Suisses ! N’ayez pas peur ! Devenez offensifs !

Uli Windisch
Rédacteur en chef
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Ce n’est pas la Suisse qui est en difficulté mais l’UE ! Cette approbation par le peuple suisse d’une initiative populaire acceptant de limiter l’immigration de masse représente en réalité un gros atout et avantage pour les autorités suisses. Les autorités ont le peuple avec eux. C’est une décision qui a une grande légitimité, ce qui n’est nullement le cas de beaucoup de décisions de l’UE. L’UE est de plus en plus considérée comme anti-démocratique, autoritaire et coupée des peuples des Etats qui en font partie. Cela est d’une signification politique de première importance à l’heure où les populations ne veulent plus être gouvernées par décrets mais participer activement aux décisions et aux destinées de leur pays et de l’Europe.

 

Le vote suisse est donc précurseur et annonce le début d’un changement politique inévitable de l’UE, même si cela va prendre du temps. Un tel changement induit évidemment les plus grandes craintes parmi les autorités de l’UE, mais aussi d’immenses espoirs dans les populations de chaque pays membre. La peur est donc du côté de ces autorités car le risque de perte de pouvoir devient tous les jours plus palpable, et est donc insupportable !

Les prochaines élections européennes montreront clairement et massivement que le rejet de ce pouvoir illégitime devient de plus en plus massif. D’où aussi ce climat subit de crispation, de menaces, de décisions inconsidérées, subites, sans réflexion approfondie ; un autre signe typique d’un pouvoir aux abois.

Si l’UE européenne veut subsister à moyen terme elle doit devenir plus participative, plus fédéraliste, plus démocratique, moins technocratique, arrogante, arbitraire et contraignante « pour tous ». Elle doit apprendre à mieux tenir compte de la spécificité de chacun de ses membres, devenir aussi plus pragmatique, penser davantage en termes de subsidiarité que de centralisme autoritaire.

Il faut ensuite cesser urgemment d’entretenir la confusion entre UE et Europe. L’UE n’est pas l’Europe ; chercher à les identifier relève de l’escroquerie à la fois intellectuelle et politique. Les Suisses et tous les autres pays de l’UE sont profondément européens mais n’ont pas grand chose à voir avec les orientations politiques prises par l’UE. Ce point est absolument capital et il faut rappeler tous les jours que ces deux univers sont incommensurables.

La Suisse est beaucoup plus proche de tous les pays européens que ne l’est l’UE, même si cette dernière s’en revendique en permanence et pense pouvoir les représenter. La dimension économico-financière n’en est qu’une parmi tant d’autres, davantage encore à l’heure d’un libéralisme et d’un mondialisme débridé qui n’a plus rien voir avec le vrai libéralisme et une ouverture internationale omniprésente, nécessaire et bénéfique.

Les multiples et grossières menaces de l’UE envers la Suisse, tout de suite après le vote, sont le signe d’une grande nervosité, peut-être même d’une certaine médiocrité, d’une expérience politique étroite, nullement visionnaire, d’un manque de hauteur de vue, d’un manque de responsabilité politique à long terme. Si l’UE continue avec ce style, il faudra ajouter le qualificatif d’autoritarisme aggravé, en attendant sans doute des manifestations pré-totalitaires. Oui, c’est bien vers cela que l’on risque de se diriger, car malgré le succès prévu des mouvements anti-UE  lors des prochaines élections, l’UE tient déjà à signifier que ces mouvements resteront néanmoins minoritaires, c.-à-d. que l’on continuera à faire ce que l’on veut à Bruxelles. Sans réaliser que cela durcira davantage encore les tensions et risques de ruptures. L’âne n’ayant toujours pas soif et il est vain de…

