Loi sur les épidémies: Gender, la Suisse emboîte le pas ?

Alain Berset ne veut pas en parler, raison de plus pour le faire. La loi sur les épidémies apparaît chaque jour plus comme le cheval de Troie de nouvelles compétences du Conseil fédéral en matière d’éducation. LesObservateurs reviennent sur le sujet avec ce texte signalé par un lecteur:

Les gouvernements de la France, de l’Allemagne, de l’Angleterre, de la Suède, de l’Espagne, (la liste n’est pas complète) ont adopté ces dernières années des lois et différents programmes dont le but est de promouvoir l’identité de Genre. La Suisse y travaille aussi depuis plusieurs années et cherche, par la prochaine votation qui aura lieu le 22 septembre, à contraindre par voie détournée ses citoyens à adopter cette idéologie.

 

De quoi s’agit-il ?

Genre

Le genre est un système hiérarchique de normes de sexe. Il s’appuie sur la croyance en « LA différence des sexes », c’est à dire sur un:

« Système d’idées, d’opinions, de croyances selon laquelle il n’existe que deux sexes radicalement différents mais complémentaires et il légitime les inégalités entre les hommes et les femmes en les faisant passer pour naturelles.»

Le Syndicat national français unitaire des instituteurs et professeurs des écoles a édité, en mai 2013, à l’attention des enseignants, un dossier d’apprentissage intitulé : Éduquer contre l’homophobie dès l’école primaire. Cette définition révisée du mot "genre" se trouve dans le glossaire de ce dossier en page 192.

Cette théorie du "Gender", née aux États-Unis et menée par un courant féministe radical, s’est développée dans les années 1990. A l’occasion de la 4e conférence mondiale sur les femmes, organisée par l’ONU en 1995, ce concept s’est peu à peu imposé dans le vocabulaire international, largement relayé depuis par le Parlement Européen et les lobbies LGBT. Cette théorie a pour objectif de repenser les rapports homme-femme à partir d’une déconstruction de leur identité. Selon cette théorie les inégalités entre l’homme et la femme et le rejet par la société des LGBT sont liés au concept masculin-féminin dénoncé par eux comme un stéréotype. Selon leurs pensées, soi-disant étayées par des études très sérieuses, les différences entre les hommes et les femmes, entre le masculin et le féminin, ne sont pas fondées sur la nature et la naissance, mais sont historiquement construites et socialement reproduites.

Ainsi, lorsqu’un enfant naît avec un sexe masculin, il n’est pas pour autant masculin mais il devra au cours de son développement choisir son identité et son orientation sexuelles. Ceci ne se fera plus entre la possibilité d’être un homme (masculin) ou une femme (féminin), mais entre hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, transsexualité, intersexualité, transgenre (page 41, Document établissant les bases d’une éducation sexuelle à l’école, Centre de compétences pour l’éducation sexuelle à l’école, Haute École Pédagogique de Suisse centrale PHZ, Haute École de Lucerne à la demande de l’Office Fédéral de la Santé Publique).

 

Nos enfants : ni fille ni garçon

« Seul sexe bien établi, le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. Cette identité sexuelle, construite tout au long de notre vie, dans une interaction constante entre le biologique et le contexte socioculturel, est pourtant décisive dans notre positionnement par rapport à l’autre. »

Définition du Manuel scolaire Hachette pour les lycéens de 1ère, en France, p. 170.

Les pays qui adoptent cette idéologie du genre recommandent aux enseignants de ne plus nommer les enfants par le terme "garçon" ou "fille" mais par des termes neutres comme "les enfants, les petits"…

En Suède d’ailleurs, un nouvel article a vu le jour. A l’instar de la grammaire française il n’y avait que deux articles (le ou la, un ou une) pour faire la différenciation entre le féminin et le masculin. Désormais, en Suède, il existe un nouvel article neutre (hen) afin de ne plus attribuer l’article "le" ou "la" au mot enfant. C’est comme si on rajoutait aux articles le et la l’article "lo" qui ne serait ni masculin ni féminin mais neutre. Tout ce qui a une connotation féminine ou masculine doit être éradiqué pour préserver les enfants : on évitera d’habiller le garçon en bleu et la fille en rose, mais on permettra au garçon de s’habiller avec une robe, il n’y aura plus de toilettes garçon ou fille mais elles seront mixtes, etc. Le but est de supprimer les différences entre le masculin et le féminin, de promouvoir toutes les formes de sexualités comme normales et naturelles. Ainsi ,lira-t-on des histoires où "lo" enfant a deux papas, l’un est habillé en rose et l’autre porte une robe… (voir plus sur ce sujet)

