France, répression policière: la faute à l’ancien quinquennat

Le gouvernement de François Hollande n’en finit plus de s’enliser dans le conflit social en rapport avec le passage en force de la loi sur le mariage homosexuel. Les justifications sont à la hauteur de l’ensemble.

Cette gauche sensible, libérale et ouverte sur le monde, qui gaze et matraque ses concitoyens pour avoir eu l'audace de réclamer un référendum, se trouve désormais confrontée à une opposition de fond qui, comme elle le dit si bien, ne lâchera rien.

Qu'importe, la répression s'intensifie et se généralise, on incarcère, au mépris des lois, pour des T-shirts, des pins, des mots. On croit user, on ne fait que renforcer une détermination qui n'attendait que cela pour mûrir.

Reste que l'intelligentsia médiatique montre des signes de fatigue. On ne peut avoir milité toute sa vie contre les régimes policiers autour du monde et ne pas voir ce qui se passe devant sa porte. Et puis il faut dire que ce silence orienté des médias est venu renforcer le sentiment criant d'une occupation sans partage du pouvoir par une idéologie contre toutes les autres.

Bref, au sein même des coteries le doute s'installe, la coquille de noix d'un post-sarkozysme bonhomme, modeste et sympathique prend l'eau de toute part. Seulement, dans les officines de la République, les spin doctors turbinent à plein régime. Les plus jeunes ne se souviennent peut-être pas comment le stalinisme de 39 et du pacte germano-soviétique s'est changé, trois ans plus tard, en parangon exclusif de la résistance au fascisme, et comment, pendant 70 ans, les créateurs du goulag se firent passer pour le rempart des libertés contre la menace éternelle du nazisme. La solution est simple, Orwell l'a exposée, il n'y a plus d'histoire, les livres sont brûlés, les programmes scolaires modifiés, la vérité détruite. Si, par malheur, quelques dissidents, suppôts du fascisme, ont le toupet d'avoir de la mémoire, on les fera condamner. Si la mémoire subsiste, c'est simple, l'on prétendra que ce qui est mal vient d'ailleurs, le socialisme étant pure en son essence.

C'est ce que fait Christiane Taubira, ministre de la Justice, dont l'aspect profondément liberticide des lois se fait de plus en plus voyant, qui a fait boucler un étudiant pour 2 mois sur des motifs pour le moins obscurs sinon très fortement exagérés:

"Nous sommes sur les lois de l'ancien quinquennat."

Faiblesse fatale de l'argumentation. Fallait-il donc voter Hollande pour voir appliquer les lois de Sarkozy ?

 

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