Donc la Suisse deviendra de plus en plus une référence pour nombre de pays et c’est aussi pour cela que l’UE est excédée par la Suisse. Elle ne peut supporter cette mise en cause et veut immédiatement le lui faire payer pour éviter la contagion. Mais elle va produire l’effet contraire. C’est là l’un des effets les plus imprévus de cette votation. Elle tombe en effet dans une période où les citoyens de partout ne veulent plus être gouvernés par décrets mais participer et avoir leur mot à dire. C’est la fameuse « montée des profanes », irréversible et contre laquelle même la Commission européenne ne pourra rien, du moins à moyen terme. Insupportable, encore une fois. Ces profanes qui se mêlent maintenant de tout et ne veulent  plus être dirigés dictatorialement par des politiques non-élus. Certains de ces derniers auraient d’ailleurs fort à craindre s’ils devaient tout à coup être élus (voir les biographies dressées d’eux par F.Asselineau),ici.

Quant à l’attitude à adopter par la Suisse, la pire serait donc la Peur et l’auto-culpabilisation traditionnelle.

Les premières menaces de l’UE, reprises, enflées et dramatisées par nos médias et certains politiciens désavoués, vengeurs et démagogues peuvent aisément être contrées et démontées. Il est donc par exemple question, de faire peur aux étudiants, chercheurs et Suisses établis dans l’UE, en y ajoutant l’ajournement, immédiat bien sûr, des négociations en matière du marché de l’électricité, etc. Faut-il rappeler qu’à l’Université de Genève presque la moitié des étudiants sont des étrangers ?, etc., etc. Une solide contre-argumentation est à préparer.

En Suisse même, ce qui est incroyable mais assez courant avec notre tendance à l’auto-flagellation, certains veulent eux aussi pousser à la peur et à l’affolement et faire des propositions les unes plus imbéciles, immatures et irresponsables que les autres.

Même la dite sérieuse et de référence NZZ, propose de revoter ! Là on fait très fort puisque cela revient à  mettre en cause les fondements mêmes de la démocratie directe, au nom du fait que la majorité acceptante a été minime ! Elle rejoint ainsi Cohn-Bendit, autrefois grande gueule rameutant le peuple et le craignant aujourd’hui, à juste titre sans doute.

Nous allons bien sûr répertorier les innombrables mises en garde, menaces et autres promesses d’Enfer faites aux Suisses pour les resservir sans doute déjà assez rapidement.

Il faut aujourd’hui changer radicalement d’attitude : tout mettre en œuvre pour faire connaître  davantage encore notre démocratie directe, tant désirée et revendiquée partout et tous les jours depuis ce vote historique, en l’opposant à l’autoritariste galopant, contre-productif, destructeur de l’UE. C’est l’ensemble de notre système politique qu’il s’agit aussi de faire mieux connaître, puisque la Suisse est à l’ordre du jour comme jamais, mais cette fois de manière très largement positive. L’occasion est unique et l’impact garanti comme jamais.

Et surtout rester calme, serein, uni et faire front. Un pour tous, tous pour un, face à tous ceux qui nous en veulent !

Uli Windisch, 13 février 2014

 

 

 

18 commentaires

  1. Posté par Ariane Beldi le

    Cher Andrea,
    Je n’ai pas vu beaucoup de gens qualifier les partisans de cette initiative de fascistes, de nazis, de xénophobes ou je ne sais quoi, sauf chez quelques gugus d’extrême-gauche. Et même si c’était le cas, so what? Vous ne savez pas que ce sont ceux qui professent les insultes qui se discréditent et non pas leur cible? Ensuite, je ne vois pas pourquoi je devrais faire preuve d’empathie envers des gens qui crachent à la figure de concitoyens comme moi! Comme je viens de le répondre à Jessica, ce n’est pas moi qui ai remis en cause le droit de mes adversaires politiques de s’exprimer en tant que citoyens comme vient de le faire Blocher dans la Basler Zeitung, ni qui prétend que les opposants à cette initiative auraient été motivés par la peur de l’UE ou, pire, que certains seraient des « collabobos », soit des bourgeois-bohèmes collabos avec l’ennemi, comme l’a courageusement affirmé un autre « collaborateur » anonyme à ce site (http://www.lesobservateurs.ch/2014/02/13/reserve-dindiens-pour-les-refugies-du-non/)! Considérant la charge connotative du terme « collabo », surtout accolé à l’expression bobo, je peux vous dire que c’est l’équivalent de se faire traiter de nazi!

