Aide au développement de la Suisse et corruption : le cas du Mozambique

Il y a deux jours [email protected] titrait : « La Suisse va verser 64 millions à l’Afrique », en apportant son aide au Burkina Faso et au Mozambique.Tout cela est certes prometteur mais voilà qu’on apprend aujourd’hui même par un communiqué d’un média local que Domingos Tivane, directeur général des douanes, a été démis de ses fonctions par le ministre des Finances Manuel Chang. Les raisons de cette mise à l’écart n’ont pas encore été communiquées mais on peut rappeler que selon la correspondance diplomatique secrète des USA divulguée par Wikileads, Domingos Tivane était considéré comme « Le Roi de la corruption au Mozambique », et que « les fonctionnaires des ports et des douanes étaient corrompus ». Ces allégations ont-elles été démenties ?
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Il y a deux jours [email protected] titrait : « La Suisse va verser 64 millions à l’Afrique », en apportant son aide au Burkina Faso et au Mozambique.

Le Conseil fédéral a en effet décidé ce mercredi 8 mai 2013 d’octroyer un crédit de 32 millions de francs à chacun des deux pays pour les années 2013 à 2016. Il est dit aussi que les deux pays sont des pays prioritaires de l’aide suisse, qu’ils ont certes réalisé ces dernières années des progrès dans les domaines sociaux comme l’éducation, la santé et l’eau mais que les avancées  restent limitées  dans la lutte contre la pauvreté, et que de grands retards subsistent notamment dans les infrastructures de base et la diversification de l’économie.

Tout cela est certes prometteur mais voilà qu’on apprend aujourd’hui même par un communiqué d’un média local que Domingos Tivane, directeur général des douanes, a été démis de ses fonctions par le ministre des Finances Manuel Chang. Les raisons  de cette mise à l’écart n’ont pas encore été communiquées mais on peut rappeler que selon la correspondance diplomatique secrète des USA divulguée par Wikileads, Domingos Tivane était considéré comme « Le Roi de la corruption au Mozambique », et que « les fonctionnaires des ports et des douanes étaient corrompus ». Ces allégations ont-elles été démenties ?

Domingos Tivane, qui a occupé ce poste de directeur général des douanes depuis 2007 serait par ailleurs détenteur d’un patrimoine enviable incluant une part dans  l’ISTEG, une université privée construite à partir de zéro, dans le quartier luxueux de Belo Horizonte, dans le disctrict de Boane, province de Maputo. On attend également confirmation de cette allégation.

Le Conseil fédéral peut-il déjà nous assurer que toutes les mesures sont prises en vue de la bonne affectation des crédits octroyés ?

Dernières nouvelles de cet après-midi vendredi 10 mai 2013:

Dans l’après-midi, Guilherme Mambo, considéré comme le « père » du projet  du Guichet électronique des douanes  mozambicaines, a été nommé nouveau Directeur général des douanes, en remplacement de Domingos Tivane. Il était déjà depuis de nombreuses années directeur du département informatique des douanes. Ce projet apporte de la transparence  dans les transactions douanières et a rencontré jusqu’à présent énormément de résistance de la part des douanes, mais aussi d’autres acteurs  économiques.

Cette nouvelle nomination serait-elle le signe que le gouvernement est décidé à combattre la corruption ? Et cela aussi sur pression des donateurs étrangers ? Ces changements pourraient aussi être liés aux prochaines élections présidentielles prévues l’année prochaine.

Nouvelle demande. On nous demande si le gouvernement du Mozambique va aussi démentir une autre accusation récurrente qui prétend que les douanes subventionnaient, voire subventionne encore le FreLiMo ( Front de Liberation du Mozambique, d’origine marxiste-léniniste), le parti  gouvernemental majoritaire. On attend de voir.

 

 

 

 

 

Un commentaire

  1. Parlant du politiquement correcte si cher aux partis de gauche et aux verts ne pourrions nousavoir une analyse de ce qui s’est passé en Suisse tant aux niveaux de la diplomatie avec les casdes ambassadeurs Jagmetti et Borer par ex.tous deux fidèles et clairvoyant serviteurs de notre pays ou au niveau de la BNS avec le cas de son ex président avec qui nous avions enfin un professionnel de haut niveau pour un poste de haute responsabilité?Il est évidemment plus simple de torpiller la réputation d’un homme hautement qualifié et qui ne peut facilement se défendre car en possession d’éléments qui ne sont pas toujours publiques et qu’ils ne peut révéler que de faire son boulot dont bien des politiciens seraient incapables.(qui se sent morveu se mouche)J.A.Cramer

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