Trois papables pour un siège

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens

L'élection du Conseil Fédéral approche à grands pas et la principale incertitude du vote tient en une phrase: l'UDC obtiendra-t-elle un second siège, mérité en regard de sa force électorale?

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Pour légitime qu'elle soit, cette revendication n'a rien d'évident. Qui se rappelle encore la lutte homérique de Christoph Blocher en 2003 pour gagner sa place? Il fallut pas moins de trois tours de scrutin pour que le père du rejet de l'adhésion à l'UE passe l'épaule. Puis Eveline Widmer-Schlumpf trouva le chemin tortueux du pouvoir en 2007 et en 2011, à l'aide d'une profusion de justifications de mauvaise foi.

La classe politique suisse ne s'embarrasse pas de grand-chose dès lors que l'UDC est concernée, et certainement pas de scrupules. L'incertitude est donc maximale.

Les trois candidats officiels

Immédiatement après les élections fédérales, la politique politicienne prit rapidement le dessus. Les présidents des formations politiques hors UDC eurent donc tôt fait d'exprimer une liste d'exigences plus ou moins saugrenues pour un éventuel second siège de celle-ci, comme un candidat favorable à l'Union Européenne (autant trouver un socialiste rejetant le collectivisme...) ou issu de telle ou telle minorité.

Le parti prit néanmoins la classe politique au mot en sortant une liste de trois candidats issu de trois régions linguistiques de Suisse.

Aeschi.jpgThomas Aeschi, le Zougois. Âgé de seulement 36 ans, c'est le plus jeune des candidats. Travailleur et compétent, passé sur les bancs d'universités de renommée internationale en restant imperméable au gauchisme dont elles sont imprégnées, il vécut aux Etats-Unis et en Australie. Consultant en entreprises, il connaît le secteur privé. Il milite pour une Suisse souveraine et un gouvernement doté d'une épine dorsale, capable de négocier quelque chose sans se coucher à plat ventre en implorant pitié comme préalable à toute discussion.

Présenté comme le "grandissime favori", il fait peur à la gauche et se retrouve en conséquence violemment attaqué par les journalistes. Il serait la "créature" de Blocher / Dr. Frankenstein, à peine un être humain ; on le taxe "d'ultra-libéralisme", tare irrémédiable s'il en est ; enfin, c'est un Alémanique, source intarissable de mépris de la part des rédactions romandes. L'encre de son nom n'était pas sèche sur le communiqué de presse que déjà commençaient les campagnes sournoises contre sa personne, évoquant par exemple son implication dans "une procédure pénale pour violation du secret de fonction" en sous-entendant lourdement qu'il serait lui-même mis en cause... Ce qui n'est absolument pas le cas.

Tous les fouilleurs de poubelles sont sur la brèche.

Gobbi.jpgNorman Gobbi, le Tessinois. A peine plus vieux que le précédent (38 ans) l'élu a acquis son siège au Conseil national sous les couleurs de la Lega. Proche de l'UDC, il en est devenu officiellement membre après son élection juste pour pouvoir se présenter sous ses couleurs, procédure acceptée et entérinée par le groupe UDC. La proximité idéologique entre la Lega et l'UDC sur de nombreux sujets est un fait établi ; issu d'un Tessin victime depuis de nombreuses années des problèmes liés aux frontaliers italiens (dans l'indifférence générale du reste de la Suisse il faut bien le dire), Norman Gobbi serait, au sein du Collège, une voix entière et résolument hostile à la libre-circulation.

Cette position affirmée sur ce dossier crucial est sans doute son plus grand défaut aux yeux des sycophantes pro-européens. L'absence de représentant au Conseil Fédéral de la minorité italophone depuis Flavio Cotti en 1999 joue officiellement en sa faveur, mais on peut parier que cet argument ne pèsera pas lourd lorsque l'Assemblée fédérale votera à bulletins secrets.

Malgré la sympathie qu'il inspire, M. Gobbi fait figure d'outsider.

