Le conseiller national J.-Ch. Schwaab: un sado-maso?

On sait depuis longtemps que l’aveuglement et le fanatisme idéologiques amènent à tout mais une question subsiste : pourquoi une partie des électeurs continuent-ils à voter pour des agités qui volent au secours d’un ennemi qui, lui aussi, toujours au nom de la morale, veut en réalité notre perte économique ?

 

Le Journal Le matin du 14.12.2012 nous apprend que le jeune socialiste Jean-Christophe Schwaab ne trouve rien de choquant à vouloir faire « craquer la Suisse » comme le suggère un rapport du Sénat français. Mieux : il est maintenant connu bien à la ronde que la classe politique suisse et nos autorités donnent une image d’un pouvoir insuffisamment déterminé à défendre le pays de manière ferme et inconditionnelle.

 Or nous sommes en guerre, oui en guerre, l’a-t-on vraiment compris ? Une guerre économique, en ce moment. Bien des pays n’ont aucun scrupule à faire appel à tous les moyens possibles, légaux et illégaux, pour tirer avantage de la faiblesse des autres. Cela est même écrit dans des rapports de sénateurs français( le rapport 673 du 17 juillet 2012 dit explicitement qu’ils perçoivent notre classe politique comme « relativement faible »). Imaginons un instant tous les autres rapports du même genre qui doivent exister, non seulement en France mais dans nombre d’autres pays, par exemple aux USA et dans bien d’autres encore ; des pays prêts à voler et à piller, s’il le faut, d’autres pays, à s’accaparer de tout ce qui peut les avantager dans la lutte économique internationale.

Sauter dans les bras de l’ennemi

Le jeune député, qui se veut moralisateur, saute dans les bras de l’ennemi pour venir à son secours et en rajouter : « quand on défend l’indéfendable  il ne faut pas s’étonner qu’on se fasse des ennemis dans les autres démocraties »(op.cit). A chacun son image de la démocratie ! En France il n’y a pas que Depardieu qui est parti avec armes et bagages, laissant même tomber son passeport, mais des milliers d’autres.

Et nous érigerions en «mythe national » les forfaits fiscaux. Cela, alors que tous les pays offrent des accueils privilégiés à certains riches personnages, même la France !

La faute? à l’UDC, évidemment !

En plus ce jeunet, sort une marotte éculée en osant affirmer que c’est l’UDC qui est responsable d’avoir fragilisé la Suisse, alors que cette dernière compte parmi les ardents défenseurs du pays, n’en déplaisent à ses ennemis.

Ce jeune socialiste,  qui se veut, comme il se doit dans son parti politique, plus pur et moral que les autres, a même réussi à obtenir des responsabilités dans des organismes de défense des employés de banques. Alors que ses dires et son attitude sont  précisément pour quelque chose dans la perte actuelle et à venir de dizaines de milliers d’emplois dans le secteur bancaire!

Où peut mener l’aveuglement idéologique

On sait depuis longtemps que l’aveuglement et le fanatisme idéologiques amènent à tout mais une question subsiste : pourquoi une partie des électeurs continuent-ils à voter pour des agités qui volent au secours d’un ennemi qui, lui aussi, toujours au nom de la morale, veut en réalité notre perte économique ? Faut-il vraiment encore voter pour des personnes qui arrivent à cumuler un comportement à la fois masochiste (faire souffrir la Suisse) et sadique (chercher à punir et à faire haïr ceux qui créent richesse et emplois)? Cela, quand on n’a jamais créé la moindre entreprise, ni le moindre emploi tout en vivant grâce à l’argent de ces riches payeurs de gros impôts. On objectera que l’on défend les plus pauvres en s’engageant politiquement à gauche. Mais il y a longtemps que les plus défavorisés se sont détournés en masse de ces hâbleurs socialos. Pour aller où? Beaucoup à l’UDC ! D’où une autre haine encore, envers une concurrence imprévue. Chez les socialistes la faute est toujours chez les autres.

 La guerre  économique, destructrice pour notre pays, est en cours.Quant à l’autre guerre, celle qui est à mener contre ceux qui se réjouissent du tort fait à notre pays, elle est loin d’être gagnée. Là où il s’agit bien d'une guerre, ils ne voient que «justice », « égalité » et « moralité ». Avec quelles conséquences ?

La réponse est dans une autre guerre: symbolique, politique, de communication politique

Espérons qu’au nom du pragmatisme, une composante constitutive du système politique suisse et de sa réussite, tant économique que politique, les autres Suisses s’engagent enfin, fermement, dans une autre guerre, verbale, symbolique, en termes de communication politique, celle-là, contre ce qui finit par ressembler à un ennemi intérieur, idéologique et destructeur, et qui réussit ce tour de force de dicter l’agenda politique ; et de le faire accepter  par les médias, sans grand effort dans ce dernier cas, il est vrai.

