Quand la RTS éduque les populations

Petit ton sec et cassant, Esther Coquoz, en maîtresse d’école de la pensée conforme, explique pourquoi la droite n’a pas raison.

Pas d'argument mais un commandement à la résignation devant le fait accompli.

L'on appréciera l'égalité d'humeur, le respect des opinions de chacun et, surtout, le fait de n'avoir usé d'aucun artifice pour déprécier la position de l'UDC. Du vrai service public.

"Europe: arrêtons de jouer les vierges effarouchées

La peur des juges étrangers n'est pas justifiée, même si la solution présentée par le Conseil Fédéral pour renouveler la voie bilatérale accorde un plus grand rôle à la cour de justice européenne.

Les juges européens donneront leur interprétation du droit en cas de litige entre la Suisse et l'Europe. Alors bien sûr, il s'agit d'une concession faite à l'Union, qui refuse que les différends avec la Suisse restent en suspens, comme ce fut le cas au sujet de la clause de sauvegarde. Mais pousser des cris d'orfraie, comme le fait l'UDC, et dans une moindre mesure le PDC, est totalement exagéré.

Car dans les faits, les accords bilatéraux sont déjà une reprise du droit européen. Même si le Conseil Fédéral ne le crie pas trop fort, la libre circulation des personnes, la fiscalité de l'épargne, Schengen-Dublin, sont autant de lois, empruntées à l'Europe, dans l'intérêt bien pensé de la Suisse.

Il faut aussi rappeler aux partis qui hurlent à la perte de souveraineté que la séparation des pouvoirs est un des principes fondateurs de la démocratie. La cour européenne ne tranche donc pas toujours en faveur de l'Union. Et en cas de positions inconciliables, la Suisse a encore la possibilité de dénoncer les accords.

Ce petit pas en direction de l'Union ne met donc pas en danger notre souveraineté. Les Suisses auront toujours le droit d'initiative et de référendum. Les principes de la démocratie directe demeurent intacts. Au nom de la prospérité du pays, et moyennant quelques gardes fous posés par le Conseil Fédéral, la droite et le centre droit doivent cesser de jouer les vierges effarouchées avec Bruxelles.

Esther Coquoz"

Pour la semaine prochaine, vous calculerez le nombre de fois que la gauche à crié à l'incompatibilité d'une initiative populaire au droit international, vous chercherez le rapport entre séparation des pouvoirs en démocratie et cession de pouvoirs à l'Union européenne et vous trouverez un citoyen suisse qui pense que le Conseil Fédéral est encore apte à placer des garde-fous à quoi que ce soit.

Et pour les mauvais esprits qui se poseraient la question, non, Coquoz n'est pas un jeu de mot.

 

RTS Journal du matin 04.07.2013

 

Source

 

6 commentaires

  1. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Madame Coquoz en dit beaucoup avec peu de mots! Rien qu’un mot: « arrêtons »! Ce qui implique qu’elle est concernée par sa propre injonction! Mais elle se distingue! En quoi? En ce qu’elle, elle n’est pas effarouchée! Ajoutons que l’expression « vierge effarouchée » convient au lèvres d’un pur macho! Selon lequel les vierges normales n’attendent que d’être déflorées par lui.
    Ceci dit le média de référence, le Temps, offre, dans son édition de ce jour, un article au sujet des juges étrangers. Fastidieux! J’en retiens que les « juges étrangers » se contentent d’interpréter le droit européen à la demande des juges locaux. Donc pas de soucis, affirme l’auteur. Pas de soucis? Autrement dit, si j’ai bien compris, des juges suisses devront appliquer un droit étranger. Genre cassis de Dijon?

  2. Posté par G. Vuilliomenet le

    Malheureusement Gerald, et Jean-Da le fait bien remarquer, nous sommes rackettés pour entretenir une clique de fossoyeurs avec la bénédiction de sinistres individus en majorité que l’on ose encore qualifier de représentants du Peuple.

  3. Posté par JeanDa le

    Quelle organisation, quel parti, quelle association va enfin récolter des signatures pour exiger la suppression pure et simple de la facture Billag (et l’interdiction de la remplacer par des subventions) afin d’assécher cette sorte de furoncle que certains osent encore appeler « service public » ?
    Ces donneurs de leçons écervelés nous détruisent et nous les payons pour cela ! C’est insupportable.

  4. Posté par Jacot-Descombes Gérald le

    Moi, je ne veux plus me scandaliser ni m’indigner dans le vide, je ne veux plus me farcir les opinions de gens dont je n’ai absolument rien à faire, j’en ai marre de m’énerver dans mon coin sans pouvoir jamais répondre, je ne veux plus me laisser distraire par cette cacophonie médiatique, je ne supporte plus les leçons données à longueur de journée par des gens totalement déconnectés de la réalité ou inféodés à une idéologie quelconque, bref, je refuse, dans la mesure du possible, de me laisser manipuler. Laissons-les pérorer dans leur coin; sans public ils ne sont rien.

  5. Posté par Philippe le

    Une recherche sur internet sur « coquoz » j’ai trouvé trois résultats…
    1. Coquoz construction SA
    2. Coquoz démolition
    3. Coquoz pompes funèbre
    J’opterai pour des liens de parenté du côté de la solution numéro 2
    Blague pas drôle à part…merçi à lesobservateurs pour leurs travails.

  6. Posté par Jacouille le

    J’ai été scandalisé d’entendre cette triste journaliste éructer ces diatribes l’autre matin !….on croirait entendre une radio de propagande digne des plus belle heures du bolchévisme !….Et dire que je dois payer une redevance obligatoire pour entretenir cette RSR (radio socialiste romande) ainsi que la TSR qui n’est pas mieux, voir pire !…..Il serait temps de mettre des gardes fous à ces médias de l’état car les bornes ont largement été dépassée depuis longtemps !…A force de vomir à longueur d’année sur tous les partis qui ne « pensent » pas comme eux…Mme Coquoz, vous êtes imbue de vous même, incompétente et malhonnête…j’ai honte pour vous !

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.