Des permis de séjour se monnayaient plus de 10’000 francs à Genève

Dans le cadre du trafic supposé de permis de séjour qui a conduit à des arrestations à Genève, il est question de sommes à cinq chiffres par document monnayé selon les informations de la RTS.

Quatre personnes, dont un collaborateur de l’Office cantonal de la population et des migrations (OCPM), avaient été arrêtées jeudi lors d'une importante opération de police révélée par la RTS. Les forces de l'ordre soupçonnent un trafic de permis de séjour qui ramènerait à une "filière maghrébine".

La Tribune de Genève a annoncé vendredi sur son site qu’une perquisition aurait notamment permis de trouver 150'000 francs en liquide au domicile de l’employé de l’Etat - de simples économies, selon lui. Il réfute par ailleurs, toujours selon le quotidien, toutes les charges de corruption et de gestion déloyale. Mais les sommes engrangées depuis des années pourraient être en fait beaucoup plus importantes.

Montants à cinq chiffres

Même si rien n’est établi pour l'instant puisque l'enquête pénale reste à faire, il semble qu'obtenir des permis de séjour ou faire avancer son dossier se monnayait au minimum 10'000 francs auprès de l’employé de l’Office de la population ou de l’un de ses intermédiaires présumés.

Les quatre prévenus vont être écroués à la prison de Champ-Dollon. L’employé de l’Etat, examinateur et auditeur de dossier à l’Office de la population, est un Marocain d’origine âgé d’une cinquantaine d’années. Les trois autres sont de présumés rabatteurs.

Un intermédiaire moyen-oriental

Mais au moins une autre personne pourrait avoir fait office d’intermédiaire, selon un témoignage recueilli par la RTS. Cet homme d’origine moyen-orientale a proposé à des contacts - à Genève et au Moyen-Orient - d’obtenir des permis contre des sommes importantes. Il se vantait régulièrement auprès de cette source de pouvoir obtenir les permis qu’il souhaitait grâce à l’employé de l’Etat aujourd’hui sous les verrous. Ce dernier comptait parmi ses connaissances.

Ce présumé intermédiaire aurait bénéficié lui-même de facilités. Son permis B a été transformé en permis C en 2009, alors même qu’il n’habitait plus en Suisse. Et ce permis C, renouvelé en 2014, est toujours valable alors même que l’employé de l’Office de la population disposait apparemment de la preuve juridique de sa résidence à l’étranger.

La justice devrait encore auditionner de nombreux témoins et plusieurs pistes restent ouvertes.

Source RTS

10 commentaires

  1. Posté par Florence le

    La honte ! Je suis d’origine étrangère (italienne) en suisse depuis 1978 à l’époque même en étant de bonne famille et diplômée. .il fallait passer une visite medicale à Brigue comme du bétail. ..pour avoir un permis de sejour…pour travailler et maintenant. …pauvre Suisse !

  2. Posté par Théodore J Berseth le

    Vous êtes étonnés ?
    1. Pas d’amalgame….
    2. Vivre ensemble….
    3. Quelle chance pour nous…
    4. Pas de double nationaux dans l’administration…
    Ce n’est plus notre imaginaire que nous devons décoloniser, mais notre réel !

  3. Posté par Tommy le

    C’était un Marocain? Chut, pas d’amalgame, des gens si charmants!

  4. Posté par Le pragmatique le

    Bien intègré le marocos. On chasse le naturel il revient au galop et gare à la stigmatisation, le bakchich fait partie de la culture « troulala la moukère ».

  5. Posté par Bussy le

    Fallait s’y attendre, les envahisseurs importent leur savoir-faire ! pauvre Suisse !

  6. Posté par Aude le

    Examinateur et auditeur de dossiers à l’Office de la Population…un marocain d’origine.
    Rien que ça.
    Bravo aux chefs de ce secteur qui ont eu la main bien légère….Et qui plus est, non vraiment pas compris la mentalité magrébine….encore heureux que le gars en question n’est pas affilié à un réseau d’islamistes jihadistes.
    Et le passeport suisse ne garantit rien
    Espérons que ce malheureux cas..soit une leçon pour les administrations suisses et précisément dans un secteur aussi sensible.

  7. Posté par monde-tombé-sur-la-tête le

    Voilà ce qui arrive quand on est aveugle au point d’engager (par discrimination positive?) et de faire confiance à des gens qui déjà ne devraient même pas être ici, et en tout cas ne devraient pas pouvoir accéder à des positions sensibles avant de démontrer leur absolue loyauté à notre pays.
    La responsabilité de cette débâcle revient exclusivement à celui qui a permis l’accès en position de pouvoir d’une racaille qui a emmené avec lui ses normes, mœurs, standards et pratiques corrompues.
    Que vont devenir maintenant les heureux acquéreurs de ces faux papiers, qui sont déjà installés en suisse ?

  8. Posté par Nicolas le

    Ti veux l’permis mon frère? Pas d’problèm’, ti a g’nève mon frère!

Et vous, qu'en pensez vous ?

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