Parmelin.jpgGuy Parmelin, le Vaudois. Là où les autres candidats de l'UDC manquent de réseaux à Berne, le conseiller national de Bursins a patiemment bâti le sien depuis 1994 et les bancs du Grand Conseil vaudois avant de passer au Conseil National. Maître agriculteur-viticulteur de profession, il est apparenté à la branche agrarienne de l'UDC vaudoise et souvent considéré, à tort, comme un individu effacé. Son caractère aimable et son entregent habillent d'authentiques convictions.

Très à l'aise dans le fonctionnement des institutions politiques, il avoue une nette préférence pour les dossiers ayant trait aux assurances sociales, actuellement entre les mains d'Alain Berset. Le socialiste pourrait faire pression sur son groupe pour l'aider à se débarrasser de ce département toxique. Mais Guy Parmelin est romand et son élection porterait à trois sur sept leur nombre au Conseil Fédéral...

Quel serait mon candidat préféré? Tous! Sans langue de bois, je trouve chacun de ces candidats parfaitement valable, ce qui est déjà un tour de force. Je serai très satisfait si l'un d'eux parvient à entrer au Conseil Fédéral le 9 décembre.

Vous ne me verrez pas soutenir M. Parmelin avec des glapissements hystériques au nom d'un chauvinisme vaudois déplacé ; pas plus que je n'enterrerai sa candidature au prétexte qu'il vient d'une section cantonale pas toujours brillante à Berne. Il faut bien l'admettre, Guy Parmelin est le seul candidat que je puisse me targuer de connaître un peu ; derrière sa plaisante bonhomie, il m'a toujours semblé plus sérieux et solide qu'un examen superficiel laissait présager.

Norman Gobbi promet à l'inverse une communication plus rugueuse, ce qui ne serait pas pour me déplaire. Comme Conseiller fédéral, il serait sans doute un trublion imperméable au politiquement correct si mièvre et si typique de l'exécutif helvétique. Un anti-Burkhalter, en quelque sorte. Cette perspective inquiète certainement en haut lieu.

Thomas Aeschi, enfin, laisse transparaître de sa candidature suffisamment de compétence et de volonté pour clairement effrayer la gauche, ce qui en fait un candidat prometteur. Nul doute qu'il est sans doute le mieux placé des trois pour parvenir à dompter l'Administration fédérale, véritable État dans l’État.

Mais l'un d'eux sera-t-il seulement élu le 9 décembre? Ce n'est pas du tout certain.

Les manœuvres

S'il y a bien une erreur que peuvent commettre même les observateurs les plus blasés de la politique fédérale, c'est sous-estimer le niveau de cynisme dont sont capables les adversaires de l'UDC.

Par exemple, je reste persuadé que les exigences avancées pour accepter une candidature UDC au Conseil Fédéral n'avaient absolument pas pour objectif de dénicher la perle rare, mais seulement de préparer le terrain pour justifier la réélection d'Eveline Widmer-Schlumpf. Le ou les candidats de l'UDC auraient été trop anti-européens, ou pas assez latins, ou trop masculins, ou n'importe quel prétexte cousu de fil blanc qui permette d'empêcher l'UDC d'accéder à son second siège.

Une fois Eveline Widmer-Schlumpf réélue la population protesterait - mollement, elle qui a rejeté l'élection du Conseil Fédéral par le peuple, sans compter qu'un grand nombre d'anti-UDC s’accommoderaient grandement de ce nouveau "petit écart" - et les éditorialistes lâcheraient quelques lignes au vitriol sur cette affreuse UDC incapable de séduire le Parlement. Choisissant la "continuité", nous en serions quitte pour un nouveau tour de piste.

Malgré tout il arrive que les comploteurs les plus compétents subissent des vents contraires, ici, la force électorale du bloc UDC-PLR. Elle amena Eveline Widmer-Schlumpf à jeter l'éponge. La Grisonne annonça son retrait avant même que soit connu le visage final de l'Assemblée Fédérale. Se rappelant la façon dont elle acquit son siège, réclamer du courage eut été trop lui demander ; après deux législature, elle n'avait certainement pas envie de prendre le moindre risque d'une humiliation électorale.