    De fait, j’ai surtout vu des partisans de cette initiative confondre contradiction et tentative de censure, imaginer que l’absence de corroboration de leurs arguments par les journalistes faisait partie d’un complot des médias politiquement corrects bien-pensants cherchant à leur imposer une pensée unique (yeah! J’ai de nouveau réussi à caser ces trois slogans creux dans une seule phrase!), et faire preuve d’une vraie paranoïa en croyant déceler des accusations de xénophobie derrière chaque démontage de leurs arguments, pourtant souvent complètement faux. Si les gens ne supportent pas la contradiction lorsqu’ils s’expriment en public, alors, ils sont plutôt mal barrés pour une démocratie semi-directe comme celle qui prévaut en Suisse!

  2. Posté par Ariane Beldi le

    Jessica: Je crois qu’on aurait difficilement pu me faire une réponse plus hors-sujet! De toute évidence, vous n’avez pas lu mon intervention ou seulement un mot sur quatre. Tout ce que vous avez vu, c’est que j’étais contre cette initiative et vous en avez déduit que j’amalgamais tous ceux qui l’avait acceptée à M. Blocher et à l’UDC, ce que je n’ai absolument pas fait. Et du coup, vous en avez déduit que je serais aveuglée par ma haine de tout ce beau monde et que je refuserais de voir LA REALITE! Bon, alors, remettons les points sur les « i »!

    Je vous signale que ce n’est pas moi qui hait l’UDC et Blocher, mais bien eux qui haïssent les gens comme moi qui osent exprimer une opinion différente et voter contre leurs initiatives. Ce n’est pas moi qui ai proclamé urbi et orbi que « Les Suisses votent UDC » (affiche UDC en 2011, sous-entendu que ceux qui ne votent pas UDC ne sont pas de « vrais » Suisses) ou que les « Suisses romands ont une conscience nationale moins importante », comme vient de le faire M. Blocher dans la Basler Zeitung, en réaction au rejet massif de son initiative par les cantons romands, oubliant au passage que même si le non a atteint des taux très élevés chez les « Welsches » (60-61%), cela n’aurait jamais suffit à faire monter le refus national de cette initiative à quasi 50% si près de la moitié des Suisses allemands n’avaient pas eux aussi voté contre. Et ce sont des gens comme M. Blocher ou M. Windisch que mon intervention visait. Je ne me suis pas exprimée sur les gens comme vous. Tout ce que j’ai dit, c’est que contrairement à ce que laissent entendre les partisans de cette initiative (et notamment le titre de l’article de M. Windisch ci-dessus), l’opposition à celle-ci n’est pas motivée par la peur. Au contraire. Ceux qui ont voté contre n’ont absolument pas peur, contrairement à ceux qui l’ont acceptée. Et pas besoin d’être à l’UDC pour avoir peur, hein! Chez les socialistes, c’est un sentiment assez courant aussi!

    Je ne faisais donc que réagir à cet article, mais apparemment, vous n’appréciez pas trop que l’on critique ce qui vous plaît! A tel point que vous ne prenez même pas la peine de lire la critique en question et que vous dégainez les procès d’intention plus rapidement que votre ombre! Mais, c’est vrai, c’est commode. Cela vous évite de prendre en compte les arguments avancés, car il y en avait dans mon intervention, et parfaitement fondés. Cependant, votre rejet de toute dissonance cognitive vous a poussé à simplement les écarter d’un revers méprisant de la main pour plutôt m’attribuer des propos que je n’ai jamais tenus. Cela vous permettait ensuite de me répondre ce que vous aviez sur le cœur, même si c’était complètement à côté de plaque!

