L’islam est-il un danger « chez nous »? De l’urgence d’une révolution copernicienne

Uli Windisch
Rédacteur en chef

Passer de manière urgente du court au long terme.

L’islam est-il un danger « chez nous »?

La polémique fera rage encore longtemps sur cette question. L’argument de ceux qui pensent que le danger n’existe pas ou est en tout cas largement exagéré avancent très souvent le fait que les musulmans n’ont rien à voir avec les islamistes et qu’en la matière ceux qui ne voient guère de différence entre les deux procèdent à des amalgames inacceptables, scandaleux… C’est le discours du padamalgame ! Le refrain est connu.

La réponse de ceux qui tentent, au contraire, de montrer  que le danger est réel, et même une menace grave pour les fondements de nos sociétés traitent les premiers de naïfs, d’aveuglés, de bisounours, de collabos, de traîtres à notre modèle de société, etc…

Ma critique aux deux perceptions en présence et en lutte : le manque de dimension historique, à savoir que l’on ne considère jamais le long terme, encore moins le très long terme.

Une véritable  révolution copernicienne s’impose dans l’appréhension de la très forte expansion de l’islam, qui devient non seulement une grave menace mais un danger mortel pour notre civilisation et nos valeurs.

A long terme ;  c’est cela qu’il faut absolument comprendre et être capable de voir.

Démonstration avec l’exemple de ce qui se passe en Birmanie et de ce qui est arrivé en Indonésie.

 

Il a été question depuis longtemps dans plusieurs médias des graves violences à l’encontre de la minorité musulmane de Birmanie de la part d’un mouvement bouddhiste radical extrême et d’une totale intransigeance envers l’islam.

A la tête de ce mouvement antimusulman : le moine bouddhiste Wirathu, devenu très populaire auprès de beaucoup de bouddhistes et connu pour ses propos et prêches nationalistes, racistes et violemment antimusulmans.

Même si les musulmans ne représentent que le 4 % de la population birmane et les bouddhistes près de 90 %, ce moine affirme que l’islam représente néanmoins une menace mortelle pour l’identité du pays. Comment cela est-il possible ? C’est ici que réside la vision centrale du moine : le long terme.

A l’appui de ses affirmations, il cite le cas de l’Indonésie autrefois à large majorité bouddhiste  qui en l’espace de deux siècles est devenue un pays musulman.(cf l’excellent reportage de Nicolas Hénin, Le Point,18 juin 2015 sur ce sujet et dont nous reprenons en les condensant l’essentiel des  propos y relatifs ici).

Wirathu a été condamné à 25 ans de prison en 2004 pour incitation à la violence et libéré en 2010 à la faveur d’une amnistie. Certains médias internationaux en parlent même comme d’un terroriste, notamment à partir d’une couverture du Time, titrée : « Le visage du terrorisme bouddhiste ».

Il est devenu le Birman le plus connu après Aunng San Suu Kyi.

Il cite lui-même les multiples termes utilisés pour le diaboliser : « Hitler birman » ; « Ben Laden bouddhiste »…

Son rejet des musulmans est constamment affirmée sur la base de tous les aspects de la vie quotidienne et des graves méfaits qu’ils leur attribuent. Tous les faits divers sont utilisés contre les musulmans en partant du slogan : les musulmans sont violents les bouddhistes pacifiques.

Il joue délibérément sur la provocation : « Je conseillerais plutôt à quelqu’un de donner sa fille en mariage à un chien qu’à musulman », etc.

Pour davantage d’exemples concrets de cette vie quotidienne perçue de manière haineuse on se référera au reportage susmentionné.

Dans certaines régions de la Birmanie les violences sont parfois extrêmes, entre communautés ethniques, religieuses, provoquant des centaines de morts, principalement des musulmans ; des dizaines de milliers de personnes ont dû fuir leur ville; la Birmanie a connu de véritables pogroms…

Le « prophète »Wirathu en rajoute pour donner une image aussi négative et menaçante que possible des musulmans, également  pour montrer le risque d’un remplacement de population si une lutte déterminée et avec la force n’est pas menée contre les musulmans.

La thèse du remplacement n’est donc pas qu’une thèse européenne ou française ; dans le cas présent elle n’est pas considérée comme sulfureuse ou totalement fantasmatique.

