Onfray/Valls : retour sur la polémique

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J’ai trouvé très intéressante cette “polémique”, pas tant sur le fond mais plutôt sur ce qu’elle montre du niveau de nos dirigeants politiques…

Triste époque où la finesse de pensée est finalement interdite – surtout par les JeSuisCharlie…

Michel Onfray : “Cette mafia qui se réclame de la gauche…”

Le Point : Une partie de la gauche est devenue très hostile à votre égard. Votre opposition à la théorie du genre, votre critique de l’islam et votre défense d’Eric Zemmour vous ont valu le surnom de « Finkielkraut bis ». Auriez-vous basculé du « côté obscur de la force » ?

Michel Onfray : Tout dépend de quelle gauche on parle …

La gauche mondaine, parisienne, celle de Saint-Germain-des-Prés ?
La gauche caviar de BHL ?
La gauche tellement libérale qu’elle défend la vente d’enfants en justifiant la location d’utérus des femmes pauvres pour des couples riches ?
La gauche de Pierre Bergé qui estime que louer son ventre, c’est la même chose que travailler comme caissière ?
La gauche qui préfère avoir tort avec Robespierre, Marx, Lénine, Staline, Mao, Khomeyni que raison avec Camus ?
La gauche qui rend responsables Houellebecq, Finkielkraut et Zemmour des attentats du 7 janvier, qu’elle ne veut pas nommer islamistes ?
La gauche de Libération qui, le 20 janvier 2014, justifie la zoophilie et la coprophagie avec la philosophe Beatriz Preciado, chroniqueuse dudit journal ?
La gauche qui fit de Bernard Tapie son héros et un ministre ?
La gauche qui a vendu une télévision publique à Berlusconi ?
La gauche qui traque la misogynie et la phallocratie partout dans la langue française et veut qu’on dise professeure et auteure mais qui ne voit pas que la polygamie, le voile, la répudiation, les mariages arrangés, l’excision, le chômage des mères seules, les ex-maris qui ne paient pas les pensions alimentaires font des ravages plus profonds en matière de phallocratie ?
La gauche qui vote comme Sarkozy sur l’Europe et l’euro, la diminution des retraites et l’augmentation du temps de travail, les restrictions de remboursements maladie, et croit que le danger fasciste est partout sauf là où il est ?
La gauche qui se croit antifasciste comme Jean Moulin quand elle appelle à interdire le parti de Marine Le Pen ?
La gauche de ceux qui croient à la liberté de la presse, à la liberté d’expression, bien sûr, mais qui me bannissent de France Inter pendant quatre ans ou demandent qu’on interdise la diffusion de mon cours sur Freud à France Culture en lançant une pétition contre moi au nom de la liberté d’expression ?
La gauche du sénateur socialiste qui intervient auprès du président du conseil régional de Basse-Normandie pour faire sauter la subvention de l’Université populaire à la demande d’une historienne de la psychanalyse qui, bien sûr, est de gauche ?
La gauche qui détruit l’école parce qu’elle sait que ses enfants sortiront de toute façon du lot, puisqu’elle s’en occupe à la maison et qui, de ce fait, renvoie les enfants de pauvres dans les caniveaux où Marine Le Pen ou le djihad les récupèrent ?
Que cette gauche-là ne m’aime pas, ça m’honore …

En revanche, je ne compte pas le nombre de gens vraiment de gauche qui me disent, dans la rue, par mails, par courrier, à l’issue de mes conférences, qu’ils sont d’accord avec moi mais n’osent pas le dire parce qu’il règne une terreur idéologique activée par cette mafia qui se réclame de la gauche …

Le Point : Même la revue de la nouvelle droite, « Eléments », vous tresse des lauriers … Y aurait-il un malentendu ?