    Il paraît que les partisans et opposants à cette initiative vont devoir dialoguer pour faire front commun face à l’UE? Et bien, ça promet, si les gens comme vous ne se donnent même pas la peine d’écouter ou de lire les propos de leurs interlocuteurs!

  3. Posté par jessica le

    J’ai trouvé très bien la réponse de Adolf Oggi à la question du journaliste « ..vous étiez au gouvernement lors de la votation de 1992, comment se sont passées les négociations après avec l’UE après ce vote ? Réponse….pas facile mais nous avons expliquer à M. Mitterant, M. Kohl et M. Blair les particularités du système politique suisse, ils ont très bien compris et tout c’est bien passé ». Prenez -en de la graine, messieurs les politiciens actuels!! relevez vos manches, montrez les apports de la suisse à l’UE, défendez les convictions de vos électeurs au lieu de vous aplatir ou comme le PS, renier notre démocratie et ridiculiser tout en pays en demandant une nouvelle votation dans l’espoir qu’elle soit conforme à leurs souhaits (en truquant les votations?). On peut se le demander vu que dans tous les medias et pendant plus d’un mois avant la votation SEULS LES NON avaient le droit de s’exprimer (je devrais dire qu’ils n’ont fait que menacer les suisses des pires catastrophes et accuser ceux qui auraient l’outrecuidance de voter OUI, de racistes, xénophobes, fachos et j’en passe) Vous croyez vraiment qu’une nouvelle votation changerait le résultat ? La majorité de OUI serait encore plus importante.

  4. Posté par Andrea le

    Chère Ariane,
    Je suis d’accord avec vous; il faudra que nous travaillions ensemble. Tous les suisses (ce qui comprend les suissesses…), donce les tessionois aussi, que vous semblez allégrement oublier ici, comme il est souvent le cas en Romandie.
    Par contre, afin de pouvoir nous attabler et trouver des solutions ensemble, je vous invite a un peu d’empathie, celle qui devrait vous permettre de comprendre ce que l’on peut ressentir quant, pour le fait de vouloir exprimer son point de vue, on se vout opposer des épithètes difficiles à digérer, tels que « Xénophobe », « Raciste », « Fachiste », « Neo-Nazi », « d’extrème droite », avant même de pouvoir exposer ses arguments.
    Pesez-vous honnêtement la question sur combien de fois vous vous êtes laissée traîner par l’effet de masse (soutenu par les médias) et affublé l’opinion de vos avversaires de mêmes épithètes ci-dessus.
    Une fois chacun ayant reconnu ses erreurs, nous pourrons nous mettre autour d’une table et songer à quel avenir nous songeons pour cette Suisse que, j’en suis sûr, nous aimons autant, à notre façon.

  5. Posté par jessica le

    Ariane, votre haine de Blocher et de l’UDC vous fait perdre toute capacité de reflexion!
    Si, paraît-il, l’UDC a environ 27% de « sympathisants », cela veut dire que plus de 23% de ceux qui ont voté OUI, ne sont PAS des pro UDC ni des admirateurs de Blocher (et je fais
    partie de ceux-ci) mais des citoyens qui se renseignent AILLEURS que dans les medias suisses, qui se regardent de TRS près ce qu’il se passe en suisse mais également à l’étranger. Des électeurs qui sont au courant du protectionnisme des pays de l’UE, de leurs embûches techniques et administratives à l’accès des Suisses mais également envers les citoyens des pays de l’UE. Soit vous êtes mal renseignée, soit vous REFUSEZ de voir cette REALITE qui vous dérange, ou comme dit plus haut, aveuglée par votre haine de l’UDC et de Blocher (toute haine est très mauvaise conseillère, tout comme le fait de se laisser endoctriner par un parti) . Encore une fois, ne vous en déplaise, plus de la moitié des OUI ne sont PAS et de très loin, des admirateurs de Blocher et de l’UDC. Il faudra ouvrir les yeux, réfléchir vous renseigner plus amplement et trouver d’autres arguments. Mais pour cela il faut sortir des pantalons des Levrat, Darbelley du giron des PLR, etc et réfléchir par vous-même avec un minimum d’honnêteté intellectuels. A ce moment-là vous trouverez *peut-être* quelques arguments valables pour défendre intelligemment votre point de vue. ABE

