Echec de la votation UDC : dommage !

 

Par Pierre Cassen

 

Faisons confiance aux amis de Christoph Blocher et d’Oskar Freysinger pour savoir l’analyser, et repartir de plus belle.

On y avait pris goût, aux victoires de nos amis de l’UDC.

En novembre 2009, ils proposaient une votation contre la construction de nouveaux minarets : victoire à 57 %. En décembre 2010, ils demandaient aux électeurs de se prononcer pour le renvoi automatique des délinquants étrangers : victoire à 52,9 %. En février 2014, ils s’opposaient à l’immigration de masse, voulue par le Conseil fédéral et l’Union européenne : victoire à 50,3 %.

À chaque fois, le scénario était le même. Il y avait d’un côté l’UDC, et de l’autre côté les autres : politiciens de tous bords, patronat, syndicats, universitaires, journalistes, ecclésiastiques, banquiers. Et à chaque fois, jusqu’à ce jour, le peuple infligeait un camouflet à la caste et aux prébendiers du système.

Que cela était savoureux de voir Caroline Fourest, en 2009, venir faire la leçon aux Suisses, et Daniel Cohn-Bendit les insulter carrément. Avec le résultat qu’on connaît. Que cela était gouleyant de voir, en 2010 et 2014, les immigrationnistes et autres européistes menacer les Suisses de représailles s’ils votaient mal. Avec le résultat qu’on connaît. Nos amis helvètes étaient les Astérix de l’Europe, comme l’avait dit Oskar Freysinger aux Assises contre l’islamisation de nos pays, en décembre 2010, à Paris.

Sauf que, cette fois, cela n’a pas marché. L’UDC n’a recueilli que 41 % des voix, ce dimanche 28 février. Cette votation était déjà un scandale à elle toute seule. En effet, elle ne faisait que reprendre celle, victorieuse, de 2010, avec une obligation d’application. Le Conseil fédéral, depuis cinq ans, bloquait le vote du peuple, en permettant aux délinquants criminels d’avoir des recours que, bien souvent, les juges écoutaient avec bienveillance, pour ne pas les expulser.

Faut-il rappeler ce qu’était un étranger criminel, dans le texte des amis d’Oskar Freysinger ? Des personnes coupables de meurtre, de viol, de brigandage, de traite d’êtres humains, de trafic de drogue. On est loin du voleur de poule…

L’UDC a donc voulu empêcher ces recours systématiques, pour permettre l’expulsion de dix mille délinquants étrangers par an, alors qu’aujourd’hui, il n’y en a que cinq cents qui sont renvoyés. La réalité de la Suisse, où les statistiques ethniques sont légales, est la suivante : 73 % des prisonniers sont des étrangers. Depuis l’invasion migratoire que connaît l’Europe, la surdélinquance a touché encore davantage les Helvètes. Et pourtant, cette fois, l’UDC a perdu, n’ayant pu résister à un rouleau compresseur d’une ampleur sans précédent. Une croix gammée remplaçant la croix du drapeau suisse a même été exposée, en toute légalité, à la gare de Zurich, par les adversaires de l’UDC.

On avait fini par s’habituer aux exploits à répétition de ce parti qui, avec 30 % de votants aux élections nationales, réussissait, seul contre tous, face à une opposition haineuse, à dépasser les 50 % à chaque fois. Comment ne pas penser au deuxième tour des régionales en France, où la propagande d’État a fonctionné à plein régime, et victorieusement, contre le FN ? À une époque où, sous l’impulsion de la Hongrie et de la Pologne, de nouveaux dirigeants européens veulent retrouver leur souveraineté, cet échec de l’UDC est un coup dur pour tous les patriotes européens.

Mais faisons confiance aux amis de Christoph Blocher et d’Oskar Freysinger pour savoir l’analyser, et repartir de plus belle, pour que la Suisse demeure ce modèle de démocratie directe, au service du peuple, que tous les pays lui envient, et que l’Union européenne veut briser.

Pierre Cassen
Article paru en premier sur Boulevard Voltaire

8 commentaires

  1. Posté par Arnold le

    @aldo le 4 mars 2016 à 21h56
    AVEC 41% C’EST LE TRIOMPHE DES GENS QUI ONT RÉFLÉCHI ET ACCESSOIREMENT CELUI DE L’UDC QUI EST AUSSI TRES IMPORTANT.

    La presse-pravda a instrumentalisé une cohorte d’intérêts parfois contradictoires mais dont le seul point commun et le pillage professionnel des finances publiques par ce qu’il convient d’appeler les mafioso-fascistes antifascistes de la mouvance des irresponsables du mondialisme. Sans l’existence d’une industrie et d’une agriculture suisse exportatrice, cette explosion illimitée des intérêts unilatéraux des professions des services, souvent pléthorique et inutile, mais utile au camouflage du chômage, aurait déjà mis en faillite notre pays.

