoir « pressées d’exister », et qui trouvaient dans la guerre un moyen supplémentaire d’assoir leur soif de puissance et de masquer le lent déclin qu’ils étaient déjà cyniquement en train d’amorcer pour notre Patrie au profit du grand marchandage mondial ?

    Cette guerre comme la suivante est analysée par les historiens libres comme le prolongement des guerres révolutionnaires, dont les guerres napoléoniennes destinées à créer la première fracture irréversible d’avec l’Europe chrétienne.
    Les pâles grouillots contemporains qui se sont mâlement précipités pour éviter toute référence chrétienne dans la constitution européenne ne sont que les « finisseurs » aux ordres de cette liquidation, planqués qu’ils sont sous le masque honteux du politiquement -et mondialement- correct.
    Il faut savoir combien la boucherie de Verdun fut prolongée à dessein, à l’image d’ailleurs de la tragédie de Diên Biên Phu, pour saigner un peu plus le peuple de France de ses forces vives, de sa jeunesse. Deux millions de morts pour rien! On y envoya d’ailleurs savamment en première ligne les départements de l’Ouest , ceux de ce qui fut la » Vendée militaire » sous la révolution. Comme si les massacres abominables des Colonnes infernales d’un « héro de la république » (sic) le Général Thureau,- comme l’enseigne la rééducation nationale,(son nom figure au fronton de « l’Arc de Triomphe » à Paris ) n’avaient pas suffi. Un député socialiste se vanta à l’époque à l’Assemblée nationale de cette « stratégie » particulière.
    Dans le même esprit de « fraternité » fleurant bon la secte, on traita de même les ecclésiastiques, ça ne mangeait pas de pain si peu après les violations de 1905 !
    Cet insupportable travail de démolition guerrière de la France éternelle, qu’on le veuille ou non, « Fille aînée de l’Eglise », sera complété ensuite par la subversion révolutionnaire distillée dans toutes les strates de la vie de la Cité, à commencer par l’éducation- rééducative- et, au plan social, par la prétendue « lutte des classes » destinée évidemment à diviser le peuple pour mieux le neutraliser et le contrôler.
    Depuis, le dogme-non moins révolutionnaire- de l’avortement a sensiblement alourdi l’addition du génocide franco-français: 220 000 êtres détruits par an depuis 31 ans !
    Comment tant de moyens cyniquement rassemblés- et je passe sur les derniers en date- ne pouvaient pas nous conduire à ce que « la Taubira » nomma triomphalement l’an dernier à l’Assemblée nationale : « l’Aboutissement » (ndlr : de la révolution bien entendu) lors du vote pour le mariage pour personne.
    Non, mon arrière grand-oncle Lucien et ses contemporains n’auraient pas dû mourir pour cela. Bien que né dans une famille modeste, sans prétention politique aucune, respectueuse, parce qu’ ignorante, pour beaucoup, de l’effroyable réalité du système, ils n’auraient pas pu se battre
    pour ce fanatisme révolutionnaire qui désormais étrangle un pays et, littéralement, continue de pomper le sang de ce qui reste, envers et contre tout, de familles constituées.
    J’entendais ce matin un servile propagandiste appointé du Système- pardon du pléonasme- dire que « nos soldats étaient morts à Verdun pour que chacun, dont bien sûr « Black M » puisse exprimer ses opinions » !
    Ce n’est assurément pas dans ce sens -unique- et fortiori pas pour que l’on mente en leur nom au peuple asservi, et que l’on blasphème de la sorte. Car cela s’appelle insulter leur mémoire, celle de leurs familles et faire, comme si besoin était encore, ses sordides choux gras de leur sacrifice.
    Si celui-ci ne fut certainement pas vain pour leur propre salut, force est de constater qu’il le fut hélas en qui concerne nos libertés.
    Et c’est pour cela que « Black M » qui découvre seulement aujourd’hui la réalité de la France et de son histoire n’était pas en mesure, si tant est qu’il en ait eu l’intention, de célébrer un authentique hommage à nos morts.
    Il est manifeste que ce garçon a été manipulé par le pouvoir dans le seul but souligner l’ambiguïté et la division des « républicains » sur le sujet clef de la prochaine présidentielle: l’identité nationale.
    Non, décidément nos soldats ne sont pas morts non plus pour cette caricature misérable de la politique !
    RIP.
    Sancenay,
    lundi de Pentecôte 2016

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