L’apport de la civilisation arabo-musulmane à l’Occident ? C’est de l’humour ?

post_thumb_default

L’apport de la civilisation arabo-musulmane à l’Occident se résume à peu de choses. Le mythe de l’âge d’or scientifique de l’islam bat de l’aile, tout comme celui de l’âge d’or Andalou.

L’extrait ci-dessous, rédigé par un intellectuel palestinien, à priori objectif, vient confirmer.

« la civilisation arabe s’est éteinte avec la chute de Bagdad en 1258 »

« Non, l’Occident ne doit rien aux Arabes », tel était le titre d’une page du Courrier international du 29 juillet 2004 qui traduisait un texte de l’intellectuel palestinien Saqr Abou Fakhr tiré d’«Ad Safir» à Beyrouth. On y apprend que « la civilisation arabe s’est éteinte avec la chute de Bagdad en 1258 », à la suite de laquelle les arabes cessèrent de créer et d’innover, excepté dans certains domaines limités et disparates.

« Or, la civilisation occidentale a été portée par trois innovations : l’imprimerie, la boussole et la poudre donnant la suprématie militaire ». Et ces innovations sont venues de Chine, dit l’auteur.

Le génie de l’Europe a toujours été d’intégrer et de développer des apports extérieurs. La pensée occidentale est ouverte sur l’innovation, contrairement à la pensée arabo-musulmane (autre constat de l’auteur précité).

Dès lors, qu’ont apporté à la civilisation occidentale les Avicenne (980-1037), Averroès (1126-1198) et Ibn Khaldun (1332-1406) ?

Eh bien l’Europe n’a pas eu besoin de ces penseurs arabes pour avancer sur la voie du progrès, conclut Saqr Abou Fakhr. Il explique :

« Sinon, on serait en droit de se demander pourquoi les principes énoncés par Averroès auraient été un facteur décisif de la Renaissance en Europe alors qu’ils n’ont eu, à la même époque, aucune influence sur la civilisation arabe ». Et il donne cette explication: « En fait, Averroès, Ibn Khaldun et Avicenne se trouvaient en quelque sorte en dehors du courant dominant d’une culture arabe qui les a d’ailleurs refusés et rejetés. Une culture qui, déjà à l’époque, sombrait tout comme aujourd’hui, sous le poids des fatwas, des oulémas, des théologiens et récitants du Coran, du même acabit qu’Al Ghazali, Ibn Taymiya, Al Chafei et Al Achaari »

Pourtant, les arabo-musulmans et certaines élites intellectuelles et politiques occidentales, continuent à affirmer que sans les Arabes, l’Europe n’aurait jamais pu sortir de l’obscurantisme du Moyen Age, les premiers par esprit de revanche sur l’Occident, les seconds dans le but de faire accepter l’islamisation de nos pays.

Essayer de nous faire croire que c’est grâce à l’apport des arabo-musulmans que l’Occident a pu se développer et progresser relève de la pure fantaisie, inspirée par la méconnaissance de l’histoire de l’islam et de l’Occident.

L’islam a-t-il été créatif ou innovateur ?

Difficile à prouver, mais guerrier et envahisseur, certes oui. Les armées arabo-musulmanes se sont distinguées par leur soif de conquête et l’invasion de nombreux pays, dans le seul but d’y apporter l’islam par la force du sabre. Lors de leurs invasions barbares, les arabo-musulmans ont soumis les habitants et se sont appropriés leurs inventions et découvertes, puis les ont « arabisées » par le truchement du vocable.

Les musulmans ont importé les chiffres dits arabes — qui remplacent les chiffres romains — la numération positionnelle et le zéro ? Ce sont des inventions d’origine indienne. L’inventeur du zéro de position s’appelle Brahmagupta, grand astronome et mathématicien indien. Et c’est un mathématicien perse qui inventa l’algèbre.

L’imprimerie, la boussole et la poudre à canon furent inventées par les chinois. De nombreux savants du mythique « âge d’or arabe » n’étaient pas tous des arabes d’ailleurs, mais furent arabisés et assimilés, comme le savant Perse Avicenne, des savants Ouzbeks, et des savants Berbères d’Andalousie.

