L’asile: camps d’internement et aides sous condition

Uli Windisch
Rédacteur en chef
post_thumb_default

De tels camps fermés éviteraient que les individus mal intentionnées ne passent à l’action. Ils ne le pourraient tout simplement plus, et les vrais nécessiteux ne paieraient plus pour eux. Il faut donc que nos autorités expliquent à la population ce qu’est réellement un camp d’internement. Personne n’est choqué par le terme de camps de réfugiés qui accueillent dans des conditions combien plus difficiles…

Pas de semaine sans que les médias nous signalent (autrefois, il est vrai, on cachait ces réalités) quelques requérants d’asile aux comportements condamnables, voire criminels, totalement inacceptables de la part de personnes censées venir chercher protection dans notre pays car gravement menacées jusque dans leur vie elle-même.

Des personnes réellement menacées acceptent des conditions de vie qui ne sont pas idéales, voire difficiles, pendant un certains temps tout au moins.

Cela devrait aller de soi mais à la moindre proposition d’action énergique à l’encontre des comportements inacceptables fusent immédiatement, de la part de la bien-pensance politico-médiatique tout en autoflagellation et repentance, les reproches d’inhumanité, de pingrerie, de manque de générosité et bien sûr de xénophobie et de racisme.

Visiblement, on ne réussit pas à sortir de ce cercle vicieux, et la situation ne fait qu’empirer, alors qu’il faut absolument remédier au pourrissement du climat politique qui en résulte et qui crée des tensions de plus en plus dangereuses dans la population. C’est, en effet, dans de telles situations que certains éléments de la population, particulièrement excédés, commencent  à songer à des moyens plus expéditifs. A éviter à tout prix, puisque nous avons déjà connu ce genre de situations avec des centres de requérants qui se mettaient à brûler ! Est-ce cela que veulent certains aveuglés volontaires, même quand il y a urgence en la demeure?

Les moyens pour empêcher une aggravation existent.

Premièrement, même des acteurs peu susceptibles de manque de générosité et d’humanité commencent à admettre qu’il y a plusieurs centaines de prétendus requérants d’asile en Suisse qui sont en réalité des criminels échappés des prisons des pays du « Printemps arabe ». Croire que ces individus vont se comporter comme des personnes menacées dans leur vie est une pure illusion, ou encore l’une de ces croyances idéologiques qui veut faire plier la réalité aux croyances.

Une de ces illusions dont ont même été victimes certaines de nos autorités vient de s’effondrer: le fameux  « Plan Maghreb ». On a voulu croire qu’avec un pécule, pourtant bien doté, « les individus qui posent problèmes » allaient rentrer chez eux et devenir constructifs, imaginatifs et entreprenants ! On ne veut pas comprendre qu’il existe une logique criminelle qui implique une tout autre vision et façon de vivre. On va devoir admettre officiellement que l’échec est patent. On le dira bien sûr autrement et comme il y a quelques rares cas probants, l’honneur des ingénieux inventeurs de ce remède, qui aurait dû être de cheval, sera sauf et on cherchera sans doute d’autres solutions toujours aussi géniales. Mais alors, y a-t-il des solutions plus efficaces ?

Oui, les camps d’internements. Quelle horreur !

Faut-il encore et toujours rappeler que ces camps ont permis à la Suisse d’accueillir des dizaines de milliers de personnes( 105.000) en situation de détresse et de manière transitoire à la fin de la Deuxième guerre mondiale et dont le Rapport Bergier n’a pas dit un seul mot (« ce n’était pas prévu », a-t-on rétorqué) ; et que le terme de camp d’internement n’a rien à voir avec celui de camp de concentration. Cet amalgame, tout simplement scandaleux, est pourtant constamment brandi du côté de la bien-pensance.

Quelqu’un dont la vie est vraiment en danger accepte sans hésitation de passer par là, nous disons bien passer et non rester. De tels camps fermés éviteraient que les individus mal intentionnées ne passent à l’action. Ils ne le pourraient tout simplement plus, et les vrais nécessiteux ne paieraient pas pour eux. Il faut donc que nos autorités expliquent à la population ce qu’est réellement un camp d’internement. Personne n’est choqué par le terme de camps de réfugiés qui accueillent dans des conditions combien plus difficiles des masses de réfugiés authentiques dans des pays en guerre par exemple.

Mais voilà, il suffit qu’une idée soit avancée par l’UDC pour qu’elle soit immédiatement rejetée, repeinte en noir et diabolisée. L’UDC a-t-elle vraiment toujours tort ? Et est-il impossible d’examiner la moindre de ses propositions sans tout de suite la rejeter ? Cela, alors même qu’une grande partie de la population pense que ce parti peut avancer des propositions acceptables. Et l’on devrait pouvoir poser une telle question sans même être membre de ce parti. Nous importe la volonté de trouver enfin des solutions efficaces, quelle que soit sa provenance.