Michel Onfray : Je suis antilibéral, contre l’euro et l’Europe, pour les peuples, je défends un socialisme proudhonien, mutualiste et fédéraliste, je crois au génie du peuple tant que les médias de masse ne l’abrutissent pas pour le transformer en masse abêtie qui jouit de la servitude volontaire et descend dans la rue comme un seul homme au premier coup de sifflet médiatique, je ne crois pas que le marché doive faire la loi, je ne fais pas de l’argent l’horizon indépassable de toute éthique et de toute politique, je préfère les girondins fédéralistes et provinciaux aux jacobins centralisateurs et coupeurs de têtes, et avec ça, je suis de gauche – si Eléments est d’accord avec ça, devrais-je cesser de croire ce que je crois ?

Le Point : Dans « L’ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus », vous faisiez une critique implacable de la « gauche totalitaire ». Ce livre n’a-t-il pas marqué une rupture définitive entre une certaine intelligentsia de gauche et vous ?

Michel Onfray : Une certaine intelligentsia de gauche, comme vous dites, n’a jamais aimé que je ne sois pas du sérail et que je ne doive mon statut qu’à mon travail et non au copinage tribal qui fait l’essentiel de son quotidien. J’ai construit ma vie pour n’avoir rien à demander à personne. Que cette tribu grosse comme un village papou fasse sa loi et fonctionne comme une mafia, c’est son affaire, pas la mienne.

J’ai créé l’Université populaire de Caen il y a treize ans, en province, pour lutter contre la présence de Le Pen au second tour de la présidentielle, cette université fonctionne à merveille avec une vingtaine d’amis. J’y travaille bénévolement et les cours sont gratuits. C’est ma façon d’être de gauche car se dire de gauche compte pour rien si l’on ne vit pas une vie de gauche, à savoir une vie dans laquelle on incarne les idéaux de gauche : liberté, égalité, fraternité, laïcité, féminisme. Cette intelligentsia n’en parle jamais alors que mille personnes viennent chaque lundi à mon cours. L’arbitre des élégances n’est pas pour moi ce village papou, mais ce peuple qui vient.

Le Point : « Moi qui suis de gauche, je préfère un homme de droite intelligent à un homme de gauche débile » avez-vous déclaré au « Figaro ». La droite serait-elle de plus en plus intelligente ? Et, a contrario, la gauche serait-elle de plus en plus débile ?

Michel Onfray : Depuis que je juge la gauche sur ce qu’elle fait plus que sur ce qu’elle dit d’elle, je ne me fais plus avoir par les étiquettes. Il n’y a pas la gauche et la droite, mais des gens de gauche et des gens de droite. Et je n’estime pas une personne sur ces critères. Pas plus que l’athée que je suis ne juge autrui sur le fait qu’il croie ou non en Dieu, mais sur ce qu’il fait de son athéisme ou de sa foi dans sa vie quotidienne. Là aussi, là encore, je préfère un croyant intelligent à un athée imbécile. Je trouve même sidérant qu’on ait besoin de le dire, ce qui supposerait qu’un homme de gauche devrait préférer un crétin de gauche à un homme de droite intelligent …

Le Point : Quels sont les intellectuels de droite dont vous vous sentez le plus proche ?

Michel Onfray : Je ne me sens pas proche de BHL ou d’Alain Mine ni de Jacques Attali, qui, me dit-on, sont de gauche. Faudrait-il que je me sente proche pour cela d’intellectuels de droite ? Qui sont-ils, d’ailleurs ? Concluez, si vous voulez, que je préfère une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL et que je préfère une analyse qui me paraisse juste de BHL à une analyse que je trouverais injuste d’Alain de Benoist … Les Papous vont hurler ! Mais ils ne me feront pas dire que je préfère une analyse injuste de BHL sous prétexte qu’il dit qu’il est de gauche et que Pierre Bergé, Libération, Le Monde et Le Nouvel Observateur, pardon, L’Obs affirment aussi qu’il le serait …

Le Point : Y a-t-il un homme politique de droite pour lequel vous seriez prêt à voter ?

Michel Onfray : Aucun. Ni d’ailleurs aucun homme de gauche. C’est fini, l’époque où je croyais aux bateleurs de la politique politicienne.

Propos recueillis par Sébastien Le Fol.

