Comme la Suisse, le Valais souffre de la crise européenne. Comme la Suisse, le Valais souffre des pantalonnades du Conseil fédéral. Mais le Valais a un problème de plus : se faire tirer dans le dos par le peuple suisse…
Comme la Suisse, le Valais souffre de la crise européenne. Le Franc fort pénalise l’industrie d’exportation dont le tourisme, notamment. Les pressions, pour ne pas dire le chantage de certains pays voisins ont eu raison du secret bancaire qui servait bien les places financières du pays et certaines stations de renom. L’UE quant à elle fait pression sur les conditions fiscales suisses. Enfin la crise et ses wagons de chômeurs poussent les citoyens européens et leurs pays respectifs à consommer et investir de moins en moins, y compris en Suisse.
Comme la Suisse, le Valais souffre des pantalonnades du Conseil fédéral. Y a-t-il quelqu’un à bord pour dire que les banques de Londres, de Jersey ou de Gibraltar sont des paradis de l’évasion fiscale ? Y a-t-il une voix pour dire que l’une des principales causes de la crise budgétaire des pays de l’Union européenne est l’économie souterraine qui ne paie ni impôt ni charges sociales ? Cette dernière atteignant des taux affolants dans certains pays de l’UE. Y a-t-il quelqu’un au Gouvernement pour rappeler que la fiscalité suisse n’est pas si avantageuse que cela et que le service public qu’elle finance assure des prestations bien meilleures que chez nos voisins ? Faut-il payer plus d’impôt juste pour le plaisir ?
Ceci posé, le Valais a un problème de plus : se faire tirer dans le dos par le peuple suisse, le Parlement et le Conseil fédéral. Petit rappel :
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La LAT qui sera probablement acceptée par le peuple suisse le 3 mars prochain va coûter 6 milliards au Valais (6 hectares à 100 Frs/m2). Sans parler du potentiel de construction qui peut y être réalisé à terme. Dans le même temps, les villes suisses continueront de s’agrandir en hauteur et en largeur en bétonnant bords de lac, forêts et prairie. Sur le même sujet, l’improbable Doris Leuthard se moque de l’épargne des Valaisans en expliquant doctement que tant que les terrains ne sont pas vendus, le produit du placement n’existe pas. Les propriétaires concernés pourront-ils, comme l’UBS et les spéculateurs purs et durs, se tourner vers la BNS pour parquer leurs actifs toxiques et attendre des jours meilleurs ? En suivant Doris Leuthard, il aurait suffit à l’UBS de ne pas vendre ses actifs pourris pour ne pas réaliser les pertes y relatives. Pathétique.
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L’application de la Lex Weber paralyse complètement non seulement le secteur de la construction mais également le tourisme. Si le peuple a dit stop à la construction de résidences secondaires réservées à l’usage exclusif de leur propriétaire, l’administration fédérale interdit désormais de facto la constructions de lits touristiques exploités professionnellement et la rénovation.
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La LFAIE rend impossible ou presque la vente d’un studio à un Belge alors que la vente d’UBS à Singapour ou celle du Crédit Suisse aux Qataris ne posent pas le moindre problème.
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L’Initiative des Alpes bloque d’indispensables améliorations d’axes routiers. Le St-Bernard par exemple. Le Gothard sera doublé et le St-Bernard reste bloqué pour une initiative populaire qui n’est toujours pas appliquée alors que celle de Franz Weber l’a été immédiatement.
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Le droit de recours des organisations vertes bloque définitivement ou presque de très nombreux dossiers. Les procédures de la moindre extension ou liaison de domaines skiables existants durent des lustres pendant que gares, centres commerciaux, routes,… se construisent à tours de bras aux alentours des agglomérations.
Quant au futur suisse du Valais, il s’appelle vol pur et simple des ressources hydro-électriques, impôts sur les successions, suppression de forfaits fiscaux.
Pire que l’Europe, La Suisse est décidément un trop grand malheur pour un si petit canton. Courage, fuyons !
Gabriel Luisier
Alors que la Confédération fasse la même chose avec les actifs toxiques des propriétaires qui verront leur terrain perdre 95 % de sa veleur.