  6. Posté par Ariane Beldi le

    Faire front ensemble quand des gens comme vous et Monsieur Blocher méprisent ouvertement les 49,7% des citoyens qui ont voté contre ce texte, allant jusqu’à traiter certains d’entre nous de « collabobos » (votre article rageur de l’autre jour à propos du site « The other half ») et à remettre en cause notre patriotisme (M. Blocher sur les Romands)? Fat chance, comme disent les Anglo-Saxons! Si vous voulez que les Suisses fassent front commun, commencez donc par éviter de laisser constamment entendre que les citoyens qui ne suivent pas l’UDC comme des moutons ne seraient pas de vrais Suisses, voire même des traîtres, vendus à la pensée unique des technocrates bruxellois politiquement correctes ou au bien-pensants mondialistes. Mais, au vu de certains commentaires ici, s’ils sont représentatifs de quoi que ce soit, alors, ce n’est pas gagné! Je peux donc vous garantir quelques belles empoignades au parlement ces prochaines années et la mise en oeuvre de cette initiative n’est pas pour demain, et surtout, on fera tout pour qu’elle empiète le moins possible sur la Libre-circulation dont nous avons absolument besoin! Les 49,7% de Suisses n’ont pas l’intention de se laisser imposer tout et n’importe quoi! Surtout que, contrairement à ce qu’a prétendu M. Blocher, ce ne sont pas uniquement les Romands qui sont responsables de ce résultats (comment le pourraient-ils? Ils ne représentent que 20% de la population et seuls 55% d’entre eux ont participé à cette votation!), mais aussi la moitié des Suisses allemands ayant voté! On est d’ailleurs surpris de voir que même en Suisse centrale, les scores du « non » dépassaient les 40%! Ce qui explique peut-être aussi l’embarras, voire la rage de Blocher! Mais, c’est plus facile de s’en prendre aux Welsches qu’aux Suisses des cantons « primitifs » et au Zürichois ou au Bâlois (qui ont refusé aussi cette initiative)! Comptez donc sur nous pour défendre nos positions bec et ongles! D’autant plus qu’un sondage récent montre que la plupart des Suisses veulent continuer avec les bilatérales. Or la libre-circulation se trouve au coeur de ces bilatérales (et il faudrait se souvenir que plus de 400’000 Suisses en profitent aussi de cette libre circulation!)! Il est donc beaucoup trop tôt pour les anti-européens et les isolationnistes ici de crier victoire!

    Ah oui, tout cela n’a rien à voir avec la peur de l’UE, hein! A ma connaissance, ceux qui ont peur sont ceux qui ont voté pour cette initiative, pas ceux qui ont voté contre!

  7. Posté par Sancenay le

    Bien sûr amis Suisse, n’ayez pas peur de cette baudruche de l’UE qui va devoir sérieusement jeter aux orties ce qui lui tient lieu de doctrine si elle ne veut pas finir en eau de boudin !
    Dans vingt ans on ne devrait plus parler qu’en rigolant de toutes ces scories évadées de Mai 68 . Les touche-pipi d’alors ne seront pas bien frais et au mieux en couche-culotte !
    L’Europe libre doit renaître avec ses amis naturels dont la Suisse , chacun libéré de la lessiveuse idéologique qui n’a d’autre objet que d’effacer toute trace de notre civilisations commune pour livrer les hommes aux marchands du temple de la religion du « progrès » contre l’humanité.