Source : Le Point, le 9 mars 2015. (Et pour les non-abonnés au Point, ici).


Onfray traite Valls de “crétin” : décryptage d’une polémique

Une petite phrase dans une interview du philosophe au “Point” - ”Je préfère une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL” – a mis le feu aux poudres. Explications.

Michel Onfray et Manuel Valls. (NICOLAS MESSYASZ/SIPA & BALTEL/SIPA - Montage l'Obs)
Michel Onfray et Manuel Valls.

“Manuel Valls est un crétin.” “Michel Onfray perd ses repères.” Le philosophe Michel Onfray, qui se réclame de la gauche, et le Premier ministre Manuel Valls s’échangent des amabilités depuis dimanche.

Au coeur de la polémique, une petite phrase dans une interview de Michel Onfray au “Point”dans laquelle il dit préférer “une analyse juste” de droite (extrême) “qu’une analyse injuste” de gauche. Décryptage d’une passe d’armes qui a pris une nouvelle tournure lundi 9 mars alors que le philosophe a qualifié le chef du gouvernement de “crétin”.

# La provocation

“Je préfère une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL [Bernard-Henri Lévy, NDLR].” C’est la phrase à l’origine de la controverse. Dans une interview au “Point” datée du 25 février, Michel Onfray confie qu’il ne se sent “pas proche” des intellectuels BHL, Alain Minc et Jacques Attali ”qui, me dit-on, sont de gauche”.

Dans son interview, au cours de laquelle il tape à bras raccourcis sur une partie de la gauche, incarnée notamment par Manuel Valls, Michel Onfray précise donc qu’il “préfère une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL”.

Or, Alain de Benoist, essayiste et journaliste, est un ancien militant d’extrême droite. Figure de la “Nouvelle Droite”, ce mouvement tantôt placé ”entre droite et extrême droite”tantôt décrit comme “fasciste”, Alain de Benoist assure néanmoins “n’avoir jamais voté pour le Front national”.

En citant ce nom, Michel Onfray est cependant conscient de jouer la provocation. “Les Papous vont hurler !” prévient-il dans les colonnes du “Point”.

# La réplique

Lors d’un entretien accordé à Europe 1/i-Télé/Le Monde, Manuel Valls lance dimanche une charge contre le Front national. Mais il profite aussi de son interview pour répondre aux critiques du philosophe qui dénonce, dans les colonnes du “Point”, “une mafia qui se réclame de la gauche” et reproche notamment aux socialistes d’avoir abandonné leurs idéaux sur de nombreuses thématiques, comme l’école, l’emploi ou les inégalités hommes-femmes.

Et la référence à Alain de Benoist a visiblement fortement déplu au Premier ministre :

Quand un philosophe connu, apprécié par beaucoup de Français, Michel Onfray, explique qu’Alain de Benoist, qui était le philosophe de la ‘Nouvelle Droite’ dans les années 70 et 80, qui d’une certaine manière a façonné la matrice idéologique du Front national, avec le Club de l’Horloge, le Grece, [...] au fond vaut mieux que Bernard-Henri Lévy, ça veut dire qu’on perd les repères”, dénonce Manuel Valls.

# L’insulte

“Manuel Valls est un crétin.” Le philosophe n’a pas du tout apprécié le raccourci du Premier ministre. Dans son interview, il ne dit pas concrétement que Alain de Benoist “vaut mieux” que Bernard Henri-Lévy. Si l’on reprend ses termes, le philosophe assume “préférer une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de BHL”.

La nuance est importante. Dans “Le Point”, Michel Onfray s’empressait d’ailleurs d’ajouter : “Je préférais une analyse qui me paraisse juste de BHL à une analyse que je trouverais injuste d’Alain de Benoist.”

Pour le philosophe, “Manuel Valls, l’ami de BHL, perd [donc] les pédales !”

