« L’absence de protection douanière lamine l’élevage suisse »

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Dixit Dominique de Buman (PDC/FR) à la session du CN du 06.03.2013.

« Le système d'importation tel qu'il est appliqué aujourd'hui exerce une immense pression sur l'élevage suisse, il faut en être conscient. Les importateurs en profitent par des marges qui sont plus que confortables. 

L'élevage coûte plus cher en Suisse, mais il y a aussi une volonté de promouvoir la recherche, la qualité, par tout le système qui a été mis en place dans le Jura, ainsi qu'au Haras national d'Avenches.

La quasi-absence de protection douanière, qui se traduit par une taxe insignifiante, compte tenu du marché d'aujourd'hui, de 120 francs par cheval importé dans le cadre du contingent, lamine gentiment mais sûrement l'élevage suisse. Il faut donc réagir avant qu'il ne soit trop tard. La proposition de lier la moitié des contingents d'importation aux achats de chevaux issus de l'élevage suisse dans son ensemble représente un signal important et raisonnable, sans que cela ne coûte un seul centime à l'Etat, et cet argument est aujourd'hui important. L'engagement qui est demandé aux importateurs est d'autant plus justifié que la qualité de l'élevage suisse, qu'il s'agisse de chevaux de sport ou de loisirs, répond aux attentes les plus diverses des utilisateurs de chevaux. [...]

La décision que nous devons prendre aujourd'hui est la pure logique de ce que nous avons déjà décidé il y a quelques mois. Qui plus est - et aujourd'hui l'actualité nous aide -, l'élevage suisse respecte les normes les plus sévères en faveur du bien-être animal. L'interdiction de la détention à l'attache, l'interdiction des parcs entourés de fil barbelé, les surfaces minimales sur lesquelles ont peut détenir des animaux, les exigences en matière de formation, l'utilisation raisonnée de médicaments sont autant de critères auxquels sont soumis les éleveurs suisses, mais auxquels les éleveurs étrangers ne sont pas forcément assujettis. On a vu, il y a quelques semaines, dans quelles conditions les bêtes à l'étranger étaient souvent élevées et détenues. Ce n'est vraiment pas le cas de la Suisse et c'est donc un système suisse, je dirai une certaine "suissitude", que l'on aimerait aujourd'hui encourager.

Ou bien alors veut-on simplement encourager un libre marché, sans jamais penser aux efforts que nous faisons ? L'impact de l'article 53 sera déterminant pour la sauvegarde - le mot n'est pas trop fort - de l'élevage suisse, avec à la clé la création d'emplois et de valeur ajoutée dans notre pays, tout comme la préservation d'un savoir-faire et de la biodiversité »

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