Ô douce France !

Henry Spira
Henry Spira
Auteur du livre "La frontière jurassienne au quotidien 1939-1945"

Ce qui manque à la France actuelle –pays pour lequel la Suisse et les suisses ont une inclination certaine -c’est une gestion intelligente par des personnages à la Raymond Poincaré ou à la Antoine Pinay, qui avaient démontré leur inventivité et leur qualité de gestionnaire avisés, lors de périodes de marasme.Et ce n’est pas en écrasant les citoyens par des impôts confiscatoires que l’on assainira les comptes de l’Etat. Ce n’est pas d’aujourd’hui que les tondus de France tentent de mettre leurs biens à l’abri, que ce soit en Suisse ou ailleurs et où ils sont taxés d’ailleurs, mais à des taux acceptables. Cet exode de patrimoines familiaux, notamment vers la Suisse, a pris son essor dès la fin de la Grande Guerre, en 1918

Tes fleurons de l’industrie foutent le camp, au grand désespoir de ta majorité présentement au pouvoir!Le fougueux Arnaud Montebourg, comme une monture de spahi alezane, frais émoulu comme Ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique (quekçèça ?), fonce tête baissée. Mais gare : le mur de béton armé se trouve droit devant !

Aux dernières nouvelles, deux géants étrangers, l’un d’Outre-Atlantique, soit le conglomérat General Electric, l’autre d’Outre-Rhin, soit Siemens, lorgnent tous deux sur la firme ALSTOM, tout ce qu’il y a de plus française ; celle-ci est très active dans plusieurs domaines, le tout hérité d’une saga industrielle remontant au 19e. siècle : La firme américaine « THOMSON-HOUSTON ELECTRIC COMPANY » est fondée en 1883 par MM. Thomson et Houston, qui établit en 1893 une succursale en France : Cie. Française
Thomson-Houston. Celle-ci s’associe en 1928 avec la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques.
Cette association devient ALSTHOM. Celle-ci s’associe avec DUCRETET, productrice de récepteurs radiophoniques, ainsi qu’avec HOTCHKISS (branche automobile) et BRANDT (machines à laver).

Je précise que la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques fut créée à Mulhouse en 1826.

Suite à la défaite française en 1871, cette société se replie à Belfort afin de ne pas se retrouver
prussienne ! Ces précisions démontrent que les origines d’Alstom (vous remarquerez la disparition du H dans ALSTOM) sont non seulement françaises,mais également étatsuniennes, via Thomson-Houston !

Intervient alors Arnaud Montebourg, sabre au clair, clamant haut et fort que ce partenariat yankee lui déplaît, préférant le partenariat avec la vénérable société SIEMENS, fondée en 1847, avec siège social à Munich en Bavière. Suite à cette offre impliquant la reprise de sa branche « énergie » par Siemens, le PDG d’ALSTOM, M. Patrik Kron, répond de façon glaciale , semblant préférer se jeter dans les bras et les draps de General Electric. Intervient alors le fougueux Ministre du MERN,
partisan avéré d’un étatisme envahissant, qui insiste, persiste et signe, afin d’imposer sa solution qui s’effectuerait non pas en US$, mais en Euros.

Que je sache, le Conseil d’Administration d’ALSTOM présidé par M. Kron, de même que son
actionnariat, ont le droit et le pouvoir de choisir leur partenaire, sans avoir à se soumettre à des
injonctions de l’Etat. De telles opérations relèvent de l’économie de marché et de décisions de la partie en cause, c.à.d. ALSTOM. Le rôle de l’Etat doit se borner à veiller au respect des lois, sans autre intrusion.

Enfin, notons que l’Hexagone nage actuellement dans une pernicieuse dèche chronique dans les abysses de ses « phynances ». Ceci n’empêche pas que cette ixième République perdure dans un décor, une ambiance et un panache que n’aurait pas renié le Roi Soleil. Le moindre lambris est doré à la feuille. A chaque portail, voire à chaque seuil des bâtiments officiels, allant de l’Elysée aux Ministères en passant par le Sénat et la Chambre des Députés, le porteurs d’uniformes chamarrés sont légion brandissant des sabres au clair ou une main droite gantée de blanc maintenue à hauteur du couvre-chef lors de chaque passage de personnes vaquant à leurs fonctions.

Ce qui manque à la France actuelle –pays pour lequel la Suisse et les suisses ont une inclination certaine -c’est une gestion intelligente par des personnages à la Raymond Poincaré ou à la Antoine Pinay, qui avaient démontré leur inventivité et leur qualité de gestionnaire avisés, lors de périodes de marasme.Et ce n’est pas en écrasant les citoyens par des impôts confiscatoires que l’on assainira les comptes de l’Etat. Ce n’est pas d’aujourd’hui que les tondus de France tentent de mettre leurs biens à l’abri, que ce soit en Suisse ou ailleurs et où ils sont taxés d’ailleurs, mais à des taux acceptables. Cet exode de patrimoines familiaux, notamment vers la Suisse, a pris son essor dès la fin de la Grande Guerre, en 1918. En 1914, le franc-or français était quasi à parité avec le franc-or suisse. Sous Poincaré, 100 francs français ne valaient plus que 20 francs suisses. En 1937 les francs français et suisse dévaluent de 35%.
A la veille de l’introduction du NF, 100 français ne valaient plus que un franc suisse. Quant
au NF, il s’est réduit de 1 franc suisse à 20 centimes. L’Euro a mis fin à ce toboggan !

6 mai 2014 Henry Spira

3 commentaires

  1. Posté par Odette le

    Merci Philippe….à vous aussi..je vous rends vos souhaits…Vous possédez sensibilité et belle âme!

  2. Posté par Philippe le

    Chère Odette,
    Merci d’avoir partagé un petit moment de votre vie au travers de ce texte très émouvant.
    La vie ne vous a pas épargnée, mais vous avez su garder votre âme d’enfant.
    Je vous souhaite plein de gentillesse et d’amour pour le futur.

    Bien à vous……..Philippe

  3. Posté par Odette le

    Douce France, cher pays de mes aïeules…Douce Ajoie, cher pays de mon enfance, bercée de tant d’insouciances, je te garde dans mon coeur…Oui, dans mon coeur, je te garde comme un beau souvenir ..un souvenir inaltérable.
    Route de Courgenay, dans cette campagne.ajoulote.où je jouais, petite fille. Un peu sauvage, souvent triste et esseulée. Je venais de perdre ma douce maman. J’avais, alors 7 ans., J’ai rencontré, un jour, une petite fille semblable à moi. Elle s’appelait Carole Spira. Elle fut la compagne inséparable de mes jeux d’enfants. Elle reste aussi pour moi, un grand rayon de soleil. Carole et sa maman, m’accueillirent dans leur belle demeure..Me prêtant jouets et m’offrant des goûters délicieux. M’accordèrent tant de gentillesse et d’amour..dont je manquais si cruellement. Je conserve précieusement ces moments juvéniles dans mon coeur. Je reçus de leur part, lors d’un séjour à l’hôpital, un cadeau si précieux et l’unique de mon enfance. Un jouet bien à moi, une jolie poupée que je prénommai « Claudine ». Et puis les évènements de la Vie séparent même les plus belles amitiés . J’ai poursuivi mon enfance dans une institution pour orphelins…Est-ce dont vous, cette merveilleuse famille? A qui j’exprime tant de gratitude…Si oui, j’aimerais tant vous revoir? Si vous lisez ces lignes……..

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