  8. Posté par Normandy le

    « le succès de la Suisse est dû au respect de ses minorités, petites ou grandes, dérangeantes ou non. » Où ai-je laissé entendre le contraire? Ce que je veux dire, c’est qu’il repose aussi sur le respect des majorités « petites ou grandes, dérangeantes ou non » et que le mépris insultant de celles-ci n’est ni respectueux ni démocratique.
    Sur un autre plan, on peut toujours reprocher à l’UDC et à Blocher de se contredire en matière de leçon de patriotisme. Ce qui est gênant, c’est quand le reproche émane de ceux qui se sont assis à l’époque sur le consensus autour de l’équilibre politique suisse et qui ont placé en otage de la gauche et du centre-gauche le pantin Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral. Son « patriotisme » à elle, s’exprime en abandons à la chaîne de pans de la souveraineté nationale.

  9. Posté par G. Vuilliomenet le

    Bizarre! Je doute que ce CF soit à même de réellement mener de bonnes négociations avec l’UE pour mieux faire passer la pilule. Il s’est bien trop compromis lors de SA campagne contre l’initiative.

    N’oublions pas qu’on nous a toujours présenté DB comme un être froid et calculateur. Je pense qu’aujourd’hui, il pense surtout à comment mettre une profonde quenelle à ceux qui ont voté contre lui.

  10. Posté par Michel de Rougemont le

    Et surtout rester calme, serein, uni et faire front.
    Tout à fait d’accord!
    Après la bataille la réconciliation.
    C’est d’ailleurs ce que D. Burkhalter s’efforce de dire depuis dimanche soir mais que beaucoup de couillons (je pèse mes mots) ne veulent pas entendre.
    Déjà, tel le serpent dans sa fosse, de larges secteurs de l’UDC/SVP et en premier Ch. Blocher (voir son interview dans la BAZ du 12 février) se réjouissent d’avance que le Conseille fédéral trébuche pour lui administrer la morsure mortelle. Pas très patriotique pour ces donneurs de leçon !

    @Normandy: qui que vous soyez rappelez-vous que le succès de la Suisse est dû au respect de ses minorités, petites ou grandes, dérangeantes ou non. L’alternative est le système majoritaire où avec 0,01% de majorité on a raison sur tout pendant une législature.

  11. Posté par Normandy le

    @Pierre-Henri Reymond
    « Parler du peuple suisse, alors que ce n’est que 50,3 % du peuple suisse réduit les autres 49,7% à quantité, non pas négligeable, mais nulle! Et non avenue! Je n’accepte pas cela. C’est intolérable. »
    Ce qui est intolérable, surtout, c’est de considérer comme « nulle et non avenue » la certes faible majorité mais majorité tout de même. C’est l’hystérie qu’elle subit depuis dimanche soir de la part qu’une gauche qui semble perdre tout sens commun et d’européistes qui, eux, semblent perdre pied.
    Parler « du peuple » en référence à la majorité de celui-ci n’a rien d’intolérable ni même d’inconvenant. C’est d’une pratique courante après un vote populaire, quel qu’en soit le résultat, et j’avoue trouver peu fondée et peu compréhensible votre réaction.
    Avec mes amitiés.

  12. Posté par Palador le

    A propos du site nouvellement créé « the other half « sur facebook, il souvent amusant de voir une certaine élite pétant dans la soie, revétir soudain les oripeaux de l’indignation de l’humanisme et de l’anti-racisme par peur de perdre ses privilèges. 🙂

  13. Posté par Palador le

    Quand on dit que chaque citoyen d »Europe est libre de bouger et de s’installer dans n’importe quel pays de ce continent c’est une grosse imposture. La réalité est: afflux massif de citoyens de pays en difficulté en direction d’une minorité de pays en moins mauvaise difficulté. Et en cela cette libre circulation n’est donc pas égalitaire. J’estime que Bruxelles devrait se montrer plus souple et accorder des quotas à ces pays submergés de nouveaux travailleurs UE qui précarisent et péjorent les conditions de vie des travailleurs et habitants de ces dits pays. Si Bruxelles refuse et reste sur ses positions, alors tout ces bureaucrates ne sont plus crédibles et complètement coupés des réalités.