Gagner la guerre économique passe par cette guerre politique. Il s’agit d’imposer un autre agenda politique,  un autre discours politique, d’autres symboles, une autre communication,  un agenda autre que fait d’autoflagellation dicté par des idiots utiles; bref, une politique de défense inconditionnelle et déterminée des intérêts de notre pays, sans peur ni naïveté permanente, soit tout simplement  une politique comme celle que pratiquent tous les autres pays.

En finir avec l’agenda politique autoflagellateur

Cette guerre doit être permanente et quotidienne, car l’agenda autoflagellateur a en plus l’avantage d’avoir l’oreille des médias qui adorent les propos provocateurs. Ce matin encore (18.12.2012) un économiste passepartout est venu dire sur « notre » radio que si nos banques pouvaient  payer des amendes d'un milliard sans être gênées, la solution résidait dans une augmentation de ces amendes ! J’ai cru rêver, mais non, j’ai réécouté.

De tels exemples sont presque quotidiens, et parfois ils viennent même du plus haut niveau politique. Qui peut croire, par exemple, qu’en allant à Paris rendre visite au président français, ce dernier sera « gentil » avec nous et qu’il viendra nous rendre visite en Suisse comme un porteur de bonnes nouvelles.

Les rêveurs et les poètes sont sympathiques mais faut-il vraiment mettre le pays entre leurs mains ?

 

7 commentaires

  1. Posté par Gaston Siebesiech le

    Combien de Suisse ont les mêmes soucis ou peut être encore plus grave que le camarade, le people Schwaab? Va t‘il devenir le Maria Walliser de la politique? Imaginons que le camarade soit un UDC ou mieux encore un sans parti, un des millions de Suisse, croyez-vous que la presse Suisse écrirait une ligne à leurs sujet!?
    Le citoyen Schwaab quitte Berne, what else! Que se voyeurisme cesse. Il a communiqué son retrait de Berne, Ok, point barre.
    Que les médias s‘occupent aussi des dizaines de milliers de Suisses qui sont sans le sous avec des enfants ou des parents, amis dans le besoin!

  2. Posté par marcel clerc le

    Dans une émission récente de la tsr on pouvait voir le félon personnage nous faire découvrir son lieu de travail chez lui.
    Avec la vue plongeante sur le Léman on pouvait être certain qu’il ne s’agissait pas d’une HLM.
    Vous avez dit ‘’gauche caviar ??’’

  3. Posté par Julien le

    Cela prouve bien que les socialistes suisses sont plus proches des copains de l’internationale socialiste que de leur patrie. Ne nous laissons pas mener par les rangs de gauche synonyme de médiocratie….

  4. Posté par Jean Labrèche le

    J’ai un avis différent pour expliquer la position socialiste en générale et celle de Schwaab en particulier. Il n’est ni naïf ni peureux. Nous défendons la patrie et à l’intérieur de celle-ci les concitoyens de ce pays. Lui et ses co-relégionaires se fiche bien de ce que la nation regroupe et défendent leur classe. C’est le même schéma que l’on pouvait observer dans la resistance française durant la deuxième guerre mondiale: des gaulistes défendant la France et les français aux côtés de communistes défendant les classes laborieuse, qu’elles furent françaises ou allemandes. Quand on a compris cela, on comprend mieux quel est l’agenda du PS. Le drame tient au fait qu’une grande partie de ses électeurs ne l’a pas compris.

  5. Posté par Marcel Rubin le

    Au sous-titre « aveuglement idéologique », il convient encore d’ajouter l’épithète « paleo-marxiste », qui désigne ceux qui sont trop idiots pour noter que le marxisme est mort de sa belle mort, tué par la réalisation de son inanité économique.

  6. Posté par Philippe Druey le

    Voilà exactement le genre de commentaire d’opinion que nous ne pourrons jamais lire dans la presse écrite romande, ni entendre ou voir sur la RTS. Les petits moralisateurs-culpabilisateurs de gauche, et Dieu sait s’ils sont nombreux en Suisse romande (outre Schwaab, il y a Nordmann, Hodgers, Thorens, j’en passe et des pires), bénéficient de la complaisance constante de leurs amis journalistes qui perdent le peu de sens critique qui leur reste lorsqu’ils leur tendent le micro.
    Ceci dit, votre commentaire est très pertinent puisqu’il met clairement le doigt sur les deux causes principales des gesticulations socialistes : la naïveté et la peur.
    En effet, la naïveté du petit socialiste est absolument confondante : malgré toutes les leçons de l’histoire, il persiste à s’imaginer que le fait de baisser sa culotte devant son interlocuteur supposé plus fort en fera un ami. Je renonce volontairement à poursuivre ma métaphore, souhaitant ici rester poli.
    La peur est aussi caractéristique du petit socialiste : incapable d’assumer des décisions engageant la responsabilité de l’Etat et de ses citoyens face aux menaces extérieures, il préfère se coucher avant même le début des hostilités, ce qui lui procure la grande satisfaction de soulager sa conscience pacifiste et altermondialiste.
    Il faut donc saluer les élus UDC (et certains PLR) qui combattent sans relâche les fossoyeurs de notre économie.

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