Europe : la descente aux enfers ?

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Décidément, l’Europe n’a pas le vent médiatique en poupe, actualité de plus en plus désastreuse aidant, sans doute. Ainsi, les événements se bousculent, plus déprimants les uns que les autres. Récapitulatif :

Consulté sur un accord entre l’Union européenne et l’Ukraine, 60 % des Hollandais ont répondu non. Ce vote n’avait rien d’un référendum, certes, puisque n’ayant que valeur consultative. Il n’empêche que le résultat est sans appel et en dit long sur les sentiments européens d’un peuple pourtant connu pour son « euro-optimisme »… Et le Huffington Post de noter, à juste titre : « Ce serait répondre avec un mépris profond à un peuple qui vient de dire non à la méthode de gouvernance tant de ses dirigeants que de l’Union européenne qui tend aujourd’hui à se construire envers et contre l’aspiration de la population européenne, même si toutes les réalisations de l’Europe, bien heureusement, ne sont pas rejetées loin s’en faut. »

Voilà qui est à la fois fort jésuite et très révélateur de la mortifère ambiance relative aux actuelles questions européennes.

En Angleterre, pays dont on ne sait plus trop bien s’il campe en Europe ou sur son pré carré îlien, tout en ayant un pied dans l’une et le second dans l’autre, l’heure n’est pas au beau fixe non plus. En effet, David Cameron, Premier ministre poissé, entre autres personnalités de premier ou de second plan, dans l’affaire des « Panama-Papers », était jusque-là le meilleur avocat anti-« Brexit » ; soit la sortie plus ou moins définitive de la Grande-Bretagne des instances européennes.

Le moins qu’on puisse prétendre est qu’il est aujourd’hui singulièrement affaibli ; d’autant plus affaibli que son principal rival au sein du Parti conservateur, n’est autre que Boris Johnson, le très excentrique maire de Londres et champion incontesté de ce même « Brexit ». De cet imbroglio dépendent évidemment deux choses : le retour à la souveraineté britannique ; précédent qui pourrait faire florès sur le Vieux continent, et le futur leadership des Tories. Dans un cas comme dans l’autre, Londres continuera de peser sur la scène européenne…

Parallèlement, là-bas comme aux USA, nous assistons à la montée en puissance des populismes les plus divers, de gauche ou de droite : s’il n’existe pas à ce jour de Donald Trump anglais – quoique Boris Johnson… – le Bernie Sanders anglais n’est autre que Jeremy Corbyn. Qui campe de longue date à la gauche du Parti travailliste, et qui, s’il ne caracole pas pour le moment en tête des intentions de vote, professe un euroscepticisme séduisant une part grandissante de l’opinion publique locale.

Pour tout arranger, les négociations entre l’Europe – ou plutôt la puissante Allemagne, en l’occurrence – et la Turquie n’en finissent plus de piétiner sur l’épineuse question des réfugiés, tandis que ces frontières que les technocrates européens donnaient pour caduques se redressent les unes après les autres devant une vague migratoire prenant désormais les allures d’un tsunami.

Voilà ce qui arrive, et c’était inéluctable, à une Europe qui, ne sachant pas trop d’où elle vient, ne sait plus guère où elle va. Logique, quand on ne sait plus ou qu’on refuse de savoir qui l’on est.

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Un commentaire

  1. Posté par Myrisa Jones le

    Info à vérifier ces prochains temps:

    Economie: «La Chine dit non au Dollars pour le nouveau Yuan »
    Mercredi, 13 Avril, 2016 09:57
    « Dans un mouvement choquant et susceptible d‘écraser vraisemblablement l‘économie des USA du jour au lendemain, la Chine refuse de faire ses nouveaux yuans soutenus par l‘or, convertibles à partir ou vers des dollars US. Les nouveaux yuans seront présentés mardi prochain, le 19 avril.
    Quand le Fonds monétaire international (FMI) a accepté d‘ajouter les yuans au panier des devises du monde utilisées pour les réservations globales et le commerce international, ils ont voulu que la Chine rendît les yuans plus fiables comme devise. Depuis lors, la Chine ONU–a presque chevillé ses yuans du dollar, permettant à sa valeur de flotter sur les marchés mondiaux. Mais pendant des années, la Chine avait amassé des montants considérables de lingot d‘or ; certains ont indiqué que leur appétit pour le lingot « avait chancelé. » Et avec un nouveau yuan soutenu par l‘or sera effectivement présenté mardi prochain, le monde entier aura un choix d‘une nouvelle devise à employer pour le commerce international : Le vieux dollar US qui est soutenu par rien, ou le nouveau yuan chinois, qui est soutenu par de l‘or
    Quelle monnaie utiliseriez-vous?
    Lorsque cette nouvelle monnaie est émise, les pays qui ont été contraints d’utiliser dollars américains pendant des décennies, et ont dû garder des milliards de dollars dans leurs réserves de devises étrangères, seront libres de déverser ces dollars. Mais ils ne seront pas en mesure de les jeter à la Chine pour le nouvel or soutenu, Yuan! La Chine aurait décidé « il n’y a pas de conversion de l’or soutenu par Yuan ou de dollars américains. » Qu’est-ce que la Chine craint est que de nombreux pays à travers le monde veulent échanger leurs dollars de réserve des États-Unis pour le nouveau Yuan, de quitter la Chine avec des montagnes de dollars sans valeur. La Chine a déjà plusieurs milliards de dollars en réserves en dollars américains et ne veut pas ou n’en a plus besoin.
    Si les nouvelles concernant cette décision par la Chine est correcte, alors les pays du monde entier s’ils peuvent, doivent juste décider si oui ou non ils souhaitent continuer à commercer avec les États – Unis? . Le bouleversement que cela pourrait provoquer dès la semaine prochaine, serait stupéfiant.
    Ceci est une histoire avec un développement rapide. A vérifier de nouveau. »

    http://beforeitsnews.com/opinion-liberal/2016/04/the-economy-china-says-no-dollars-for-new-yuan-2526381.html

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