Un mensonge bien dit vaut mieux qu'une vérité mal énoncée. Dans une interview, publiée dans Le Temps du jour, intitulée: "Deux conceptions opposées de l’Etat de droit", le discours de Carlo Sommaruga vire à l'incantatoire, qui sombre dans les pires exagérations, espérant peut-être qu'à force, les horizons de la réalité se déplaceront jusqu'à sa vision.

Jusqu'ici, Carlo Sommaruga se contentait d'affirmer que l'initiative s'en prenait à de très jeunes adultes sujets à des amours de jeunesse, ce qui est absoluement faux.

En désespoir de cause et voyant le jour de la sanction approcher à grande allure, il commet un pas supplémentaire.

"Prenons donc un garçon de 16 ans et une fille de 12 ans: on ne peut pas lui reprocher un comportement pédophile, c’est autre chose. Or, le texte soumis aux Suisses le 18 mai exigera qu’en pareil cas, le garçon se voie interdire à vie l’exercice d’une activité le mettant en contact avec des enfants, aussi de même sexe."

C'est faux.

Les garanties limpides des initiants, il les balaie d'un revers de la main:

"Ces assurances ne valent rien. Au soir de la victoire, les initiants invoqueront la volonté populaire."

Ce que conteste même le PLR, pourtant opposé à l'initiative

En outre, l'on sait bien toute la considération de la gauche pour la volonté populaire, c'est sans doute cela qui les effraie le plus, que le peuple puisse "vouloir", et il est fort probable qu'il voudra des comptes après cette campagne honteuse.

M. Sommaruga, toujours si attentif à la capacité au mensonge de ses adversaires devrait pourtant savoir que l'on ne peut pas, dans une vraie démocratie, mentir comme il le fait et s'en sortir indemne. On en trompe pas le peuple impunément.