Le Collectif VIVE, instrument de sa propre paranoïa ?
Dans un premier article, abasourdi de voir des intellectuels valaisans de tous "bâbords" se constituer en groupe de défense du voile islamique à l'école, j'ai tenté d'expliquer en quoi une idée, fut-elle UDC, pouvait être importante même si elle ne touche que peu de cas. J'avais interpellé ce Collectif sur la réalité de cette forme de conditionnement des petites filles. J'ai tenté de démontrer que certains thèmes dépassent les logiques partisanes et sont à la fois sociétaux et symboliques.
Dans ce second essai, je me pose la question évidente de l'instrumentalisation de ces intello-bâbords par quelques prédicateurs avisés. Parce que la question est légitime : en donnant une sorte de caution morale sans contrepartie à des institutions comme "De la Lumière à L'Excellence", ils deviennent les alibis d'une stratégie dont j'ai pu, par mes contacts et recherches, vérifier de ce que la pensée profonde de certains membres du Collectif n'a rien à voir avec les grandes idées humanistes et droitdelhommistes. Car ce sont en effet des professeurs, des personnalités d'Amnesty International, des élus socialistes, des représentants syndicaux, le tout assorti de mères de familles, chanoines, travailleurs sociaux et bien d'autres catégories fort respectables qui posent sur la photo de départ aux côtés de prédicateurs musulmans. L'image frappe les esprits.
Pourtant, à suivre de plus près ce fameux Collectif à visée humaniste, on s'aperçoit qu'à la première occasion il laisse apparaître ce qu'il semble être vraiment : juste un groupe anti-UDC de plus, mais manipulé. En effet, le Collectif VIVE (rappelons : Valaisan 'nes' contre l'Initiative Voile à l'Ecole) n'est pas créé qu'il attaque déjà Oscar Freysinger sur ses "Dix thèses pour l'école". L'argumentation est étriquée et pour cause, ledit fascicule n'est pas polémique, alors on brode du procès d'intentions. On attendait qu'un débat soit mené via cette page Facebook mais non, elle regorge plutôt de publications anti-untel ou tel autre. Ils n'ont pas fini d'expliquer en quoi ils aident au vivre ensemble, que les voilà déjà sur des terrains politiques sans rapport avec l'idée même de leur combat déclaré. On n'y pratique pas tant le débat d'idées que le "dé-culte" de personnalités. Le Collectif VIVE n'a pas su cacher son visage, le voile s'est déchiré.
Une fois posé ce triste et un peu caricatural constat sur le syndrome de l'intellectuel de gauche, seul à même de bien penser, donc arrogant, restent mes interrogations. Mais la diabolisation semble être la seule réponse apportée.
Comme Valaisan, je suis convaincu que le voile à l'école ne doit pas être autorisé, non pour des raisons politiciennes, mais parce que la religion n'a rien à y faire et parce que l'identification religieuse obligatoire est dangereuse, choquante et indéfendable, sauf à jeter aux ordures ce que nos grands-mères, nos mères, nos frères et nos sœurs ont difficilement acquis en trois-quarts de siècle.
Je crains également qu'une certaine gauche valaisanne, aidée par l'intérêt politique de partis revanchards et une presse concupiscente, ne fasse une sorte de politique du pire, plus soucieuse de contrer une UDC en trop grand progrès que de défendre des idées. Ces comportements bien-pensants sont connus. Ils ont abouti à une fracture sociale catastrophique chez certains de nos voisins qui en paient aujourd'hui le prix fort.
Il y a ceux qui ne voient que le combat politique et sont prêts à le dévoyer mais qu'ils ne s'y trompent pas : il y a derrière ce combat des gens sincères, jeunes et vieux, mais de plus en plus de jeunes, et ces personnes s'engagent non pas pour un combat politicien mais parce qu'elles sentent confusément que les partis, la presse et une certaine intelligencia, ne sont plus en phase avec les vraies valeurs de ce pays.
Christian Addy, 9 mars 2016
FRA :
http://www.udc-valais.ch/?p=5972
Voici deux extraits de « Face à l’islam » d’Abdelwahab Meddeb au sujet du voile que devraient lire nos couillons utiles de l’islam. Parmi ces couillons utiles, j’y place un certain radical Couchepin, celui qui s’est permis des propos indignes d’un démocrate envers un citoyen qui récoltait des signatures pour cette initiative pour des têtes nues à l’école et une certaine Martine Brunschwig-Graf qui craint que ces interdictions isolent de jeunes filles musulmanes de la vie sociale, mais n’est-ce pas déjà le cas en portant le voile.
« …
En revanche, le voile, dans sa forme actuelle, la même de Djakarta à Los Angeles, en passant par Paris et Le Caire, est bel et bien un uniforme idéologique où nous reconnaissaons la métaphore de l’inégalité sexuelle et le symptôme de la maladie qui ronge le corps islamique, celle qu’instille l’intégrisme sinon militant du moins diffus. Cet uniforme potre aussi la bannière véhémente d’une polémique anti-occidentale.
…
… le voile tel qu’il se porte aujourd’hui est tout à fait dans l’esprit d’une lettre coranique marquée par le contexte patriarcal et phallocratique qui la vit naître et qui se trouve totalement dépassée par l’évolution des moeurs et l’émancipation des femmes, affranchies de multiples formes d’inégalité, de dyssimétrie ou de supplément (dans le devoir) inspirés par l’appartenance sexuelle. Aussi convient-il de situer le devoir du voile dans la part OBSOLÈTE des prescriptions coraniques, tout autant que l’illégitimité de l’adoption ou de la légitimité de l’esclavage, de la polygamie, de la répudiation, de la loi du taliion, des châtiments corporels variant entre lapidation de l’adultère, flagellation du faux témoin, main coupée du ladre, décollation de l’homicide. »
Ces idiots utiles devraient également écouter des anciennes musulmanes parler de ce voile de la honte. Comme, par exemple, l’Iranienne Chahdortt Djavann
https://www.youtube.com/watch?v=P3A-CDgTHDg
https://djavann.wordpress.com/2007/05/26/%C2%ABporter-le-foulard-ici-est-un-appui-aux-dictatures-islamistes-qui-imposent-la-burka-la-bas%C2%BB/
«Porter le foulard ici est un appui aux dictatures islamistes qui imposent la burka là-bas»
mai 26, 2007 — Tartine
Dans tous les systèmes les plus barbares, on voile les femmes. Pourquoi le supporte-t-on [en Europe] ? Parce qu’il s’agit de femmes et de musulmanes. Au nom de la différence culturelle ? Pourquoi ne pas accepter la lapidation et l’excision en ce cas ? Dans tous les pays musulmans, il y a des mariages de jeunes mineures avec des messieurs vieillissants. C’est une différence culturelle, n’est-ce pas ? Mais ici elle est considérée comme un délit : la pédophilie. Qu’en pensent ces intellectuels et les islamologues ?
Si, aujourd’hui, des jeunes juifs commençaient à porter l’étoile jaune, en clamant » c’est ma liberté » ; si des jeunes Noirs décidaient de porter des chaînes au cou et aux pieds, en disant » c’est ma liberté « , la société ne réagirait-elle pas ?
« Entre la burka et le foulard coloré, la signification est la même. Parler de foulard, de bandeau n’est qu’une lâcheté sémantique, c’est une misérable ruse rhétorique. De plus porter le foulard, ici, est un appui aux dictatures islamistes qui imposent la burka là-bas. Le voile est l’emblème même du dogme islamiste. L’islam peut tout à fait vivre sans, mais il n’y a pas de pays islamistes sans le voile. »