Géraldine, le PS et la liberté d’expression

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Ou comment tout dire en une phrase.

 

A propos des cas Dieudonné et Tschäppät, sur Forum (dès 03:50)

"C'est vrai que la gauche, elle s'est toujours battue pour la liberté d'expression, mais, elle a aussi, à un moment donné, considéré que certaines libertés, et bien, heu, en menaçait d'autres."

Et c'est bien évidemment le référent socialiste qui décide lesquelles.

Et personne de réaliser que cette opposition systématique constitue l'aubaine qui manque à tout bon provocateur. Ils sont devenus ceux qu'ils dénonçaient en 68; ils sont si sages et si dociles, pouvait-il en être autrement ?

Après plusieurs minutes de diatribe anti Front national et Dieudonné, le journaliste de la RTS demande à aborder le cas Tschäppät, "bien plus véniel" (07:25), forcément.

Géraldine Savary réagit (07:48):

"Moi en tout cas, je ne vais pas aller faire la leçon à Tschäppät."

Ben non, forcément, l'exercice Dieudonné l'a sans doute trop fatiguée.

"Je crois qu'il est assez grand pour, comment dire, pour assumer ses propos. C'était dans un cadre, heu, j'ignore dans quel cadre il s'est exprimé [la nouvelle, de répercussion internationale, a plusieurs jours, Mme Savary est vice-président du PS, ndlr]. Il saura se défendre. Je pense que, là, il y a sans doute une parodie qui s'est exprimée. Encore une fois, on peut rire - Mathieu Béguelin citait Pierre Desproges -, on peut rire de tout. Dans ce cas particulier, sans doute, Alexandre Tschäppät, qui est un homme avec beaucoup d'humour et qui aime aussi les excès en tout genre, et bien assume, assumera, sans doute ses propos, il peut aussi en discuter et puis avoir une discussion avec la communauté italienne."

Le journaliste:

"Vous pouvez quand même dire que vous n'êtes pas d'avis que ce soit de très bon goût."

Géraldine Savary qui, tout en ayant cité la communauté italienne, continue de feindre ne pas savoir de quoi il retourne:

"Alors sans doute, moi j'ai pas entendu ce qu'il a dit, sans doute que c'est pas de très bon goût, l'humour n'est pas toujours de très bon goût. Et puis moi, je l'invite à aller discuter avec la communauté italienne à Berne, avec les secundos dans le parti socialiste, avoir un débat."

Le journaliste:

"S'excuser ?"

Géraldine Savary:

"S'excuser, je sais pas, c'est encore à lui de savoir. On n'a pas, dans un parti politique, à jouer la censure interne sur les propos les uns des autres."

Le journaliste:

"Quand c'est des camarades, on ne fait pas la censure, c'est ça ?"

Géraldine Savary:

"Quand c'est des camarades qui s'expriment dans un spectacle, sans doute, en tout cas c'est pas à moi d'aller faire la leçon à Tschäppät. Par contre, je peux l'inciter effectivement à aller discuter avec les personnes qu'il a manifestement blessées. Je pense que c'est la chose la meilleure à faire."

Le journaliste souligne avec raison le "double-discours" de l'élue socialiste, arguant que le racisme devrait être le même pour tous. "Comparaison n'est pas raison" rétorque la vice-président socialiste, "il y a un droit", Dieudonné a appelé à la haine raciale, "dans le cas de Tschäppät, pour être honnête, j'ignore ce qu'il a dit, j'attends qu'il résolve ce problème tout seul et je n'ai pas, comme vice-présidente du parti socialiste, à aller faire la leçon à Alexandre Tschäppät, il est assez grand pour le faire lui-même."

Le premier danger, dans cette hiérarchisation des racismes, c'est qu'elle ne semble rien déceler d'autre qu'une hiérarchisation des races, des droits.

 

RTS Forum 02.01.2014

2 commentaires

  1. Posté par Le pragmatique le

    Et les blagues sur les suisses et les belges, il n’y a pas de plaintes pénales, là une fois ?
    Fini L’émission à Michel Polac « Droit de réponse » oû les cendriers volaient dans la salle.

  2. Posté par JeanDa le

    Grattez un peu dans les arguments d’un(e) socialiste, il en sortira toujours quelque chose. Du sable généralement.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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