Un autre mythe de l’âge d’or de la civilisation arabo-musulmane qui a la vie dure et resurgit de plus belle, comme une légende, est celui de la transmission du savoir grec à l’Occident, à l’origine du siècle des Lumières, par les arabo-musulmans.

Si la civilisation arabo-musulmane a pu, effectivement, briller pendant deux siècles, elle le doit, en quelque sorte, aux érudits arabes qui firent traduire tous les textes qui présentaient un intérêt scientifique quelconque. Les textes grecs furent traduits par des Chrétiens d’Orient, à partir du syriaque ou directement du grec, et non par des Arabes. Toutefois, Il y avait aussi une filière parallèle, constituée par des moines copistes, qui traduisaient directement du grec en latin.

Le rôle des Arabes dans la transmission du savoir grec à l’Occident est un mythe

Al-Fârâbî, Avicenne et Averroès ne lisaient pas un mot des textes originaux, mais seulement les traductions en arabe faites par les Araméens chrétiens.

Cette transmission du savoir et de la science des Grecs à l’Occident se fit surtout grâce aux Chrétiens d’Orient et aux moines d’Occident, une vérité que certains de nos islamophiles essayent de gommer en réécrivant l’histoire du Moyen Age. Décidément, la réécriture de notre histoire devient le passe temps favori de nos dhimmis intellectuels, au service de l’islamisation de l’Occident.

L’Occident d’ailleurs ne rompit jamais ses liens avec les enseignements des anciens grecs, grâce aux traductions des Chrétiens d’Orient et des Moines d’Occident, et les Arabes ne jouèrent aucun rôle dans le développement de l’Occident, qui progressa au fil de siècles, et l’amena à la position dominante actuelle.

Ces érudits, dévoués corps et âme à la cause de l’islam, semblent oublier que la civilisation européenne résulte d’un métissage entre la pensée hellénistique et judéo-chrétienne, et cette civilisation a des racines qui remontent au Ve siècle avant Jésus-Christ. Elle existait bien à avant l’invention de l’islam ! Par contre, la civilisation arabo-musulmane ne dura que deux siècles, et depuis le 13ème siècle, elle n’a guère progressé.

Nos intellectuels et politiques islamophiles se plaisent à nous rabattre les oreilles avec une contrevérité flagrante, affirmant que les racines de l’Europe sont autant chrétiennes que musulmanes, dans le but de diluer notre civilisation judéo-chrétienne, voire la faire disparaître dans les abysses de l’islam.

A ce sujet, dans son livre « Aristote au Mont Saint Michel »* Sylvain Gougenheim réfute cette thèse mensongère.

Son livre lui a d’ailleurs valu de nombreuses critiques, car il a eu l’audace de prouver que la transmission du savoir grec en Occident ne devait rien à l’islam, ce qui est à contre courant de la « bienpensance » actuelle, qui veut à tout prix voir dans l’islam toute la beauté du monde, l’islam des lumières, l’islam qui illumina le Moyen Age, plongé dans un affreux obscurantisme. C’est à l’Orient Chrétien que l’Occident est redevable et non au monde musulman.

« Les images biaisées d’une chrétienté à la traîne d’un ‘Islam des Lumières’ relèvent plus du parti pris idéologique que de l’analyse scientifique », écrit Gougenheim.

Finalement, le seul mérite des arabo-musulmans de l’âge d’or de l’islam fut de faire traduire par les Chrétiens Syriaques les textes grecs, qui leur apportèrent toutes les connaissances qui leur faisaient défaut, et ce dans tous les domaines, car ils étaient, avant tout, des guerriers et des marchands. Ils ne profitèrent de ces connaissances que pendant deux siècles, puis la culture musulmane sombra à nouveau dans l’obscurantisme sous l’influence des fatwas, des oulémas, des théologiens du coran, du salafisme, au nom du retour aux valeurs des ancêtres, pour qui le rationalisme équivalait à l’athéisme, punissable de la peine de mort.

Enfin, le dernier mythe de l’âge d’or arabo-musulman, celui de la grande tolérance de l’islam, imaginé par les islamophiles, pour nous faire accepter l’islam, s’effrite également.

Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.

Pour accepter l’islam, l’Europe a forgé le mythe de l’Andalousie tolérante

Merci à Anne Marie Delcambre et à Bat Ye’Or pour leur lucidité et leur contribution à la vérité :

« Pour accepter l’islam, l’Europe a forgé le mythe de l’Andalousie tolérante qui aurait constitué un âge d’or pour les trois religions. Tout ce qui concerne les combats, le statut humiliant du non musulman, ou dhimmi, a été soigneusement gommé. Il s’agit d’une véritable falsification de l’histoire réelle » Anne Marie Delcambre.

« Les dhimmis connaissaient de terribles contraintes, ils étaient assassinés pour des peccadilles et leur témoignage ne comptait pas. L’interdiction de porter des armes les rendait très vulnérables. Il leur était interdit de construire ou de réparer leurs lieux de culte. Leurs vêtements discriminatoires, obligatoires, les exposaient à la vindicte et aux insultes dans la rue. C’est d’ailleurs là l’origine de la rouelle imposée aux juifs en 1215 par le Concile de Latran. Dans la rue, les dhimmis devaient marcher rapidement, les yeux baissés, passer à gauche des musulmans, c’est à dire du côté impur, et enterrer leurs morts en courant. Leur culte devait être silencieux et les processions étaient interdites.

Ils vivaient dans des ghettos dont on fermait les portes le soir. Le mariage d’un dhimmi avec une femme musulmane et le blasphème contre l’islam étaient évidemment punis de mort (…). Souvent accusés de collaborer avec les chrétiens de l’extérieur, les dhimmis chrétiens tentaient de détourner la colère islamique contre les juifs (…).

Cette histoire, qui a affecté une si large proportion de l’humanité, n’est même pas étudiée dans les universités. Elle est ignorée, alors qu’elle exige d’être examinée dans sa globalité et sa complexité.

C’est une histoire de violence, d’esclavage, de souffrance, de viols, de déportations, d’humiliation. Cette histoire a été occultée à l’époque de la colonisation, puis plus tard quand l’Europe a fondé ses relations avec le monde arabo-musulman, sur le partenariat ». Bat Ye’or

Cette « tolérance » islamique de l’âge d’or andalou sévit encore de nos jours en terre d’islam, et risque de se répandre en Occident, si nos gouvernements persistent dans leur politique d’islamisation.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

4 commentaires

  1. Posté par Marie-France Oberson le

    L’Occident, comme le Moyen Orient doivent beaucoup à l’Empire romain chrétien d’Orient dont le rayonnement et l’influence de Byzance sont connus et reconnus dans de nombreux. domaines techniques, intellectuel, architectural, musical et même culinaire
    Beaucoup ignorent que la richesse culturelle byzantine a eu une grande influence sur l’essor de la Renaissance en Italie, grâce aux réfugiés italiens-nombreux dans l’empire byzantin- après la chute de Constantinople qui apportèrent leur savoir dans de nombreux de domaines ..
    Mais, pour faire plaisir à nos nouvelles « chances » qui nous viennent de là.bas, on préfère occulter ce large pan de l’histoire en le réécrivant..

  2. Posté par François le

    Merci pour avoir expliqué que : « L’apport de la civilisation arabo-musulmane à l’Occident se résume à peu de choses ». Vos explications sont convaincantes et doivent certainement résister à une analyse historique approfondie.

  3. Posté par voxdev le

    En savoir un peu plus vous tente-il ?
    Voici un court résumé de la vie de Saint Isidore de Séville, un religieux érudit de la fin des VIe / début du VIIe siècles. En Occident, son oeuvre considérable permit à la culture classique de parvenir jusqu’à nous. On lui doit « Les Etymologies », la traduction d’Aristote etc…
    http://nominis.cef.fr/contenus/saint/915/Saint-Isidore-de-Seville.html

    Isidore de Séville est le Saint Patron des internautes.

  4. Posté par Pierre H. le

    L’apport de la civilisation arabo-musulmane à l’Occident se résume à …la violence gratuite !

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.