Les médias sont parmi les plus viscéralement allergiques à la moindre proposition venant de l’UDC. Un exemple : l’éditorial de la rédactrice en chef du Matin dimanche (3 juin 2012), seul quotidien dominical suisse romand, donc largement lu ou du moins feuilleté, publié précisément à la suite de l’exigence de la part de l’UDC de centres d’internement fermés pour les requérant d’asile « récalcitrants ». A. Dayer se fend d’un « éditorial » unilatéral et larmoyant comme jamais. Elle  accuse et sermonne la Suisse en comparant ce projet de centres d’internement à des « léproseries » !  Rien que cela. Et se lamente de manière unilatérale sur l’indigne condition que la Suisse réserverait à ces « requérants d’asile ». Pas un seul mot au sujet des centaines de criminels qui se cachent parmi ces requérants. Elle stigmatise au passage tous les partis politiques, sauf « quelques vieux archétypes de gauche, qui crient au loup depuis tellement longtemps que plus personne ne les écoute ». Y passe aussi le PDC qui prétend « mettre l’humain au centre », de même que le PLR  « qui se veut éclairé»; la Suisse devient un « pays UDC » !

On appréciera la finesse et la nuance de l’analyse de la part de journalistes de direction censés être une référence pour le métier et illustrer leur crédibilité auprès du public.

En deux mots, la cheffe concède rapidement que « l’angélisme n’est, bien sûr, pas de mise», mais sans jamais évoquer la composante criminelle de plus en plus importante. Pire, elle accuse la Suisse  d’être responsable de la création de ces réseaux de criminalité parce qu’on ne leur donne pas de travail, alors qu’« On s’est pâmé sur la beauté du Printemps arabe » ! Qui en fait s’est pâmé?

Leitmotiv : la Suisse est toujours fautive, même de la criminalité qui nous vient de ce Maghreb! Et ce sont les voies choisies en matière de politique d’asile qui « flirtent avec les violations des droits de l’homme » et non les criminels contre lesquels les moyens utilisés jusqu’ici ont été insuffisants et inefficaces et qui préoccupent gravement les Suisses. Au passage, on sermonne encore ces derniers, que l’on aime tant montrer du doigt. Ou, quand la détestation idéologique, enrobée des bons sentiments de la bien-pensance, prend la place d’un journalisme d’information et d’analyse aussi objectif que possible.

A lire de tels propos, on se dit qu’un devoir de réinformation devient urgent et que les lecteurs y ont droit. Activité qui devient d’autant plus difficile dans cette situation de monopole journalistique. C’est un peu comme si dans les restaurants il n’y avait plus qu’un seul menu.

Seule solution, le passage sur le Net où un tel monopole est tout simplement impossible et où la vérité approchée émerge de la multiplicité et de la comparaison des sources, des données et des analyses.

En bref, ce ne sont pas des médias que viendront des propositions de solutions plus efficaces contre ces formes de criminalités toujours enfumés qu’ils sont par la naïveté, l’auto-flagellation, le politiquement correct et autre tendance à la repentance. Tout est de la faute de nous autres Suisses et basta. Avec toutefois comme seul résultat une aggravation de la situation. Et gare à celui qui ose critiquer cette forme de journalisme : on tentera de l’ignorer, de le réduire au silence, de le biffer de la liste des experts consultés, etc.

Oublie-t-on que les lecteurs ne sont pas idiots? Est-ce un hasard si l’on ne voit plus guère de jeunes, des étudiants, et bien d’autres  personnes, avec un quotidien sous le bras, si ce n’est  un gratuit entre les mains. Ils ont bel et bien passé en masse sur le Net.

Mais il n’y pas que les médias. Pendant longtemps, certains gourous, même des responsables de la police, voulaient faire croire que notre pays, à la suite de cette fulgurante augmentation de la criminalité, était simplement « devenu normal, un pays comme les autres ». Ce qui n’a pas empêché l’un de ces gourous, quelques années plus tard, de tourner subitement casaque et de proposer des mesures des plus inquisitoriales et répressives, etc. Surtout rester  à la Une de l’agenda médiatico-politique, sans jamais de mea culpa et sans assumer la moindre responsabilité d’une telle irresponsabilité !

Un autre moyen de lutter contre ces formes de criminalités est à chercher du côté de la coopération et de l’aide au développement aux pays dont proviennent  une partie de ces délinquants et criminels. Mais nos autorités ont refusé de conditionner nos divers types d’aides économiques et autres à la reprise de ces requérants d’asile qui n’en sont pas.

La solution à ces problèmes, graves, ne passe pas par des attitudes conciliantes et naïves, et dont rigolent, devinez qui ? Ces individus ne comprennent qu’un langage, celui d’une détermination absolue, claire et constante, et si nécessaire de la force.

Les autorités responsables doivent sortir du bois, se distancer clairement de ceux qui se bercent d’illusions, et appliquer les mesures efficaces, qui existent, et qui feront qu’elles seront de nouveau respectées plutôt que décriées. Elles ne seront plus non plus moquées par des criminels qui continuent à profiter avec un large sourire de cette naïveté et irresponsabilité des bien-pensants.

Personne n’a jamais dit que la force était toujours illégitime et le pouvoir nous rappelle constamment qu’il en est le seul détenteur. Alors qu’il l’applique quand c’est vraiment nécessaire, et ici c’est le cas depuis longtemps.