Faites donc sécession!
Plus sérieusement, je rebondis sur votre allusion au « sauvetage » d’UBS, car en lisant de nombreux articles je me suis aperçu qu’il existe une grande confusion dans la conscience populaire.
Beaucoup de gens pensent en effet, que le rachat des actifs toxiques d’UBS a constitué un coût exorbitant pour le contribuable. Or, il s’est révélé que ce fut plutôt un investissement rentable, même si très risqué! Effectivement, cela a finalement rapporté plusieurs millions à la Confédération lorsque celle-ci a revendu ces actifs toxiques sur les marchés!
Il est désolant, navrant, de constater à quel « à-plat-ventrisme » se livrent nos soi-disant « autorités » face aux pressions des États / coalitions etrangères. Nos dirigeants ont-ils perdu tout sens de la mission qui leur a été conférée (pour ne pas parler de leur honneur, dont on peut se demander s’il n’a fait pas fait place au renoncement ) – je n’ose pas parler de lâcheté, de peur de m’attirer des poursuites judiciaires!!
La Suisse, dites-vous, est pire que l’Europe! Comment est-ce possible? Comment est-ce possible que je pense la même chose depuis plus de dix ans? Si j’avais chaque jour scrupuleusement noté les informations sur lesquelles je fonde mon avis, je pourrais le justifier. Hélas je ne l’ai pas fait. Mon propos serait donc digne de figurer au bêtisier du Café du Commerce? Mais les tracasseries administratives, encore aujourd’hui mentionnées dans un quotidien Romand, rappellent « Le doux monstre de Bruxelles » (ou l’Europe sous tutelle, de Hans Magnus Enzensberger, Gallimard). A Genève on trouve trois pages pour fixer légalement ce qu’est une porte automatique séparant un espace fumeur dans un établissement public! De plus, cette semaine encore, les représentants des Verts sont fustigés pour ne pas pondre de lois! Et ce n’est pas la première fois que j’entends ce genre de critique. Pendant la première guerre du Golphe j’étais en Espagne. C’est là-bas que j’ai pris garde au E ajouté au litre cotenu par une bouteille de vin. Un petit détail anodin. Mais je me suis dit, « ça commence ainsi! » Un cocon est tissé autour des larves. La mue se profile comme dramatique.
Le PDC m’insupporte au plus haut point mais voilà bientôt 200 ans que la Suisse nous pèse. Il y a 200 ans, la république helvétique nous envoyait ses reîtres pour nous mettre au pas, aujourd’hui ses fonctionnaires. Que les Helvètes restent donc chez eux et s’attellent à la lecture de l’article 3 de leur Constitution.
Vous écrivez: » La Suisse ? Pire que l’Europe ! ». Alors allez donc en Europe cher Monsieur! Attachez-vous à l’Italie ou à la France ainsi vous ne souffrirez plus! Les Finlandais viendrons vous dire comment faire du vin, les Grecs comment faire le fromages de Bagnes et construire les chalets et les Belges comment couvrir les glaciers pour qu’ils ne s’évapore plus. Les fonctionnaires de l’UE vous imposserons de faire un barrage à Martigny, de Morcles aux Dents du Midi pour fournir de l’eau et du courant aux Portugais! Bien sûr il faudra boucher le tunnel qui vous est très cher pour que l’eau ne fuie pas elle aussi en Italie!
Finalement ce que vous voulez nous dire et que les Suisses alémaniques veulent désertifier le Valais! Mais le Valais le fait lui-même! Le béton étant fait avec 2/3 de sable.
Je suis d’accord avec les affirmations de Mr Luisier mais je préfèrerai qu’il se taise. Son historique, tout comme celui de quelques autres PDC peuvent faire plus de mal que de bien d’autant que c’est au sein de cette famille qu’à essentiellement fonctionné le copinage et le clientélisme ayant généré certains dérapages.
Je ne dis pas qu’il n’y en a pas eu ailleurs mais certains comme lui sont vraiment mal placés pour parler.