L’extrémisme de gauche est toujours un problème majeur en Suisse

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Mais lui tomber sur le râble peut s’avérer payant, dixit le rapport annuel du service de renseignement de la Confédération (SRC).

"La situation dans les milieux de l’extrême gauche s’est légèrement calmée, fait auquel des mesures répressives telles que des arrestations et des condamnations ont probablement contribué." (source)

L'aspect de plus en plus confidentiel de l'extrême-droite ne laisse pas d'inquiéter, mais, sur le radar du SRC, les premiers figurent au rang des thèmes principaux au contraire des seconds.

"Au cours des douze derniers mois, la situation dans le domaine de l’extrémisme de gauche s’est également quelque peu calmée"

précise le rapport 2013.

Il faut dire que, l'an dernier, le SRC avait fait fort, qualifiant cette même gauche de "plus dangereuse qu’Al-Qaïda" (ce qui est toujours le cas si l'on regarde bien le graphique). Une mise en lumière qui a sans doute eu pour effet de calmer le jeu:

"La légère détente observée dans le domaine de l’extrémisme de gauche violent pourrait par contre être la conséquence d’une retenue tactique de ces milieux et des effets préventifs résultants des poursuites pénales".

Comme quoi la pensée gauchiste semble bien assimiler la logique du bâton. 229 incidents tout de même, dont 45% avec violence, contre 46 pour leurs homologues de droite, soit une baisse de 6%.

"Les extrémistes de gauche manifestent leur violence par des attaques avec des pierres, des bouteilles et du matériel pyrotechnique, très rarement avec des substances chimiques telles que l’acide butyrique. La violence n’est pas seulement dirigée contre des objets, mais aussi contre des personnes, par exemples lors d’attaques contre la police et d’autres forces de sécurité ou lors de voies de fait contre des passants qui se trouvent à proximité de leurs actions."

Compter encore deux attaques à la bombe ("dispositifs explosifs et incendiaires non conventionnels"), dans le cadre de World Economic Forum (WEF) de Davos, revendiquées par la Jeunesse révolutionnaire de Zurich. Le bilan des extrémistes de droite n'est guère plus reluisant, qui s'en prennent aux centres de requérants avec des graffitis.

L'implication de la gauche politique dans la responsabilité de ces incidents est en filigrane.

"En ce moment, le WEF à Davos et la Fête du travail sont les deux grands événements annuels qui offrent une plateforme aux extrémistes de gauche pour se manifester."

La violence de certains propos n'étant pas sans faire de victimes dans certaines cervelles par trop fragilisées par une certaine doctrine. On lit encore que ces extrémistes aiment à s'en prendre aux grandes écoles, en vue, essentiellement, de s'opposer à des conférences.

Attentats de grande envergure

Pour le SRC, à gauche:

"Le potentiel de violence reste toujours élevé et, le cas échéant, des extrémistes de gauche de l’étranger pourraient rappeler, par des attentats de grande envergure, que ce potentiel peut se concrétiser."

Enfin, nos pandores de choc ne dédaignent pas une pointe d'humour, laquelle s'accompagne d'une analyse pour le moins pertinente:

"Lors d’une manifestation en novembre 2012, des stickers avec le slogan « Les ados veulent le communisme » (« the kids want communism ») ont été collés. On peut douter de la véracité de cette déclaration, plutôt marquée par la culture de consommation actuelle que par le marxisme-léninisme, mais elle indique qu’un problème de génération existe dans le milieu de l’extrême gauche.

Il faut s’attendre à ce que l’influence de groupes d’obédience marxiste-léniniste diminue et que l’anarchisme, nettement moins théorique, gagne en importance. Beaucoup d’éléments permettent déjà de le penser aujourd’hui. Des actions spontanées, variées et imprévisibles doivent donc être attendues ainsi qu’une extension et une diversification de leurs cibles".

La réflexion peine à se renouveler à gauche, les derniers êtres qui pensaient sont morts, probablement de solitude. Du coup la Révolution recrute à coups de stickers, en anglais... tellement plus efficace pour combattre la grande Amérique capitaliste. Ceci étant dit, encore moins de discernement signifiera encore plus de violence.

4 commentaires

  1. Posté par Félix Recht le

    Je prétends que la politique est un leurre qui sert uniquement l’économie. En fait il n’y a plus de politique car elle ne sert plus les intérêts des suisses. L’économie joue à la balançoire entre droite et gauche, la gauche justifiant les intérêts de la droite et la droite justifiant les intérêt de la gauche. Au final, tout le monde ment sans jamais avouer que seul compte l’enrichissement personnel.

  2. Posté par suter le

    Ah, autant pour moi: il vient du Département Fédéral de la Défense.. de Ueli Maurer.

  3. Posté par suter le

    « Dans le domaine de l’extrémisme violent de droite et de gauche, le potentiel de violence
    persiste mais ne menace pas la sûreté intérieure de la Suisse. La situation dans les milieux
    de l’extrême gauche s’est légèrement calmée, fait auquel des mesures répressives telles
    que des arrestations et des condamnations ont probablement contribué. Concernant
    l’extrémisme de droite, le comportement clandestin de ces milieux s’est encore renforcé.
    Pour l’instant, il n’est toutefois pas possible d’en prévoir les conséquences. »
    Juste un copié-collé de la source (http://www.news.admin.ch/NSBSubscriber/message/attachments/30459.pdf) que vous avez mis à disposition dans cet article, mais non tronqué cette fois!
    Sinon, le graphique vient d’où? je souhaiterais vérifier également cette information.
    Merci

  4. Posté par F.H.Jolivet le

    Et comme de bien entendu on oublie le Mossad et ses multiples taupes toutes de nationalité suisse.
    L’espionnage industriel existe. Faudrait-il vous rappeler la trahison de Frauenknecht et des plombiers du quartier de Bethlehem à Bern ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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