D’où aussi la proposition d’un programme politique concret afin de prévenir un tel  remplacement, programme précisé en quatre lois proposées au Parlement pour adoption : loi sur le mariage; loi interdisant les conversions ; loi pour limiter les naissances ; loi sur la polygamie.

La loi qui impose aux Birmanes d’espacer leurs maternités de 3 ans et dont l’objectif est de lutter contre la surnatalité prêtée aux musulmans a déjà été adoptée.

Je ne suis nullement un spécialiste de l’islam, mais cet exemple me permet d’illustrer à quel point une analyse socio-politique et historique plus large et fondamentale devient indispensable pour comprendre les véritables enjeux de tels affrontements, en l’occurrence autour de l’islam, islam qui n’est nullement et uniquement une religion. Faut-il le répéter ?

Ainsi, face aux graves tensions qui se développent dans nos pays et qui sont souvent ramenées à de simples différences de comportements et de valeurs, il me semble capital de souligner  davantage et de manière constante ce que peuvent impliquer, à moyen et surtout à long terme de tels conflits et violences.

Il ne s’agit nullement de simples divergences dans les manière de vivre, mais bien, à niveau beaucoup plus fondamental, d’un conflit de civilisation et d’une menace réelle, toujours sur le long terme, d’un danger qui peut devenir mortel pour notre civilisation et déboucher réellement sur le remplacement de notre civilisation par une autre ; danger d’autant plus grand que pour la première fois dans l’histoire de l’immigration de nos pays il a, pour des communautés et des groupes entiers, refus explicite d’intégration et d’adoption de nos valeurs et, plus grave encore, la volonté, de plus en plus ouvertement affichée, de nous imposer des valeurs totalement étrangères aux nôtres.

Même si ces refus d’intégration et cette volonté d’imposition ne sont pour l’instant le fait que de minorités parmi les musulmans, cette situation est totalement nouvelle et ce serait un grave aveuglement que de penser, qu’avec quelques concessions, et autres « accommodements  raisonnables » sur des valeurs pourtant essentielles, qui n’ont jamais été concédées jusqu’ici, l’intégration continuera à se faire sans autre. Il faut impérativement réaliser que la fameuse Unité dans la Diversité a maintenant des limites et que certaines Diversités sont totalement incompatibles avec notre Unité. C’est aussi une des premières fois que ces limites à l’Unité apparaissent aussi clairement.

Oui, à long terme, ces revendications, ces  refus et ces tentatives d’imposition constituent un danger mortel pour notre civilisation et le risque d’un «Grand Remplacement » n’a rien de théorique. Il faut apprendre à raisonner en siècles, ce qui n’est vraiment pas acquis et est certainement encore considéré comme obsidional. L’exemple de l’Indonésie susmentionné devrait pourtant nous faire réfléchir.

Il faut absolument prendre acte de cette nouvelle situation et surtout de ses conséquences à long terme, malgré les pires critiques et tentatives de diabolisation dont ce genre d’analyse font et feront encore longtemps l’objet.

Les plus répandues de ces critiques étant évidemment  celles qui se résument à l’accusation de verser dans  « l’islamophobie » et autre  « padamalgam »…

Comment réagir à de telles accusations ? D’abord ne plus se laisser intimider !  Dire les réalités sans le corset de la bien-pensance, de la peur et de la lâcheté.

Sans forcément devenir un Wirathu !

Mais sans changement dans notre attitude, et sans refus inconditionnel de l’inacceptable pour nous, le risque est bien mortel pour nos valeurs et notre civilisation.

Il ne suffit plus de montrer du doigt les burqas, burkinis, le halal, l’image de la femme, la charia, les lieux et horaires séparés, etc. Mais s’habituer à penser au long terme et à très long terme, au risque pour nos descendants de voir un jour nos sociétés ressembler, par exemple, aux régions en guerre civile de la Birmanie et finalement à l’Indonésie comme stade final.

Il va de soi que ce risque accru est lié à la progression fulgurante et totalement imprévue dans l’après-guerre des années 1950 des musulmans (la population musulmane de la Suisse a passé de quelques dizaines de milliers de personnes dans les années 1960-1970 à environ 400.000 actuellement).

Il y a urgence à penser à long terme et aux conséquences à long terme de ces phénomènes.

NON, ce changement de perspective n’est pas évident, il nécessite une véritable révolution copernicienne dans notre manière de penser notre quotidien, chaque aspect de notre quotidien.

