Pas de compassion pour les tenants du monopole du coeur:
"[...] Je crois que la première chose à dire dans ce domaine-là, c'est que cette solidarité, cette compassion à l'égard des personnes qui naissent handicapées n'a pas sa place dans cette législation. Elle a toute sa place dans notre société et je serais heureux que ceux qui la réclament à corps et à cris la soutiennent aussi lorsque nous sommes vraiment dans la bonne législation. Je pense à la législation sur l'assurance-invalidité [...] Je pense également à la législation sur l'égalité des personnes handicapées, où nous n'avons pas fait beaucoup de progrès ces dernières années. C'est là que la société doit manifester plus de solidarité qu'elle ne l'a fait jusqu'à aujourd'hui.
Je ne peux pas m'imaginer que j'aurais pu prendre cette responsabilité sans avoir tout fait, en connaissance de cause, pour assumer ma responsabilité face à un éventuel enfant. Un enfant, ce n'est donc pas une histoire de droit, c'est une histoire de responsabilité face à lui, y compris la responsabilité que l'on prend de lui dire: "Je savais qu'il y avait un handicap et pour des raisons qui m'appartiennent et que je peux t'expliquer, en tout connaissance de cause, j'ai choisi que tu viennes au monde." [...]"
En clair, les handicapés ne doivent pas venir au monde. Bienvenue dans le leur, de monde.
Source: Conseil des Etats - Session de printemps 2014 - Sixième séance - 11.03.14-08h15
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Si je ne m’abuse, Recordon n’est pas vraiment un être à part entière, s’il le décrit comme cela. Heureusement pour lui qu’à l’époque de sa naissance, la moralité était bien supérieure à maintenant. Sinon, il n’est pas sûr qu’il fût un jour de ce monde. De sa part, une pareille pensée en est presque anachronique. Ou l’hôpital qui se fout de la charité. Parce que, maintenant qu’il est là, et comme tout bon gauchiste, seul l’intéresse les prestations qu’il peut obtenir, si possible très généreusement.