  14. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Il se fait tard. Je ne lis donc que les premières lignes de cet article. Qui m’inspirent une réserve, et de taille! Parler du peuple suisse, alors que ce n’est que 50,3 % du peuple suisse réduit les autres 49,7% à quantité, non pas négligeable, mais nulle! Et non avenue! Je n’accepte pas cela. C’est intolérable. Certes, parmi les refuzniks, il y a des gauchisants et des bien-pensants. Mais il faut convenir que certains des arguments contre l’initiative n’étaient pas dépourvus de bon sens. Même si ils étaient fallacieux. Qui peut juger des motivations de chacun! Il est bon d’en parler, mais en se contentant de formuler des hypothèses. Et non en assénant des vérités. Pour ma part, je me refuse à enfermer l’autre dans une vérité qui, au fond, n’est que transitoire. Même si je suis prêt à la lui infliger, mais en face.

  15. Posté par JeanDa le

    Merci Monsieur Windisch, vous faites mouche !
    Merci également par avance de clamer ce discours haut et fort à qui veut l’entendre, mais également et surtout à qui préférerait être sourd !
    Serrons les coudes, ne nous laissons plus mettre à plat ventre ! Soutenons notre conseil fédéral et notre parlement pour qu’il comprennent que nous sommes derrière eux pour œuvrer à l’avenir de la Suisse et non pas l’avantage de tel ou tel autre parti.

  16. Posté par Le pragmatique le

    Magnifique analyse et stratégie. Encore faut-il que les auto-proclamés premiers de classe du CF s’en rendent compte.

    Personnellement, les caillassages constants de l’UE ne me touchent plus depuis longtemps; pas plus que ceux qui voudraient traiter les adeptes du oui de fascistes ou d’extrême-droite.
    Je fais partie de ceux qui ont voté oui et sans le moindre état d’âme.

    Si le CF se réveille et sort de l’hypnose UE, je reste persuadé que votre scénario est très vraisemblable.
    Comme dirait notre Ueli Maurer national: c’est David contre Goliath; de toute façon on ne va pas devoir déménager.

    Tout est question de foi et de détermination, reste a espérer que le CF change d’attitude.

    Toujours un plaisir de vous lire M Windisch.

  17. Posté par Nicolas Bersier le

    Quel est le meilleur moyen de contrôler la population d’un pays voir celle de la planète entière, c’est de la culpabiliser, Les exemples sont légion. il suffit d’ouvrir les livres d’histoire pour s’en rendre compte. Depuis la nuit des temps, des individus ou des groupes de pression s’y sont essayée et souvent avec succès à commencer par le clergé et ceci bien avant l’avènement du monothéisme. De nos jours, ce sont les « journalistes » qui ont pris le relais. « Vous voulez voter selon vos droits et vos convictions mais contre nos directives, vous allez le payer » « Vous et votre voiture, vous polluez la terre, payez la taxe carbone à Goldman Sachs sinon la terre va mourir et ce sera votre faute » Quel pouvoir extraordinaire a la presse, faut-il en avoir peur? museler la presse, c’est donner également donner du pouvoir à la censure. Comment ne pas tomber dans la paranoïa dans ces conditions. Le peuple Suisse, ce peuple visionnaire a su résister à tous ces gourous du catastrophisme.

  18. Posté par Pavillard le

    Je tiens par franchise à admettre que je n’avais pas voté oui pour cette initiative, toutefois après toutes ces lectures et réflexions, mon opinion va maintenant également dans ce sens.
    Merci Monsieur Windisch pour cet article fort intéressant et qui remet un peu l’église au milieu du village. Vous avez tout dit et fort clairement, je ne vais donc pas en réécrire un. Je ne peux pas croire que nous allons tomber dans la peur et l’auto-culpabilisation, pas en ayant pour une fois pris le taureau par les cornes et osé décider sans attendre 50 ans. Juste un peu déçue que certains de nos conseillers pensent pouvoir nous intimider avec des menaces cycloniques post-votations, « petit ».
    Elisabeth Pavillard

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