Les écrivains contre l’UDC

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Christian Hofer: A noter que c'est la même association qui a refusé l'adhésion à Oskar Freysinger

Après la publication de son recueil Brüchige Welten en 2004, Oskar Freysinger demande son adhésion à l'association des Autrices et auteurs de Suisse. Cette dernière lui refuse l'entrée, motivant sa décision par une incompatibilité entre les buts des Autrices et auteurs de Suisse et les prises de position publiques de l'intéressé.

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Communiqué de presse de l'AdS : Les autrices et auteurs de Suisse AdS s’opposent à l’initiative de mise en œuvre

L’association Autrices et Auteurs de Suisse AdS se joint aux protestations contre l’initiative dite « de mise en œuvre » et appelle la population suisse à déposer un Non dans l’urne.

Zurich, 9 février 2016. – Il y a déjà un certain temps que les autrices et auteurs de Suisse sont préoccupés par le manque d’objectivité des débats politiques. Dans « l’initiative de mise en œuvre » ainsi que dans celle qui lui fait suite, « Le droit suisse au lieu de juges étrangers (initiative pour l'autodétermination) », les autrices et auteurs voient un durcissement de cette tendance : de fait, toutes deux visent à isoler la Suisse de la communauté internationale et à remettre en cause l’une des plus grandes avancées de notre civilisation au XXe siècle – les droits humains universels.

Conformément à ses statuts, l’AdS défend « la liberté d'opinion et le respect des droits de la personne au niveau international. Elle soutient les efforts destinés à faire progresser les libertés culturelles, politiques et juridiques des habitantes et habitants de notre pays. »

L’initiative dite de mise en œuvre porte un préjudice considérable aux principes de l’égalité de traitement, de la séparation des pouvoirs ; elle frappe d’un soupçon général un quart de la population résidant en Suisse en les considérant comme des criminels potentiels. Elle limite de façon disproportionnée la liberté des hommes et des femmes vivant en Suisse, elle crée de regrettables inégalités de traitement et ébranle les principes mêmes de la démocratie suisse.

C’est pourquoi l’AdS s’oppose résolument à cette initiative.

Nous, autrices et auteurs de Suisse, disons Non

Nous, autrices et auteurs de Suisse, disons donc Non à la criminalisation d’infractions mineures qui, si l’initiative dite de mise en œuvre était appliquée, conduirait automatiquement à une expulsion du pays en cas de récidive.

Nous disons Non à l’abrogation de la séparation des pouvoirs sous prétexte que « Le peuple a toujours raison ». L’un des piliers centraux des démocraties modernes veut que le pouvoir soit partagé entre différents acteurs afin de réduire autant que possible tout danger de répression. Une assemblée communale a aussi peu son mot à dire dans le traitement d’un cas de divorce que pour déterminer la peine de personnes faisant l’objet d’une condamnation ferme.

Nous disons Non à une distinction au sein de la population résidente de Suisse entre ceux qui, par la grâce de leur naissance, jouiraient de tous les droits et ceux qui devraient humblement courber l’échine pendant des décennies et avoir l’obligeance de se taire jusqu’à ce qu’éventuellement une assemblée communale les naturalise, après les avoir soumis à un examen voyeuriste de leur âme et conscience, ou qu’elle les repousse sur la foi d’arguments arbitraires.

Nous disons Non à cette vague de méfiance envers le Parlement suisse sur laquelle surfent tous ceux qui prétendent que le Parlement aurait « dédaigné » de mettre en œuvre l’initiative sur le renvoi – le délai de cinq ans fixé par l’initiative a été respecté. Une politique raisonnable exige du temps et de la patience. En ce sens, nous dénonçons également comme un abus l’emploi de la tournure « mise en œuvre » – le mandat des électeurs au Parlement a été rempli dans les délais, il n’y a donc rien à « mettre en œuvre ».

Pour toutes ces raisons, nous, autrices et auteurs de Suisse, invitons nos membres ainsi que les électrices et électeurs de Suisse à rejeter le 28 février l’initiative de mise en œuvre et à retrouver le chemin d’une politique de la raison.

Contact :

Autrices et auteurs de Suisse AdS

Raphael Urweider, président, rurweider(at)a-d-s.ch

Nicole Pfister Fetz, directrice, Tél. 044 350 04 60, 079 330 02 67, npfister(at)a-d-s.ch

www.a-d-s.chwww.fairlesen.ch

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5 commentaires

  1. Posté par Cathy le

    Je trouve ce communiqué très mal écrit, pas percutant, il mélange tout, c’est un imbroglio sans beaucoup d’intelligence et dire que ceci a été écrit par les « autrices et auteurs suisses » ! Et si on avait appelé les « autrices » tout simplement des « auteurs », qu’est-ce que cela change?

  2. Posté par Patrick Stocco le

    Membre de l’AdS depuis de nombreuses années, j’étais favorable à l’adhésion d’Oskar Freisinger, et je suis pour l’initiative dite de Mise en oeuvre.

  3. Posté par Cenator le

    Que nos « artistes » sont corrompus par les subventions, abrutis par le politiquement correct ! L’art en Suisse est au service du pouvoir en place, comme à l’époque communiste, ce sont les bouffons du roi…
    Si vous passez au Flon, à Lausanne, à la Voie-du-Chariot, vous serez surpris par des murs peints tout kitsch par de jeunes gauchistes sur toute la surface d’un bâtiment dont la ville de Lausanne est propriétaire. J’ai interrogé ces merdeux lorsqu’ils cochonnaient ces murs. Ces fils à papa subventionnés m’ont expliqué qu’ils expriment leur rage et leur haine contre notre système capitaliste. Tout ça avec l’argent des contribuables !

  4. Posté par Sergio Morosoli le

    L’Association des autrices et auteurs de Suisse ferait mieux de se poser une question plus cartésienne. Pourquoi ne plantons-nous plus un seul clou ? Pourquoi les lecteurs boudent-ils à ce point les auteurs suisses ? Non, ces révolutionnaires de salon préfèrent poursuivre des buts syndicaux et politiques en conformité avec l’art. 2 des statuts.

  5. Posté par Pehem Veyh le

    Cette association est représentée par un ramassis de gauchistes et de nostalgiques de l’URSS. Evidemment, pas un n’y a vécu. Les seules expériences extatiques qu’ils y ont vécues furent celles des racontars des commissaires politiques sous Brejnev et ses prédécesseurs. Il est probable que tous les membres ne soient pas pourris à ce point, mais sa direction oui…

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