Premier report du projet de loi El Khomri

Fraîchement de retour en France, le président de la République n’a pas seulement retrouvé les bousculades du salon de l’agriculture mais aussi la menace d’une crise sociale contre la réforme du droit du travail. Dans ce contexte Manuel Valls a annoncé le report de la présentation du projet de loi d’une quinzaine de jours pour continuer à consulter les partenaires sociaux.

Comment s’est manifestée cette menace ?

Par une pétition entre autres. Lancée par la plate forme change.org et intitulée « Loi travail — non merci !» elle recueille plus de 700 000 signatures alors qu’elle a été lancée il y a seulement 10 jours. Un record pour le site. Les raisons pour déposer sa signature sont déclinées en douze points critiques de ce que la loi permettrait de faire si jamais elle était adoptée en l’état. Globalement les signataires lui reprochent d’être de tournure trop libérale.

Néanmoins, ce qui est très instructif est ce dont on ne parle pas

Il y a en effet beaucoup de non dits. À la fois sur ce que la loi ne dit pas mais aussi sur ce que l’on ne dit pas sur la loi. En effet, on notera surtout le silence total qui est fait sur le problème de la syndicalisation. On rappelle que seulement 7 % des salariés français sont syndiqués alors que certaines structures sont très médiatisées et bloquent le dialogue patronat salarié. La loi ne mentionne absolument pas ce problème.

Et sur ce que l’on ne dit pas sur la loi ?

Tout ce qu’induit l’article 6 : « La liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses ». Fin de citation Une aubaine pour le communautarisme pourtant déjà très présent.

En somme tout ce qui — dans la loi — va vers davantage de flexibilité est sévèrement critiqué par la gauche frondeuse. En revanche, ce qui va vers davantage de communautarisme n’est pas mentionné — ni par la droite affairiste ni par l’ensemble de la gauche. Se taire, c’est être complice diront certains.

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Un commentaire

  1. Posté par blum le

    Un patron rappelait, dimanche, sur une radio communautaire, que les socialistes ont un réel problème avec LE TRAVAIL. Du reste, nombre d’entre les membres du gouvernement n’ont JAMAIS TRAVAILLE. Ils ne savent donc ce qu’est prendre des risques, chercher des clients, les fidéliser, après que l’on a monté son entreprise.
    Les lois qu’ils édictent ne peuvent qu’être idiotes, paralysantes ; incluant des contraintes religieuses, dans un pays laîc est un comble !
    Quant à se plier devant les syndicats dont la puissance de nuisance est inversement proportionnelle au nombre de ses adhérents, c’était attendu puisque lesdits syndicats sont la base de l’électorat de Hollande. Le chantage permanent à la trahison des idées de gauche fonctionne encore très bien; le pays peut s’écrouler: qu’importe ? les idées de gauche auront été respectées!

Et vous, qu'en pensez vous ?

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