JOURNAL DU LUNDI 2 MAI 2016 : ÉDITION SPÉCIALE : LES 1ERS MAI

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Journal du Lundi 2 mai 2016 : EDITION SPECIALE / Le banquet du FN à la noce

 

Le banquet du Front National à guichet fermé ! Dimanche, le parti de Marine Le Pen a fait le plein de confiance, les yeux tournés vers 2017. Outre la manifestation parasitaire des Femen, le banquet “populaire et patriote”, Porte de la Villette dans le 19ème arrondissement de la capitale, a pu rassembler 2 500 personnes dans une ambiance festive et apaisée. Le président du SIEL, Karim Ouchikh, un temps annoncé au défilé de Jean-Marie Le Pen, a finalement pris place au côté de Marine Le Pen pour le dépôt de gerbe place Saint Augustin dans le 8ème arrondissement de Paris.

 

Seul petit écart dans la partition, les déclarations du député européen Sophie Montel, conseiller régional FN d’opposition en Bourgogne Franche-Comté. Cette dernière, dans un excès de zèle de dédiabolisation n’a pas hésité à faire un discours très “progressiste”… en affirmant que le Front National se faisait le défenseur du féminisme contre le machisme, le traditionalisme et le conservatisme avant d’ajouter que le parti défendait la “sanctuarisation de l’avortement”. Des déclarations sifflées par une partie de l’assistance. Un petit épisode qui pourrait raviver les tensions internes notamment avec les partisans de Marion Maréchal-Le Pen.

 

Jean-Marie Le Pen acclamé place des Pyramides. Sous un soleil flamboyant, le président d’honneur du Front National a réussi son pari en attirant près de 2 000 personnes pour son hommage à Jeanne d’Arc. Bravant les menaces proférées par l’Etat islamique à l’encontre du Front National, les militants ont crée le “fait politique” en soutenant l’initiative des Comités Jeanne…

 

Après ce premier succès, les comités Jeanne vont se poursuivre en organisant des groupes de militants dans les départements français.

 

 

Le 1er mai, c’est aussi des syndicats divisés et des casseurs déchaînés. Dimanche, pour la première fois depuis 2009, la CGT et FO ont manifesté ensemble contre la loi travail. Ils étaient accompagnés du syndicat d’enseignants FSU ainsi que des centrales étudiantes et lycéennes Unef, FIDL et UNL. De leur côté, les syndicats proches du gouvernement, comme la CFDT et la FAGE, ont préféré organiser des tables rondes et affirmer leur solidarité à l’égard des immigrés clandestins.

Selon la police, environ 16 000 personnes ont défilé dans les rues de Paris, la CGT en a pour sa part compté 70 000. Le cortège parti de la place de la Bastille pour rejoindre la place de la Nation a été émaillé de violences. En effet, 200 à 300 casseurs d’extrême gauche encagoulés et casqués scandant leur haine de la police ont jeté des projectiles sur les forces de l’ordre boulevard Diderot. Si 10 personnes ont été interpellées, on recense 2 blessés dont un CRS. Le cortège s’est dispersé vers 20h place de la Nation après des échauffourées avec les CRS. Ailleurs en France, le ministère de l’Intérieur a recensé 84 000 personnes réparties dans 280 défilés. Les manifestations se sont globalement déroulées dans le calme sauf à Rennes où plusieurs centaines de jeunes ont pris d’assaut le cinéma du centre-ville obligeant la direction à évacuer les salles.

Alors que le projet de loi travail entre mardi à l’Assemblée nationale, les organisations syndicales prévoient une nouvelle journée de manifestations pour demander le retrait du texte. Malgré plus de 5 000 amendements à traiter, Myriam El-Khomri se dit confiante quant au vote de la loi. Le député PS, rapporteur de la loi, Christophe Sirugues, est moins confiant. D’après lui, “il manque près de 40 voix pour obtenir la majorité”. Selon une source gouvernementale, l’exécutif envisagerait de passer en force en utilisant l’article 49-3 de la Constitution.

 

Et pendant que le Front National et les syndicats fêtaient leurs 1er mai respectifs, le mouvement Nuit Debout fêtait sont 1er mois d’existence : l’occasion de mettre le feu à quelques poubelles notamment. Après les manifestations des syndicats, beaucoup se sont donnés rendez-vous place de la République à Paris. Les hostilités ont débuté vers 22h quand des dizaines de personnes masquées par des foulards ont commencé à jeter des projectiles sur les forces de l’ordre. Des individus ont même mis le feu à l’une des entrées de la station de métro République. Les affrontements ont duré 1h30, le temps pour les manifestants de déplacer des plaques d’égouts, de casser la vitrine d’un magasin de sport  mais aussi de desceller des pavés pour en faire des projectiles… Seulement 2 personnes auraient été interpellées, un chiffre bien faible au regard de la violence des affrontements.