Le plan Widmer-Schlumpf traditionnel étant tombé à l'eau, il fallait trouver une solution de rechange. Mais une nouvelle Widmer-Schlumpf semble hors d'atteinte. L'UDC de 2015 a présenté des candidats au positionnement clair ; plus possible d'y trouver des socialistes honteux comme lorsque les courants du futur PBD (positionné plus à gauche que le PLR, c'est dire) imprégnaient certaines sections cantonales.

thomas aeschi,norman gobbi,guy parmelin,udc,conseil fédéral,manoeuvres politiquesL'autre solution serait de trouver un UDC assez pro-européen et suffisamment respecté pour que la formation politique accepte d'avaler la pilule. Le nom de Peter Spuhler, de Stadler Rail, revient avec insistance. L'entrepreneur s'était fait remarquer pour s'être engagé en faveur de la libre-circulation contre l'avis de sa formation politique. Mais il quitta le Conseil national en 2013 et, au vu de l'évolution récente de la situation européenne, nul ne sait aujourd'hui s'il défendrait encore aussi aveuglément cette thèse.

Le jour J

Les chefs de parti de centre-gauche ont probablement quelques atouts dans leurs manches. L'attaque, si elle a lieu, sera déclenchée avec un maximum de force dès le premier tour alors que les voix de l'UDC et du PLR s'éparpilleront entre les trois candidats officiels, sans compter que certains PLR se joindront joyeusement à la curée. Si l'UDC tient le choc, elle se rabattra probablement en intégralité sur un candidat unique aux tours suivant pour préserver ses chances de succès, candidat que les médias s'empresseront alors de dépeindre comme "le seul vrai candidat qu'il y a jamais eu" en soulignant "l'hypocrisie" d'en avoir présenté plusieurs.

Mais il n'est pas dit que les petits comploteurs de Berne parviennent à trouver un nouveau poulain de la trempe d'Eveline Widmer-Schlumpf, et le grand public n'en saura probablement jamais rien. Le cas échéant, il faudra alors s'en remettre à la liste officielle, la mort dans l'âme. Il est peu probable que Norman Gobbi surmonte l'odeur de soufre qu'il charrie en tant qu'élu de la Lega. Guy Parmelin serait un choix raisonnable mais la surreprésentation romande au Conseil Fédéral ferait obstacle à l'ambition personnelle de Christophe Darbellay au moment de remplacer Doris Leuthard, ce qui serait problématique. Le Parlement pourrait donc opter pour une élection de Thomas Aeschi, sans enthousiasme et sous les huées de la gauche.

Tout cela n'est bien sûr que mon analyse personnelle et une bonne dose de politique-fiction. Il sera intéressant de relire ce texte après l'élection du 9 décembre.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 2 décembre 2015

18 commentaires

  1. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Parfaitement d’accord avec Franz! Aussi en ce qui concerne la « corruption philosophique » de l’UDC. Je lis, à l’instant, la dernière lette d’information de ce parti. J’y apprends que « les parlementaires UDC rééliront tous les conseillers fédéraux sortants »! Tous! Y compris Simonetta, et l’autre qui voile à peine ses penchants vers Bruxelles. Monsieur « les Russes (entendez aussi « le peuple ») ah… ouais ouais!

  2. Posté par Franz le

    Cinéma grotesque ! Tout d’abord, cette ‘Nuit des Longs Couteaux’ précédant l’élection au CF, est une honte sémantique et politique pour celles et ceux qui SAVENT ce que fût dite nuit du 29 au 30 juin 1934, chez les Nazis.

    Cette logorrhée à la TSR / RSR nous gavent de jeux internes pour satisfaire des egos, sans JAMAIS évoquer les vrais problèmes du pays. Les castes sont au créneau, ces castes qui tirent la couverture à eux, au nom de principes pseudo-élitaires. Au lieu de chercher l’efficacité – la vraie – c’est bel et bien la démagogie qui règne.

