Lausanne la multiculturelle. Harcèlement de rue: « Il y a 10 ans, je n’avais pas peur, ça a beaucoup changé »

Christian Hofer: On notera que l'article fait son travail de désinformation volontaire en évitant soigneusement de stipuler l'origine ethnique des agresseurs, même si les termes employés et les comportements de ces harceleurs sont caractéristiques. Évidemment, en l'espace de 10 ans, ce ne sont pas des hordes de Suisses qui sont venus à Lausanne et ont commencé à agresser ou qui ont modifié leur comportement pour devenir soudainement agressifs. Lausanne a ce qu'elle mérite puisque c'est une ville qui vote à gauche "pour faire barrage aux méchants Suisses xénophobes" et où des extrémistes de gauche peuvent avoir pignon sur rue sans le moindre problème.
- La présidente des Verts Lausannois Léonore Porchet dénonce le harcèlement de rue dans la capitale vaudoise.
- Elle a déposé une interpellation et veut savoir si des mesures existent pour lutter contre ce phénomène.
- Le reportage mené par une jeune journaliste de Lausanne Cités démontre toute la réalité du problème.

Trente minutes. Il m’a fallu trente petites minutes seulement à déambuler dans les rues lausannoises à la recherche de femmes susceptibles de répondre à mes questions pour m’en convaincre: trois regards salaces, dont un accompagné d’un «hola!» sec et retentissant. Nous sommes mardi, il est 13 heures à proximité de la Place de l’Europe puis sur la Rue de l’Ale…

« Ils nous ont suivies »

Si les expériences diffèrent en fréquence ou en intensité, toutes les femmes interrogées ce jour-là savaient bien de quoi il s’agit lorsqu’on leur parle de harcèlement de rue. «Oui bien sûr, ça nous arrive souvent», acquiescent Eva et Léana, respectivement 19 et 18 ans. «On se fait siffler, les mecs disent «t’es bonne» ou «t’es charmante tu veux pas venir avec nous?» »

La plupart du temps, c’est en groupe qu’ils agissent. «Quand ils sont seuls, c’est plus discret, comme des regards insistants…» Une fois, les deux jeunes femmes se sont même fait suivre par une bande en camionnette. « Ils se sont arrêtés pour nous parler. Nous, on a passé notre chemin. Ils nous ont suivi jusque chez nous et trainaient encore devant la maison une fois qu’on était rentrées. On a vraiment eu peur! »

Régina, 33 ans, est barmaid depuis quinze ans à Lausanne. Avec un travail de nuit, elle connaît bien ces situations, même si, comme les autres, elle affirme que ces situations se présentent aussi bien de jour. «Ils me disent «hey baby» ou me font des compliments. Et si je ne réponds pas ils me traitent de salope.» Avec les années, elle a appris à identifier le genre de personne à qui elle a affaire et sait leur répondre. « Pour faire fuir ceux qui ne veulent pas se faire remarquer, je parle fort pour dire de me laisser tranquille. Sinon j’ignore ou je dis bonsoir, non merci.» Cependant, même si ces situations n’ont rien d’agréable, Lausanne n’est pas pire qu’une autre. «A New York, je serais déjà morte ou violée plein de fois ! »

Des lieux évités

« Il y a dix ans ici je n’avais pas peur de rentrer seule la nuit chez moi. Aujourd’hui, je trouve que cela a beaucoup changé», avoue Laysa, 28 ans. Maman, elle évite des endroits comme le toit de la Fnac ou la place de la Riponne si elle est avec son enfant. Mais même seule, ces lieux, ainsi que Chauderon et Bel-Air, sont des endroits souvent cités comme étant contournés ou dans lesquels les femmes ne se sentent pas en sécurité.

Emilie, 36 ans, habite près de la Riponne. Elle avoue avoir «de plus en plus peur» même si elle n’a jamais été abordée de manière agressive. «Ce sont plutôt des paroles bon enfant, comme «vous êtes jolie» ou des sifflements. Rien à voir avec New York où je me suis déjà fait toucher les fesses dans le métro! »

Impensable à Lausanne? Pas du tout. La mauvaise expérience est déjà arrivée à Margaux, 23 ans, et «à toutes [ses] copines » dans le M2. Elle explique qu’il lui est fréquemment arrivé de se faire traiter de pute sans raison, ou d’être la cible de dragueurs «super lourds» l’invitant, par exemple, à venir dans sa chambre d’hôtel. «Une fois, trois gars bourrés m’ont insultée et plaquée contre un mur. Avant je m’énervais, maintenant j’essaie de rester plus calme parce que j’ai quand même un peu peur. J’ai la haine parce que ce n’est pas normal et on ne peut rien faire. C’est humiliant!»