Si ce sujet est nouveau pour vous, cela peut vous sembler surréaliste et absurde, de l’ordre de la mauvaise plaisanterie. Malheureusement, c’est très sérieux et de nombreux pays en Europe ont déjà adopté des lois à ce sujet. En Allemagne, par exemple, on compte 35 cas de parents ayant passé plusieurs semaines en prison pour avoir refusé d’envoyer leur enfants à l’école durant les cours d’éducation sexuelle sur l’identité de genre. En Espagne, de nombreuses familles ont été condamnées à des amendes pour les mêmes raisons. Un magistrat, pour avoir fait la demande d’une expertise pour l’attribution d’une adoption d’un enfant à un couple homosexuel, n’a plus le droit d’exercer son métier pour 10 ans. En Angleterre, plusieurs associations impliquées dans l’adoption d’enfants n’ont plus le droit d’exercer dans ce domaine à cause de leur position dite "discriminatoire" à l’encontre des homosexuels. En France, les maires qui refusent de marier des couples homosexuels risquent jusqu’à 75'000 euros d’amendes, etc.

 

La Suisse en plein dans le processus

En 2006, à la demande de l’Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP), un travail de plusieurs années a été réalisé par le Centre de compétences pour l’éducation sexuelle à l’école de la Haute École Pédagogique de Suisse centrale PHZ. Le Centre a fermé suite au dépôt de l'initiative populaire contre la sexualisation de l'école primaire. Mais un Dossier sur l’éducation sexuelle à l’école a été concocté, qui devrait servir de base, dans les toutes prochaines années, pour nos écoles, même les écoles enfantines. L’idéologie du genre, qui rejette catégoriquement la création de l’humain en tant qu’être masculin ou féminin, autrement dit en tant qu’être créé homme ou femme, sera régulièrement enseignée dès l’âge de 4 ans.

Des projets pilotes ont vu le jour en Suisse Alémanique et en particulier à Bâle : Dans une école enfantine un cours sur la sexualité a été présenté à des enfants de 4 ans à l’aide de peluches : un vagin et un pénis en érection grandeur nature ! Suite à cela, de nombreuses et très vives critiques se sont faites entendre dans de nombreux cantons et ont permis de ralentir le processus de cette réforme de l’éducation sexuelle à l’école.

 

La votation du 22 septembre

Le 22 septembre 2013 aura lieu la votation sur la Loi sur les épidémies, et bien que le "Gender" n’ait rien à y voir, sauf si on le considère comme une épidémie de l’âme, le sujet y est intégré de manière scandaleuse et détournée. En effet l’article 5 paragraphe c de la Loi sur les épidémies stipule que l'Office fédérale de la santé publique (OFSP) élabore, avec le concours des cantons, des programmes nationaux, notamment en rapport avec notre sujet, comme le Programme national VIH et autres infections sexuellement transmissibles (PNVI) 2011–2017.

En page 97 du programme, on peut lire :

« Des efforts seront entrepris en collaboration avec les cantons afin d’introduire une éducation sexuelle adaptée aux degrés scolaires. Cette dernière est intégrée d’entente avec ces derniers dans les plans d’études des écoles obligatoires et postobligatoires dans le cadre de la promotion de la santé. Elle transmet des informations, donne les connaissances relatives à la santé sexuelle et prévient la stigmatisation du VIH et des autres IST. Elle traite l’orientation sexuelle et l’identité de genre sans jugement de valeur, permettant ainsi aux jeunes de trouver plus facilement la leur. »

Cette Loi sur les épidémies et ce Programme National VIH nous renvoient tous deux au Dossier sur l’éducation sexuelle à l’école élaboré par le Centre Pédagogique de Lucerne et totalement orienté "Gender".

En voici quelques extraits :

page 12:

« La sexualité doit se comprendre comme une énergie vitale universelle, corporellement, intellectuellement, mentalement et socialement active dans toutes les phases de la vie. On considère qu’elle est subordonnée aux conditions sociales et psycho-sociales, qu’elle n’est pas déterminée par les stéréotypes de l’homme ou de la femme et qu’elle comprend les modes de vie hétérosexuelles, homosexuelles et bisexuelles. »

page 28:

« Une coopération régulière a lieu par exemple dans le cadre de thèmes sur les orientations ou les identités sexuelles. Certains projets scolaires présentent au plus près de la réalité vécue le thème «amour et homosexualité» en faisant intervenir des lesbiennes, des homosexuels et leurs parents dans le cadre d’une discussion avec les élèves. »

Page 35 et suivantes, les enseignants et les différents intervenants sur l’éducation sexuelle à l’école sont invités à acquérir les connaissances suivantes sur le comportement psychosexuel de l’enfant :

« 4 ans :

- Découverte des organes sexuels comme source de plaisirs nouveaux.

- Plaisir de s’exhiber et jeux génitaux.

- Intérêt érotique à l’égard des parents.