    Parlementaires, visez à accorder dans ce pays des salaires décents, au nom du travail de l’Homme et de la Femme. Arrêtez votre cinéma trash du franc fort, du 9 février et autres imbécillités démentis dans les faits.

    Mme Eveline Widmer-.Schlumpf a strictement trahi la Suisse et son secret bancaire, elle s’est agenouillée devant les USA, a léché les bottes du capitalisme voyou et prédateur. Les UDC s’embourgeoisent, le socialisme nous trahit. quant aux PDC et autres PR, ils continuent à soutenir une élite friquée.

    La Suisse a urgemment besoin de femmes et d’hommes avec une vision d’avenir, d’indépendance, de défense de notre civilisation et de nos valeurs millénaires.

    Ces guignols de tribune qui s’étripent au Parlement mais font ‘Prost’ au Café Fédéral, sont les corrompus moraux, incapables de répondre aux besoins du peuple. Constatation générale, d’ailleurs, en Europe.

    La femme cheffe de famille avec CFC et un enfant qui se débat avec un travail à 100 % et ses quelque CHF 4’100.00 mensuels net exige d’abord la préférence nationale et rejette la luxueuse rente aux faux réfugiés qui coûtent en moyenne CHF 20’000.00 /mois à la collectivité (dixit cas à Aarburg, Carlos …). Réaction matérialiste ? NON, constatation scandaleuse d’un système trahissant la nation, sous l’impulsion néfaste du socialisme, le vice sociétal illustré par le Seigneur au château et les manants dans les champs.

    Même l’UDC est corrompue philosophiquement. C’est tout dire.

  3. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Au vu de Temps Présent je jette sans hésitation mon dévolu sur Thomas Aeshi! Et ne suis pas peu fier d’être d’accord avec Christoph Blocher. Par ailleurs le fait qu’on le voie « toujours seul » n’est pas un handicap. On peut déjà en déduire qu’il n’a pas besoin d’une cour pour se sentir exister.

  4. Posté par c dans l'air le

    Les conseillers fédéraux devraient être proposés par leur seul parti et leur nombre doit être proportionnel à la force politique (UDC/2; PLR/2; PS/2/PDC/1). Ils devraient être choisis suivant leur compétence et leur force de persuasion à défendre notre pays. Leur élection ne devrait être en aucun cas un sujet de marchandage. L’UDC a droit à l’heure actuelle à 2 (3 ?) conseillers et point bar. Le parti est à même mieux de connaître ses candidats que n’importe qui. Si l’honnêteté est dans la conscience des partis, il est étonnant que personne n’ait proposé le mode d’élection de nos 7 conseillers sous la forme proportionnelle et élu par leur parti respectif. Ainsi les sournoiseries, les coups bas et les manipulations n’existeraient pas. Cela forcerait également aux partis d’être plus cohérents dans leur programme politique et d’être plus présent sur le terrain. Si les besoins majoritaires du peuple ne sont plus représentés par nos élus, à quoi bon aller voter ? La question de collégialité dans le choix du conseiller fédéral est un leurre. En effet, on ne peut pas prétendre représenter le peuple au plus haut niveau tout en étant bâillonné et soutenir des idées contraires à la mission pour laquelle l’électeur à fait confiance. Si une personne est membre d’un parti, ce n’est pas par obligation ou soumission. C’est par un choix personnel et pour ses convictions. Si l’un des candidats ne devait pas être élu et qu’il devait être remplacé par une proposition des autres partis, il ne reste qu’une chose à faire pour tous les sympathisants pour une Suisse Libre et non soumise, c’est de soutenir encore d’avantage l’UDC.

  5. Posté par pierre frankenhauser le

    http://www.rts.ch/info/suisse/7311270-christian-levrat-fustige-les-candidats-udc-et-la-clause-de-sauvegarde.html

    J’ai bien que l’article de la RTS ne donne raison à M. Montabert. Le contraire aurait été étonnant de la part de Levrat. Levrat est un mauvais joueur. Que dus-je, un mauvais tout court.

