Suisses: Le droit de voter, mais pas de refuser ?

Dixit le professeur Wolf Linder, ancien directeur de l’Institut de sciences politiques de l’Université de Berne sur Swissinfo:

"Les droits populaires sont toujours des droits d’opposition, en première ligne contre le gouvernement, et surtout en ce qui concerne les questions de politique intérieure. Nous assistons aujourd’hui à une internationalisation de la politique. La politique intérieure et la politique étrangère ne peuvent plus être strictement séparées. C’est pourquoi les Suisses ont découvert le week-end dernier une manière tout à fait nouvelle de pratiquer la démocratie directe. Ils peuvent faire opposition au processus de la globalisation ou d’européisation.

Aucun autre pays européen ne permet une telle chose. La politique de l’UE étant avant tout une politique élitaire marquée par d’importants déficits démocratiques, cela ne m’étonne pas du tout que des gens d’autres pays félicitent la Suisse.

[...] Swissinfo: La démocratie directe a-t-elle mis un terme à la voie bilatérale?

W.L.: Dans un certain sens, oui. Nous avons suivi la voie bilatérale sur la base de votations populaires. C’était risqué. Le Gouvernement et le Parlement sont partis de l’idée que le peuple pouvait décider sur tous les traités, mais sans jamais dire «non». C’est pourtant ce qu’ont fait les citoyens, et la voie bilatérale est remise en question."

 

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7 commentaires

  1. Posté par G. Vuilliomenet le

     » Figurez-vous qu’il y a des élections européennes dans trois mois, c’est quand même bizarre pour une dictature?!  »

    En Iran aussi il y a des élections et pourtant ce n’est pas une Démocratie comme nous l’entendons chez nous.

    Au fait, sur quoi planchent les parlementaires européens?

  2. Posté par Caïus le

    JoG, on ne méprise personne. Par contre votre commentaire suinte la haine, le racisme et l’intolérance. Alors votez pour votre machin et allez au diable.
    On s’en cogne totalement de votre opinion d’Européiste soumis.
    Nous sommes le cœur de l’Europe. Nous sommes une UE qui fonctionne, de 24 membres.

  3. Posté par JoG le

    Le discours populiste à 10 balles sur la méchante UE qui nous vole notre liberté…Pfff vaut vraiment arrêter. Figurez-vous qu’il y a des élections européennes dans trois mois, c’est quand même bizarre pour une dictature?! L’UE respecte le choix de la Suisse et ne fait pas de rétorsion, c’est vous qui n’admettez pas que la Suisse ne puisse pas tirer tous les avantages qu’elle veut des autres! Il y a des centaines de milliers de citoyens européens qui ont travaillé pour vous, vous venez de montrer au monde à quel point vous les méprisez. Vous aviez une position privilégiée: vous avez accès au marché intérieur et à tous les programmes européens sans faire partie de l’Union, la moindre des choses c’est encore de respecter ses valeurs. Tout ce qui vous arrive, et ce qui vous arrivera à l’avenir, vous l’aurez mérité! La clause guillotine est là depuis le début, alors arrêtez de jouer les surpris!

  4. Posté par Pierre-Henri Reymomd le

    En ce qui concerne la globalisation je renvoie au livre de Stefan Zweig, « mémoires d’un européen », qui en dit long sur ce qu’elle était avant! Du temps où on pouvait voyager partout dans le monde dans avoir à présenter ses papiers d’identité. En ce qui concerne l’européisation la Suisse est déjà largement servie. Elle est même plus royaliste que le roi! On se gausse, et à bon droit, des directives sur les bananes et des dimensions et tavelures des pommes! Mais si vous faites l’inventaire des « genevoiseries » vous demanderez l’asile politique à Panama.

  5. Posté par Economico le

    Il me semble que la politique Suisse s’est toujours basée sur le compromis entre les partis patronaux et syndicaux au travers des conventions collectives. Dans ce dossier de l’immigration de masse, j’ai l’impression que l’on a occulté la position certains classes importantes de la population. L’autre aspect est le clivage entre la croissance et la baisse du niveau de vie de cette part de la population qui a fait grandir un malaise.

    Dans un contexte de globalisation, il est nécessaire de remettre en place ce dialogue, qui est à l’origine de notre culture.

  6. Posté par Caïus Maximus le

    Pensez donc! Ce petit pays que la nomenklatura de l’UErss méprise, ce petit pays ne faisant même pas partie de leur empire vient de poser un étron fumant sur leur pelouse. En espérant qu’il fertilise et fasse germer les graines de la discorde, tel est mon souhait.

  7. Posté par JeanDa le

    « Nous assistons aujourd’hui à une internationalisation de la politique. La politique intérieure et la politique étrangère ne peuvent plus être strictement séparées »
    A partir du moment où certains veulent soumettre le droit et la politique intérieurs aux droits et politiques supranationaux, il ne faut pas s’étonner de cette internationalisation !

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