S’il faut une explication de texte à Manuel Valls [...] je disais que, moi qui suis de gauche, je préférais une idée juste, fût-elle de droite, à une idée fausse même si elle est de gauche, surtout si elle est de gauche. Quel philosophe, quel citoyen même, pourrait soutenir le contraire d’ailleurs, sauf à préférer l’erreur et le faux pour des raisons idéologiques ? Ne pas souscrire à cette affirmation de bon sens élémentaire revient à dire qu’il vaut mieux une idée fausse avec BHL qu’une idée juste de droite.”

Et Michel Onfray de se fendre d’un tweet outré, dans lequel il qualifie le Premier et le secrétaire d’Etat aux relations avec le parlement, Jean-Marie Le Guen, de “crétins”.

Le terme est fort. Mais, invité d’Europe 1 lundi matin, le philosophe libertaire confirme l’emploi du mot “crétin” pour qualifier le Premier ministre.

J’ai vérifié dans le dictionnaire, ça s’appelle un crétin. Ce n’est pas insultant, c’est familier.”

Voilà qui est dit.

Source : Renaud Février, pour L’Obs, le 9 mars 2015.


Onfray sur Vals : “Dans le dictionnaire, ça s’appelle un crétin”

VIDÉO. Manuel Valls s’en est pris dimanche à Michel Onfray, accusé de “perdre les repères”. Le philosophe, qui se dit “vraiment de gauche”, tacle l’exécutif.

Le philosophe Michel Onfray ne décolère pas contre le couple exécutif.
Le philosophe Michel Onfray ne décolère pas contre le couple exécutif.

“Je ne me sens pas proche de BHL ou d’Alain Minc ni de Jacques Attali qui, me dit-on, sont de gauche. Faudrait-il que je me sente proche pour cela d’intellectuels de droite ? Qui sont-ils, d’ailleurs ? Concluez si vous voulez que je préfère une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL et que je préfère une analyse qui me paraisse juste de BHL à une analyse que je trouverais injuste d’Alain de Benoist… Les Papous vont hurler ?” Voici la réponse de Michel Onfray auPoint (n° 2216) qui l’interrogeait sur les intellectuels de droite dont le philosophe se sent le plus proche.

Des propos qui n’ont manifestement pas échappé à Manuel Valls. “Quand un philosophe connu, apprécié par beaucoup de Français, Michel Onfray, explique qu’Alain de Benoist, qui était le philosophe de la Nouvelle Droite dans les années 70 et 80, qui d’une certaine manière a façonné la matrice idéologique du Front national, avec le Club de l’Horloge, le Grece, (…) au fond vaut mieux que Bernard-Henri Lévy, ça veut dire qu’on perd les repères”, a dénoncé dimanche le Premier ministre auGrand Rendez-vous Europe 1/i>Télé/Le Monde.

“Je suis vraiment de gauche”

“Manuel Valls, l’ami de BHL, perd les pédales !” a réagi dans un premier temps le philosophe. Lundi matin, sur Europe 1, Michel Onfray s’est refusé à répondre au Premier ministre. “Je ne lui réponds rien du tout parce qu’il n’a rien lu du tout. Ses fameux conseillers en communication ont dû lui fabriquer une petite fiche, ils n’ont pas compris ce que j’avais écrit. Je fais juste mon travail de philosophe en disant que je préfère une idée juste et mon problème n’est pas de savoir si cette idée juste est de droite ou de gauche. J’ai l’impression que Manuel Valls pense le contraire, c’est-à-dire qu’il préfère une idée fausse, pourvu qu’elle soit de gauche, à une idée juste si elle de droite.” Et le philosophe d’ajouter : “J’ai vérifié dans le dictionnaire, ça s’appelle un crétin. Ce n’est pas insultant, c’est familier.”