Le gouvernement fait face à un mouvement de plus en plus violent. D’abord encouragé par des ministres qui y voient avec nostalgie les restes de leurs années d’encanaillement dans les cellules gauchistes, les responsables socialistes sont à présent face à des groupes organisés, ou désorganisés, façon “black block”. Loin du “peace and drug” des 1ères manifestations, ces groupes entendent avant tout contester l’ordre établi et leur principal moyen se résume à la violence contre les personnes et contre les biens. Vers minuit, la manifestation était enfin dispersée et le calme revenu place de la République. Manuel Valls, en déplacement en Nouvelle- Calédonie a appelé les organisateurs à prendre leurs responsabilités. Le laxisme gouvernemental et la détermination de l’extrême-gauche devraient sans nul doute donner lieu à de nouveaux affrontements.

 

L’actualité en bref

Le commissaire Neyret devant le tribunal correctionnel de Paris. Cette semaine, l’ancien numéro 2 de la police judiciaire lyonnaise est jugé notamment pour “corruption” aux côtés de 8 autres prévenus. Le 27 avril dernier, nous avions reçu son avocat, Maître Gabriel Versini, spécialisé dans le droit des victimes et des familles mais aussi dans le droit des forces de l’ordre. S’il estime que Michel Neyret a commis quelques maladresses, il est convaincu qu’il n’a pas commis d’infractions et promet que le procès de son client sera émaillé de révélations choc. N’hésitez pas à voir ou revoir notre entretien avec Gabriel Versini sur tvlibertes.com, à la rubrique ZOOM.

 

24 heures dans la peau des migrants ! Samedi, un professeur d’histoire-géographie, enseignant à la cité scolaire d’Embrun dans les Hautes-Alpes, a décidé – en partenariat avec la croix rouge française – de mettre des élèves dans la peau des migrants. En effet, petits et grands, du collège à la terminale, ont effectué pendant 24h un raid de 24 km en dormant dehors. Ils devaient échapper aux militaires et à la police. Si l’opération visait à rendre plus sympathique l’invasion migratoire, les jeunes auront pu se former avant de rejoindre Nuit Debout…

 

Mea Culpa pour Nigga ! Vendredi dernier, une jeune femme célèbre pour ses vidéos sur  Youtube répondant au pseudonyme de Enjoy Phoenix s’est excusée platement sur son site, pour un mot qui selon elle n’aurait pas dû être employé. Le fameux “Nigga”, terme pour dire “nègre”, souvent employé dans le rap afro-américain, a provoqué un malaise chez les internautes. L’argument majeur qui ressort du message d’excuse d’Enjoy Phoenix reste déconcertant. En effet, elle affirme qu’elle ne peut employer ce mot parce qu’elle est blanche… sinon ce serait du racisme. En revanche, personne ne s’est exprimé sur le mot “babtou”, employé par des personnes originaires du Maghreb et d’Afrique, pour désigner les blancs ?

 

Voleuse et … victime : c’est la nouvelle technique de défense ingénieuse ! Mardi dernier à Nancy, une femme a dérobé 1 000 euros à un dentiste. La voleuse s’est offusquée de la publication sur Facebook de la vidéo du larcin filmé par une caméra de surveillance. L’avocat de l’accusée explique que sa cliente a été psychologiquement très atteinte par cette médiatisation. La vraie victime – le dentiste – s’est excusé d’avoir mis en ligne cette vidéo. La voleuse a décidé de porter plainte pour atteinte à la vie privée et envisage de réclamer des dommages et intérêts.

 

C’est la fin de notre édition ! Dans un instant, notre “Zoom” du jour. Professeur de droit public à l’université Paris Descartes, Frédéric Rouvillois enseigne le droit constitutionnel et les libertés fondamentales. Dans son ouvrage “La clameur de la terre”, l’auteur évoque les leçons politiques du Pape François à partir de son encyclique “Laudato Si” mettant en avant la notion d’écologie intégrale. Pour Frédéric Rouvillois, l’orientation du Saint Père, si elle se caractérise bien par l’humanité et la tendresse, n’en est pas moins résolument anti-moderne, malgré l’image qu’en donne les media. Frédéric Rouvillois s’explique aussi sur son combat en faveur d’un retour de la monarchie, un cadre institutionnel capable, à ses yeux, de rompre avec l’immédiateté et d’assurer la maîtrise d’une politique écologique sur le long terme pour les générations futures.

 

Et ce soir, retrouvez “Politique-Eco”. Jean-Christophe Mounicq recevra le normalien agrégé d’Histoire, Roland Hureaux. Ils évoqueront la menace des idéologues islamistes et néo-conservateurs d’Erdogan à Clinton.

 

 

 

 

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