Uli Windisch, 8 août 2015

 

 

 

 

13 commentaires

  1. Posté par Vince le

    Il suffit de se « farcir » le Coran une seule fois, du début à la fin, pour comprendre le danger et la connerie musulmane. Mais il est tellement plus facile de se croire intelligent et d’avoir un avis sur ce qu’on ne connaît pas. Dites aux gens de lire le Coran, ils vous prennent tout de suite de haut…

  2. Posté par Philbur le

    Notre fille a reçu sa première gifle de son ami musulman , parce qu’elle a eu le culot de faire la bise à un ami rencontré lors d’une promenade en famille!
    Ce n’etait que le début de l’enfer….

  3. Posté par Frederic Bastiat le

    « The next time some academics tell you how important diversity is, ask how many Republicans there are in their sociology department. »
    Thomas Sowell.

  4. Posté par DC le

    Il faudrait surtout que la Suisse augmente massivement les renvois des immigrés, musulmans ou non, qui ne s’adaptent pas, ne s’intègrent pas et rejettent nos lois et règles pour y établir les leurs!
    Laissons aboyer Amnisty et les prétendus « bien-pensants » …
    DC

  5. Posté par khalk le

    Etant Kurde et d’origine musulmane, je peu vous dire que la très forte expansion de l’islam est non seulement un grave danger pour notre civilisation, nos valeurs, mais elle quasiment mortelle.
    Les musulmanes modérés! disent toujours, que ce n’est pas l’islam et que ce ne sont pas les musulmanes qui posent ces problèmes, c’est les extrémistes qui les posent .
    Etant d’origine musulmane et ayant étudié l’islam, je peux vous affirmer que le djihad est décrit dans le coran en long et en large ainsi que dans la charia. Le musulman n’est pas un bon musulman si il ne fait pas le djihad et il ne peut pas vivre dans un pays qui n’applique pas l’islam, le coran et la charia. Donc le devoir de chaque musulman est de faire le djihad.

  6. Posté par un observateur le

    Bonjour ,
    Français d’origine Algérienne ( Kabyle) , j’ai du quitter ce pays ( en 1972) à cause de l’Arabisation/Islamisation imposée après l’indépendance par la venue des frères musulmans Egyptiens ( confrérie fondée par le grand père de Tarik Ramadan, le caméléon islamiste au double langage ).
    Nous Kabyles ne parlant pas l’Arabe avions vite compris que cette idéologie Islamiste allait faire du mal dès 1970. L’Algérie qui aurait pu être un des plus beaux et riche pays est devenue un dépotoir où on égorge à ciel ouvert et où l’Islam était obligatoirement religion d’état…
    Si les Européens avaient regardé le cas Algérien, ils auraient appris comment l’Islam , religion de paix et d’amour enfante le désastre et la mort…c’est paradoxal, surprenant… mais c’est ce que l’on constate malheureusement…
    Ce qui arrive en Europe est tout a fait normal avec l’immigration musulmane qui est le terreau vital pour une petite minorité de fous de Dieu ( mosquées, salafistes, fondamentalistes etc…). C’est catastrophique pour l’image de tous les musulmans qui n’ont pas fait le ménage dans leur rang car inorganisés, inconscients et parfois soumis.
    L’article de Mr Uli Windisch est excellent , réaliste. Dès qu’on critique une religion, un dogme, des pratiques d’un autre âge ( excision , polygamie ) , le communautarisme, l’incivilité, le refus de mixité, vouloir imposer le voile à l’école et la burqa etc…on est traité de raciste, de fasciste etc….cela ne marche plus…les citoyens musulmans qui veulent vivre leur religion dans la discrétion et l’humilité, être en harmonie avec le pays d’accueil et son mode de vie afin de s’intégrer sont les bienvenus. C’est à l’Islam de s’adapter à la république et non le contraire.
    Malheureusement , les musulmans qui veulent imposer à la société la polygamie, l’excision, le voile, la burqa, la djellaba, le halal , les prières et le ramadan même dans les entreprises ne réalisent pas le choc et les rejets qu’ils provoquent dans la société.

  7. Posté par coocool le

    L’invasion afro musulmane est voulue par les globalistes qui nous gouvernent. Il s’agit d’ éradiquer la culture judéo-chrétienne occidentale dans un premier temps, puis dans un deuxième temps créer le chaos. Dans un troisième temps, cela permettra d’amener à gouvernement totalitaire fascisant, celui de l’AntiChrist.

