Tsunamigration et Guerre russo-turque

Michel Garroté
Politologue, blogueur

   
Les États européens, toujours plus laxistes envers les "migrants" (en réalité des 'clandestins illégaux musulmans' : "cim"), s'acheminent vers la dissolution (volontaire ?) de leurs peuples. C'est d'autant plus navrant que si les peuples européens se réveillaient, alors les gouvernements reculeraient. Or, pour l'instant, les peuples européens ne se réveillent pas, et de ce fait, les gouvernements ne reculent pas non plus.
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Guillaume Roquette, directeur du Figaro Magazine déclare avec lucidité : "à force d'avoir peur du populisme, les dirigeants de la droite française se sont coupés du peuple". De son côté, Eric Zemmour écrit avec humour : "A la primaire des Républicains (ndmg - en France), il sont déjà sept comme les sept nains, ils passeront à dix comme les plaies d’Égypte, et ils finiront à douze salopards". Autre point, lié au point précédent : le risque d'une Grande Guerre en Syrie et ailleurs dans le monde.
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Sur son blog, Bernard Antony écrit notamment (extraits ; lien en bas de page) : Peut-on tout à fait exclure que se produise un effet de coalition guerrière ? D’un côté la Turquie, qui est membre de l’OTAN, l’Arabie saoudite, le Qatar et les autres. De l’autre, la Russie, avec l’Iran et le monde chiite. Un pareil conflit serait du gâteau pour l’État islamique que la Turquie d’ailleurs, après l’avoir aidé, ne fait que semblant de combattre. Car elle est toujours de fait son alliée face aux Kurdes qui, pour obtenir l’indépendance de leur nation, combattent et la Turquie et l’État islamique.
Bernard Antony : Ainsi bout le chaudron proche-oriental et au-delà toute l’oumma islamique agitée en interne, du Nigeria à l’Indonésie, par la progression du fondamentalisme salafiste et surtout de ses branches jihâdistes. Aussi, quasiment sur toutes les terres dominées par l’islam, mais aussi dans toute l’oumma, l’État islamique et ses filiales, ou ses organisations concurrentes comme al-Qaïda, recrutent toujours plus leurs hashishins, précise Bernard Antony (fin des extraits ; lien en bas de page).
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Sur Aleteia,  Sylvain Dorient écrit notamment (extraits ; lien en bas de page) : « Il pourrait y avoir des combats – limités – entre forces turques et russes sur le territoire syrien », assure Grégoire Chambaz, analyste à la ‎Revue Militaire Suisse. En effet, précise-t-il, « la Turquie ne pourrait pas, si cela arrivait, invoquer l’article 5 de l’OTAN ». Cet article prévoit que si un pays membre de l’OTAN – comme la Turquie – était attaqué, les autres pays membres devraient assister le pays attaqué par toute action nécessaire, y compris l’emploi de la force armée.
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Sylvain Dorient : Mais une confrontation directe russo-turque sur un territoire étranger ne serait en fait qu’une étape de plus dans l’internationalisation du conflit syrien. En ne fermant pas hermétiquement ses frontières, la Turquie apporte son soutien aux groupes rebelles, tandis que les puissances occidentales soutiennent les Kurdes syriens contre qui la Turquie mène une guerre qui la porte au-delà de ses frontières. Vendredi 19 février, un attentat mené sur le sol turc, et attribué aux Kurdes par Ankara, a tué 28 personnes. Cet événement dramatique risque d’intensifier la campagne de bombardements menée contre les Kurdes par l’armée turque, aussi bien sur le territoire turc qu’en Syrie. L’association SOS Chrétiens d’Orient a notamment constaté que le village chrétien de Sharanish, situé à la frontière entre Turquie et Syrie, avait été bombardé par l’armée turque.
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Sylvain Dorient : Le quotidien turque Sabah titrait vendredi : « Une opération militaire maintenant ! » en réaction à l’attentat du même jour. Une semaine auparavant le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, affirmait : « S’il y a une stratégie (contre l’EI), alors la Turquie et l’Arabie saoudite pourraient participer à une opération terrestre ». Il emboîtait le pas à son homologue saoudien, Adel Al-Joubeir, qui avait fait une déclaration similaire aux journal allemand Süddeutsche Zeitung. Mais cette intervention terrestre pourrait bien se révéler catastrophique, analyse Grégoire Chambaz. Il existe une grande animosité entre Russe et Turcs, surtout depuis la destruction d’un chasseur-bombardier russe Soukhoï 24 par l’armée turque. Or, les Russes ayant la domination du ciel syrien, il leur serait facile d’étriller l’armée turque au sol.
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Sylvain Dorient : Malgré tout, Grégoire Chambaz n’exclut pas complètement la possibilité d’une intervention. « Ceux qui observent le comportement du gouvernement turc depuis le début de la crise Syrienne (2011, ndlr) s’interrogent : les Turcs sont-ils encore un acteur rationnel ? » De fait, les récentes révélations de L’Orient le Jour, démontrant le soutien turc à des groupes de rebelles, appartenant à la mouvance Faylaq al-Cham, opposée aux Kurdes, illustre la propension du gouvernement d’Erdogan à jouer avec le feu, ajoute Sylvain Dorient (fin des extraits ; lien en bas de page).
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Michel Garroté
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http://www.bernard-antony.com/2016/02/guerres-et-transmigrations.html
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http://fr.aleteia.org/2016/02/22/la-guerre-russo-turque-couve-en-syrie/
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