 

 

 

 

 

 

4 commentaires

  1. Posté par SCHELLER Didier le

    Le domaine de l’asile, petit foyer que l’on entretien pour les débats politiques, télévisés. Sujet à ne pas éviter lors des élections de tout niveaux, que ce soit pour ou contre.
    Premier point : Le domaine de l’asile est un énorme « business » en Suisse. 80 % du budget fédéral annuel injecté dans ce domaine, retourne dans l’économie suisse (logistique d’assistance, nourriture, médical, agence de sécurité, salaires des fonctionnaire de l’ODM etc.)
    Le problème est que tout ce qui entoure le petit foyer en question commence à s’assécher dangereusement et rapidement (1 citoyen sur 7, au-dessous du seuil de la pauvreté, qui tend à augmenter, des personnes qui renonces aux soins médicaux élémentaires fautes d’argents, même chose pour la nourriture etc.). Au moindre coup de vent, gare à l’incendie dont la propagation sera rapide, que quasiment impossible à circonscrire.
    L’extrême deviendra si violent et incontrôlable que même l’UDC sera dépassé par les événements.
    Après 30 ans de blabla politiques et médiatiques, il est admis que la Suisse est le pays qui accueil le plus de requérants en Europe, ne serait-ce que par sa grandeur géographique et politique.
    Lorsque l’Europe passera des soins intensifs à la mort clinique, le déferlement des requérants chassés des autres pays viendra fondre sur la généreuse suisse, sans compter tous les Européens en quête de survie.
    Les requérants délinquants. Proposer du travail à un requérant délinquant, non qualifié, qui gagne au moins 5’000 à 10’000,- fs en vendant des boulettes d’héroïne découle du « naivo-commique » et violant gravement l’équité envers les chômeurs, notamment quincagénaires et plus, qui ne trouvent pas de travail depuis plusieurs mois, voire années et qui glissent dans le quotta des 1 sur 7, s’ils ne font pas déjà partie de ceux-ci.
    Le seul moyen REALISABLE de décourager les vendeurs de drogues et les délinquants et bien des les enfermer. Cependant, je ne voudrai pas être le responsable des centres fermés. Réunir des personnes qui n’ont plus rien à perdre ensemble, je défie l’ODM de trouver des personnes pour gérer ce type de centre. Peut-être le proposer à un requérant pour un montant supérieur à 10’000,- fs par semaine.
    Si l’on veut détenir des personnes et arriver à les gérer il faut les occuper. Un nombre incalculable d’exploitation agricoles disparaissent, en Suisse.
    Des exploitations agricoles fermées. Réveil à 6h00, comme tous les Suisses qui vont travailler. Travail de la terre pour produire une grande partie de leur nourriture et rembourser par la vente du reste de la production les frais qui leurs sont inhérents. S’ils refusent de travailler nourriture minimales de base, en travaillent repas varié et correspondant à leurs efforts. N’oublions pas que la majorité des requérants sont des agriculteurs. Ce moyen serait dissuasif par rapport aux autres requérants vendeurs de drogue ou délinquant, qui comprendraient que l’apport de devises chez eux ou de l’acquisition de biens d’autrui par le larcin ne sera plus sans conséquences.
    L’autre mesure urgente, si l’on veut gérer de manière correcte et rapide les demandes d’asile en Suisse, tout en ne dépassant pas des budgets qui pourraient devenir incompréhensibles par l’arrivée massive des requérants cette année et les années à venir (fait reconnu par la Direction de l’ODM) serait de fixer un quotta maximal proportionnel à la population.
    En allant très loin dans le raisonnement, on sait par expérience ce qui est arrivé à Beyrouth pour avoir accueilli trop de réfugiés originaires de la même ethnie.
    Soit le choix est de continuer à abreuver les discours et la presse, soit on choisi des mesures préventives et claires et l’on évitera les dérapages de tout bord. L’histoire a également démontré que les extrêmes n’ont rien apporté sinon le drame humain.

  2. Posté par deleze le

    je suis entièrement en accord avec votre article….journaux et télévisions c’est toujours la diabolisation de l’UDC .
    C. Deleze

  3. Posté par Marcel Rubin le

    Madame Dayer, rédactrice en chef du « Matin Dimanche » bénéficie d’un monopole de fait, son journal étant le seul publié ce jour-là en Suisse romande. Elle en profite pour essayer de faire triompher ses convictions étato-marxiste. Quel dommage qu’aucun organe de presse – il n’y en a plus les dimanches (merci le monopole capitaliste du Tages-Anzeiger, qui a mis la main sur Edipresse) ne puisse lui donner la réplique pour ne pas laisser la presse monopoliser l’opinion romande pour diffuser sa vulgate marxiste.
    Je serais (agréablement) surpris si ces remarques figuraient au courrier des lecteurs de la prochaine édition du Matin Dimanche, mais… je ne me fais pas d’illusion, la liberté d’opinion ayant ses limites…
    Marcel Rubin

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.