  8. Posté par Christian Ch. le

    Je tombe des nues que l’on puisse parler de l’islamisation sans parler de sa cause : l’immigration. Cela n’a aucun sens et ne présente guère d’intérêt. On ouvre les portes aux musulmans et ensuite on déplore leur présence !??

  9. Posté par Marika le

    Je partage votre analyse et je trouve criminel de la part de nos irresponsables au pouvoir de continuer à fermer les yeux sur cette tragédie annoncée. Les feux clignotants sont au rouge, mais ils persistent dans leur aveuglement et poursuivent sans sourciller leur œuvre destructrice.

    OUI ! L’islam est Le Danger de ce siècle, non seulement en Occident, mais partout où cette idéologie suprématiste et mortifère s’enracine et prolifère.

    L’islam, arbre de la tyrannie et de la terreur, est un arbre pourri, planté il y a 1400 ans par Mahomet, et dont les fruits nocifs ne cessent depuis de contaminer la planète.

    Comme expliqué par Amil Imani, ex-Musulman, écrivain, poète, analyste politique, essayiste et conférencier l’islam est la tromperie la plus réussie de l’histoire de l’humanité, une arnaque colossale, une escroquerie monumentale, qui a fait des millions de victimes musulmanes et non musulmanes au cours des siècles et continue aujourd’hui sa course macabre, semant mort, destruction et terreur.

    Les apologistes de l’islam n’exposent jamais la vérité nue de l’islam. Ils ne mentionnent jamais cet islam qui se nourrit de haine, d’interdits, de châtiments cruels et institutionnalise la perversité la plus abjecte, la pédophilie, via le mariage des fillettes dès l’âge de 8-9 ans.

    Les apologistes de l’islam reçoivent avec déférence les « Musulmans » modérés, comme Tarik Ramadan, l’intellectuel éclairé, la coqueluche de nos médias, et leur offrent une tribune sur tous les plateaux télévisés, boivent leurs paroles mielleuses et mensongères, comme du petit lait, sans chercher à creuser plus loin, au-delà des discours enrobés de sucre halal.

    « Dites aux infidèles en public ce qu’ils souhaitent entendre, que vous respectez leurs lois et leur constitution, alors que nous les Musulmans savons qu’elles n’ont pas plus de valeur que le papier sur lequel elles sont écrites. » Tarik Ramadan,

    OUI l’islam doit être combattu ! L’humanité, doit être sauvée, de ce qui va s’avérer être la plus grande catastrophe de son histoire. L’islam est une monstrueuse arme de destruction massive, qui a déjà tué des millions de gens et détruit un nombre considérable de cultures et de sociétés, avant de s’attaquer à la nôtre.

    L’islam est un système politique, qui s’auto-définit comme une » religion » pour justifier son idéologie totalitaire.

    Un système, qui dépouille des adeptes de leurs droits humains fondamentaux, qui les oblige à supprimer, à tuer les leurs.

    Un système, qui vise à soumettre tous les êtres humains – musulmans et non musulmans – à des lois barbares et totalitaires.

    Un système, qui privilégie la mort à la vie.

    Un système, qui ne connaît pas de frontière, un système dépourvu de toute compassion.
    Un système, dont le nom signifie « soumission ».
    Un système … qui porte le nom d’ I S L A M !

    A renvoyer au plus vite, là où il naquit – pour le malheur de l’Humanité – dans les sables de la péninsule arabique.

  10. Posté par Jacques le

    C’est exactement ce que Charles de Gaulle avait compris avant tout le monde.

  11. Posté par François le

    Cher Monsieur Windisch, ainsi que vous l’écrivez : « Il faut impérativement réaliser que la fameuse Unité dans la Diversité a maintenant des limites et que certaines Diversités sont totalement incompatibles avec notre Unité. C’est aussi une des premières fois que ces limites à l’Unité apparaissent aussi clairement. »
    J’adhère complètement à votre analyse et description objectives de la situation. Il est parfaitement choquant que nos représentants politiques ignorent délibérément cette réalité évidente et oeuvrent consciemment ou non pour le Grand Remplacement.

  12. Posté par patrick lévy le

    …, 400.000 adeptes de la charia. Non, merci. Patrick Lévy.

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