    En outre, Levrat se félicite de le bon score du PS dans les villes. Rien d’étonnant là non plus. De très nombreux assurés sociaux, effectifs ou potentiels, y vivent. D’autre part, si le bon sens paysan se trouvait dans les villes, plutôt qu’en dehors, cela se saurait depuis longtemps. Sa phrase « Nous allons faire au mieux, dans le choix des possibles » ne laisse aucun doute sur la détermination du PS à ne voter pour aucun des trois candidats UDC officiels. La polémique sur la remise en question des bilatérales les arrange bien, comme par hasard juste avant les élections. Le PS et son gourou à deux balles me dégoûtent définitivement. Ils sont la honte de ce pays, qu’ils cherchent entraîner vers le déclin.

    db

  6. Posté par Théodore J Berseth le

    Coup d’état en prévision.
    A cette lecture il est souvent fait mention du désir du PS et PDC…ils ne constituent pas la majorité même avec les Verts. Le PLR est clairement un allié de la gauche dans leur volonté de « plus d’Europe », dès lors le vote de certains PLR feront pencher la balance…Il reste deux options à l’UDC : 1) se retirer du gouvernement et de faire opposition au moyen de nos droits démocratiques (référendum et initiatives) elle en a les moyens financiers et humains (2 signatures par membre et l’IN est validée, 1 signature par membre et le référendum est atteint). 2) L’élection du Conseil fédéral par le peuple. Chaque parti présente une liste de 7 personnes, en tenant compte de la représentativité linguistique, et le peuple vote. Cette idée n’est pas nouvelle…elle remonte à feu le fondateur de Denner ! Elle a l’avantage d’élire un CF le plus proche que possible de la volonté populaire, car il s’agit bien de cela selon notre système.
    Il y a donc une impulsion populaire à donner et elle doit venir du peuple et non pas d’un parti…une association telle que l’Asin, quoique très proche de l’UDC, pourrait en être le fer de lance dans le principe où de nombreux membres ne sont pas affiliés à une section du parti libéral-conservateur.
    En attendant nous aurons certainement un CF mi-figue mi-raisin. Seul le Tessinois et le Zougois ont leur place, quand au Vaudois il est clairement agrarien, provenant d’un canton dont la section UDC écarte au maximum les « blochériens ».

  7. Posté par Dominique Schwander le

    Si un deuxième UDC n’est pas nommé cela signifie que la majorité de nos représentants politiques pensent comme Sommaruga: on ne peut pas être conseiller federal sans être pour l’Europe. Et veulent nous convaincre que la Suisse est trop petite pour pouvoir résoudre toute seule ses problèmes. Il faut leur rappeler à tous, à Widmer Schlumpf tout particulièrement, que la politique n’est pas un état mais un service. La question est de savoir ce qui est bon pour le Souverain helvétique, pas de ce qui est bon pour leurs carrières politiques!

  8. Posté par pierre frankenhauser le

    Un UDC talentueux et patriote jusqu’au bout, élu au CF, soulignerait l’incompétance et la couardise de la plupart de ses six collègues. Le CF actuel doit avoir la trouille. Vous vozs imaginez, un nouveau Conseiller fédéral qui se mettrait à défendre nos frontières, notre culture, nos institutions (secret bancaire, fiscalité, etc.), notre souveraineté, notre réputation, la stabilité de notre pays.

    Simonetta doit faire des cauchemards, ces temps-ci. Un nouveau CF qui tenterait de reconstruire qu’elle et quelques autres ont détruit ou essayé de detruire.

  9. Posté par Pehem Veyh le

    De toutes façons, du côté des autres partis, on cherche un mou et un consensuel, donc pas un UDC. On va trouver, si possible, le plus disposé à renier ces principes pour entrer dans la chambre magique. Donc, pas Aeschi, pas Gobbi….