REGARDEZ Michel Onfray

“Moi, je suis vraiment de gauche, et eux ont cessé de l’être en 1983″, a affirmé Michel Onfray, faisant référence au “tournant de la rigueur” mené par François Mitterrand. Pour lui, “les repères sont perdus depuis que Mitterrand a converti la gauche à la droite”. Poursuivant sa diatribe, Michel Onfray n’a pas oublié de tacler l’actuel chef de l’État, sans le nommer. Faisant référence à un récent dîner à l’Élysée auquel participait Joey Starr et Julie Gayet, l’écrivain assène : “Si ce monsieur oublie ce que je fais depuis treize ans, et, plutôt que de m’inviter, on préfère inviter Joey Starr qui boit du whisky ou Julie Gayet ou Yannick Noah en considérant que ce sont les seuls critères intellectuels qu’on ait à présenter, c’est leur affaire, mais ce n’est pas la mienne.” Fin de la polémique ?

Source : Le Point, le 9 mars 2015.


Michel Onfray répond à Valls : “Si le PS a perdu ses repères, c’est un peu à cause de lui”

Michel Onfray a répondu à Manuel Valls

Manuel Valls s’en est pris dimanche au philosophe Michel Onfray, accusé de “perdre les repères” et de préférer l’intellectuel de la Nouvelle droite, Alain de Benoist, à Bernard-Henri Lévy. Celui-ci lui a répondu ce lundi matin sur RMC.

Passe d’arme entre Manuel Valls et Michel Onfray. Le premier accuse l’autre de “perdre les repères”. Le second “de perdre les pédales”. Et la querelle a continué ce lundi matin. Ainsi, invité de Jean-Jacques Bourdin ce lundi matin sur RMC, le philosophe s’en est une nouvelle fois pris au Premier ministre. “C’est drôle que l’on me reproche de perdre mes repères alors que si vraiment le PS a perdu les siens c’est un peu à cause de gens comme lui”, assène-t-il.

“Je n’ai pas le droit de le penser ?”

Et de faire une anaphore pour argumenter son propos: “C’est quand même Manuel Valls qui critique les 35h. C’est quand même Manuel Valls qui a été filmé sur les marchés disant que cela manquait de ‘blancos’. C’est quand même Manuel Valls qui a été dragué par Sarkozy au moment de son gouvernement d’ouverture. C’est quand même Manuel Valls qui veut en finir avec le mot socialisme qu’il trouve grossier et vulgaire. C’est quand même Manuel Valls qui appartient à un parti qui, avec Sarkozy, a dit au peuple qui avait voté non à l’Europe en 2005 ‘On en a rien à faire de votre décision’”.

Dans Bourdin Direct, Michel Onfray va encore plus loin. “Je n’ai pas dit ce que Manuel Valls dit. J’ai dit qu’il valait mieux une idée juste d’Alain de Benoist qu’une idée injuste de BHL. Cela ne veut pas dire que l’on préfère Alain de Benoist à BHL. Mais aurais-je même dit cela, je n’ai pas le droit de le dire? Je n’ai pas le droit de le penser?”, s’interroge-t-il. Et de contre-attaquer vertement.

“L’Union soviétique et l’OAS, c’est la même chose”

“Parce que tous ces gens qui n’ont jamais lu une seule ligne d’Alain de Benoist, sont incapables de citer un seul de ses titres, m’expliquent qu’il est d’extrême droite, qu’il a soutenu l’OAS. Oui, il l’a soutenu et en même temps Cambadélis a soutenu Trotski, BHL a soutenu Mao et pratiquement tous les gens qui sont dans la presse de gauche aujourd’hui ont eu leur période Pol Pot, Mao, URSS etc. Ces gens-là sont-ils pires que l’OAS? Pour moi, ça se vaut”, estime le philosophe sur RMC.

Il poursuit, en colère: “L’Union soviétique et l’OAS pour moi c’est exactement la même chose ! Je regrette mais pour moi Alain de Benoist fait partie du paysage intellectuel français et on le criminalise en disant qu’il est fasciste. Or, il suffit de lire quelques-uns de ses livres pour savoir qu’il est intellectuel de droite. Même si ce n’est pas ma pensée, je me nourris de tous les intellectuels. Comme je lis la Bible alors que je ne suis pas chrétien ou le Talmud et le Coran alors que je ne suis ni juif ni musulman”.

Source : Maxime Ricard avec Jean-Jacques Bourdin, pour BFM TV, le 9 mars 2015.

 

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