- Manipulation consciente et répétée de certaines parties du corps et des organes génitaux

 

5 ans :

- Jeux de rôles (jouer au papa et à la maman, familles avec deux mères/pères, monoparentales, jouer à être amoureux, à avoir des relations sexuelles)

- Jouer au docteur (découverte du corps de l’autre, satisfaction de la curiosité naturelle)

- Faire l’expérience des premières amitiés sincères et relations amoureuses avec des êtres du même sexe ou de l’autre sexe

Acquisition des modèles d’action dans l’expression de l’attachement profond ou des sentiments d’amour profond (se tenir la main, se caresser, se prendre dans les bras, s’embrasser). »

 

Dès 6 ans:

« - Dévalorisation ou rejet de l’autre sexe.

- Comportements typiquement sexués (le cas échéant fortement caricaturés).

- Conduites provocantes ou agressives à l’égard de l’autre sexe.

- Violation des tabous.

- Le cas échéant, intérêt et attraction érotique pour le même sexe. »

 

L’Education sexuelle dès 2 ans !

« Ce qui veut dire, par exemple que l’éducation sexuelle sera enseignée au jardin d’enfant ou au niveau élémentaire et dans les deux premières années du primaire comme une partie de l’éducation sociale. » (page 42)

 

Vision délirante

A la défense des rédacteurs de ce curieux rapport, le postulat de base relève de l'obsession sexualisante, mâtinée de forts accents pédophiles:

Ainsi, p. 5:

« Non seulement les adolescents mais aussi les enfants qui fréquentent le jardin d’enfants font preuve de curiosité et d’intérêt envers les thèmes et les références à caractère sexuel. On voit tous les jours des enfants poser des questions sur ce thème, vouloir se toucher mutuellement, se montrer nus ou regarder les autres. »

L'Etat veut pouvoir encadrer, pour ne pas dire encourager tout cela. Le but ? La prévention de l'homophobie au jardin d'enfants:

p. 6:

« Cependant, le comportement sexuel au jardin d’enfants et à l’école présente aussi un côté  agressif. Il se manifeste très tôt avec le langage à caractère sexuel, les jurons homophobes  ou sexistes et peut conduire à un véritable harcèlement ou à des abus sexuels. »

En résumé, il faut comprendre que l'enfant doit enfin être considéré comme un être éminemment sexuel, une clientèle privilégiée du plaisir dès les premières heures:

p. 11:

« Contrairement aux conceptions plutôt hostiles à la sexualité qui prévalaient dans la première moitié du 20ème siècle, la plupart des conceptions relatives au développement sexuel au cours de la vie sont aujourd’hui basées sur des connaissances scientifiques et envisagent la sexualité de façon favorable. (cf. Sielert, 2005, p. 22):

- Elles reconnaissent que les enfants et les adolescents sont des êtres dotés d’une sexualité.»

Vivement qu'Alain Berset et son parti nous éclairent sur la sexualité des enfants.

L'éducation sexuelle à l'école a un but précis:

p. 15:

« Le choix à l’autodétermination sexuelle et à l’égalité des sexes [...] L’éducation sexuelle à l’école doit permettre aux élèves d’acquérir les connaissances, les capacités, les attitudes et les valeurs dont ils ont besoin, adaptées à leur âge et à leur développement, pour vivre une sexualité librement choisie et prenant en compte la dimension du plaisir. »

On rappelle quand même que les cours sont censés commencer dès l'âge de deux ans... et ce fichu code pénal qui vient tout gâcher...

 

Conclusion

Ce projet vise à déconstruire l’identité sexuelle héritée à la naissance et à faire croire à nos enfants que leur identité sexuelle est un choix possible entre plusieurs formes (hétéro, lesbienne, gay, bi, trans…) qu’ils seront amenés à faire de manière libre en temps voulu. Le gouvernement fédéral juge nécessaire de soumettre nos enfants, dès l’âge de 2 ans, à des cours d’éducation sexuelle, et au vu du contenu du Document établissant les bases d’une éducation sexuelle à l’école, il est évident qu’il en résultera des traumatismes graves ayant des conséquences dramatiques pour notre société.

 

Voir encore

Loi sur les épidémies: le gender par la porte de derrière ?

Plus

 

5 commentaires

  1. Posté par Dcembre le

    Bien sûr que nous n’avons pas le pouvoir. C’est pour ça qu’il faut désobéir, résister et surtout…cesser de voter et d’encourager ces démons sociopathes…

  2. Posté par Normandy le

    De toutes les calamités qui pèsent sur notre civilisation, c’est décidemment la bêtise qui pourrait en fin de compte avoir sa peau. Confier notre avenir à de tels crétins malfaisants, c’est véritablement suicidaire. Et masochiste, en plus: ils sévissent à nos frais et avec l’appui d’irresponsables politiques que nous élisons et réélisons! Bon sang, nous avons le pouvoir: exerçons-le!

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