  2. Posté par aldo le

    Vous connaissez la stratégie de la gauche dans le domaine de l’Etat pourvoyeur d’emplois. Pour plaire aux femmes et aux glandus, on compte des mi-temps, des quart de temps etc. Et, bien que cette arithmétique nous coûte très cher car il y a des coûts fixes qui ne sont pas proportionnels au temps de travail, j’ai trouvé qu’elle pourrait aussi s’appliquer au C.F. Vu les avantages financiers exorbitants du C.F., ne serait-il pas socialiste de proposer que Madame Sommaruga puisse éviter de faire trop de mal à la Suisse en allant de temps en temps planter et débiter ses salades là où elle est la plus performante et la moins dangereuse, c’est à dire dans son jardin ! http://f.blick.ch/img/aktuell/origs341041/9255566785-w644-h429/Simonetta-Sommaruga-Garten.jpg

    Si je sais encore calculer, l’UDC 41% des voix c’est la perspective d’UN 3EME CONSEILLER FEDERAL UDC à 0,89% de temps de travail.

    Pour le C.F. introduisons le travail sur appel, l’appel des urnes. On verra alors que cette mesure salutaire pour faire maigrir la sur-représentativité des représentants des mafias socialo-populistes (Pdc et Plr compris), se verra immédiatement neutralisée par une proposition en votation de CHF 50’000.- par année sans travail et pour tous. Sans succès puisqu’on sait maintenant que leurs meilleurs alliés sont des bis-nationaux et les criminels prompts à être naturalisés en urgence, qui trempent dans la criminalité la plus brute et la plus grave grâce au soutien indéfectible de ces socialo-fascisto-mafieux PDCPLRPS.

  3. Posté par Tartanpion le

    « Depuis l’invasion migratoire que connaît l’Europe, la surdélinquance a touché encore davantage les Helvètes. »
    Intox. En 2014, 41 homicides ont été recensés en Suisse, soit le plus bas niveau depuis 1982. Sur les infractions dénoncées en 2014, 526’066 relevaient du code pénal (-8,5% par rapport à 2013), 80’986 de la loi sur les stupéfiants (-16,7%) et 39’544 de la loi sur les étrangers (-4,7%), selon la statistique policière de la criminalité.

  4. Posté par Anne Lauwaert le

    mais non c’est pas dommage : plus l’illusion est grande, plus la déception est grande – mais… plus la réaction est violente…

  5. Posté par Hyperboréen le

    « La réalité de la Suisse, où les statistiques ethniques sont légales, est la suivante : 73 % des prisonniers sont des étrangers. »

    Ces chiffres ne sont pas du tout basé sur des données raciales/ethniques, mais uniquement sur la nationalité. Ainsi un Africain naturalisé vient gonfler les chiffres des prisonniers nationaux. En réalité, le pourcentage de Suisses de souche en prison est inférieur à 10. Les statistiques ethniques, qui n’ont rien à voir avec la nationalité, nous permettraient de savoir combien il y a d’extra-européens (= non-Blancs) en prison. En France c’est interdit, mais nous savons que 70% de la population carcérale est de « culture musulmane ». Donc des Noirs et des Arabes. Il faut encore y ajouter les Africains de culture chrétienne (Afrique noire) et nous arrivons facilement à 80% d’Africains dans les prisons françaises.

  6. Posté par Dr Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard le

    Je pense que la meilleure politique est celle des petits pas. Il me semble que d’avoir voulu « passer en force » pour les soi-disant « petit délits » est la cause de l’échec. Alors que le peuple aurait voté oui pour les crimes, malgré la pression des médias de gauche du type le Matin, la propagande a pris appui sur la théorie de l’excuse pour les « petits délits » !

  7. Posté par Pierre H. le

    « Mais faisons confiance aux amis de Christoph Blocher et d’Oskar Freysinger pour savoir l’analyser, et repartir de plus belle, pour que la Suisse demeure ce modèle de démocratie directe, au service du peuple, que tous les pays lui envient, et que l’Union européenne veut briser. »

    C’est justement ça le problème ! Tous les pays lui envient ce système et l’UE qui est une dictature veut le briser avant que les autres pays ne s’en inspirent pour faire la même chose chez eux…

  8. Posté par P. Monnard le

    Merci à Pierre Cassen. Ce résultat est en effet une victoire des médias gauchistes sans scrupules.
    Réussir à convaincre presque 60% d’une population que d’expulser des criminels récidivistes est mauvais pour la Suisse, c’est quand même une prouesse extraordinaire.

    Le Temps et la RTS nous ont convaincu que le bon sens n’est plus acceptable. Pour les anglophones, voilà 27 minutes de bon sens basé sur des faits empiriques et politiquement inacceptables :
    https://www.youtube.com/watch?v=t5hrtEoBLT8&index=1&list=PLp3KP4B375dF5T6R7Z4lRUPGdN_yYxbu-

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