  10. Posté par Burnand le

    @Aline : vous ne donnez que les premiers mots ! Mon commentaire allait au delà. Comme déjà dit, dans une telle position, il est plus que jamais important d’avoir à la maison quelqu’un qui nous écoute, nous comprend et ne nous juge pas. J’apprécie M. Aeschi mais plusieurs personnes interviewées dans la rue de sa ville de domicile ont dit « le voir toujours seul ». C’est dur d’être seul lorsqu’on occupe un tel poste. Je n’insinuais rien d’autre.

  11. Posté par Economico le

    La vie privée des candidats n’a rien à voir avec les compétences. J’espère que l’on ne verra pas pas un choix qui se base sur ce qui « arrange » les adversaires de l’UDC au détriment de l’intérêt du pays, comme nous avons pu l’observer dans le passé.

  12. Posté par Sentinelle le

    Burnand le 3 décembre 2015 à 09h24
    T. Aeschi, très compétent et plurilingue mais célibataire à 36 ans et vivant seul.

    Dans une interview assez personnelle, il avait confié au journaliste qu’il venait de vivre une rupture douloureuse et qu’il aimerait bien avoir des enfants…

  13. Posté par Economico le

    Thomas Aeschi est largement le meilleur candidat. Les 3 sont des personnalités agréables. Cependant, il n’est pas acceptable que les candidats, qui se doivent de comprendre les enjeux internationaux de la Suisse, ne soient pas capables de lire la presse étrangère anglo-saxonne. Il me semble que l’on ne peut plus laisser accéder au CF des candidats qui n’ont pas toutes compétences du poste. Si nous sommes un pays au coeur de l’Europe, la Suisse ne doit pas nécessairement se focaliser trop sur cette zone, au risque de la rendre trop dépendante.

  14. Posté par Pierre Müller le

    @ Pierre H :

    Ou davantage.

    CHICHE !

    🙂

  15. Posté par Pascal le

    Normann Gobi ne sera pas élu. Viendra un jour où J. Schneider-Ammann ou D. Burkhalter laisseront leur place. Et 2 tessinois aimeraient bien les remplacer (F. Lombardi et I. Cassis). Or, si Gobbi, ex-Lega, est élu, c’en est fini de leurs chances.
    Parmelin a le désavantage d’être romand (déjà 2 élus) et de ne pas maîtriser suffisamment l’allemand (mais est-ce vraiment vrai ? En 12 ans à Berne, il a certainement du l’apprendre plus qu’au niveau scolaire. Je suppose donc qu’il le comprend très bien et le parle suffisamment bien également)
    Reste Aeschi, très jeune (trop ? quoique Berset n’avait que 40 ans à son élection). Mais il est parfaitement plurilingue et très compétent.

    A moins que le groupe PS/PDC ne force une autre élection, je ne vois pas qui pourrait être élu à part T. Aeschi.

  16. Posté par aline le

    « T. Aeschi, très compétent et plurilingue, mais célibataire à 36 ans et vivant seul ». M. Burnand, vous voulez dire qu’ un conseiller fédéral doit être marié pour être eligible?
    Quelle reflexion etrange!

  17. Posté par Pierre H. le

    S’il y a à nouveau magouille, nous serons 100’000 devant le Palais Fédéral !

  18. Posté par Burnand le

    Si je pouvais voter, je choisirais le tessinois, Norman Gobbi. Il est sûr de lui, pas impressionnable, charismatique et apparemment compétent. Il parle le français, l’allemand et l’anglais ce qui est la moindre des choses aujourd’hui pour qui veut faire une carrière politique.
    M. Parmelin parle uniquement français alors qu’il a eu des années pour se préparer, à être en politique, et à se rendre compte de l’importance de l’allemand et si possible de l’italien. Quant à l’anglais c’est nécessaire au niveau international, déjà pour lire les bons journaux anglophones.
    Quant à T. Aeschi, très compétent et plurilingue mais célibataire à 36 ans et vivant seul. Au poste de conseiller fédéral n’est-il pas indispensable d’avoir quelqu’un qui s’occupe de tout à la maison, qui organise tout, et qui l’accompagne dans ses apparitions publiques, et aussi qui l’écoute une fois rentré chez lui ?
    Je choisirais donc M. Gobbi.

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