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10 commentaires

  1. Posté par Andrea le

    Je ne suis pas une femme, mais je considère que quand, de façon systématique, je me fais aborder le soir dans les rues dans le centre ville de Lausanne pour me proposer de la drogue ou me demander avec insistance de l’argent, cela est aussi du harcèlement!

  2. Posté par REALrecognizeREAL le

    @white elefant
    Pour les gauchistes, dire des choses anti-américaines ce n’est pas du racisme, c’est de l’anti-capitalisme. C’est mieux toléré d’appeler ça ainsi et ça leur permet de traiter de racistes tous ceux qui n’adhèrent pas à leurs opinions.

  3. Posté par Mireille le

    Je confirme le nombre d’agressions à Lausanne depuis 2014 est passé à plus de 300% et personne ne veut donner les chiffres exacts, pourquoi ???

  4. Posté par Tommy le

    D’ailleurs, si vous lisez certains communiqués sur les sites des polices cantonales suisses allemandes, on y remarque des précisions ethniques qui disparaissent comme par enchantement dans les articles de la presse romande.
    Par exemple, « ein Unbekannter mît balkanischem Akzent  » devient, après passage dans la lessiveuse bien-pensante, « un homme ».
    C’est peut-être cela, la simplification de la langue française.

  5. Posté par Dominique Schwander le

    Cet article, même écrit en politiquement correct, est la preuve que la majorité de nos élus ne sont pas dignes de confiance. Si ces femmes harcelées ont votés pour eux ou si elles votent contre l’initiative d’expulsion des étrangers criminels, elles n’ont que ce qu’elles ont choisi.

  6. Posté par Le raisonneur le

    Léonore Porchet, présidente des Verts lausannois, c’est la même personne qui déclarait dans un article du « Matin » que vous avez cité hier, à propos d’un élu Vert qui refuse de serrer la main des femmes lorsqu’il se trouve à la mosquée : « Si mon collègue de parti Bassam Degerab était opposé aux droits des femmes de manière générale, il y aurait un vrai conflit de valeurs entre ses engagements politique et religieux. Ici, il suit simplement le protocole du lieu de culte qu’il représente, à l’intérieur de ce cadre précis. Bien sûr, je préférerais qu’il porte les valeurs de l’égalité jusqu’à l’intérieur de sa communauté, mais je préfère toujours un Vert qui ne serre pas la main des femmes à la mosquée à des gens qui font mine d’être écologistes dans le seul but de dire que ce sont les étrangers qui polluent, comme EcoPop. »
    Autrement dit, du moment qu’il suit « le protocole », un type peut très bien ne pas respecter les femmes. Tant qu’il est « de gauche », il n’y aucun problème. Merci à Madame Léonore Porchet qui nous fournit la preuve de sa parfaite mauvaise foi !
    Personnellement, je ne suis pas du tout écologiste et ne ferai jamais mine de l’être. Ceci dit, je n’aurais pas la bêtise de prétendre que ce sont les étrangers qui polluent. En revanche, je ne suis pas loin de penser que l’islam est la plus grande pollution de notre société.

  7. Posté par white elefant le

    «A New York, je serais déjà morte ou violée plein de fois ! » pas besoin d’aller aussi loin que ca comme le montre des viols/meutres en Suisse Allemanique, sans parler des vagues d’agressions sexuelles a la saint Sylvestre, mais un petit coup d’anti americanisme ca fait toujours du bien au gauchiste.

  8. Posté par S. Dumont le

    Effectivement, il aurait fallu demander à ces dames pour qui elles votent et lorsque j’entends quelqu’un se plaindre de la dégradation de Lausanne, je réponds « – On a exactement ce que l’on vote ». Quant à moi, pourtant pas peureuse, le laxisme de nos autorités a changé mon comportement comme bon nombre de citoyennes. En effet, en journée, je marche au milieu de la rue pour éviter les mendiants, j’évite les passages sous voies la nuit, je parque ma voiture dans un parking, près du surveillant ou sur les places réservées aux dames, je retire de l’argent au bancomat que dans les grandes surfaces et je prends peu d’argent à la fois. Le soir, j’évite certaines rues, comme la rue de Bourg, Bel-Air, où le trafic de drogue et les bagarres me font peur, j’évite également les rues de Genève, Sébeillon, Sévelin où circulent les clients des prostituées et des illégaux dormant dans leurs voitures. Dans certains immeubles, les régies interdisent d’utiliser l’interphone de jour comme de nuit et si j’attends quelqu’un, il doit me téléphoner dès qu’il est à l’entrée de l’immeuble. En résumé, je dois restreindre ma liberté pour assurer ma sécurité et ma tranquillité alors que je vis dans un pays libre et démocratique.

  9. Posté par bigjames le

    Et toutes ces femmes, elles votent comment ?
    On serait curieux de connaître leur couleur politique.

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